Echange d'expérience technique

Hello,

Je crois qu'il y a parfois des préoccupations de sécurité dans les stations et qu'ils souhaitent des skis avec des freins ou des câbles pour éviter de blesser d'autres skieurs en cas de déchaussage. Quoique qu'avec des skis de SRN, somme toute très légers et qui déchaussent rarement, le problème me semble moindre.

En tout cas, aucun problème pour accéder avec des SRN sur les domaines de La Dôle et des Rousses (Jura) l'an passé et cette année à Bernau en Forêt Noire. Et, de temps en temps, nous négocions une remontée gratis en tire fesse en fin de balade sur les stations du Lac Blanc ou du col de la Schlucht dans les Vosges :lol:.

Amusez-vous bien,

SoL

Selon les stations, il y a effectivement du tri sélectif dans le mode talon libre.
Le curseur est bien trop compliqué à situer sur les skis ou les chaussures, il se fait sur la fixation.
Certaines fixations ont une homologation pour une utilisation sur les domaines de ski alpin, d'autres non.
C'est une moindre raison, mais ça fait partie des 1000 et 1 raisons qui permettent au skieur détenteur d'une norme 75, et mieux d'une hard wire, d’accroître sa liberté potentielle en SRN.
Sinon 130€ c'était le coût de revient par personne, du week-end dernier: ça incluait la soupe, un Mont d'Or chaud aux trompettes, patates, saucisse de morteau, salade, tarte myrtille, macvin à l'apéro, et Savagnin pour le repas, la nuitée au refuge du Cunay, deux jours d'encadrement en balade dans des pentes de poudreuse adaptées, le matériel de SRN (époch ou sbound 98 avec hard wire et svartisen), le trajet aller retour de Métabief au col du Marchairuz avec guidage touristique, le ravitaillement du refuge par mes soins pour qu'ils skient léger d'entrée de jeux, les clients m'ont offert les pique-nique des deux midi et le petit déjeuner dans les délicieuses victuailles qu'ils avaient emportées.
Pour ce prix là je ne pense pas avoir été avare ni en conseils techniques, ni en bonne humeur.
A ce tarif on a eu pas mal de soleil, mais on a pas vraiment vu le Mont Blanc (juste le sommet au matin depuis le refuge).
Ce serait manquer d'humilité que de le recommander, mais je crois qu'ils ont bien progressé, et qu'ils ont apprécié la promenade.
Le week-end d'avant j'avais monté l'accordéon pour l'animation musicale (14kg sans la boite et les partoches), là je n'aurais pas eu le courage, refuge plus éloigné, trop de poudreuse, trop de plaisir sur les skis jusqu'au coucher du soleil, pour avoir encore la soif de retourner au camion. Néanmoins, on a quand même passé une bonne soirée.
En terme de progression, c'est complètement différent de 3h de cours de ski sur piste d'alpin, mais je crois que ça reste intéressant quand même, en tous cas j'espère que ça l'est pour des gens qui souhaitent progresser en SRN.
Si ça peut donner un peu d'envie, avec un bon zoom, le Mont Blanc depuis le refuge ça peut ressembler à ça:

désolé je suis meilleur en ski que sur un ordi, enfin je crois.
Je réessaye pour l'image:

Raté……




Même joueur, essaies encore…!

:smiley: :smiley: :smiley:

Non ben les nouvelles technologies ça me désespère alors je file glisser. Le Mont Blanc depuis le jura faut venir le voir pour y croire :lol:

Moi, c'est plutôt le contraire :slight_smile:
Meilleur en informatique qu'en ski.

Mont Blanc depuis le refuge

sancho a écrit :
Le Mont Blanc depuis le jura faut venir le voir pour y croire :lol:


Tu prêches un convaincu.
Mais n'ébruitons pas l'affaire, ça risquerait d'attirer du monde…!




Le petit week-end que tu proposes à tes clients est une formule de rêve pour moi…!!
Le jour où j'ai un peu de sous, je me paierais bien tes services pour apprendre enfin à me servir de ces satanées planches, tout en s'amusant et en découvrant d'autres gens… Tu fais la ristourne si on emmène une guitare…?
(A ce prix là, c'est mesquin de demander la ristourne…!)



Pour rester sérieux, je trouve ce fil de discussion très utile, surtout si quelques vrais spécialistes donnent de simples conseils efficaces pour les autodidactes avides de progression.

sancho a écrit :
donner de l'angle à ses skis et avoir le sentiment de coller au terrain avec légèreté.
Le mystère réside dans le dernier point: il faut se configurer en mode amortisseur réactif, qui colle homogénément au terrain sans le labourer, qui digère avec souplesse toutes les accélérations et décélérations.

Ce genre de conseils, c'est du génie.
Je crois que ça peut vraiment aider les gens à comprendre comment sentir les skis et leurs réactions.
Sur le coup, j'ai appris quelque chose, et ces phrases commencent à me parler.

T'en as d'autres…? :-D
sancho a écrit :
Sinon 130€ c'était le coût de revient par personne, du week-end dernier: ça incluait la soupe, un Mont d'Or chaud aux trompettes, patates, saucisse de morteau, salade, tarte myrtille, macvin à l'apéro, et Savagnin pour le repas,

Ah mais là ça fait rêver !! :-D

Pour revenir sur la sécurité en cas de déchaussage, avec un anneau noué sur la fixation, un petit mousqueton et une sangle attachée au mollet, il est facile "d'être sécurisé".
Par contre, gaffe à ses dents !!!
C'est aussi une combine pour ne pas voir ses skis filer droit dans la forêt en cas de déchaussage !
Mais en 20 ans de normes 75, je n'ai encore jamais déchaussé…mais je vais tranquillement.

Super pour les conseils! Ce matin j'étais sur les planches pour m'entrainer sur des exercices de télémark, notamment inspirés de là : http://www.youtube.com/watch?v=UCa-XlWXTQA . Exercice principal : tenir la ligne droite en position télémark, sur petite pente légèrement en dévers.
Pas de chance, neige complètement croutée, rien de contrôlable (pour mon niveau) avant 10h30.

@ Sancho, effectivement j'ai essayé de mettre le même poids sur les 2 skis, et je vérifier en regardant ma trace derrière moi. Quand c'était pas mal, ma trace n'était quasiment pas visible (neige croutée), et quand ça n'allait pas, l'un de mes skis (extérieur en général) cassait la croûte et labourait le terrain.
Il y a déjà pas mal de boulot pour trouver le bon équilibre : j'ai l'impression d'être souvent trop sur l'avant, donc d'avoir tendance, au moindre déséquilibre, de mettre trop de poids sur le ski extérieur en aval. Et aussi pour sentir ce que tu décris comme le mode amortisseur! Pour ce genre d'exercice, je pense que la piste pourrait être pas mal (même sans formateur) : ça permet d'aligner les kilomètres de pente sans se crever à la remontée.

Au passage, il y a des gens intéressés pour un cours de télémark autour de Chambéry??? On pourrait mutualiser, niveau débutant!

ducky63 a écrit :
Moi, c'est plutôt le contraire :-)
Meilleur en informatique qu'en ski.

Mont Blanc depuis le refuge

Merci beaucoup ducky pour la photo, mais ça ne m'éclaire pas beaucoup sur comment tu as pu la faire apparaitre.
N_75 a écrit :
Pour revenir sur la sécurité en cas de déchaussage, avec un anneau noué sur la fixation, un petit mousqueton et une sangle attachée au mollet, il est facile "d'être sécurisé".
Par contre, gaffe à ses dents !!!
C'est aussi une combine pour ne pas voir ses skis filer droit dans la forêt en cas de déchaussage !
Mais en 20 ans de normes 75, je n'ai encore jamais déchaussé…mais je vais tranquillement.

L'homologation pour une utilisation sur les domaines d'alpin, ne tiens pas forcément compte du déchaussage.
Il y a plein de fix de TK de piste, qui ne déchaussent pas.
En revanche sur piste en TK, c'est important d'avoir des leash qui relient le ski à la chaussure pour la sécurité des autres utilisateurs.
Car un ski sans freins qui file droit dans la pente, pour une faute au chaussage, ou un déchaussage suite à une chute, ce n'est pas dangereux pour le propriétaire du matériel mais ça peut être mortel pour celui qui se situe dans sa trajectoire. Ça c'est un détail que les pisteurs n'observent jamais.
En SRN l'utilisation des leash peut se discuter:
- il y a peu de chance de déchausser
- on prend un risque très faible de perdre son ski
- le risque de trauma sur un tiers est moindre
- en cas de déchaussage le risque de se blesser avec le retour de son propre ski est non négligeable.
Ren a écrit :
Super pour les conseils! Ce matin j'étais sur les planches pour m'entrainer sur des exercices de télémark, notamment inspirés de là : http://www.youtube.com/watch?v=UCa-XlWXTQA . Exercice principal : tenir la ligne droite en position télémark, sur petite pente légèrement en dévers.
Pas de chance, neige complètement croutée, rien de contrôlable (pour mon niveau) avant 10h30.

@ Sancho, effectivement j'ai essayé de mettre le même poids sur les 2 skis, et je vérifier en regardant ma trace derrière moi. Quand c'était pas mal, ma trace n'était quasiment pas visible (neige croutée), et quand ça n'allait pas, l'un de mes skis (extérieur en général) cassait la croûte et labourait le terrain.
Il y a déjà pas mal de boulot pour trouver le bon équilibre : j'ai l'impression d'être souvent trop sur l'avant, donc d'avoir tendance, au moindre déséquilibre, de mettre trop de poids sur le ski extérieur en aval. Et aussi pour sentir ce que tu décris comme le mode amortisseur! Pour ce genre d'exercice, je pense que la piste pourrait être pas mal (même sans formateur) : ça permet d'aligner les kilomètres de pente sans se crever à la remontée.

Avoir une fente de TK pour gérer en trace directe une éventuelle décélération liée à une rupture de la croûte c'est intéressant pour ne pas être pris au dépourvu par un déséquilibre avant.
Enchaîner des courbes de TK dans de la croûtée c'est une autre histoire: globalement les changements de fentes entraînent des surcharges ponctuelles qui favorisent la rupture de la croûte. Ce n'est pas infaisable de tourner en tk en restant en surface sur de la croûtée, mais faut être sacrément finaud.
Enchaîner des km de descente sur piste c'est intéressant pour ressentir le côté amortisseur qui colle au terrain. Maintenant ça n'apporte rien pour ressentir du déclenchement de virage en mode léger sur les skis, c'est même le contraire: la piste est homogénément dure, pour coller au terrain et tourner efficacement il faut amener une charge homogénément forte: nettement plus forte que dans de la fraîche.
Sur piste on peut considérablement alléger le ski intérieur, on gagne en efficacité, dans la fraîche ce n'est plus valable, on fait du labourage par à coups.
Pour tourner dans de la croûtée, il faut soit casser la crôute avec conviction si elle est peu épaisse (ça c'est plus facile en tk), soit rester en surface.
Pour rester en surface, il faut être léger sur la neige, ce qui implique une bonne répartition de charge sur les deux skis et une vitesse suffisante. En étant léger sur les skis et rapide on optimise ses chances de rester en surface, mais attention quand on crève le plancher, la moindre faute pardonne peu, et l'arrêt peut être brutal.

On parle du Télémark (de piste) sur TF1.

@Robert : avec une séquence rétro.

Sports d'hiver d'antan (3/5) : le télémark

Mais rien sur le SRN :frowning:

@Sancho

J'ai récupéré l'adresse (url) de ton image :
https://www.dropbox.com/s/2x6ayxnlj0la1v1/montblanc2.jpg

J'ai ensuite utilisé le bouton lien : voir le step by step en images.

Et voilà !

Plus simple que de tourner dans de la neige croutée :smiley:



merci beaucoup à toi ducky

ducky63 a écrit :
On parle du Télémark (de piste) sur TF1.

@Robert : avec une séquence rétro.

Sports d'hiver d'antan (3/5) : le télémark

Mais rien sur le SRN :-(

Mais si, mais si, à la fin, le M. il dit qu'avec la même paire de ski tu fais de l'alpin, du telemark et du ski de fond !
C'est vrai qu'ils auraient pu creuser un peu plus cet aspect là du sujet…

Bon, allons y, je me lance après avoir observé la discussion pendant un bon moment.

La principale difficulté du SRN, c'est le manque de pente à la descente et de prise de vitesse.

En ski, c'est la vitesse qui rend la manoeuvre plus facile, surtout avec des chaussures souples. Les skis déjaugent et deviennent plus faciles à manier (sauf les étroites baguettes chinoises qui continuent à jouer au sous-marin).

Plus on va lentement, plus il faut de l'équilibre. après, il faut oser et ne pas refuser de se faire aspirer par la pente et la vitesse.

Il faut aussi être doux et caressant avec la neige, éviter les ruades brutales, les braquages trop secs qui envoient par terre plus rapidement qu'un éclair.

Ecarter les skis apporte de l'équilibre… en stem ou en telemark, 2 virages gouvernés (le ski vers le haut de la pente agit comme un gouvernail de bateau, plus on ouvre, plus on tourne court en raccourcissant le rayon du virage). Le jour où vous verrez un descendeur skier les pieds collés l'un contre l'autre comme un vieux frimeur des années cinquante tout de rouge vêtu… faîtes moi signe. Il est vrai que le plaisir de la gamelle, ça s'apprend :lol: Pour être stable, écartez vos jolis petits petons de la largeur de vos épaules.

Bien entendu, c'est en skiant que l'on devient skieur et rien ne sert de trop aller sur piste… par contre utiliser une remontée pour faire plusieurs descentes hors des pistes, celà peut bien aider à faire ses gammes.

Dernière observation, un Sancho léger comme un poids-mouche, ça reste au-dessus de la croûte, un mammouth dans mon style, ça casse la surface et ça reste en dessous… :lol:

Tout à fait d'accord avec toi, Talon libre, sur la vitesse qui apporte de la stabilité et sur l'écartement, avec une modération sur ce dernier point:
Le kitsch old school pieds serrés, à un intérêt, car il permet de déjauger plus facilement et d'accélérer dans les fraîches lourdes humides, voir dans la fraîche toute pourrie qui vient de prendre la pluie.
Dans ces conditions là, tu enfonces dans une neige, lourde, scotchante, avec 0 glisse, sur des appuis très difficiles à doser ski écartés, car la couche de neige est savonneuse, et rarement homogénément lourde. Ça enfonce un coup à gauche, un coup à droite, t’enchaîne avec de la crispation à gérer les décélérations, les accélérations… Du coup en collant les pieds, tu évites l'effet chasse neige à géométrie variable, où ça bourre sur les tibias, tu limites le frottement de la lourdasse, sur l'intérieur des malléoles, tu accrois la possibilité d'avoir une portance à peu près homogène. C'est un peu la seule façon d'envisager de déjauger proprement et d'avoir du plaisir. Dans ces neiges, il y a des fois où pieds écartés dans 30° pente en trace directe , tu te demandes si tu vas pouvoir atteindre les 10 ou 15 km/h si t'as pas au moins un Vector voir un Charger BC.

Dans la croûtée lorsque qu'on est juste juste aux limites de la portance, coller les pieds c'est parfois la solution également.
Et la croûtée faut soit la fendre, soit la survoler, dans un des cas le poids plume est avantagé, dans l'autre c'est le poids lourd qui en tirera meilleur parti.
Fendre la croûte, ça reste un sacré exercice de dosage des appuis.
Dès que tu passes dessous, faut labourer avec charge et conviction en restant assez bas sur les appuis, dès que tu penses que ça peut remonter en surface, faut alléger au maximum, pour recharger quand on recrève le plancher.
Quand il n'y a aucun espoir de rester en surface le TK devient plus efficace. On a moins de portance en TK. Du coup en surchargeant un peu l'avant en entrée de courbe on brise la glace avec plus de conviction, et ça facilite le passage du ski arrière.
Mais les bons dosages de charge entre l'avant et l'arrière dans ces conditions, ça reste vraiment subtil à ressentir, et les erreurs sont faciles à faire, et parfois douloureuses à encaisser.

Entièrement d'accord avec toi sur le kitsch old school pieds serrés et son utilité en neige lourdes bien humides, je m'en sers souvent pour virer très court en forêt. Mais ces dosages restent réservés à de bons skieurs.

Mon petit laïus est surtout destiné à aider ceux qui découvrent l'activité.

Amuse toi bien avec ce beau soleil :lol: