Groenland : Expédition Mont Forel, 77 ans plus tard…. Groenland

Sébastien royer

Sébastien royer

  • 0 topo
  • 1 sortie
  • 2 tests
  • 0 avis
  • 1 actualité
  • author: Sébastien royer

Durée : Plus de 4 jours

Difficulté : Difficile

Pulka : accessible

Fin du mois d’avril 2014, Tasiilaq, côte Est du Groenland, nous sommes 6. Après 4 jours d’attente pour cause de tempête de neige et 2 vols avortés, nous rechargeons ski, pulkas, cordes, et autres dans l’hélicoptère Bell 212 affrété pour l’occasion. Destination : le front du glacier de France, à une bonne centaine de kilomètres plus au Nord.

Objectif : Réaliser l’itinéraire entrepris 77 ans plus tôt par Paul Emile-victor à l’assaut de ces glaciers sans noms et le Mont FOREL, deuxième sommet du Groenland et encore jamais approché en ce mois de juin 1937…

Le vol magistral au-dessus de la banquise, les glaciers infinis et l’Inlandsis ne nous font pas oublier le challenge. L’appareil cherche un instant un endroit pour se poser. Un rapide coup d’œil pour embrasser notre « terrain de jeu » glacé : des crevasses à perte de vue…

Un rapide « good luck » et déjà l’hélicoptère est hors de vue derrière les pics acérés bordant le glacier de FRANCE. Encorder les hommes et les pulkas, nous ne nous détacherons plus durant les semaines à venir…

 S’ensuivront plus de 15 jours d’aventure absolue, d’esthétique inouïe, de doutes permanents face aux glaciers gigantesques et tourmentés.

A la mi-mai 2014, après quelques dizaines de « on ne passera pas ! », tous les camps montés entre les crevasses, plusieurs chutes, 1 violente tempête, 1 journée de progression dans le « white out » total ; et mille autres péripéties ; nous laissions derrière nous le Glacier de FRANCE, du JURA, des CHAMPS ELYSEES, de FRANCHE COMTE, de KRISTIAN, et le glacier de PARIS.

Le mont FOREL (3360 mètres) se dressait devant nous et le dernier camp était monté à l’endroit exact ou PEV découvrit « la grande montagne » pour la première fois : 67°20’N 36°48’W.

Plusieurs jours (stressants !) et le rationnement de la nourriture seront encore nécessaires pour que l’hélicoptère puisse enfin nous récupérer après de nombreuses tentatives.

Après plus de 20 jours à tracter nos pulkas sur la glace et la neige, nous mettons le pied sur le tarmac de l’héliport de Tasiilaq ; le printemps est la ; la banquise se disloque, pas un bruit…quelque chose a changé…au plus profond de nous…

Nos prochaines aventures en ski pulka sont sur : https://www.terresoubliees.com

Crédits photos : Sébastien Royer et Damien Montalan

Discussion autour de ce sujet