Méfiez vous des vaches... et oui des vaches!

Deux randonneurs attaqués par des vaches au Reculet
Article de: La Tribune de Genève le 06/06/10

La balade sur les crêtes du Jura a viré au cauchemar: un couple de randonneurs a été attaqué par un troupeau de vaches au Reculet, dans l’Ain. Il n’a dû son salut qu’à l’hélicoptère de la Rega. La femme, en partie inconsciente et victime d’un traumatisme facial, a été hospitalisée.

Son compagnon a, lui, pu être posé au pied du Jura. «On ne connaît pas le scénario détaillé avant l’intervention de l’hélicoptère», a indiqué à l’ATS un porte-parole de la Rega.

Alertée par le Samu français, la centrale de la garde aérienne suisse de sauvetage a dépêché son appareil genevois, basé à quelques minutes du lieu où se trouvaient les deux infortunés. «Ils étaient par terre, en vraiment mauvaise posture», a dit le porte-parole.

Têtes baissées, des dizaines de vaches encerclaient les deux trentenaires. Les bovins les plus proches avaient la tête à quelques centimètres des humains. Après une tentative infructueuse, l’hélicoptère a réussi à disperser le troupeau.

Une fois les bêtes éloignées par le bruit de la machine, le pilote a pu déposer le médecin et son assistant de vol près des blessés. S’il a fallu transporter la jeune femme aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG). Ses jours ne sont pas en danger, précise la Rega.

Eviter de fixer les animaux

Si les incidents entre animaux et randonneurs sont rares, ils ont toutefois augmenté ces dernières années, constate la Rega. Suite aux nouvelles mesures de protection des animaux, des vaches allaitantes et des taureaux paissent désormais dans les pâturages alpins ainsi que sur les chemins de randonnée.

http://www.tdg.ch/geneve/faits-divers/randonneurs-attaques-vaches-reculet-2010-06-06

Un mot encore à propos de ces vaches norvégiennes: en Norvège, …
J’en profite pour répercuter un conseil d’un auteur norvégien (Ragnar Frislid) : Unngå kuer om du har hund med ! Avec un chien, évitez les vaches ! Le chien est assez agile pour s’en tirer, mais vous ? Vous risqueriez fort de ne jamais revenir raconter votre mésaventure.
"Et un troupeau de vaches en train de pourchasser un chien n'est pas du tout d'humeur à se laisser grattouiller derrière la corne" précisait Frislid.

Parce qu'avant, j'avais mentionné mon passage obligé dans une prairie fondrière, entre ces vaches petites et agiles :

Après Trollheimshytta, je continue au SW jusque sous Løsetknobben où je bivouaque, puis descente au Sud vers Storli. Dans la soirée j’ai vue sur le Gjevilvatn. Bivouac dans la hauteur de Brona. A Storli se recoupe mon itinéraire de juillet 1968. En remontant SW dans les marécages de Slobækken, je passerai à demi rassuré en m’enfonçant dans l’herbe profonde sur gley mou, entre les petites vaches norvégiennes, si agiles et musclées. Je mesure à quel point je serais en danger de mort si je leur déplaisais. Etape facile, plein sud dans la montagne très rabotée par les glaciers, jusque vers 1550 m le long de Svartdalskollen et Græslitind. Puis quelques succulentes mûres et framboises plus bas, vers Lihjell, sur la route d’Oppdal.

Si même les vaches s'y mettent…les pauvres gens n'ont pas du être fier car une belle vache cornue qui vous charge!!!Fallait pas les embêter, on leur met trop la pression pour qu'elles produisent plus de lait pour faire du toblerone et voilà comment cela fini!

Article de Interview de Jean-Louis Fleury par France 3 Rhône-Alpes: Sentiers interdits aux randonneurs.

Des éleveurs de la Drôme ont décidé d’interdire l’accès de sentiers de randonnée pour des raisons de sécurité.

Jean-Louis Fleury, président de l'association solidarité pastorale explique que par mesure de sécurité certains éleveurs de la Drôme ont déjà fermé un premier chemin sur la commune de Truinas dans le canton de Bourdeaux (26). Un second chemin pourrait suivre le même sort sur la commune d'Orcinas sur le canton de Deulefit (26).

Trop de procès pour un bon travail de chien

Ces mesures font suite aux nombreuses mises en cause d’éleveurs par des randonneurs qui ont été agressés par des chiens de protection des troupeaux (Bergers des Pyrénées dit « Patou »). Il faut rappeler qu’en raison de la présence de loups en montagne et dans le cadre du plan de conservation de celui-ci, l'Etat, notamment le Ministère de l’Ecologie, incite et même subventionne les éleveurs pour intégré ces chiens dans les troupeaux afin de les protéger d’une attaque éventuelle de loup. Ces chiens, élevés au milieu des brebis, sont faits pour écarter tout intrus et tout danger du troupeau auquel ils appartiennent. L’homme « étranger au troupeau » est donc perçu par le chien comme étant un intrus potentiellement dangereux pour les brebis dont il assure la protection. De plus, pour être efficace et écarter le danger, le chien doit être un minimum agressif et capable de réagir fermement. Comme le loup, le randonneur ou vététiste en fait les frais. Normal ! Le chien fait son boulot de protection.

Bien entendu, la victime humaine ne l’entend pas de cette oreille. On la comprend. Des vêtements lacérés, des blessures, des soins, parfois un séjour à l’hôpital… Cela laisse des traces, parfois psychologiques, pour lesquels réparation est demandée. C’est alors que l’engrenage s’opère : dépôt de plainte, instruction, interrogatoires, jugement et les ennuis du berger et de l’éleveur ne font que commencer avec les amendes, les dommages et intérêts, etc… En octobre 2009, le tribunal d’Albertville a condamné un éleveur à 20 000 Euros en partie avec sursis. Avec la crise de la filière ovine la charge devient vite insupportable et le randonneur n’est plus le bienvenu au milieu des alpages ou au chalet.

Danger reconnu

Au nom du principe de sécurité, les préfectures alpines imposent la mise en place de panneaux d’information (ci-contre) annonçant la présence des chiens de protection. Des consignes de contournement du troupeau sont également mentionnées. Autant d’éléments prouvant une prise de conscience de l’administration de l’existence d’un risque Il s’agit en fait de panneaux « parapluie » pour couvrir une incohérence administrative, que certains éleveurs qualifient également « d’incompétence administrative ». Il est curieux de voir que le principe de précaution introduit dans la constitution depuis 2005 n’ait jamais été respecté dans ce domaine. Pourquoi l’administration, en s’obstinant à vouloir protéger les grands carnivores, n’a-t-elle jamais admis, jusqu’à ce jour, l’existence d’un danger réel pour les autres usagers de la montagne ? Pourquoi aura-t-il fallu attendre plusieurs années pour que le danger soit enfin reconnu ? Pourquoi les éleveurs, qui ne sont pas demandeur de grands carnivores en montagne et sur les alpages, seraient-ils les seuls à subir les conséquences du retour du loup ? Pourquoi cet engouement pour l’écologie du « tout sauvage » n’a-t-il jamais pris en compte les conséquences de la présence du loup ? Il faut peut-être aller chercher, non pas dans des principes de protection de la biodiversité mais plus dans des principes idéologiques qui exclus l’homme, responsable de tous les maux de la planète.

Une réaction légitime des éleveurs.

Il est évident que de simples panneaux informatifs sont très insuffisants. Il faudrait également une formation des randonneurs et autres usagers de la montagne pour aborder de tels chiens dont la mission est la protection et la défense. Quant à être condamnés, les éleveurs préfèrent légitimement, au nom du principe de précaution, fermer temporairement les accès pendant la durée des pâturages. Les éleveurs se défendent de vouloir interdire la nature aux autres usagers. Ils veulent seulement assurer leur sécurité.

Des éleveurs font remarqués que d’autres interdictions existent notamment en escalade, pour la protection des rapaces. Ils rappellent le cas d’Archiane pour la protection gypaète barbu ou ce qui se prépare dans l’indifférence totale des pratiquants de la randonnée et de l’escalade dans les Calanques avec la création du Parc National.

Pour les éleveurs, le véritable problème n'est pas la présence de ces chiens, mais bien l'absence de gestion des loups (canis lupus italicus) par l'administration. Pour de Jean-Louis Fleury c’est aussi la preuve que « la présence du loup, du pastoralisme et des autres usagers n’est pas compatible ». Selon nos informations, cette mesure d’interdiction d’accès se poursuivrait tant que « d'autres solution bien plus efficace ne seront pas misent en place ».

S’agirait-il du droit à la défense contre le loup ?

Peut-être faudra-t-il que, comme la Suisse, la France demande une révision de la Convention de Berne mais aussi… des directives européennes.
http://www.kairn.com/article.html?id=1942

Une question aux nombreux posesseurs de chiens qui
fréquentent ce site :
C'est très con ou quoi , un Patou ? Ca sait pas
faire la différence entre un homme et un loup ?
Normalement, c'est plutot futé un chien , et en plus,
ça se dresse ! Quand j'apprends qu'un patou s'est
attaqué a un randonneur, ça me laisse songeur : c'est
un peu comme si on me disait qu'un chien d'avalanche
a chercher a bouffer le type qui était coinçé sous la
neige !
Bon, en attendant je préfererais adopter un loup…plutot
qu'un patou …

voila j'aime les loups


www.loup.org

Robert heureusement il n'est pas possible d'adopter un loup
mais je suis du meme avis que toi.

Robert a écrit :
C'est très con ou quoi , un Patou ? Ca sait pas
faire la différence entre un homme et un loup ?
Normalement, c'est plutot futé un chien , et en plus,
ça se dresse ! Quand j'apprends qu'un patou s'est
attaqué a un randonneur, ça me laisse songeur : c'est
un peu comme si on me disait qu'un chien d'avalanche
a chercher a bouffer le type qui était coinçé sous la
neige !
+1 avec Robert, moi aussi l'agressivité du patou me laisse dubitatif, ca ressemble pas aux chiens, et encore moins à des chiens vivants libres et en pleine nature…
Et en plus si meme les vaches se mettent à etre agressives, le rando l'été ca va devenir dangereux! Bon bin y'a plus qu'a attendre le retour de l'hiver…

Juste comme ça…

des principes idéologiques qui exclus l’homme,
(&#8230smile
Des éleveurs font remarqués
(&#8230smile
d'autres solution bien plus efficace ne seront pas misent en place

Ceci dit, et pour répondre un peu à la question de Robert, il en va des patous comme des autres chiens :
1) leur comportement dépend de leur dressage
2) leur comportement reflète la personnalité de leur maître
3) si un humain se fait attaquer, c'est souvent parce qu'il a (peut être sans s'en rendre compte) provoqué le chien.

Et je suis prêt à parier qu'il n'y a moins de gens mordus par des patous que par des yorkshires.

Nicolas Masson a écrit :
Et je suis prêt à parier qu'il n'y a moins de gens mordus par des patous que par des yorkshires.

C'est évident, puisqu'en proportion il y a plus de yorkshires que de patous :-)

Ce n'est pas ta faute, mais celle de Louis Dollo : sa grammaire et sa ponctuation sont terribles !

… l'Etat, notamment le Ministère de l'Ecologie, incite et même subventionne les éleveurs pour intégré ces chiens dans les troupeaux …

… dans des principes idéologiques qui exclus l'homme, responsable de tous les maux de la planète. …. Des éleveurs font remarqués que d'autres interdictions existent …« d'autres solution bien plus efficace ne seront pas misent en place ».
Et j'en ai beaucoup sauté. Ponctuation absente, style fortement relâché. N'écrivez pas comme Louis Dollo ! Consacrez un peu plus de soin à ce que vous léguez à la postérité !

Cyrille M a écrit :
Robert a écrit : C'est très con ou quoi , un Patou ? Ca sait pas faire la différence entre un homme et un loup ? Normalement, c'est plutot futé un chien , et en plus, ça se dresse ! Quand j'apprends qu'un patou s'est attaqué a un randonneur, ça me laisse songeur : c'est un peu comme si on me disait qu'un chien d'avalanche a chercher a bouffer le type qui était coinçé sous la neige !
+1 avec Robert, moi aussi l'agressivité du patou me laisse dubitatif, ca ressemble pas aux chiens, et encore moins à des chiens vivants libres et en pleine nature…
Je ne sais rien des patous. Rien.
Mais je sais l'évolution de deux de nos femelles sloughia. Sur la portée de huit chiots, deux étaient blanches : Pôlaire et Palmyre. Trois nous sont restés sur les bras, pas vendus à temps, Pôlaire, Pénélope et Patchouli. Et ça bouffe, des jeunes sloughis… Ça bouffe même des dictionnaires, ou même des tubes de médicaments qu'ils n'auraient jamais dû approcher. Pôlaire était affectueuse et collante, très dépendante de l'homme, contrairement à Patchouli, physiquement superbe et fort, mais très peureux. Pénélope était la plus intelligente pour un lévrier, fort joueuse, peu peureuse. Sortir les quatre chiens était une épreuve physique insoupçonnée, dont je suis le seul à ne pas avoir eu le dessous, à ne jamais les avoir suivis ni sur le ventre ni sur les fesses. Papa s'est fait renverser par leurs paniques. Ma soeur aussi, et notre mère souvent.
Tous trois avaient la queue qui faisaient des moulinets quand ils entendaient dans la cour le cliquetis de la roue libre de ma mopette, dans la cour de l'immeuble cinq étages plus bas. La fête totale quand j'entrais…
Les deux derniers cités sont morts empoisonnés : ils ont bouffé une boulette empoisonnée, disposée par quelque ennemi de leurs nouveaux propriétaires respectifs. Notre mère a donné Pôlaire à ceux qui lui avaient déjà acheté Palmyre. Deux ans plus tard, je suis passé avec ma jeune épouse à cet Hôtel d'Angleterre à Mamers. Pôlaire et Palmyre étaient constamment attachées sous l'escalier, et étaient devenues folles à lier. Le proprio les a fait sortir sur un terrain voisin, tenues par le valet de l'hôtel. En une demi-heure, jamais Pôlaire ne m'a reconnu, n'a accepté que je l'approche, folle de peur et de rage pour le restant de ses jours.
Voilà : un chien, ça réserve plein de surprises, selon leur expérience qui nous est généralement inconnue.
Neuf ans plus tard, avec mon épouse et nos deux aînés, nous avons repris le beauceron d'une femme qui était submergée sous ses chiens. Il a toujours été féroce envers les inconnus, et les autres chiens. Il a mordu une infirmière qui m'avait écarté, un peu bourrue. Il a fallu l'euthanasier. Pourtant Bertrand l'aimait bien, son Nabis qu'il appelait "Papita !". Il nous a fait des dégâts immenses : sièges des véhicules déchiquetés, porte défoncée, encadrement de porte gratté jusqu'à la brique, etc.
Je ne suis nullement surpris des surprises fort pénibles que certains patous nous font. Des compte-rendus de randonneurs en Bulgarie, Turquie, Macédoine, Roumanie font état du danger certain présenté par les chiens de bergers, et de l'absence totale de coopération des bergers avec les randonneurs.

Témoignage très intéressant Jacques, c'est sur que la facon dont on vit avec les chiens, influence grandement leur comportement envers l'homme…