Des zones de refuge pour les tétras-lyre

Pour préserver cet oiseau dont l'espèce est fragilisée dans les Alpes, une expérience est menée sur un itinéraire de ski de randonnée en Vallouise associant des installations sur le terrain et des documents d'information.

A lire ici: http://www.ecrins-parcnational.fr/actus/54-connaitre-proteger/960-des-zones-de-refuge-pour-les-tetras-lyre.html
Modifié il y a 11 ans
Pour ceux qui randonnent en Suisse:
Respecter, c'est protéger et la carte des zones de tranquilité.
Modifié il y a 11 ans
Il est tout à fait louable de protéger les espèces menacées.

De nombreuses activités subsistent dans ces zones comme le ski de fond ou la raquette.

Par contre, il manque des couloirs de passage pour le SRN car notre activité n'est pas représentée dans les instances qui ont négocié.

La Traversée intégrale "hors-trace" du Jura par les crêtes est difficilement réalisable si l'on tient compte des zones de quiétude suisses et françaises qui englobent des lieux sauvages au Nord du Noirmont, vers le Mont Sala et entre la Dole et le col de la Faucille. Le Massacre et le Risoux sont aussi en zone de quiétude.

Emprunter les pistes de fond dénature notre activités.

Il faudrait négocier et trouver un accord, mais qui le fera?

Talon libre
Libère ton talon, libère ton esprit…
http://www.montagn.com
Modifié il y a 11 ans
talonlibre a écrit :

Emprunter les pistes de fond dénature notre activités.

Oui, mais si c'est pour proteger les petits oiseaux …

A vrai dire les parties communes de parcours sont effectivement casse-pied pour trois raisons :

1) Elles sont fréquentées .
C'est effectivement ce qu'on fuit : la foule ! Mais
vu la baisse de la fréquentation des pistes de fond,
c'est de moins en moins un problème . Tu croises parfois
un paisible " alternatif " sur des rails . Prends le en photo : c'est une espèce en voie de disparition . Et
de temps en temps tu te fais dépasser par un " skateur "
Mais c'est de courte durée : il a déja dépassé la ligne
d'horizon avant que tu aies réalisé ce que c'était . En
fait c'est pas tout a fait un ètre humain : C'est un ovni.
Il s'aperçoit a peine de ta présence et il n'est pas là
pour rencontrer d'autres ètres humains , ni mème pour
se retrouver dans la nature …
2 Elles sont dammées .
Ca c'est le plus chiant : Le coté autoroute bien lissée .
Mais bon! si tu t'es demmené pendant des heures auparavant
entre les arbres et les cailloux dans une neige bien
merdique …Ca repose un peu .
3 On y rencontre des " ignorants plein de zèle "
Oui, tu sais , ces types qui ignorent encore que les
aménageurs de pistes de fond doivent garantir a tous
un accès libre et gratuit aux espaces naturel et qui
prétendent te faire payer . Mais il suffit de leur
rappeller que gratuit, ça veut dire pas payant et que
tu n'abimes en rien leur précieux dammage avec des skis .

Modifié il y a 11 ans
Merci marcolino pour le lien que je ne connaissais pas, pratique comme carte.

Et la Transju dans tout ça? On peut faire courir 3000 participants à travers l'habitat du Tétras?

Je pose la question pour titiller parce que même sur les pistes utilisées depuis toujours ça commence à poser quelques problèmes:

http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=BESA_1562304_040120120903_F3
Marc
Papa pulkeur depuis 2005
Webmaster et communication pour Nordic Spot
Illustrations pour Ski Randonnée Nordique
Modifié il y a 11 ans
talonlibre a écrit :

La Traversée intégrale "hors-trace" du Jura par les crêtes est difficilement réalisable si l'on tient compte des zones de quiétude suisses et françaises qui englobent des lieux sauvages au Nord du Noirmont, vers le Mont Sala et entre la Dole et le col de la Faucille. Le Massacre et le Risoux sont aussi en zone de quiétude.

La plupart de mes sorties se passent sur le secteur du Noirmont (entre la Cure et le col de Molendruz).

Si on regarde la carte, une bonne partie de cette zone est couverte par "une interdiction de la pratique des sports d'hiver hormis sur les pistes de ski tracées".

Pourtant, faire sa trace en hiver (en raquette ou en ski de rando) relève de l'exploit, tant que l'on reste sur les nombreux itinéraires pédestres du coin (non tracés donc théoriquement interdits).

Chaque week-end nous rencontrons de nombreux pratiquants (français autant que suisses), même des groupes encadrés par des professionnels et personne ne semble être au courant de ces restrictions.

Qu'en pense un "spécialiste" du secteur tel que notre forumeur et néanmoins professionnel Sancho ?
Modifié il y a 11 ans
Ah Denis, je me demandais si c'était la lune qui m'avait relevé en plein au milieu de la nuit, et en fait non tu dois posséder un don pour la télépathie.

Mon point de vue sur le sujet, n'engage que moi, car a chacun sa vérité de l'instant. Si tout le monde était tout le temps d'accord sur tout, que le monde serait bien terne.

Des coins comme le cimetière aux bourguignons sont des temples forestiers à respecter.La forêt est un refuge pour la faune, pour ce qui est des espaces ouverts,en plein au milieu de la combe du couchant, s'il te vient l'envie de yodler un coup, j'ai envie de dire que tu vas donner quelques palpitations aux chamois du coin, mais que tu ne vas pas les contraindre à dilapider leurs énergies dans de folles courses à perdre haleine.

Dans la pratique, les chemins pédestres du parc jurassien vaudois sont allègrement tracés, tant par des promeneurs non guidés que par des accompagnateurs parfois moins sensibles que toi à ce sujet.

L'homme est un drôle d'animal parmi d'autres. L'homme fait partie de la nature, même s'il a tendance à l'oublier.Comme sur les peintures de roch dessus, j'ai envie de dire que "le peuple des bergers est libre sur la terre". D'autres diront que la liberté des uns s'arrête là ou commence celle des autres. Pour ma part, peu m'importe qu'il s'agisse d'une liberté d'hommes, de cerfs ou de tétras.
Je dirais que pour nous, les chemins de la liberté ne sont pas toujours les plus faciles à emprunter ,tant sur la carte ign qu'en son âme et conscience. Encore s'agit il d'en avoir une de conscience!

Les APPB côté français, certaines réserves, certaines zones de parc sont des mesures restrictives fortes qui peuvent se justifier, car elles préservent des zones de quiétudes pour la faune en la mettant à l'abri des irresponsables comme des plus responsables.

Côté helvétique, il ne s'agit pas tant d'une mise sous cloche que d'une invitation au respect d'une nature à la fois belle et fragile. Ca marche si ce n'est pas le promeneur qui cloche.

Je crois qu'il est difficilement concevable de restreindre l'éducation à l'environnement à des exercices en parc urbain, ou à des diaporamas en salle.
En pratique dès que l'espace est ouvert, je suis un animateur moulin à parole, qui brasse de l'air pour créer de l'ambiance et créer de l'échange sur le patrimoine et sur les richesses environnementales de ces sanctuaires.
Dès lors que l'on rentre dans le coeur de la foret, tant que possible ça reste sur les chemins balisés les moins sensibles car déjà sur fréquentés par d'autres accompagnateurs.

Les chevreuils, chamois et tétras du coin me donnent l'impression de connaitre mieux que nous, ces petites autoroutes à bipèdes, ce qui ne veux pas dire que l'on ne créera pas de dérangement. Certaines zones, même sur ces sentiers balisés sont plus sensibles que d'autres, et la sensibilité est à géométrie variable en fonction de la rudesse de l'hiver et de la qualité du manteau neigeux. Faire courir la bête à corne ou à bois sur la neige béton, sur la neige croutée ou dans 70cm de peuf n'a pas le même impact.

La mesure du degré de sensibilité de l'écosystème que tu traverses à un instant t ne s'apprend pas complètement à la lecture de l'intégralité des ouvrages delachaux et niestlé. Ca fait partie de notre liberté de tenter de percevoir dans la bise du moment, l'ampleur des conséquences possibles de notre passage. Quand ce petit vent souffle dans mes oreilles, j'invite le groupe à cheminer en file indienne dans le silence.

"La nature est un temple ou de vivant piliers, laissent parfois sortir de confuses paroles, l'homme y passe au travers des forêts de symboles, qui l'observent avec des regards familiers" écrit par un célèbre buveur d'absinthe du val de travers au XIXème.

Dans le silence, les gens cherchent les symboles, et ils me donnent l'impression d'en trouver plus que dans les parcs urbains.
Je ne sais pas ce qu'ils trouvent? Peut être pas les mêmes choses que moi? Peut être rien?
Peu m'importe, l'important est qu'ils cherchent dans le silence, et que le "qui l'observent" de Baudelaire se transforme en "qu'ils observent". A la fin ce qui compte pour moi c'est que leurs regards soient plus familiers.Aimer ou apprécier c'est aussi comprendre et "loin des yeux, loin du coeur". Je crois que comprendre ne se limite pas à emmagasiner des connaissances en lisant des livres.

Dans le blabla des espaces ouverts, je donne des clefs de lectures, une fois dans le bois, à chacun de trouver un sens ou pas. Mais dans mes rétroviseurs au beau milieu du temple, j'ai l'impression de croiser des regards qui interrogent la foret.Peut être que c'est un leurre qui me donne bonne conscience, peut être pas? Mais dans ces instants le silence est d'or, et les plaisirs de la glisse me semblent bien secondaires.

Sur des espèces comme les tétraonidés, la notion de dérangement est encore bien différente.
J'aurais pas mal de chose à radoter sur ce sujet, mais je laisse là le télépathe, car la lune me rapelle à mes plumes.
Et demain est un autre jour, je vais tenter de prendre du rêve, pour essayer d'en redonner dans 5h à une journaliste de la RTBF.

A plus,sancho
Modifié il y a 11 ans
Je me doutais qu'en sollicitant notre cher Sancho, nous ne serions pas déçus. Sa qualité d'écriture est à la hauteur de ses idées.

Merci pour cet éclairage et surtout ces propos qui me conforte dans mes attitudes sur le terrain. Eté comme hiver j'aime sortir des sentiers pour écouter ce "silence" et tenter d'apercevoir quelques habitants de la forêt.

Par deux fois seulement j'ai rencontré les habitants de ce coin hors sentier et chaque fois c'est moi qui ai dû avoir la plus grande peur.
La première, en montant de Bois d'Amont vers le creux à la neige. Je faisais ma première expérience de SRA et au détour du zig d'un zag, j'ai quasiment posé ma spatule sur un Tétras qui s'est envolé, à la manière d'un faisan, en déchirant ce silence. Inutile de parler de la montée d'adrénaline… Il s'est reposé quelques dizaines de mètres plus loin (vous avez déjà vu une enclume voler ?), après l'avoir localisé, j'ai échangé mon zig contre un zag pour m'en éloigner…
Ma deuxième rencontre, cet automne se situe dans la forêt séparant la combe des Amburnex et celle du couchant. J'étais à la bourre pour bivouaquer au Sâla, la nuit était proche….j'entendais des vaches meugler au loin…la combe du couchant est bien dans cette direction… En fait la vache qui meuglait était un cerf qui bramait. Je ne lui ai pas marché dessus mais j'ai bien cru, vu la proximité, que j'allais lui servir de biche. Il s'est éloigné au pas, sans même me regarder. Ce qui a permis à mon rythme cardiaque d'essayer de perdre une centaine de pulsations.

Tout ça pour dire que je reste convaincu que ce ne sont pas les zones dans lesquelles nous évoluons qui sont préjudiciables à la faune, mais plutôt le comportement que l'on adopte, en particulier en traversant des milieux fermés.
Privilégier les autoroutes connues de tous les animaux pour se rendre à un point précis reste surement la meilleure des choses à faire en hiver. Sortir des sentiers pour ressentir cette sérénité et aussi faire sa propre trace, reste selon moi une expérience inégalable. A condition de respecter ces lieux un peu magiques, en n'oubliant pas que les animaux peuvent nous laisser un peu de place, à condition que l'on ne veuille pas toute la prendre.

Pour revenir à un sujet plus terre à terre, tu as déjà vu un promeneur dans ce genre de secteur, se faire verbaliser par les autorités suisses ou bien ?

PS: je vois que nos gouts en terme de "peintures rupestres" sont similaires…. j'imagine un Tétras passant devant le pignon de Roch dessus et l'énergie qu'il devra dépenser pour retrouver ses esprits après une telle expérience… :-D
Modifié il y a 11 ans
Eh be ! C'est le manque de neige dans le Jura qui
vous débloque du clavier ? :-D

Gentils amateurs d'art rupestre, venez donc par chez
nous, à Grenoble ( capitale auto-proclamée des Alpes
isèroises ) vous y trouverez
1° de la neige
2° ceci :


http://www.hominides.com/html/exposition/roches-de-memoire-grenoble-exposition-0459.php

Modifié il y a 11 ans
Ben… neige ou pas neige…. Jura ou Chartreuse….Pour Noel, j'ai eu une hernie discale ! Autant dire qu'on s'occupe comme on peut :-D

Les "peintures rupestres" dont nous parlons ne sont autres qu'une bien piètre fresque sur le mur d'une bergerie. Sans lunettes, ça peut faire mal au yeux !
Modifié il y a 11 ans