Conditions de neige Jura

bonjour,
en effet dans je jura comme ailleurs, dès que ça dépasse 25° de pente ça peut partir, cela dit ça reste très localisé à des pentes connues des locaux, en évitant les coins raides ça devrait bien se passer mais attention au froid+vent (c'est vite redoutable la haut), les crêtes coté reculet sont vites en glace;si ma connaissance des lieux peut aider c'était quoi tes projets ? je ne peux pas indiquer les conditions récentes car pas de ski pour moi cette année :-(
Modifié il y a 11 ans
Comme le dit oggy, les coins qui craignent vraiment dans le jura sont très localisés.
J'ai été volontairement un brin alarmiste car par chez nous on a souvent tendance à se dire qu'on peut aller skier partout sans trop se poser de questions. Et en l'occurrence en ce moment il y a quelques secteurs où il peut être judicieux d'être un brin observateur.(liste non exhaustive des sommets qui présentent quelques pentes à risque en ce moment: grand colombier, grand crêt d'eau, haute chaine, chalam, dôle, creux du croue, chasseron… pour cet hiver, ailleurs au nord ça manque souvent de neige pour avoir à craindre quelque chose)
J'ai vu de nombreuses failles dans le manteau, voir de nombreux petits départs, dans des coins où je n'y aurais pas songé. C'est bien car ce sont des secteurs où la pente n'est pas assez continue pour que cela présente un risque, et du coup ça aiguise ta vigilance pour les quelques secteurs qui pourraient être un peu expo.
Sur une traversée de la haute chaine, la réglementation t'impose de suivre le GR. En dehors de la descente du reculet en direction du gralet, il n'y a pas grand chose à craindre. Quand celle ci ne présente pas de risque au niveau avalanche, il faut se méfier de la glace en srn.
Sur le risque de coulée: une plaque à vent jurassienne ressemble souvent à une plaque à vent alpine, en plus petit et plus facilement contournable.
Ca se voit d'assez loin, dans la mesure où le temps est clair.
Qu'il y ai un risque de coulée ou pas, la haute chaine n'est pas un secteur de balade bien sympa à parcourir dans le jour blanc ou la tempête.
Jura vient du celte Jhor qui voulait dire forêt, c'est un bel abri pour prendre du bon ski, quand la météo n'est pas clémente.
Modifié il y a 11 ans
Salut et merci pour vos réponses.

si ma connaissance des lieux peut aider c'était quoi tes projets ?

Je comptais partir de Menthières et suivre plus ou moins le trajet de la hrj (à peu près le même que l’itinéraire décrit par Breuil), aussi loin que possible. Je ne vois pas vraiment sur ce trajet des pentes supérieures à 25° (ce que semble confirmer le bouquin sur lequel je me suis basé). Je me trompe? Par contre, il passe régulièrement sous des pentes qui, elles, font sensiblement plus. On en revient au déclenchement à distance, dont on a parlé dans un autre sujet.


Sancho, tu me confirmes que tu as été un peu alarmiste. Ça me rassure (juste) un peu.

Sur le risque de coulée: une plaque à vent jurassienne ressemble souvent à une plaque à vent alpine, en plus petit et plus facilement contournable.
Ca se voit d'assez loin, dans la mesure où le temps est clair.

Ah ah !!! Alors là, il faudra que tu m’expliques comment on repère des plaques à vent par beau temps ! A mon avis, ça tient plus de la croyance ancienne qu’une plaque à vent c’est dur, ça sonne creux, etc… Choses qui ont été fortement remises en cause depuis.

http://www.anena.org/savoir/chroniques/chroniques_idees_fausses.html

Si par là, tu voulais dire que par beau temps, on peut mieux repérer les « indices » qui peuvent conduire à une situation avalancheuse (direction du vent les jours précédents, zones de dépôts…), observer l'activité sur des pentes similaires… alors on est d’accord.

A+
Arluk
Modifié il y a 11 ans
sancho a écrit :
Et en l'occurrence en ce moment il y a quelques secteurs où il peut être judicieux d'être un brin observateur.(liste non exhaustive des sommets qui présentent quelques pentes à risque en ce moment: grand colombier, grand crêt d'eau, haute chaine, chalam, dôle, creux du croue, chasseron… pour cet hiver, ailleurs au nord ça manque souvent de neige pour avoir à craindre quelque chose)
J'ai vu de nombreuses failles dans le manteau, voir de nombreux petits départs, dans des coins où je n'y aurais pas songé.

je confirme le risque ; il s'est meme avéré en voulant monter en haut du Cret au Merle vers la borne au lion (la Pesse) le 4 fevrier ; petit mais suffisant pour mettre en alerte

http://i43.servimg.com/u/f43/14/83/52/81/p2040310.jpg

je n'ai pas eu le reflexe de mesurer la pente mais visuellement c'etait fort
avec le redoux actuel, j'imagine que les couches vont tendre a mieux s'agglomerer entre elles

la veille avec -17° et 110 km/h en rafale de bise, on a pas pu faire le passage La Loge-le Gralet par les cretes (pourtant on a essayé !), ni atteindre le Reculet pour resdecendre en bas en vallée de la Valserine ; d'ailleurs le gardien nous disait qu'il y avait un passage délicat du coté de la roche franche ; je me rends pas compte de la difficulté de ce passage meme si je sais ce qu'il y a derriere (cf photo Roche Franche vue depuis Chezery ) :

http://i43.servimg.com/u/f43/14/83/52/81/p2030310.jpg

la montée de Chezery à la Pesse fut parfois délicate avec des passages ou des petites avalanches avaient eu lieu
Modifié il y a 11 ans
bonjour,
pour ton parcours sur la haute chaine, fait attention en cas de brouillard au passage de la crête avant le reculet (entre les points 1686 et 1654)c'est large et peu pentu mais ça plonge méchamment de chaque coté,si jamais tu redescend coté valserine aux alentours du reculet, évites la cassure de pente au dessus des chalets de lachat (entre 1450 et les chalets c'est souvent une zone d'accumulation),mieux vaut le chemin qui part à droite à ce niveau ou carrément le chemin d'été (cabane 1591 après le reculet, trace de raquettes, ski de rando), tu as prévu quelques étapes ?
Modifié il y a 11 ans
oggy a écrit :
bonjour,
pour ton parcours sur la haute chaine, fait attention en cas de brouillard au passage de la crête avant le reculet (entre les points 1686 et 1654)c'est large et peu pentu mais ça plonge méchamment de chaque coté,si jamais tu redescend coté valserine aux alentours du reculet, évites la cassure de pente au dessus des chalets de lachat (entre 1450 et les chalets c'est souvent une zone d'accumulation),mieux vaut le chemin qui part à droite à ce niveau ou carrément le chemin d'été (cabane 1591 après le reculet, trace de raquettes, ski de rando), tu as prévu quelques étapes ?

merci de tes précisions oggy
en fait le raid est deja terminé ; je faisais un petit bilan des conditions rencontrées

au départ on voulait passer la haut par les cretes mais les conditions météo nous on fait renoncer

j'avais aussi noté en repli la descente a la cabane 1591 (derriere Thoiry ) mais on a jamais pu l'atteindre (on allait du nord au sud)

ce sera pour une autre fois quand il n'y aura pas de vent

c'est vrai que la descente par la cabane 1591 semble idéal visuellement pour atteindre Chezery assez rapidement alors qu'on a perdu du temps dans le petit chemin rive droite qui longe la Valserine mais on pouvait pas faire autrement

ps : pendant la meme période, dans le secteur, des raquetteurs ont été hélitreuillés la nuit en hypothermie ; tu as plus de précisions ? pourquoi voyant la nuit arriver n'ont ils pas tenté une descente immédiate dans la vallée ?
la descente etait trop raide à leur position ?
Modifié il y a 11 ans
copie de la tribune de geneve :
"Une opération de sauvetage extrême a nécessité le concours de la base Rega-HUG dans la nuit de vendredi à samedi en France voisine. Egarés dans un froid glacial (-18°), cinq randonneurs alertent les secours. Le GPS de leur téléphone portable permet de les localiser au-dessus de Farges, dans le Jura Francais. Le SAMU français demandent l'intervention de l'hélicoptère de la base Rega-HUG. A bord, un spécialiste du sauvetage héliporté du Service d'incendie et de secours.

L'intervention est délicate. Des rafales de plus de 100 km/h et un lieu difficile d'accès empêchent tout atterrissage. L'hélitreuillage s'impose. L'équipage ramène à bord un premier homme en état d'hypothermie, puis un second, avant que le vent ne rende la manoeuvre impraticable, relate la Rega dans un communiqué.

Les trois autres randonneurs sont secourus au sol par les sauveteurs du Groupe d'intervention en milieu périlleux (GRIMP) français. Malgré une température extérieure de -18 degrés, tous sont sains et saufs."
ne n'ai pas plus d'infos (farges= secteur menthieres / poutouille versant rhone)
Modifié il y a 11 ans
Bonjour à vous
et par avance toutes mes excuses si vous estimez que je pollue ce sujet avec ma question.
Mais ayant une "bande" de Jurassiens dans mon écran, j'ai envie d'en profiter…surtout qu'à vous lire vous me faîtes saliver (vous allez me coûter une serpillère !).

Celà va bientôt faire deux décennies que je rêve de réaliser une traversée du Jura Suisse passant par le Chasseral, le Chasseron, le Mont Tendre pour finir au col de la Givrine (en fait l'itinéraire de crêtes décrit par Marc Breuil dans un bouquin cité parfois sur le forum).
Bien que possédant (je pense !) un assez bon bagage technique en rando nordique, un grain de sable s'est toujours coincé dans le déroulement mes hivers …
Alors l'idée m'est venu dernièrement de réaliser cet itinéraire à pied, sur quelques jours entre juin et septembre, avec bivouacs,auberges,gîtes… (je m'adapterai sur le terrain), et j'imagine bien que c'est également votre terrain de jeu :
>je suppose que le ravitaillement en nourriture n'est pas un problème
>mais qu'en est-il de l'eau pour bivouaquer un peu en hauteur ?
>existe-il sur cet itinéraire un GR ou GR de pays avec topo-guide et balises sur le terrain à l'image de ce qu'il y a côté français ?
>existe-il des sentiers parcourant ces crêtes, faciles à repérer sur l'équivalent suisse de nos splendides cartes IGN, et bien visibles sur le terrain ? Je ne désire pas me compliquer la ballade avec l'orientation.
L'itinéraire n'est pas figé, et peu m'importe s'il me faut dévier du cheminement décrit dans un livre.

Pour être concis, et ne pas remplir une page du forum avec une question hors sujet
>faut-il prévoir de porter 4 ou 5 litres d'eau en fin d'après-midi pour bivouaquer sur une crête
>existe-il un sentier balisé ou bien repérable sur le terrain qui parcourt les crêtes du Jura Suisse (ou à proximité)

J'aurais pu m'adresser à des offices de tourisme,mais à vous lire je suis persuadé de pouvoir prendre vos réponses pour "argent comptant",plutôt que de m'embarquer dans une galère résultante d'une réponse évasive.
Merci d'avance pour des réponses.
Modifié il y a 11 ans
Le Chemin des Crêtes du Jura répond en bonne partie à ta question.
Modifié il y a 11 ans
On est dans le jura, pas dans l'hymalaya, globalement par temps clair, si tu ouvres les yeux sur les accumulations suspectes le long de ton tracé et que tu prends soin de les éviter ou d'éviter de faire une sieste en dessous: tu élimines de très loin la quasi totalité des risques.
Sur la haute chaine des pentes supérieures à 25° tu vas en trouver.
Elles ne craignent pas toutes, ne serait ce que par l'absence de continuité de la pente.
Tu ne verras jamais dans le Jura des centaines de milliers de mètres cube descendre de la montagne.
Mais ya pas besoin de prendre 10000 m3 sur le bout des spatules pour se retrouver dans la mouise.
Sur la traversée jusqu'à la Faucille, par temps clair tu peux largement trouver des lignes pour ne pas t'exposer ni sur du déclenchement à distance, ni sur du déclenchement que tu provoquerais en amenant la surcharge, et ce à mon sens partout sans prendre aucun risque, sauf peut être entre le gralet et le reculet.
Il a dû passé du monde tous les jours de soleil depuis 15 jours sur ce passage, personne ne s'est fait coffrer à ma connaissance, ce qui ne veut pas dire, qu'il n'y a aucun risque sur cette portion en ce moment. Un risque minime est un risque quand même.
Je devais y passer la semaine dernière avec un groupe, j'ai renoncé surtout à cause du vent, et aussi car j'aime bien mon métier et que mes clients n'avaient pas d'Arva.
Si j'avais eu à y passer seul, ou avec certains potes, je ne me serais sans doute pas posé tant de questions.
Quand tu vas en haute montagne, il y a des séracs, des chutes de pierres, des crevasses, des précautions à prendre pour limiter les risques, mais le risque reste présent. Pourtant ya des dizaines de milliers de personnes qui font le mont blanc tous les ans, juste entre amis, ou accompagnés par des guides, parce que la montagne est belle.
Prendre un guide de haute montagne pour aller au Mont blanc ça ne t'autorise aucune certitudes sur le fait que tu vas pouvoir discuter le lundi matin à la machine à café avec tes collègues, de la course que tu as faite en montagne. C'est entre autre une façon d'optimiser tes chances de rentrer sans encombre, en ayant peut être passé un bon moment.
Ne pas avoir conscience du risque c'est une chose.
En avoir conscience, et l'accepter pour soi, en est une autre.
En avoir conscience, et accepter de porter la responsabilité pour les autres c'est encore autre chose.
Sinon en hiver, on peut aussi rester en caleçon dans son canapé, ouvrir la fenêtre, s'injecter un cocktail de morphine et d'adrénaline et visionner un dvd de Patrick Berhault, mais c'est pas pareil.
Modifié il y a 11 ans