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Bonjour
Je reviens sur mon bafouillage "d'étude de marché" d'hier soir.
Je suis désolé Cyrille mais je n'avais pas songé aux femmes enceintes et aux pulka-bébé dans les éventuels randonneurs alpins qui passeraient au SRN.

Dans le Massif Central, peut-être le terrain le plus nordique (j'entends au sens premier du terme) de France, et tout au moins près de chez moi, j'ai constaté que des randonneurs alpins, accros à la discipline mais gavés des nombreux kilomètres à effectuer pour gagner les pentes enneigées des Alpes, s'étaient mis au SRN en découvrant qu'à côté de chez eux ils avaient également un magnifique terrain pour s'évader .
Au début j'en ai rencontré avec des peaux de phoque sous les skis sur des terrains quasi plats mais un jour ils ont acquis du matos SRN… ce qui leur a ouvert d'autres horizons.

Et j'ai une question : qu'est-ce que çà donne(rait ?) un montage hybride de fixations de rando alpine + chaussures, sur des skis de randonnée nordique à écailles; pourrait-on effectuer un "pas glissé" permettant un déplacement aisé sur terrain valloné, et bloquer/débloquer (rapidement) ou pas le talon pour les descentes, suivant l'envie et le bagage technique.
OK, c'est un montage hybride, donc bien ni d'un côté, ni de l'autre mais qui présente(rait ?) l'avantage d'une passerelle entre les deux disciplines (qui sont quand même assez proches).

Et un résumé de ce que je voulais dire à propos d'éventuels raquettistes qui viendraient au SRN.
L'arrivée du skating et des boulevards damés qui en a découlé a plus ou moins correspondu avec l'inflation du prix du forfait, le début de la désaffection des sites nordiques par les skieurs-randonneurs de fond et le boum de la raquette. A mon avis tout ceci est lié.
Il y a donc pour moi toute une franche de raquettistes qui serait toujours sur des skis si les sites nordiques avaient gardé l'âme qui était la leur au temps du pas alternatif. Et la venue sur le marché du matos SRN "qui va bien" par opposition aux chaussures caoutchouc et aux skis de 2 mètres et plus, peut bien permettre à ces skieurs-randonneurs qui s'ignorent, et prêts à accepter un apprentissage technique, de découvrir la glisse. D'autant plus qu'ils maîtrisent déjà l'environnement.

Pour faire suite au message de Mickael: si Savoie-Grand Revard trace une piste à la moto-neige comme dans les années 70/80 et la font payer au tarif des années 2010, il ne faut pas être surpris qu'il n'y ait personne qui l'emprunte. Moi j'appelle çà de l'escroquerie et ce n'est pas de cette manière que les gens vont venir. D'autant plus qu'ils leur faudra avoir le matos "qui va bien" pour découvrir rapidement le plaisir. Et les skateurs qui prennent le forfait à l'année n'y voient pas d'intérêt, sauf quelques exceptions comme toi et quelques autres qui confirment la règle.

Et pour faire un tour complet de la question (une sorte d' audit ?) je suis bien de l'avis de Grandsteak de se poser la question sur les motivations à pratiquer ou pas le SRN…à suivre !
A oui ! Et si des professionnels du ski nous lisent, çà serait bien qu'ils nous apportent leur vision; je pense aux loueurs qui pour moi sont le maillon principal de la chaîne à laquelle Régis faisait allusion, mais aussi à tous ceux que les fabricants chargent de développer les ventes en France ou à l'étranger.
Modifié il y a 11 ans
Moi j'ai envie de regarder d'où pourraient venir des futurs "clients" au SRN.
Il y a quand même un obstacle de taille à son développement, c'est de tenir debout sur les skis. Si les raquettistes se sont bien adapté à l'orientation, ils n'ont pas rencontré le problème de l'équilibre. Et même si je ne connais pas le matériel d'aujourd'hui, il me semble que si la technique pouvait désormais s'acquérir en quelques heures je le saurais.

Ceux qui auraient l'équilibre le moins précaire en montant sur des SRN sont à mon avis les skieurs de fond, ceux qui vont faire du sport et non pas ceux qui veulent simplement prendre l'air. Mais leur faire lever le nez de leurs spatules est aussi illusoire que de tenter de décrocher la lune (au moins parmi ceux que je connais !).
Les skieurs alpins, s'ils ont envie de s'évader de leurs montagnes ferraillées et bétonnées passent par filiation à la rando alpine.
Les randonneurs alpins sont peut-être un peu trop épris des pentes et accros de leur talon coincé pour vraiment venir grossir nos rangs…ou alors peut-être en prenant de l'âge et le recul qui va avec.. De plus la qualité et la quantité de neige sont mieux assurées sur des pâturages d'altitude que des plateaux à 1000m. Eux maitrisent déjà l'environnement. Peut-être des clients en devenir via un léger apprentissage du talon libre.

Et je reviens aux raquettistes. Dans un message précédant quelqu'un parlait de TSL, qui a (re)découvert LE filon ! Et mon avis (et ce n'est que le mien) est qu'ils ont attiré les clients et de la randonnée pédestre et du "ski de fond contemplatif", dégoûtés par le tarif d'accès aux pistes damées et de se faire enrhumer à chaque passage d'un ultra-skateur lancé à la poursuite de son ombre. Pour moi, il y a là toute une clientèle des sites nordiques qui ne s'est pas renouvellée d'une génération à l'autre.

Et peut-être parce qu'on arpente le même massif, je rejoins Forez qui parlait de pistes que j'appellerai "de découverte" qui ont disparu sous la pression des fondeurs qui n'en n'ont jamais assez sous les spatules. Et ces pistes seulement entretenues à chaque grosse chute de neige seraient à mon sens un merveilleux outil pour permettre à des raquettistes de se faire l'équilibre avec le matériel SRN d'aujourd'hui et découvrir (enfin) la glisse, chose qu'ils avaient oublié depuis que les sites nordiques sont devenus ce qu'ils sont. Les pistes raquettes existantes n'ont pas vraiment toutes le profil nécessaire pour de l'initiation au SRN, sans parler de la cohabitation entre marcheurs et skieurs à l'équilibre encore précaire.

Vu le tarif du matériel, il faut que les gens puissent louer pour essayer (je parlais précédemment des vélocistes qui au début disposaient d'un parc de location de VTT ), et quand Régis parlait d'un loueur qui tourne dorénavant plus en SRN qu'en raquettes, c'est peut-être les prémices d'une tendance qui s'inverse. Une hirondelle fera-t-elle le printemps ? (Ne s'agit-il pas là Régis, de la souriante hirondelle de Gresse ayant fait le déplacement à Méaudre à la mi-janvier ?).

Après reste aux sites nordiques à arrêter de phagocyter l'espace, ce qui serait bon pour leur trésorerie, et à rendre un peu de terrain à des apprentis skieurs et futurs SRNistes (facilement accessible, sensation de sécurité…smile, qu'ils ont kidnappé à des gens qui voudraient simplement respirer de l'air, ouvrir les yeux et les oreilles, et se régaler à acquérir des sensations nouvelles.
Modifié il y a 11 ans
Salut
N'allez pas croire que j'ai franchi la barrière, le moniteur de fond avec lequel j'ai un peu causé faisait des travaux accrobatiques un automne à côté de chez moi.

Je reviens sur les loueurs:
Le VTT aurait-il connu l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui si au départ de nombreux vélocistes n'avaient pas eu un parc en location permettant sa découverte à moindre frais…et n'en avaient pas vendu dans la foulée tellement cette discipline était fabuleuse ?
Et pourtant existaient les vélos de cyclo-cross et des pneus pour vélo de route permettant de s'aventurer sur des pistes carrossables, voir des sentiers. Réservé aux initiés !
De même qu'il est quand même possible de quitter les traces avec des ski de fond, mais on est vite limité. Réservé aux initiés !
Et pour aller plus loin, il faut un matos adhoc, et est-il facile de louer du matos SRN permettant de découvrir la discipline à moindre frais, comme pour les VTT à leur temps ?
Là ne manque-t-il pas un maillon ? ou ce maillon n'est-il pas en cours de construction mais encore un peu maigrichon .
(Mais moi je vois çà de mon Massif Central, bien éloigné du monde où se font nos affaires).
Et pour le parrallèle ski alpin / rando alpine, il me semble (mais je ne connais pas l'alpin, désolé pour cette lacune) qu'en skiant à côté des pistes des stations, les gens ont déjà un aperçu de comment çà se passe quand ce n'est plus dammé.
Modifié il y a 11 ans
Bonjour à vous
Je voudrais revenir sur ce que Goti a écrit.
Je suis tout à fait d'accord avec la réponse de Robert et je voudrais ajouter qu'un jour j'ai eu une petite discussion avec un moniteur de ski de fond à qui je demandais pourquoi ils n'accompagnaient pas plus souvent des clients hors des traces ou des pistes dammées.
Sa réponse fut que quand les clients viennent prendre des cours, ils ont déjà loué le matériel de ski de fond pour la semaine, et si on leur demande de louer à nouveau un autre matériel, çà coince côté budget.
Mais les loueurs proposent-ils du matériel permettant d'évoluer (facilement) hors des traces (même sans tomber dans l'extrême) ?
Modifié il y a 11 ans
Une sieste, c'est propice à la réflexion, et j'ai ressassé les écrits de Régis qui dégainait contre les grosses firmes du ski. Mais pourquoi donc nous ignorent-elles ?

Une question est sans réponse pour moi depuis des années; je n'ai jamais pratiqué le ski de randonnée alpine (que j'ai quand même cotoyé à une époque en Telemark-rando) mais est-ce qu'à l'échelle mondiale le nombre de pratiquants est tellement supérieur à celui des randonneurs nordiques, au point de susciter l'évolution qu'à connu cette discipline ces dernières années ?
Je pense à l'allègement du matériel,il y a 20 ans nous étions plus légers qu'eux…et nous continuons à traîner le même poids aux pieds alors que même sans tomber dans le domaine compet', leur équipement s'est bien alléger (je l'ai constaté en farfouillant en magasins).

Un autre domaine, toujours en montagne, mais l'été.
Beaucoup de gens courrent à pied sur les sentiers, et celui ou celle qui n'a pas un équipement étiquetté Salomon a râté sa vie. A croire que Salomon est seul dans cette discipline, c'est du moins ce que je ressents.
Je ne crois pas qu'on puisse dire que ce soit une activité de masse, et pourtant Salomon, une grosse marque du ski est présent sur ce marché,me semble seul (mais je n'y connais rien, c'est ce que je vois )et a donc développé une gamme spécifique.

Je cite donc deux disciplines de montagne, qui à mon avis (mais je conçois de me tromper, je n'habite pas en montagne et ne la fréquente donc que ponctuellement) ne comportent pas beaucoup plus de pratiquants que la nôtre. Et quand j'écris beaucoup, c'est au point de générer un marché capable de faire grimper l'action de la marque (là on raisonne en Dollars !)

A ces questions, (moi pas dans le milieu du tout), je vois peut-être un bout de réponse.
Les deux disciplines que je cite possèdent des évènements qui font parler d'eux dans le domaine de la montagne. D'un côté la Pierra Menta dans le Beaufortain, une course de ski-alpinisme de niveau mondial et de l'autre l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (toute mes excuses si j'écorche le nom) pour ce qui est de la France. Et ces évènements génèrent probablement énorméments d'affiches sur lesquelles apparaîssent les marques, énormément de banderolles et peut-être même y a-t-il des magazines dédiés à ces disciplines, et dans lesquelles les marques collent leur pub. Même les médias régionaux en cause et les banderolles sont là pour çà. Tout s'enchaîne ! Et surtout toutes ces marques vendent autre chose à côté, et ce n'est peut-être pas la discipline en question qui est ciblée. Un cadre en marketing par là ?

Et nous : la Journée de la Randonnée Nordique, l'Aventure Nordique, c'est bien, (bravo Régis pour l'investissement)c'est un début. L'Ancef et son magazine annuel cause régulièrement de rando nordique.
Ben oui, moi comme vous je recherche des coins pênards pour m'éclater, mais çà fait pas causer. A si ! si un jour je me flingue un genou en skiant sur les Monts du Forez et que je gèle sur place si Philippe (alias Forez) ne passe pas à proximité, là j'aurais mon nom dans le journal et on vous tapera dessus (moi je ne serais plus là)comme sur ceux qui se font prendre dans des avalanches. Mais çà fera pas évoluer le matériel.

Voilà, un délire de plus, ceux que j'ai saoûlé ne sont pas allé au bout, et ceux qui y sont allé ont peut-être des arguments à apporter ?
Mais paradoxalement à mon délire, personnellement, je n'ai pas envie que le SRN devienne un truc de masse. Mais si les bureaux d'étude pouvait plancher un peu sur notre discipline et faire évoluer le matos…dans le bon sens je précise…
Et si un cadre de Rossignol s'emmerde pendant ses vacances pluvieuses et passe son temps devant un ordi et nous rencontre, moi je mets ce que je rechercherais: un allègement du matos pour soulager mes muscles vieillissants tout en conservant la même maniabilité, un système anti-recul sous les skis qui permette une glisse comme des skis de fond de compet' et qui possède une retenue auto-modulable en fonction de la pente, et des chaussures aussi comfortable que mes Crispi en cuir, mais plus légère M'sieur Rossignol .

Un dernier point : qui a une réponse à çà ?
le jour où j'ai vu pour la première fois des chaussures de Telemark à coque plastique avec le soufflet permettant la génuflexion, j'en suis tombé sur le cul.
quelqu'un connaît-il la génèse de cette invention ?
Modifié il y a 11 ans
Je me souviens qu'une fois l'oie de mon voisin avait franchi le talus qui se trouve en limite de propriété et était rentrée chez moi; et quand elle a vu ma polaire au porte-manteau, elle a bien rigolé.
Maintenant il a deux canards, et quand je mets cette polaire à sécher sur l'étendage, ils ne tournent même pas le bec. Pas folles les bêtes, c'est sûr…!

Là un truc me vient à l'esprit ! Ne pourrait-on pas trouver dans le règne animal une sorte d'appendice qu'on pourrait assimiler aux normes 75; je pense aux sabots de rennes. Quelqu'un a-t-il vu des sabots de rennes ?
Parce que cette appendice ne pourrait constituer en fait que le reliquat d'une sorte de phalange hypertrophiée qu'on pourrait assimiler à un ski. Un peu comme la trompe d'un éléphant qui (je crois) est la lèvre supérieure,ou notre coccyx qui (je crois là aussi) est ce qu'il reste d'une queue ancestrale (la vraie…la queue, celle qui nous faciliterait bien l'équilibre antéro-postérieur sur les neiges croûtées.)

Ce qui tenderait à démontrer que l'expression "né avec des skis aux pieds" ne sort pas de l'imaginaire, mais est issue d'une lointaine branche d'Hominidés qui existaient au temps des glaciations…et que les paléo-anthropologues n'auraient pas découvert, car pas adeptes de la norme 75. Bref ils sont passé à côté.
De quoi mettre le site sous les feux de l'actualité, et ainsi avoir les grosses firmes du ski à nos bottes…des bureaux d'étude rien que pour nous, et ce sont les autres qui nous copieront…hein Régis ?
Modifié il y a 11 ans
Bonsoir Régis
Quand je parle de "chance pour nous qu'il y ait les utilisateurs américains ou scandinaves", je ne pense pas du tout à Rossignol mais à l'ensemble des fabricants mondiaux qui proposent leur modèles chez les distributeurs français.
Modifié il y a 11 ans
L'intérêt de Rossignol pour le SRN n'est pas nouveau !
Il y a plus de 20 ans ils distribuaient déjà en France des skis similaires aux Fisher E99, et il y a quelques années déjà, je me souviens avoir vu sur leur site internet des chaussures en norme 75 (mais qui elles,n'étaient peut-être pas distribuer en France !).
Peut-être en ont-ils marre de voir les italiens se tailler devant leur nez la meilleure part du gateau sur les godasses, et veulent réagir !
Mais j'aimerais savoir si cette chaussure est née dans leur bureau d'étude ou s'ils se sont contentés de coller leur étiquette sur un modèle existant du marché ou un modèle à apparaître dans les catalogues d'une autre marque dans quelques temps ?
Le marché mondial étant limité à ce qu'il est, les marques sont certainement assez frileuses à engager des études pour développer de nouveaux modèles. Une chance pour nous qu'il y ait les utilisateurs américains et scandinaves qui permettent de créer un marché digne d'interesser les fabricants ! Mais un professionnel dans l'hébergement m'a appris dernièrement que la raquette en France marquait le pas au profit du SRN…
Et je ne peux m'empêcher de penser que les chaussures de skating ont bien fait avancer les choses dans le domaine de la randonnée nordique,en limitant les coûts d'étude.
Modifié il y a 11 ans
Merci Robert pour le conseil.
Mais à sa forme liquide, je préfère nettement l'eau sous sa forme solide, tu sais quand elle se présente sous forme de poudre blanche et qu'on s'éclate avec, au sens figuré comme au sens propre, quand on s'en met plein les narines !
Modifié il y a 11 ans
Et si on voit "neige DE culture" on passe notre trace !
Modifié il y a 11 ans