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pat a écrit :
Lors de l'hiver 2009-2010, profitant des conditions d'enneigement exceptionnelles, j'ai pu effectuer la traversée Ventoux Lure en 3 jours skis aux pieds sur l'intégralité du parcours (point bas 700m ! )

Je rêverai de pouvoir faire ce parcours un jour en SRN :roll:
Modifié il y a 12 ans
Tout dépend de ce que tu veux faire en alpi…
Les Cripi Jokulen seront cramponables avec des crampons à lanières et la semelle rigide sera meme un plus.
Par contre la semelle des chaussures NNN BC est vraiment pas top pour les marches d'approche d'alpi. C'est du plastique dure, donc assez limite en accroche si t'as de la pente et pas bon sur du rocher. C'est pas du Vibram.
Par contre le cuir est super pour l'alpi, surtout avec le qualité de fabrication Crispi.
Modifié il y a 12 ans
GdR a écrit :
Une barrière vapeur peut résoudre ton problème: Linerbag Exped.

Mon expérience montre que c'est souvent l’extérieure du sac qui est mouillé avec la condensation de la tente et non intérieure.

Peux tu m'en dire plus? :-)

Le Linerbag d'Exped n'est pas à utiliser seul bien sur, il faut soit rajouter un sac à viande ou au pire avoir des vêtements longs. Le surplus de transpiration sera ainsi absorbé par cette couche intermédiaire.
Le but est d’empêcher l'humidité de venir se stocker dans le duvet lui même. Ce qui baisse fortement ses capacités thermiques. Et cela évite qu'elle gèle par la suite.
Le duvet est ainsi toujours sec et performant. Le confort est bien moins désagréable qu'il ne pourrait y paraitre. Bien sur à n'utiliser que par températures froides! Ca rajoute meme quelques degrés au sac.
Pour la protection extérieur tu as 100% raison, mais souvent si il fait très froid, c'est que du givre à secouer. Et surtout de nombreux sacs de couchage pour grands froids sont en membrane imper/réspirante. Ce qui régle le problème.
Tout comme un sursac léger type Moonlight de Terra Nova…
Modifié il y a 12 ans
Pour les chaussures en raquettes selon les températures rencontrées tu peux voir pour des Top 8000 Crispi (pour conditions très difficiles) ou surtout pour les Mont-Blanc Crispi .
Pour ton problème de duvet, c'est vrai que le synthétique c'est top par grand froid humide, mais le duvet est tellement confortable, compressible et leger. Une barrière vapeur peut résoudre ton problème: Linerbag Exped.
Idem pour le gel dans les chaussures, un sac en plastique protègera du gel de ta transpiration la nuit, ou mieux le VBL Exped.
Pour les pulkas, les deux pulkas cités ont fait leur preuve, la Snowsled est suffisante, incassable et ne se perse pas sur les cailloux et pratique (utilisable en brancard rigide ou avec des cordes). La Fjellpulken reste elle, la rolls des pulkas!
Voilà quelques remarques en passant…
Modifié il y a 12 ans
Salut Jean_William, vraiment très classe ton site, belle ambiance et magnifique photos o^k ^^
Modifié il y a 12 ans
Le plus simple reste encore de regarder la provenance du duvet, sa qualité, le type de construction de l'enveloppe, l'expérience du fabricant, si la marque est vraiment conceptrice de ses sacs de couchage et fabriqué dans ses ateliers.
Mais la norme EN13537 permet quand même de structurer l'offre et de validé la qualité et le procédé de fabrication d'une marque.
Modifié il y a 12 ans
Ça doit être ça: http://www.aventurenordique.com/kelly-kettle-rechaud-bois-bouilloire.html
Existe en 0,57L et 1,1L
Modifié il y a 12 ans
Rien à rajouter,malheureusement :-(

forez a écrit :
Allez Ciao ! C'est l'heure de la soupe ! :-)
alors le soupe était bonne? :-D ^^
Modifié il y a 12 ans
Annecy 2018 : La montagne, le réchauffement climatique et le sparadrap

Article du Nouvel Observateur 18/05/11

Entre durabilité et canons à neige, les contradictions de la candidature d’Annecy au Jeux Olympiques 2018.
Par Gurvan Le Guellec.

C’est la nouvelle marotte française. Le développement durable est tellement à la mode, qu’il a même envahi la sphère olympique. Ce mercredi, l’entrepreneur Charles Beigbeder et son bras droit, l’ancien slalomeur Jean-Pierre Vidal (champion olympique en 2002) sont à Lausanne pour défendre la candidature d’Annecy aux JO de 2018. Dernier grand oral avant le vote final de Durban, le 6 juillet. Leur pitch : des jeux durables, fondateurs de la montagne de demain, à la fois plus sportive et plus respectueuse de son environnement. Tout ça, rien de moins.

L’argent ou la carte postale


Le propos est sympathique. Même s’il n’est pas dénué d’opportunisme. Pour Annecy, le développement durable est autant une question de conviction qu’une nécessité. Comme l’a souligné la ministre des sports, Chantal Jouanno, les collectivités publiques françaises ne sont plus à même de suivre la "course à l’argent" qui s’est emparé des JO d’hiver, depuis que les pays émergents se passionnent pour le ski et le patinage. Ainsi des Russes de Sotchi et leur budget "novaritch" à 30 milliards de dollars pour les prochains jeux de 2014 (les jeux les plus chers de l’histoire). Ou bien des Sud-Coréens de Pyeongchang, les favoris de ce processus de désignation, qui, pour leur troisième candidature, ont mis 7.83 milliards de dollars sur la table (contre 4.35 milliards pour Annecy et 3.38 pour Munich).

Face à ces grosses machineries capables de réaliser des jeux sur mesure en créant des stations ex nihilo, Annecy a cherché à se démarquer en mettant en avant les valeurs d’ "authenticité" et de "durabilité". L’authenticité, c’est la "carte postale" haute-savoyarde : le lac, les stations-villages des Aravis (Le Grand-Bornand, La Clusaz) pour les épreuves nordiques, et la vallée mythique du Mont-Blanc pour le ski alpin.

Reblochon et réseau ferré

La durabilité, c’est la condition de cette authenticité, soit des "jeux adaptés à la montagne et non l’inverse". Ainsi, les principaux espaces naturels impactés par les jeux - la petite montagne du Semnoz au-dessus d’Annecy (dédiée au ski artistique), et le Pâquier, le grand espace vert fétiche des Annéciens en bord de lac (qui doit accueillir le stade des cérémonies) seront déséquipés une fois les compétitions terminées. Et les grands projets d’infrastructure se concentreront sur le ferré (près de 500 millions d’euros budgétés) sans augmentation de la capacité autoroutière.

Last but not least, Annecy l’a promis : ces jeux seront à émission zéro de carbone… une fois les spectateurs arrivés à l’aéroport de Genève (il faut savoir raison garder !). Pour ce faire, la candidature souhaite privilégier la filière bois, recourir exclusivement aux énergies renouvelables (hydroélectrique), et imposer le reblochon AOC à la table des athlètes (sic), histoire de favoriser les circuits courts.

Aubaine ou démesure


Quid du passif ? Eh bien, disons, qu’il s’équilibre assez bien avec l’actif. Les jeux d’Annecy ont beau privilégier les stuctures existantes (piste de bob de La Plagne, stade de biathlon du Grand-Bornand), elles en créent aussi de nombreuses dont l’utilité - et donc la durabilité – peuvent paraître assez douteuses. Tremplins de saut sans sauteurs à La Clusaz. Mais aussi éruption de quatre, voire cinq sites nouveaux pour les sports de glace (patinoires, anneau de vitesse), alors que la région est déjà largement dotée en la matière.

Même les équipements réutilisés n’échappent pas à des remises aux normes lourdes et onéreuses. La fameuse "Verte des Houches" par exemple, cette piste de descente, qui, bien qu’utilisée régulièrement pour des épreuves de coupe du monde, devra être refaçonnée, et dotée d’un nouveau remonte-pente. Coût de l’opération : au moins 50 millions d’euros. On peut s’en réjouir comme Patrick Dole, le maire de la commune, en estimant que les jeux sont une aubaine, qu’ils permettent d’anticiper – et de faire financer - des travaux que la station aurait difficilement pu se payer. On peut aussi se demander si l’addition n’est pas un peu lourde, compte tenu des bons et loyaux services rendus par la "Verte" depuis des années.

100% canons à neige

Cette démesure était-elle évitable ? Pas sûr. Les grandes ONG écologistes (France Nature environnement, CIPRA, FRAPNA, Mountain Wilderness), qui ont initialement participé à la candidature avant de claquer la porte, en font toutes le constat : le "toujours plus" est inscrit dans l’ADN des jeux d’hiver. Obnubilé par le confort de ses athlètes, de ses clients media et de ses sponsors-partenaires, le CIO impose sa loi. Le spectacle doit être garanti ? Il faut que toutes les pistes soient équipées en canons à neige, en dépit des problèmatiques écologiques qu’une telle artificialisation de la montagne soulève.

Les télés et les sportifs doivent accéder le plus vite possible aux sites de compétition ? Il faut absolument privilégier la sacrosainte "compacité" des jeux. Le premier projet présenté par Annecy, s’appuyant sur des équipements disséminés dans toute la Haute-Savoie, a d’ailleurs été retoqué de ce fait. D’où un recentrage sur les trois sites d’Annecy, de Chamonix et des Aravis. Justifiée quand il s’agit de limiter les déplacements inutiles. Plus contestable, quand cela revient à multiplier les équipements sur des bassins de population réduits.

Zone avalancheuse

Pris en étau entre leurs bons sentiments et la loi d’airain du CIO, les promoteurs d’Annecy 2018 ont dû sans cesse manœuvrer et contremanoeuvrer. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas toujours été adroits. Le maire de Chamonix, Eric Fournier, en "abominable pragmatique" peu sensible à la poésie olympique, a dû taper du poing sur la table pour ne pas hériter d’un stade de slalom, aménagé sous l’aiguille du Midi, en pleine zone boisée et avalancheuse. Et il s’en est fallu de peu (d’une manif d’agriculteurs en l’occurrence), pour que le village olympique dévolu aux skieurs alpins ne soit pas édifié sur les dernières terres agricoles de la vallée du Mont-Blanc, pourtant cruciales au maintien du pastoralisme.

Barrage des élus

En termes d’images, ces erreurs ont coûté cher à la candidature. De même que le départ des ONG écolos, qui, faute de pouvoir changer la logique des JO, exigeaient des mesures compensatoires fortes : protection des dernières terres agricoles, classement des combes sauvages des Aravis et du massif du Mont-Blanc pour empêcher toute extension des domaines skiables. Malgré les pressions de l’Etat (qui continue à négocier en douce), les élus des stations ont fait barrage et provoqué le divorce.

Plus globalement, c’est la logique même du message, cette volonté de concilier à tout prix ying et yang, modèle industriel et développement durable, qui paraît sujette à caution. Ecoutons Jean-Luc Rigaut, le maire d’Annecy, ou l’entrepreneur Philippe Lebeau, patron du club d’entreprises Annecy 2018 et "fondateur" de la candidature. Sans "nouveau souffle", c’est-à-dire sans investissement dans l’événementiel, la montagne française risquerait de perdre sa première place mondiale dans l’industrie des sports d’hiver, des millions de visiteurs, des centaines de milliers d’emplois. Certes, mais, à l’instar de l’OCDE qui en 2007 alertait les économies alpines sur les risques qu’elles encourent, l’on peut également se demander, en quoi la technicisation et la mise en avant des sports d’hiver peuvent constituer un avenir – durable - pour une montagne française, confrontée à la problématique du réchauffement.

Avenir sans neige

La question se pose de manière aigue au Grand-Bornand ou à La Clusaz, emblématiques de ces stations-villages de moyenne montagne partagées entre la volonté de préserver leur cachet, dans la perspective d’un avenir sans neige, et la nécessité du "toujours plus de ski" imposé par la globalisation du marché des sports d’hiver. Elle se pose aussi en vallée de Chamonix, où quelques voix s’élèvent contre le manque de valorisation des beautés naturelles du Mont-Blanc.

Ces esprits chagrins sont souvent traités d’estrangers, d’expatriés ou d’emmerdeurs des vallées. Mais il existe bien des modèles de développement alternatifs, s’appuyant sur la mise en valeur du patrimoine ancien et une approche plus contemplative que consumériste de la montagne, à l’instar de ces chambres d’hôtes de charme que l’on voit pousser depuis peu dans les vallées préservées du tout-ski. Elitistes, certes, mais pas plus que ces nouveaux sports d’hiver, de plus en plus internationalisés, de moins en moins accessibles au tout venant, et donc de plus en plus coupés socialement et politiquement de leurs bassins de population. La montagne française a besoin d’un grand débat. A-t-elle besoin de jeux olympiques ? Pour la fête, le rêve, l’émotion, oui peut-être. Pour se développer durablement, on peut en douter. Le sparadrap, parfois, fait plus de mal que de bien.

Gurvan Le Guellec - Le Nouvel Observateur
http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/sport/20110518.OBS3442/annecy-2018-la-montagne-le-rechauffement-climatique-et-le-sparadrap.html
Modifié il y a 12 ans
Je connaissais pas… c'est super intéressant comme site.
Modifié il y a 12 ans