Le forum a migré sur https://forum.skirandonneenordique.com/ :) ! On se retrouve là bas.

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En revanche, le modèle de Whitewoods qui a été livré par le soldeur américain pour la taille 39, présente un léger retour de talon :



Là encore, interprétation toute personnelle de la Nordic Norm, avec deux bizarres bossages à droite et à gauche, qui gênent beaucoup la foulée dans une fix à étriers longs comme la Rottefella. Il a fallu l'Opinel pour se débarrasser des bossages, et restaurer une foulée souple. Les skis sont des 148 cm, initialement prévus pour la piste, 72 mm en patin, 110 mm à la spatule.
Semelle lisse, il faudra farter, et farter juste.

Modifié il y a 13 ans
Je voudrais ajouter que le matériel actuel de rando alpine, skis, fixations et surtout chaussures, est beaucoup plus performant, accrocheur et précis que ce dont je pouvais disposer il y a quarante et un et quarante-deux ans. Les skis sont bien plus courts, larges et vireurs aussi.

Stupeur d'un ex-voisin à la station du col du Rousset, où nous emmenions nos petits derniers respectifs en mars 1999, que je parvienne à skier sans peine avec mon matériel de 1969, notamment mes Primavera Trappeur, si basses. Bon, nous ne prenions que des pistes faciles, avec nos galopins.

En conclusion, il suffit d'avoir des goûts modestes dans ses performances, pour avoir une utilisation multiple d'un matériel polyvalent.
Modifié il y a 13 ans
Petit point sur la neige en ce début janvier 2011, fait par Yétis sur Volopress.net:
mardi 11 janvier 2011

Ce mois a commencé avec le stock souvent pauvre de décembre mais le froid relatif a maintenu les conditions inchangées quant aux points de départ jusqu’aux samedi-dimanche 8-9 janvier. Dans l’après-midi de dimanche, après un fort vent de sud, la neige a commencé à tomber au-dessus de 1900 m et est descendue plus bas dans la nuit jusqu’à 1000 m sans changer les limites skiables inférieures.

Dans le 05, MF a relevé 10 à 30 cm et plus sur le Devoluy, Champsaur et Pelvoux (40 cm).
Dans le 38, MF signale 35 cm au-dessus de 2500 m, 20 à 2000 m et 10 entre 1000 et 1500.

En prévision des chutes de mardi 11 et de forts vents d’ouest, le risque fort (4) est annoncé le lundi 10 pour le 11 sur Belledonne, Rousses, Oisans et marqué (3) sur le Vercors où la neige avait presque disparu. Dans le 73, le risque pour le mardi 11 est de 3 après les chutes de 30 cm du week-end.
Idem pour le risque dans le 74 où il est tombé un peu moins de neige (20-25 cm au-dessus de 1500 m).
http://www.volopress.net/volo/spip.php?article539
Modifié il y a 13 ans
Cyrille M a écrit :
Retour de l'ami Eraz …

… installe mon abri NOISETTE. Ce n'est rien d'autre qu'un tarp 2m50x3m monté en abri d'Olivier mais avec des noisettes servant d'attaches réglables…

Installation pas évidente : je me retrouve pour la première fois avec des conditions neige sans avoir les avantages de celle-ci : uniquement les inconvénients. En effet le vent a été tellement violent ici ces derniers jours qu'il n'y a aucune neige au sol… uniquement dans les ravines ou zones d'accumulations (et bien sûr je m'y installe pas avec une tempête… pas envie d'être enterré sous 3m de neige au matin). Le sol est donc gelé à coeur (il a fait -17°C la veille), les cendres mélangées aux cailloux sont dures comme de l'asphalte et pas moyen d'y planter la moindre sardine (bien sûr pas d'ancre à neige non plus). Les pierres présentes sont toutes enchâssées dans le sol et gelées à mort également (j'ai mis 5 min à dégager un petit caillou de la taille d'un poing…smile. Donc j'accroche la partie face au vent derrière un rocher (je suis sûr que ça tiendra…smile et j'ancre l'autre côté avec mon piolet coincé dans un autre rocher : c'est du solide. Je consolide avec des haubans sur les côtés, mais pas avec des sardines à peine enfoncées d'1 ou 2 cm vu le sol (pourtant titane et j'ai tapé comme un sourd…smile. Et hop, chtite bouffe sympa, heureux comme un roi sous mon abri qui claque au vent, malgré la neige qui se faufile car impossible de pourrir la toile.

LA NUIT ISLANDAISE (-10°C/vent très fort / 80 à 100 km/h)
Elle va pas être piquée des hannetons celle-ci. Je commet plusieurs erreurs :
- j'utilise toutes mes affaires (nombreux sacs de bouffe, etc) pour pourrir ma toile à l'intérieur de l'abri, pour éviter l'entrée de trop de neige pendant la nuit.
- j'enlève mes lentilles alors que je sais que la nuit risque d'être un poil mouvementée (je suis myope comme une taupe)
- je laisse ma nalgène en dehors de mon sac bien qu'il gèle : je me ferais de l'eau demain de toutes façons…

La première partie de na nuit se passe bien, le silnylon claque comme un fou, mais c'est cool, j'ai l'habitude, je dors comme un bébé… Je trouve ensuite que je commence à brasser pas mal de neige sous ma tête (je dors toujours avec ma tête en dehors de mon sursac, sac de couchage : elle est bien au chaud dans la cagoule de ma doudoune. D'un coup cela se met à claquer vraiment très fort et cela me réveille définitivement : un de mes 2 bâtons ne tiens plus l'abri. J'essaie de vaguement bricoler un truc de l'intérieur, mais l'attache a disparue!

Je sors dehors pour vérifier l'étendue des dégâts et suis emporté sur quelques mètres par la violence des rafales. Deux attaches se sont fait la malle, l'attache du bâton gauche et celle accrochée à la pointe droite… ainsi que 2 ou 3 sardines. En fait l'abri ne tient plus que vaguement tendu par une accroche à la pointe gauche et par mon piolet au centre (mais distendu du coup). Je décide de me rouler comme je peux dans ce qui me reste de tarp pour attendre le jour : pas moyen de réparer quoique ce soit vu la violence des éléments. La neige est si violente que je ne vois pas à plus de 10m. Le vent a quand à lui déjà fait des dégâts et emporté du matériel : quoi je ne sais pas au juste, mais il me manque des éléments qui pourrissaient ce côté de tente. J'espère juste que la dernière noisette va tenir, sinon tout l'abri s'envole…
Voilà des conditions où l'abri Zdarski est incomparablement plus adapté.
C'est une tente de paroi simplifiée, que l'on suspend à deux pitons, et que l'on referme sous soi avec des boutons-pression. De 1969 à 1973, c'est le Zdarski qui a abrité toutes mes randos intéressantes (sauf une, quand j'ai acheté en Suède une tente ultra-légère), sur neige à partir de Noël 1969.

Ici, il fallait affourcher l'attache de pignon au vent sur deux ancrages dans les rochers, sans doute quelque chose aussi pour calmer le pignon sous le vent, et tout le reste tient par le poids du randonneur et de son brol, dans l'abri-sac.

Le problème qui aurait ici abrégé la vie d'un abri tel que le mien dans ces conditions, serait l'abrasion sur le sol pyroclastique, sous les coups de la tempête en furie. Pas sûr non plus que mes boutons-pression de l'époque auraient tenu sous les contraintes d'une vraie tempête.

Les Bothy bags incluent des demi ou quarts de cercles de tapis-sièges de sol pour le maintien par les randonneurs assis. Sans doute la bonne inspiration pour remonter un Zdarski. J'en retiens qu'on peut choisir pour ces tapis de sols partiels d'extrémités sous pignons un tissu plus lourd, enduit double face, qui résistera plus longtemps à l'abrasion. En fait ne laisser libre en dessous que la large trappe par laquelle on s'enfile dans l'abri.
Modifié il y a 13 ans
Retour de l'ami Eraz qui passe de temps en temps ici sur le forum de skirandonnenordique.com .
Retour de son premier jour et surtout première nuit en Islande l'hiver, lors d'un raid en Ski de Randonnée Nordique…

Retour su RL.org:
''J'espère que le génial Franquin ne se retournera pas dans sa tombe pour l'emprunt du nom d'un des ses personnages… mais c'était très parlant pour ma petite histoire.

Donc je décide un peu à l'arrache de passer 10 jours en Islande du 22 décembre au 1er janvier. J'ai bien sûr prévu des conditions météo possiblement calamiteuses, je prend des skis de randonnée nordique avec moi et un sac à dos assez lourdement chargé, avec 10 jours de vivres, 1L d'essence pour mon réchaud, piolet et crampons… bref la totale pour aller passer 10 jours seul et loin de tout.

Une de mes idées, si les conditions méteo sont acceptable et de me rendre de Skogar à Landmannalaugar en ski… et de là flâner une paire de jours avant de rentrer par le même chemin, ou bien par une variante plus à l'ouest. Je pars plutôt confiant et très excité, malgré les nombreux imprévus qui peuvent m'attendre : ce qui m'inquiète le plus, c'est de me retrouver coincé aux gués par la fonte des neiges en cas de redoux et je sais que je ne dois pas trop trainer et passer les gués importants les 2 premiers jours (mais je l'ai fait en une quinzaine d'heure la fois précédente).

LE DEPART (temp -5°C / vent léger)
Tout est au vert à part le manque de neige : (bon mon avion a eu 30h de retard du à la neige mais c'est pas grâve) je suis en Islande, il est 5h du mat et j'ai un bus qui part vers Skogar dans un peu moins de 3h. Le trajet est sympa : tempête de neige dans un minibus qui tangue sous les rafales et lever de soleil somptueux. Je suis à pied d'oeuvre vers 13h et je démarre la rando, avec mes skis sur le dos (c'est lourd et encombrant…smile, avec quelques rayons de soleil hésitants dans un ciel gris : bref un temps splendide pour la saison! Le soir tombe très vite (4 à 5h de lumière par jour) et je décide de démarrer finalement par une journée cool vu le poids que je me traine sur le dos (et vu que j'avance pas très vite du coup) et le temps qui commence à tourner très venteux et neigeux. Donc je me pose vers 19/29h et installe mon abri NOISETTE. Ce n'est rien d'autre qu'un tarp 2m50x3m monté en abri d'Olivier mais avec des noisettes servant d'attaches réglables…

Installation pas évidente : je me retrouve pour la première fois avec des conditions neige sans avoir les avantages de celle-ci : uniquement les inconvénients. En effet le vent a été tellement violent ici ces derniers jours qu'il n'y a aucune neige au sol… uniquement dans les ravines ou zones d'accumulations (et bien sûr je m'y installe pas avec une tempête… pas envie d'être enterré sous 3m de neige au matin). Le sol est donc gelé à coeur (il a fait -17°C la veille), les cendres mélangées aux cailloux sont dures comme de l'asphalte et pas moyen d'y planter la moindre sardine (bien sûr pas d'ancre à neige non plus). Les pierres présentes sont toutes enchâssées dans le sol et gelées à mort également (j'ai mis 5 min à dégager un petit caillou de la taille d'un poing…smile. Donc j'accroche la partie face au vent derrière un rocher (je suis sûr que ça tiendra…smile et j'ancre l'autre côté avec mon piolet coincé dans un autre rocher : c'est du solide. Je consolide avec des haubans sur les côtés, mais pas avec des sardines à peine enfoncées d'1 ou 2 cm vu le sol (pourtant titane et j'ai tapé comme un sourd…smile. Et hop, chtite bouffe sympa, heureux comme un roi sous mon abri qui claque au vent, malgré la neige qui se faufile car impossible de pourrir la toile.

LA NUIT ISLANDAISE (-10°C/vent très fort / 80 à 100 km/h)
Elle va pas être piquée des hannetons celle-ci. Je commet plusieurs erreurs :
- j'utilise toutes mes affaires (nombreux sacs de bouffe, etc) pour pourrir ma toile à l'intérieur de l'abri, pour éviter l'entrée de trop de neige pendant la nuit.
- j'enlève mes lentilles alors que je sais que la nuit risque d'être un poil mouvementée (je suis myope comme une taupe)
- je laisse ma nalgène en dehors de mon sac bien qu'il gèle : je me ferais de l'eau demain de toutes façons…

La première partie de na nuit se passe bien, le silnylon claque comme un fou, mais c'est cool, j'ai l'habitude, je dors comme un bébé… Je trouve ensuite que je commence à brasser pas mal de neige sous ma tête (je dors toujours avec ma tête en dehors de mon sursac, sac de couchage : elle est bien au chaud dans la cagoule de ma doudoune. D'un coup cela se met à claquer vraiment très fort et cela me réveille définitivement : un de mes 2 bâtons ne tiens plus l'abri. J'essaie de vaguement bricoler un truc de l'intérieur, mais l'attache a disparue!

Je sors dehors pour vérifier l'étendue des dégâts et suis emporté sur quelques mètres par la violence des rafales. Deux attaches se sont fait la malle, l'attache du bâton gauche et celle accrochée à la pointe droite… ainsi que 2 ou 3 sardines. En fait l'abri ne tient plus que vaguement tendu par une accroche à la pointe gauche et par mon piolet au centre (mais distendu du coup). Je décide de me rouler comme je peux dans ce qui me reste de tarp pour attendre le jour : pas moyen de réparer quoique ce soit vu la violence des éléments. La neige est si violente que je ne vois pas à plus de 10m. Le vent a quand à lui déjà fait des dégâts et emporté du matériel : quoi je ne sais pas au juste, mais il me manque des éléments qui pourrissaient ce côté de tente. J'espère juste que la dernière noisette va tenir, sinon tout l'abri s'envole…

Je vais passer le reste de la nuit (très longue, les premières lueurs de l'aube ne pointent que vers 10h30) à tenir comme je peux mon bâton avec un bout de tarp roulé autour pour éviter que trop de neige rentre… mais c'est la soufflerie. Je me planque comme je peux dans mon sursac mais je me charge grave en neige… Un bon point, je suis bien au chaud.

LE MATIN (-10°C/vent fort / 60 à 80 km/h)
Dès que le jour pointe, je décide de lever le camp. J'ai eu tout le temps pour réfléchir à ma situation : je me décide pour un demi-tour. Mon abri est pas en super forme (je peux toujours le monter en tarp, c'est pas très grave donc… mais mon duvet a reçu un peu de neige, ne n'ai pas retrouvé mes essentiels (tout mon petit matos, couteau, pharma, etc… et mes lentilles). Et surtout les conditions météo permettent à peine de tenir debout… je me vois mal passer le col qui doit être autrement plus venteux… Arriver avant la nuit à Skogar par ce temps sera déjà une victoire.

Rien que d'enfiler ma veste me prend 5 bonnes minutes : c'est une vraie cata. Je suis plus ou moins assis sur le fond de mon abri, je tiens la toile comme je peux d'une main et cale un autre bout avec mon pied botté… une sinécure avec un bras et les paquets de neige qui entrent à une vitesse folle. Il me suffit d'ouvrir mon sac à dos 10 secondes pour y amasser 4 ou 5 poignées de neige… Dans ces conditions, je vrac mon matos comme je peux dans mon sac, le plus lourd bien au fond pour limiter les déséquilibres tout à l'heure, quand il faudra marcher avec…

Je retrouve une partie de mon matos enchassé dans la neige gelée : elle s'est accumulée au seul endroit protégé à des dizaines de m à la ronde : sous mon tarp bien sûr. Je tape mon gobelet de la veille à l'extérieur pour le vider de sa neige : il s'échappe de mes doigts gourds et je ne le reverrai jamais. Il touche une fois le sol, rebondi et est emporté par une raffale à une vitesse ahurissante : il ne retouchera pas le sol (en tout cas pas dans la dizaine de m que j'avais comme vision). La bonne nouvelle c'est que je retrouve mes essentiels et mes lentilles (c'était pas simple pour les mettre). La meilleure nouvelle du jour : je ne suis plus aveugle. Je n'ai plus qu'un gant coupe vent pour ma main droite, mais il me reste mes moufles. J'ai perdu ma snow claw et une nalgène 1l, emportées pendant la nuit. Mon autre nalgène est congelée à mort : je ne boirais pas de la journée.

Le vent est terrible et plier le camp est une vraie sinécure : vraiment pas évident de dégonfler le matelas, de plier et ranger quoi que ce soit… et je suis plus ou moins obligé de ne pas faire n'importe quoi car mon sac était plein hier soir, et il faut qu'il ai le moins de prise au vent possible. De plus, je charge en permanence toutes mes affaires avec de la neige soufflée qui s'engouffre partout et s'accumule super vite. J'ai les extrémités gelées par le vent : même mes chaussures super chaudes, que j'ai enfilées comme j'ai pu en gardant mes hotsocks au pied (en plus de mes chaussettes merinos pour la nuit) sont congelées en 2 minutes une fois au vent.

LE RETOUR (-10°C/vent fort / 60 à 80 km/h)
Avec mes skis croisés sur mon sac à dos, je me demande si je vais pas finir en éolienne. Le retour risque d'être un poil paumatoire, vu la visibilité quasi nulle. En fait je m'aperçoit vite qu'il n'y a pas de brouillard, c'est juste la neige qui tombe très abondamment et le vent violent : lorsque les rafales faiblissent, je peux parfois voir à une cinquantaine de m. Je me met en route et suis fréquemment obligé de m'arrêter pour lutter contre les rafales qui me déséquilibrent. Ce qui m'inquiète le plus ce sont les innombrables plaques de glace qui m'ont posées quantités de problème la veille (super casse gueule) alors j'imagine avec un bon vent en prime… Je me réchauffe très vite les pieds et les mains, allez savoir pourquoi.

Après 1h un peu galère, j'ai du descendre 200m de dénivelé et je suis nettement mieux protégé du vent. Je commence alors à rencontrer les couches de neiges qui se sont accumulées dans les ravines et les versants protégés du vent. C'est galère, surtout avec mes skis qui arrivent quasiment derrière mes genoux alors que je brasse parfois avec de la neige jusqu'à la taille (mais c'est quand même fun). Pas moyen de skier pour autant : toujours trop de rafales de vent, des endroits complètement soufflés (vous avez déjà vu la gueule de la lave Islandaise : fait pas bon se vautrer dessus à ski à mon avis) et des passages beaucoup trop difficile pour y passer à ski (vu mon niveau en plus…smile.

Ensuite viens le passage le plus cool : 2h de temps superbe avec même quelques rayons de soleil. Je vais pouvoir skier : beaucoup plus agréable et progresse beaucoup plus vite (et porte moins). Ensuite la grisaille de la nuit tombante m'empêchera de distinguer le moindre relief et je me remet à la marche… 2 passages franchement un poil limite, en bord de rivière : la Skoga, impétueuse malgré la saison coule juste en bas, entre les berges glacées, son flot émergeant à l'occasion des nombreux trous et chaos dans celle-ci. Une chute à cet endroit finirait immanquablement dans la rivière et je frime pas trop quand je déblaye le mètre de neige fraiche qui est devant moi pour essayer de trouver un sol ferme sous mes pieds dans cette saleté de dévers. Je serais également obligé à un moment de passer sur les berges gelées et j'avancerais très précautionneusement avant de rejoindre la terre ferme. Je crève de soif, mais je m'approcherait pas de cette flotte…

Je finis par rejoindre Skogar une heure après la nuit tombée, avec la plus grande partie du chemin en hors-piste (mais ce n'est plus paumatoire maintenant qu'il ne neige plus, avec la Skoga comme guide). De nombreux tours et détours toutefois pour passer les nombreuses ravines et éviter certaines plaques de glace : mais la plupart étaient maintenant recouvertes d'une épaisse couche de neige et donc sans effet. Une Islandaise hospitalière m'offrira une boisson chaude et me trouvera une personne pour m'héberger à quelques km de là.

CONCLUSIONS

Je suis très content de ces 2 jours, j'en ai tiré pas mal d'enseignements :
- le vent est le plus grand problème potentiel en Islande. En hiver, il est franchement très fréquent… et ça décoiffe
- oubliez la moindre idée de réparation de fortune ou de bricolage d'un abri avec un vent de 80 km/h et des températures négatives. Avec le windchill, effet congélateur garanti.
- l'abri est à mon avis l'élément le plus important en rando hivernale sur plusieurs jours : et il doit être fermé pour assurer son rôle dans des conditions vraiment difficiles
- un tarp doit être parfaitement cousu et renforcé pour ses attaches. Un abri test modifiable est insuffisant pour une sortie sérieuse
- mes vêtements hiver m'ont super bien protégé du froid et du vent (j'avais un masque et une balaclava entre autre).
- l'Islande en hiver, à mon avis c'est très bien pour préparer l'Himalaya. C'est franchement engagé pour de la rando si les conditions sont pourries.
- les Islandais sont adorables : je les avait croisés en été et les avait trouvé cool. Mais en hiver, dès que les conditions sont un peu difficiles, le mode entraide se met en route et il n'y a pas un seul Islandais qui ne vous filera pas un coup de main sérieux, et toujours avec un grand sourire.

eraz

PS : et j'ai fait encore plus de bourdes la sortie suivante : 3 jours dans le Sneffelsnes.''

;-) ;-)
Modifié il y a 13 ans
piquepique a écrit :
le Hagan Off Limits, dont les cotes sont certes un poil moins généreuses, mais qui restent dans le trip "courts et larges", et qui au final
Sidecut: 130-90-110
Poids: 1375gr par ski (130cm)
C'est avec écailles ce ski? :?:
Modifié il y a 13 ans
La logique serait www.skirandonnenordique.org vu que c'est une association à but non lucratif…
On en a souvent parlé avec Régis, mais quand il a créé skirandonnenordique.com , on rencontrait plus souvent le .com que le .org qui est apparu plus lentement… et ensuite on change pas une adresse comme cela…
Mais il t'expliquera surement cela mieux que moi :-D
Modifié il y a 13 ans
La solution de l'armée suédoise : les manches-mitaines de ses chandails, par ailleurs entièrement ouvrants devant par un zip.



Cette particularité manches-mitaines n'était même pas documentée par le vendeur, et j'en ai eu la surprise au déballage :
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=330501125270&ssPageName=STRK:MEWNX:IT

En revanche aucun renfort tissé ni sur épaules, ni aux coudes et sous les bras, contrairement à tant d'autres variations nationales sur le chandail mili.
Modifié il y a 13 ans
Fjellet i bilder (La montagne en images) :

Voici quelques années, à la recherche d'illustrations sur le Jotunheimen, j'avais trouvé le site de Julia Jacob et Morten Helgesen.
J'avais notamment étudié de près les fixations de leurs skis (des Rotefella Super Telemark), leurs attelages de pulka, voire leurs itinéraires. Depuis, leur précédent domaine etoim.no est à vendre, ils sont devenus éditeurs (Glittertind Forlag), leurs beaux livres sont chers, et Julia a épousé Morten Helgesen.
De bien belles images à consulter quand même sur leur nouveau site :
http://fjelletibilder.no
Modifié il y a 13 ans
Nicolas Masson a écrit :

Tu n'as jamais entendu parler de la Vasaloppet ?
Löppet. Vasalöppet.
Aucun lien avec "lopette".
Prononcé en français, cela ferait "leupette".
Signifie "course", tout simplement.
Modifié il y a 13 ans