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Que penser de l'inflation des skis nordiques fins à partir du début des années 70, qui était proportionnelle au nombre de cratères vendus aux touristes à partir de cette époque.
Depuis le milieu des années 80, le ski nordique fin a perdu près de 2% de clientèle par an chaque année. On oublie trop facilement pourquoi les facteurs et les médecins de campagne en montagne, utilisaient de vieux skis bois bien aussi larges et paraboliques que des épochs, plutôt que d’adhérer à la mouvance de leur temps, qui ne jurait que par le chronomètre sur des lignes droites et fines ponctuées de baignoires.
De mon point de vue, le retour à des skis larges, c'est un juste retour des choses, pour revenir au bon sens paysan de nos aïeux qui avaient cultivés pendant près de 5000 ans: les joies de la glisse, avant de se soucier des performances chronométrées.
Le vrai rocker, pas celui des Sbound, mais celui des Vector: est une belle invention qu'on doit aux peuplades de l'Altaï. Le ski parabolique, il semblerait qu'on le doive à Sondre Norheim, à moins que d'autres l'ai inventé avant. Depuis ce temps là, les deux seules innovations valables en SRN que l'on doit au monde de la compétition en ski de fond, ce sont pour moi: la semelle plastique, et les écailles, mais sur cette dernière, je suis convaincu qu'on peut mieux faire.
S'il y avait des compétitions chronométrées en SRN, le vainqueur serait un excellent technicien, qui partirait non pas avec des E 109, mais avec des skis de fond. Derrière lui il y aurait une armée de bourrins, qui fileraient droits et raides comme des piquets dans les descentes, et tous penchés sur l'avant avec le nez dans les spatules dans les montées, en pensant que c'est comme ça qu'on pousse plus fort. Dans leurs yeux rouges, on pourrait lire l'envie d'accéder au titre de chef de meute, et sur leurs lèvres encore fumante et pleine d'écume à l'arrivée, on entendrait parler de la beauté des paysages.
Tient ça me fait penser à un concept local qu'on appelle la Transjurassienne.

On peut avoir envie de comptabiliser le temps de plaisir en SRN en le chiffrant en Km, et dans ce cas rien de mieux qu'un ski fin.

On peut aussi avoir envie de comptabiliser le plaisir en SRN, sur du nombre de placements subtil en montée, le nombre d'ajustements de foulées aux micro-reliefs du terrain, et sur le nombre de petits virages doux et agréables (en tk, parallèle, en stem, ou en chasse-neige même quand la pente te permet de filer droit sans te soucier de la vitesse) et dans ce cas vaut mieux prendre plus large.

On peut avoir envie, de tirer une pulka libératoire avec toute sa maison à l'intérieur, juste pour le plaisir de monter le campement n'importe où, quand on décidera que ce sera la bonne heure et le bel endroit.
Et là en fonction de ces aptitudes en descente, il pourra être judicieux de prendre plus ou moins fin, pour pouvoir tenir le chasse neige en descente, sans risquer de passer par dessus bord.

On peut avoir envie d'aller là où les autres ne seront pas, mais de partager le plaisir entre autonomie tractable, et jeu de glisse dans le terrain, et dans ce cas là, il ne faut surtout pas prendre trop fin.

Dans toutes ces pratiques, il y a une constante: le plaisir contemplatif de l'appréciation d'un paysage et d'une ambiance, sublimé ou agréablement altéré par la sécrétion d'une dose d'endorphine.
Il me semble que plus on est rôti, et plus le calme et la beauté des paysages sont intenses.
Mais il me semblerait dommage de passer toute la journée avec le nez dans le guidon à dévorer des km, et ne relever la tête qu'en fin de journée, au moment certes optimal.
Quand on est las d'une saine fatigue, tout est meilleur, et je trouve dommage de saliver devant une part de bouffe déshydrater, quand on pourrait profiter de la chaleur d'un bon feu en refuge, et savourer une généreuse assiette bien chaude remplie de coq au vin jaune et aux morilles.
Je trouve dommage d'agrémenter un fromage au bivouac d'un Gevrey chambertin glacé, alors qu'il pourrait être justement chambré.
J'aime l'odeur du pain grillé, au petit déjeuner, après une ou deux heures de ski à jeun le matin à contempler le lever de soleil, j'aime finir de contempler ces paysages qui s'illuminent en annonçant une journée qui risque de se dérouler sous les meilleurs auspices, en prenant mon café chaud derrière la vitre du chalet.
J'aime l'idée d'aller me geler au Sarek, de me faire réveiller par le froid et l'envie de pisser, en sachant que c'est du capital d'énergie perdue pour la journée du lendemain. Mais j'aime ça, car le Sarek me semble suffisamment beau pour valoir vraiment le coup d'être vécu, et que pour le coup je n'ai pas le choix que de dormir dans mes draps froids.
Pour moi dès qu'il y a une alternative au bivouac, je la saisie, car je sais qu'elle me permettra de skier plus léger, plus longtemps et d'optimiser au maximum les plaisirs à passer sur mes skis de randonnée nordique. :lol: :lol: :lol:
Carpe diem
Modifié il y a 10 ans
C'est plus une question de pratique que de massif ou de relief, tant qu'on skie en zone semi urbaine comme dans le Jura, le Forez, le Vercors, le Hardanger, le Jotunheim…
Après quand tu tiens vraiment à aller skier au Sarek, ou au Spitzberg, l'utilisation de la pulka ne se discute plus.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de plaisir à prendre avec une pulka.
Mais pour ma part, il y a plus de plaisir à prendre sans pulka qu'avec. C'est quand je lâche le harnais, que je trouve le caractère libératoire.
Je ne suis jamais allé au Sarek, mais les images de ce terrain de jeu postées sur ce forum me donnent envie.
Envie, de me lester pour une demi journée, et repartir skier léger tous les après-midi dans ces vastes étendues.
Skier léger dans le Jura, ou le Hardanger c'est possible.
Au prix d'une pulka, d'un bon réchaud, d'une bonne tente, d'un bon matelas, et de tout l'équipement vestimentaire nécessaire pour faire un bivouac à peu près confortable en hiver: je trouve libératoire de m'offrir des soirées en short et en claquette dans des refuges confortables. Je trouve ça encore plus libératoire, au petit matin, quand je n'ai pas à me retourner dans mon sac de couchage pendant un quart d'heure en me disant: "certes, ça caille, mais faut y aller".
J'ai passé tout le mois d'avril dernier un peu pour moi et beaucoup avec des clients, dans le Jotunheim, avec un sac à dos de 7 à 8kg. Si je n'avais pas eu de clients, j'aurais encore pu diviser le poids du sac par deux: de quoi trouver des vectors très légers.
Je suis plus glisseur dans l'âme que logisticien: si je peux éviter d'avoir à monter, démonter le campement, à faire les courses, à préparer les menus, alors j'économise plein d'énergie pour la consacrer à de la glisse dans de beaux et grands espaces. Après avoir fait 6 ou 7 heure de ski dans la journée à partager du plaisir avec mes clients, je trouve libératoire d'avoir le temps et l'énergie de pouvoir retourner encore 3 ou 4 heure pour moi, après le diner et ou de me relever pour aller profiter de la glisse au lever du soleil:-D :-D :-D
Modifié il y a 10 ans
Je confirme que si les objectifs sont de:
- faire plus de 50 km dans la journée sans accidents de terrains majeurs.
- ou plus de 30 km/ jour avec une pulka de plus de 50kg
- ou du ski de dévers sur neige gelée
Alors dans ce cas là, il ne faut pas hésiter à prendre des skis fins, voir même des skis de fond, car c'est encore plus léger.
Le seul intérêt d'un époch, par rapport à un e 109 avec une pulka, c'est le peu de descente où on peut avoir envie d'un peu plus de stabilité pour tenir son chasse neige en freinant sa charge.
Moi les ravitaillements à la pulka, pour les refuges lors de mes séjours, je les fait avec mes skis de fond (car je suis pressé d'aller jouer avec mes vectors après), quand la neige est gelée, j'y vais même en skating parfois.

Faire plus de 50 bornes avec des vectors dans une journée, ça m'est déjà arrivée, mais ça pour le coup c'est à prendre avec des pincettes, car c'est le genre de délire que je ne partage pas avec des clients, mais éventuellement avec des potes du genre Xavier Thévenard.
Faire plus de 30 bornes avec une pulka, et envisager de retracter le lendemain et le surlendemain, c'est pas pour moi. Faire une journée complète avec une pulka, je vis ça comme une énorme frustration, tu regardes les terrains de jeux sans avoir le droit d'aller jouer. C'est un peu comme passer une journée devant la vitrine d'un confiseur, alors qu'il y a un écriteau sur la porte qui dit que c'est fermé.

Le SRN c'est avant tout, du calme, du paysage, des environnements préservés, et après il y a de la glisse.
Si on compte la glisse en KM il faut des skis fins. Si on compte la glisse en temps de jeu, il faut des skis larges et ce même si la neige est gelée.
Bon si la neige est gelée, on est peut être pas obliger de suivre au droit une ligne de dévers pendant des km, sous prétexte qu'on l'avait surligné sur la carte la veille. Je ne connais pas le Forez, mais dans le Jura pour aller sur les crêtes quand c'est verglacé: la topographie, et le travail du vent donne des lignes qui ne sont jamais droites, mais qui peuvent être amusantes à suivre avec des skis larges. Ceci dit si on veut suivre obstinément un azimut au millimètre dans ces conditions là, il vaut mieux prendre un e109.
Sinon quand tout est béton sur les crêtes et qu'il fait beau, je cherche le sommet à l'approche douce qui permettra d'aller s'imprégner du panorama, et je skie dans les bois ou en lisière pour le restant de la journée. Si au nord il n'y a plus de neige douce, ça veut dire que le sud risque de se détendre (d'abord en forêt au petit matin, puis dans les espaces plus ouverts)
Il y a 1000 et une façon d'assurer un bon plan T en SRN, l'une de ces façon: c'est d'être bien sûr et certain la veille au soir, du tracé qu'on va faire le lendemain.

Le principal problème d'un ski large, c'est qu'il sollicite le corps et l'esprit pour réussir à le skier agréablement en montée sur neige dure, (il faut prendre en compte les micro relief, anticiper des angles d'attaque, lire la neige, ajuster la foulée au terrain, et relever le nez pour anticiper par où on va monter…smile Avec un ski fin en montée sur neige dure, pour avoir l'impression d'avancer, il suffit d'avancer le pied gauche, après avoir avancé le droit: on se sent fort et efficace, au moins jusqu'à la descente suivante.
Ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est qu'un ski large remet bien des choses en question dans les terrains montants pour les adeptes du ski fin.
Pour que cela devienne intéressant, il faut être à même de se poser autant de questions, que quelqu'un qui vient du ski alpin et qui cherche à comprendre comment descendre en talon libre.

Pour Talonlibre, si on m'imposait un choix de ski pour suivre la haute route obstinément sans avoir le droit d'en sortir même si tout est verglacé: je prendrais un sbound 98. Si on m'autorise à m'écarter du tracé de près d'un km, je prends un annum. Si on me garanti que ce n'est pas béton sur plus de 50% de la crête, je garde un Vector. Et si je veux battre le record de la haute route, sans chercher à jouer dans le terrain, je prends des skis de fond. Si on m'impose une pulka, je sais que je serai pressé d'en terminer, alors je garde mes skis de fond, mais c'est à prendre avec des pincettes, car tout le monde ne peux pas freiner aisément une pulka sur la haute route avec des skis fins. :-D
Modifié il y a 10 ans
gervais a écrit :
c'est vrai que l'on est engoncé dans des t4 et la marche n'est pas bonne mais pour prendre appui sur les carre c'est le jour et la nuit avec les modèles non rigide
De trés bon skieur parlent ici sur ce forum d’emmener des Annum ou sb112 avec des Crispi swartissen. Je crois qu'il faut prendre ça avec des pincettes et bien préciser que c'est valable dans de la très bonne neige.
Des que la neige est un peu transformée ou dure ça peu être la galère, même en très léger devers .
Il manque vraiment un modèle intermédiaire entre la pantoufle swartissen et la coque T4

Hello, je me considère dans la catégorie très bon skieurs, qui peut emmener des annum ou des Sbound, dans tous les types de terrains et tous types de neige avec des crispi svartisen.
Ceci dit je me considère également dans la catégorie: professionnel de l'encadrement du SRN, et à ce titre je ne vois vraiment pas où est le problème d'emmener des débutants qui n'ont jamais fait de ski du tout, sur des skis larges avec des svartisens.
La galère en SRN: c'est surtout quand on choisit, dans une certaine neige, un terrain qui n'est pas adapté à son niveau. On pourrait au même titre trouver plein de débutants en alpin, en galère dans une piste noire, pourtant on ne remet pas la faute sur le matériel dans ce cas là.
- oui à mon sens, une T4 c'est trop lourd et trop rigide pour faire du SRN.
- oui on peut considérer qu'une svartisen c'est un peu léger pour emmener des skis larges dans des pentes glacées à 45°.
- en terme de maintient, une svartisen c'est quand même le jour et la nuit avec une chaussure Xadv ou nnbc.
- oui certains modèles de chez Andrew semblent présenter de très bons compromis entre T4 et svartisen, c'est une piste intéressante, mais en attendant je suis pleinement satisfait des svartisens pour moi comme pour mes clients.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le SRN ce n'est pas du ski alpin, et ce n'est pas non plus du ski de fond.
Pour progresser en ski, il faut:
- être dans un terrain adapté à son niveau.
- être dans une dynamique de réussite dans ce que l'on entreprend (un peu d'engagement, mais pas trop)
- être capable de se remettre en question quand on est en échec.
- être capable d'analyser pourquoi on a réussi, là où on avait échoué la fois d'avant.

Faire des prises de carres sur neige dure avec des svartisen et un annum c'est possible, mais pour avoir la même performance qu'avec des T4, il y a des choses à ressentir, qu'on ne ressent pas dans du plastique. Pour sentir les choses, il faut se poser les bonnes questions quand on est dans du terrain sans difficultés. Si on s'interroge seulement quand on est en galère, on a plus aucune marge permettant la compréhension, alors on en déduit: soit que c'est la faute du matériel; soit qu'on avait peut être pas le niveau pour avoir du plaisir à cet endroit là avec ce matériel là. Il y a une des déductions, qui ouvre plus de perspectives de progression que l'autre.

Tout peut s'apprendre avec une méthode par essai erreur. Mais on peut aussi gagner du temps en sollicitant des personnes qui peuvent éventuellement être de bon conseil.
Le SRN est une activité très riche, il y a une part de connaissance de la montagne, de la neige, de l'orientation, de la météo, de ses aptitudes physiques et techniques…
Si on a une bonne connaissance de l'ensemble de ces paramètres, on choisit son parking du jour en fonction de ces données, et on part en balade avec au moins 3 ou 4 itinéraires possibles, et on ajuste l'itinéraire en fonction de la neige, du sens du vent, de la forme.
Pour moi une belle balade de SRN, commence toujours en se demandant où va t-on aller chercher le plaisir aujourd'hui, et elle se termine rarement dans un des 3 ou 4 tracés initiaux.
Il y a le plan A, le plan B, le plan C et tous les autres qui vont s'improviser en cours de journée pour éviter d'arriver au plan T. :-D
Modifié il y a 10 ans
Pour une GTj avec pulka, tu peux tout à fait envisager de garder des skis de fond si tu es bien à l'aise avec ce type de matériel. Des SRN fins peuvent être bien adaptés, un brin plus large que des skis de fond. Ils rentreront dans la trace, même si ce n'est pas forcément cool de tracter en restant dans le rail (ça pourri la trace en fonction de la dureté de celle ci, et ce n'est pas forcément confortable), seront plus stables que des skis de fond, aptitudes au freinage accrues par les carres et une fix et chaussures présentant une meilleure tenue.
Pour la GTJ un ski large n'est pas adapté, il est exigeant sur le plan lisse damé, surtout dans les dévers.

Pour une Haute route en revanche il n'y a pas photo, je conseille du large avec de la norme 75, il ne faut pas caler des étapes trop longues. L'autonomie c'est bien, mais garder un peu de temps en fin de journée pour aller skier sans tirer sa maison, ça permet de faire aussi un peu de vrai ski.
Modifié il y a 10 ans
Oui la vérité peut être plurielle, et heureusement, l'essentiel restant que tu trouves éventuellement de quoi partager du plaisir en glisse sur les hauts plateaux avec ta femme.
Maintenant ce n'est pas parce que je parle de matériel de télémark de rando léger chez Grillet sport, que cela implique de faire du TK avec.
Un matos de TK ou de SRN permet de faire de la trace en traversée-conversion, du chasse neige, du stem et du virage parallèle bien avant de faire du tk.
Je ne sais pas en quelle matière sont conçues les chevilles de ta femme, mais si elle passe les Econdus avec le matos de chez Grillet sport c'est sans aucun doute qu'elle est très très loin d'être un cas désespéré dans l'univers de la glisse.
Après c'est une question de confiance. Pour gagner de la confiance en soi, il faut un contexte favorable: terrain, neige, et relationnel avec le ou les gens présents.
Si elle a réussi à gagner en confiance juste par du matériel ça démontre entre autre la vertue péda d'une T4 développée dans le post précédent.
Et je suis à 95% convaincu, qu'elle pourrait avoir suffisamment de confiance avec une chaussure de type Svartisen et une hardwire 3 pin qui me semble terriblement moins fastidieuse à emmener dans des terrains peu pentus.(encore faut il pouvoir trouver à louer)
Je reviens juste sur le paramètre relationnel:
Pour prendre confiance en soi, il faut parfois prendre un peu sur soi, être emmener par un tiers peut être bénéfique. Si le tiers est bon c'est tout bénef, s'il est mauvais ça peut participer quand même à prendre sur soi et à progresser, s'il est désastreux ce qui peut arriver (je sais, que ça peut arriver car je vois la quasi totalité des stagiaires du be nordique en formation) ça ne sera jamais qu'une sortie ratée de plus à effacer.
Modifié il y a 10 ans
ToneTroope a écrit :
sancho a écrit :
Pour moi je trouve dommage, de monter des SRN avec une chili qui te contraint à skier câblé en permanence. Je trouve aussi discutable l'option rigide T4.
C'est là tout l'art de la définition du besoin, du terrain que l'on veut/peut attaquer, du ressenti personnel…
L'intéret de pouvoir essayer différent types de matériel en location, et de se faire sa propre idée est énorme.

Pour ma copine qui a des chevilles en carton, vite peur dans les descentes, ne veut pas s'em***der à aligner des pins et des trous, et ne cherche clairement pas la performance, cette location a été une révélation.

J'en déduis juste que ta copine semble préférer la rando télémark au SRN ce qui n'est en rien criticable.
Ca me pose un certain nombre de questions:
- as tu déjà essayé de l'emmener skier avec du matos de SRN dans des terrains adaptés à son niveau?
- Est-ce vraiment elle qui a envie d'attaquer dans des pentes, où elle ne peut pas être à l'aise avec du matos de SRN? Au quel cas c'est certain qu'un matériel de rando TK est plus adapté.

Sinon en matière de chevilles en carton, en choisissant du matériel adapté et des terrains adaptés, j'affirme qu'il est possible de donner du plaisir à des bons vivants, pleinement sédentaires, de plus de 70 ans, sans aucun vécu préalable que ce soit en matière de sport de glisse. En tous cas, on peut en donner suffisamment pour qu'ils aient le goût de revenir, et même de louer du matériel pour aller tout seuls.

Après c'est un point de vue personnel qui peut être criticable, mais pour moi une chaussure de type T4 n'est pas une chaussure de SRN, dans le sens où:
- elle annihile 95 % des sensations qui permettent d'avoir du plaisir dans des terrains de faible pente.
- elle réduit considérablement l'efficacité des écailles dès que la pente s'incline un peu à la montée et te contraint à sortir les peaux trop rapidement.
- elle a tendance à favoriser le plantage de spatule dans les conversions dès qu'on a pas une fix à pivot de rando.
Pour toutes ces raisons je considère la T4 comme une bonne chaussure de rando tk légère, activité pour laquelle elle a été développée.
En revanche je pense qu'il s'agit d'un très bon outil pédagogique qui permet dans un contexte particulier de progresser en SRN. Pour beaucoup de gens l'inclinaison de la pente en descente, renvoie à des attitudes défensives plus ou moins marquées en fonction du degré de pente, de la qualité de la neige, de la psychologie du skieur et de sa maîtrise de l'activité: une T4 va permettre de part son maintient de franchir un cap psychologique dans l'appréhension de la pente. Une fois l'appréhension de la pente vaincue, le skieur pourra alors envisager de revenir dans le même genre de pente avec une chaussure plus souple.
Cela ne veut vraiment pas dire que la T4 est une chaussure adaptée aux débutant en SRN, cela veut juste dire que l'usage de la T4 va permettre de vaincre des appréhensions liées au degré de pente pour pouvoir progresser par la suite en SRN.

Sinon je maintiens que la chili n'est en rien une fix de rando, elle n'a pas été conçue pour ça, même si on s'en dépatouille. Une bonne fix de rando tk est une fix à pivot, et une bonne fix de SRN en norme 75 mm est pour le moment une 3 pin.
On peut avoir envie de ne pas s'emmerder avec des 3 pin, alors faut demander à ses amis ou à un professionnel de nous chausser les skis. Feu Jérome Pinoncely, avait écrit une belle progression péda sur le chaussage des normes 75mm, dans son 1er tome de "plaisirs et libertés du ski de promenade": on peut s’entraîner chez soi sur son tapis (sans contrainte de vent de froid…smile, pour finir par réussir dans le vent, dans le froid, dans la nuit noire, à chausser juste ses deux skis en moins de 3 secondes.
Après je crois que pour escompter avoir un minimum de plaisirs, il faut aussi être enclin à faire un minimum d'efforts. Mais je concède que de l'aborder de façon aussi brutale avec Mme, ça ne permet pas forcément d'attaquer la balade sous les meilleurs auspices, mais on a le droit d'être plus diplomate, pédagogue, aimant et aidant.

Pour finir, il me semble que ce n'est pas parce qu'on a un ski à écailles qu'on fait du SRN, et ce n'est pas parce qu'on a un ski lisse qu'on fait de la rando TK dans la mesure où on sait farter. Pour moi la frontière entre les deux activités se situe au niveau des godillos.
Un matériel de SRN doit te permettre d'avoir du plaisir très facilement dans les terrains vallonés, cela passe par des perceptions sensorielles au niveau des pieds qu'une coque plastique ne permet pas. Réussir à attaquer la pente avec du matos de SRN est envisageable en grossissant son bagage technique, mais il faut déjà avoir senti bien des choses dans des pentes raisonnables.
Si l'objectif de sa pratique est de vouloir et (ou) pouvoir attaquer telle ou telle pente à la descente, on y arrivera nettement plus rapidement et facilement avec du matos de rando TK. Mais à vitesse égale, à degré de pente comparable (entre 2 et 45°) et avec la maîtrise indispensable au plaisir: en SRN ou en rando TK ce ne sont pas du tout les mêmes sensations.




Modifié il y a 10 ans
talonlibre a écrit :

J'ai fais un état des lieux sur une page boutiques du Jura sur montagn.com

C'est un inventaire non exhaustif, que je qualifierais de plus que politiquement correct.
En cultivant la langue de bois, j'ajouterais qu'il y a dans certaines de ces boutiques des aberrations de choix de matériel, complètement contre productives: si le but est de donner une bonne image de cette activité.
Il manque 3 magasins sur Métabief qui proposent du SRN en location, principalement sur du XADV et même une où on peut louer de l'annum monté en NNNbc 8-) 8-) 8-) 8-) 8-)
(ils sont jolis ces petits bonhommes, j'ai mis ceux là, mais je me demandais, si c'était des lunettes de soleil, ou un bandeau qui voile les yeux et obstrue les oreilles sur les intérêts du SRN, en tous cas ils ont l'air contents eux)
Modifié il y a 10 ans
Pour moi je trouve dommage, de monter des SRN avec une chili qui te contraint à skier câblé en permanence. Je trouve aussi discutable l'option rigide T4.
Dans tous les cas c'est largement mieux que de monter des fix XA sur des annums, solution proposée par un loueur jurassien cette année. Le genre de montage que je me sens en mesure d'arracher en skiant en moins d'une sortie, en attaquant dans du un peu raide: sans compter que c'est inskiable.
Modifié il y a 10 ans
On a quand même là un fil surréaliste, qui met bien en avant le manque de professionnalisme communément retrouvé chez les revendeurs et les loueurs en matière de matériel de SRN. Et encore plus surprenant, on se rend compte à quel point, dans le service SAV France de la maison rossignol, on a affaire à une bande de clown, qui te font une réponse sur un sujet, dont il n'ont aucun soupçon d'intérêt. Le SAV semble efficace pour l'échange, mais sinon côté conseil sur les fix: ils sont juste bluffant de bêtise.

Primo: si c'est bien de la norme salomon qu'ils préconisent sur leur ski, ça ne leur sert pas à grand chose de fabriquer des chaussures rossignol en norme NNNbc.

Deuxio: mettre de la XA ou de la NNNbc sur un BC110 c'est aussi aberrant que de monter des freins de deux chevaux sur une formule 1, même si c'est une formule 1 de contre façon avec des vices cachés.

Tertio: j'en déduis qu'ils ne connaissent pas les intérêts majeurs d'une norme 75 pour un ski large. J'en déduis également qu'il ne doit vraiment pas y avoir grand monde chez Rossignol comme dans les autres marques d'ailleurs, qui a dû faire l'effort de tenter de s'instruire sur le SRN en venant sur ce type de forum. Je rappelle que le BC110 est un produit rossignol qui tourne sur le marché nord américain depuis déjà quelques années, je suis quasi convaincu que là bas, tu ne trouveras pas beaucoup de skiman qui te conseillerons de mettre une NNNbc ou une XA sur ces skis.

Bref c'est désespérant, voir pathétique. :-x :-o :-? :-(
Modifié il y a 10 ans