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Il semble qu'il y ai 15 à 20€ d'écart entre une bcx et une svartisen, et après 3 semaines d'utilisation sur la svartisen, j'ai l'impression qu'il y a 15 à 20 ans d'écart dans la durée de vie.
J'exagère, mais outre le fait que la svartisen semble nettement plus fiable, elle est également confortable, le chaussant est plus précis, le serrage micrométrique est efficace car il ne vient pas tasser 3 stères de mousse avant de serrer le peton.
La rigidité en torsion au niveau du talon en descente me semble également meilleure, ce qui est étonnant au regard de la souplesse du déroulé des doigts de pieds dans la montée.
Bref presque que du bon à dire sur la svartisen.
Deux détails négatifs, mais c'est vraiment du détail: le lacet n'est pas pratique à serrer avec les règlettes du serrage micrométrique.
La guêtre ne monte pas assez haut au dessus du mollet, du coup elle redescend même si tu tentes de faire un garrot autour du mollet. Perso je préférerais ne pas l'avoir sur la godasse et en utiliser une amovible au besoin.
Modifié il y a 12 ans
Régis Cahn a écrit :


Autant, je pense que l'Epoch/SBound 98 contribuent en partie à l'avenir sur SRN (sans oublier les SBound 78, 88, Eon) autant je considère que l'Annum/SBound 112 élargissent la pratique mais sont et seront réservés à une minorité de skieurs passionnés et rompus aux techniques empruntées à l’alpin et au telemark. (Comme les skis très étroits qui resteront réservés aux fondeurs). La pratique est plus, vers un ski intermédiaire et polyvalent que sur les extrêmes.


Annum/SBound 112 ont des spatules très larges et comme l'indique maladroitement Madshus, c'est du Cross Country Downhill : de la rando nordique de descente…
Et puis, il y a plein d'autres raisons liées au profil, au poids des skis (par rapport aux tailles proposées) et à l'histoire de notre ski… qui feront qu'ils resteront à la marge (ce sont pourtant de superbes skis permettant de repousser les limites du SRN…smile

Alors hésiter entre les 2 familles (Epoch/SBound 9smile et (Annum/SBound 112) parait presque étonnant, car la première est très polyvalente tandis ce que l'autre est conçue pour aller tracer de la courbe en descente.

A mon sens, la question à se poser : qu'elle "rando nordique" vais-je pratiquer ? Sur quels terrains ? Qu'elle est ma technique ?

En fonction du programme, ont peut trouver des réponses…

La bonne question est qu'elle est ma technique?

Le Sbound 98 ou l'époch sont effectivement très polyvalents.
Quand on passe sur du plus large, on y gagne en aisance dans les descentes mais on y perd dans les montées.
L'hiver dernier j'ai travaillé sur l'époch et sur l'annum, cette année je n'ai jamais consenti à revenir sur l'époch et ce peu importe la qualité de la neige.

Que ce soit le annum ou le sbound 112, ces deux skis sont exigeants dans les parties ascendantes.
Travailler à monter avec ces skis est un exercice très intéressant pour ressentir le placement de ses skis dans la ligne de pente, pour anticiper les trajectoires, jouer des micro-reliefs, ajuster sa position et la fréquence de ses mouvements en fonction de la pente, et ce dans le but d'économiser un maximum d'énergie: c'est tout aussi subtil et difficile techniquement, que de perfectionner son aisance en descente.
Le plus difficile est de réussir à se poser les bonnes questions. Au pied de la bosse on se dit qu'on est capable de franchir l'obstacle. Quand on arrive au dessus, on a vaincu l'obstacle, et dans le succès on oublie de se demander, s'il n'y avait pas moyen de passer en dépensant deux fois moins d'énergie.
C'est un très long sujet, car en fonction de sa forme, et de la qualité de la neige, une même montée ne va pas se franchir par les mêmes trajectoires et avec les mêmes attitudes.
Ca mériterait bien quelques illustrations vidéos.
En attendant il y a une chose à penser, quand les écailles reculent: c'est qu'il faut vite arrêter de pousser dessus.
En montée: j'engage mon tibia vers l'avant, je griffe le terrain pour faire remonter mon bassin au dessus de mon appui, et je relance vite l'autre jambe vers l'avant sans jamais pousser vers l'arrière.
Je me hisse vers le haut en tirant sur les écailles. Si je cherche à pousser vers le bas et vers l'arrière pour avancer, je dépense plus d'énergie dans les pas de recul que dans ce qui va me mener au sommet
Modifié il y a 12 ans
dossard 193
Modifié il y a 12 ans
Justement Manu, ce que je tentais d'expliquer c'est que la variante shaddock que tu proposes, ne marche à mon avis pas pour apprendre à se faire plaisir en descente.
Plus tu rates et plus tu t'enfermes dans des attitudes réflexes qui t’empêcheront de réussir.
On peut penser qu'à force de prendre une tôle à droite, et une tôle à gauche, on va bien finir par rester debout sur ces planches. Mais ce qui précède la tôle la majeure partie du temps, c'est soit une crispation, soit une démission où je pose mon séant pour un arrêt Briançon.
C'est très rarement une véritable faute technique qui pousse le skieur lambda dans la neige. Ce que je crois et tout le monde n'est pas obligé de se rallier à mon point de vue: c'est que ce sont nos instincts de survies qui dirigent nos spatules quand la situation est inadaptée à notre niveau: on a beau se convaincre que ça doit pouvoir passer, on a beau se dire qu'on a pas peur et qu'on va y arriver, si je me suis raidit avant la chute ou si je me suis avachi sur mes talons, c'est que j'avais surestimé mon niveau et que mon inconscient sécuritaire à repris le dessus en préférant me jeter dans la neige plutôt que de découvrir ce qui aurait pu se passer après.
Avec de l'entêtement on peut tomber 30 fois au même endroit et se relever en se disant que la 31ème tentative sera la bonne, sur un malentendu ça peut marcher, mais dans les 30 chutes tu auras surtout ancré des doutes.
Entre ce que je suis certain de parvenir à faire et ce que j'aimerais faire mais que ça fait déjà plus de 3 fois que je me gauffre, il y a un palier intermédiaire à explorer qui devrait me permettre de gagner du temps et de la confiance, dans l'apprentissage.
Modifié il y a 12 ans
olà!
Dans la mesure où tu n'as pas opté pour une norme 75mm, ce n'est pas la peine de prendre un ski plus large que le xadv 89.
Après c'est un peu comme vouloir mettre des fixations de ski de fond sur un snowboard, tu arraches les vis avant que tes planches aient daigné amorcées l'ombre d'une courbe.
Côté ski je préférerait le sbound 88 au xadv, ou l'éon, avec ce type de fix et de chaussures.
Pour la technique en descente, ça s'achète avec de la patience, ou en partant sur du plus large avec de la norme 75mm.
Bon choix à toi
Modifié il y a 12 ans
La piste est un bel outil pour progresser, en tous cas c'est mieux d'expérimenter son matériel de srn dans ses premières descentes sur piste que sur de la neige croutée.
C'est certain que cela présente un certain nombre d'inconvénients: le bruit, les bolides et le prix…
Avec la gratuité sur le domaine de Métabief, et en appréciant la descente en SRN, j'ai déjà trouvé une belle palette de parcours où les skieurs alpins ne peuvent aller. Au premier rayon de soleil après une chute de poudre, en utilisant quelques remontées et en tirant des bords on a vite fait de prendre du caviar en descente. Si on arrive à faire abstraction des quelques artifices utilisés, on y prend vite goût.
Modifié il y a 12 ans
Robert a écrit :

En fait avec ce type de matériel, sur piste, je doute
qu'il soit possible de skier au delà des pistes bleues
à moins d'ètre très très fort . Qu'en pensez vous ?

Dans le cursus du BE fond on s’entraîne sur piste rouge avec des skatings pour être noté sur de la fluidité dans des murs de bleu.
Avec un annum et une paire de bcx, sur la piste rouge de la vidéo ça laisse une vraie marge. Est ce que ça veut dire que je suis très très fort?
Je crois pas, en tous cas dans le BE j'étais pas major de promo en descente. C'est un concept matériel qui renaît de de ces cendres, mon arrière grand père avait les mêmes en juste un peu plus long et lourd. C'est un ski de plaisir tout neuf dans les rayons de nos magasins, je pense que c'est amené à devenir populaire, et avec encore un peu de temps on devrait voir émerger des vidéos de vrais super méga forts en descente.

Entre ce genre de skis et les vieux skis droits d'avant je pense que tu dois te découvrir des nouveaux talents de descendeur tous les jours. Encore quelques à priori à laisser tomber et tu nous tourneras peut être des backflips dans les hivers à venir :lol:
Est ce que tu as déjà essayé tes époch avec des chaussures hautes de tk plastique? ça se manie comme des skis de tk, voir même mieux en certaines situations (forêt)
Je vois déjà talonlibre se fâcher tout rouge, mais je pense que ça aide à se rendre compte de la maniabilité du ski, même si je suis d'accord qu'après on ne sent plus rien sous ses doigts de pieds maître Jedaï.

Et je rejoins talonlibre, un annum dans une grosse couche de poudre, c'est no limit dans le degré de pente.
Modifié il y a 12 ans
Dans la vraie vie, on apprend soit seul, soit grâce à des amis qui peuvent être de plus ou moins bon conseil, soit avec des gus en rouge ou en bleu qui s’évertuent à traduire, au travers d'un discours technique juste, ce qui se passe lorsqu'on glisse.
C'est très bien de pouvoir décrire la mécanique des forces qui interviennent dans un virage de skieur, c'est très bien d'avoir un éventail d'exercices péda, avec une progression à mettre en oeuvre, mais je crois qu'il manque une dimension psychologique importante qui n'est pas suffisamment prise en compte dans le cursus des moniteurs et qui pourrait être utile à la transmission des plaisirs de la glisse.

Avec - 20°C et 50km/h de bise on voit encore des parents assez fous pour laisser leur gamins en cours de ski, et on voit même des moniteurs qui pensent qu'ils sont en train d'enseigner du ski.
Quand un client à froid, faim, envie de pisser ou a peur, c'est inconfortable, ça ne sert à rien de lui expliquer comment ces skis peuvent lui apporter du plaisir tant qu'on a pas solutionné ces autres problèmes.
Les barrières sont dans nos têtes, la peur est le principal frein à l'apprentissage, mais si j'ai froid, j'ai froid et faut que je me réchauffe avant de songer à faire autre chose.
La peur peut être consciente ou inconsciente.

On peut prendre la pire des têtes brûlées, qui n'y connait rien au monde de la glisse et qui affirme qu'il n'a pas peur de la mort, on peut le poser au dessus d'une pente et l'envoyer en trace directe sans une explication, il finira par soit se raidir et perdre l'équilibre, soit par faire un arrêt Briançon, mais il ne fera en aucun cas de petite godille du premier coup.

Dans l'apprentissage, la grande majorité des chutes ne sont pas liées à de vraies fautes techniques mais à deux types de réactions qui ne sont que la manifestation de nos appréhensions: soit le cheval se cabre devant l'obstacle, on se raidit, le vent s'engouffre dans les branches trop raides et on mange la neige; soit les cuisses flanchent non pas par manque de puissance mais parce que oups! on a glissé.
On a tous en nous des instincts de survie qui nous poussent à réagir de la sorte en ski quand la situation devient critique soit par manque de maîtrise, soit par appréhension d'un élément extérieur qui craint (approche d'une bassine, d'un arbre, d'une cassure dans la pente…smile soit souvenir d'un trauma qu'on pense passé depuis longtemps… .

Pour progresser, il faut réussir. Et pour réussir il faut que le défi qui suit, soit proche de ce que je connais déjà. Ensuite on prend confiance en répétant ses gammes sans se planter.
Si je me plante après avoir réussi plein de fois, là j'apprends vraiment.
Si en essayant je tombe sur mon séant, c'est que j'ai manqué de confiance en moi au départ de la situation, et du coup je n'ai pas vraiment essayé, ai j'ai le droit de recommencer avec plus de conviction.
Si ça fait 3 fois que j'essaie et que je me tâle les fesses, faut vite que je revienne sur du plus basique pour aujourd'hui et peut être que ça ira mieux demain.

Si je suis bien parti puis que j'ai fini par me raidir avant de me déséquilibrer sans même avoir anticipé de quel côté j'allais chuter: c'est que je me suis déjà plus engagé, en tous cas suffisamment pour ne plus pouvoir décider de tomber sur les fesses, je devais donc être plus proche, mais j'ai douté. J'ai le droit de penser qu'au coup d'après je ne vais pas me raidir, mais si ça ne marche pas faut que j'arrête de me faire violence car je vais rentrer en passant par la case urgence.

On peut apprendre seul par essai erreur si on est capable d'avoir une image précise de ce que l'on veut faire, de ce que nous faisions avant la chute, et en ayant conscience qu'il ne faut pas non plus trop se faire violence dans l'apprentissage.
Car si je pousse le bouchon trop loin dans mes nouvelles mises en situation, mon inconscient sécuritaire va très vite me rappeler qu'une petite chute bien placée, représente un danger bien moindre pour sa survie qu'un défi sur-dimensionné par rapport à la maîtrise que j'ai de mes planches. On stagne dans l'apprentissage quand la chute est inconsciemment devenue un refuge.
Pour sortir de cette spirale, il faut un brin de volonté et de bons choix de terrains en fonction de la neige pour tenter d'atteindre des objectifs réalisables.
Quand j'étais dans le cursus du BE, j'ai croisé un cinquantenaire passionné de saut à ski, qui avait décidé de s'y mettre, il n'avait jamais sauté, et il a progressé suffisamment pour réaliser son rêve de passer sur grand tremplin avec des skis de saut. Il a réussi sans avoir à passer par la case médecin, s'il avait du y aller où s'il s'était mis dans des situations trop effrayantes, il n'aurait sans doute jamais atteint son but.

Un petit pas suit un autre petit pas, si je grille une étape, la progression se ralentie voir même elle s'arrête.
Dans le domaine des possibles, j'ai connu un septuagénaire qui avait découvert la glisse à l'age de la retraite et qui était inscrit sur un séjour d'une semaine sur les crêtes, et même un octogénaire qui après un séjour crêtes est revenu pour un week-end d'initiation au télémark.
Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, ni de vouloir et de comprendre la théorie pour pouvoir; la progression en ski c'est comme un escalier en spirale que l'on se construit, il y a des paliers, des marches, des hauteurs de contremarche à définir. Certaines fois il ne faut pas hésiter à redescendre d'un étage pour être bien sûr qu'on a rien fait de travers au niveau inférieur, car si à la base la spirale est bancale on se fera toujours rattraper par la gravité avant d'avoir atteint la hauteur espérée.

Modifié il y a 12 ans
Ca doit pouvoir arriver de faire un salto avant sur un malentendu, et ça doit même pouvoir arriver de le faire sans faire exprès pendant que des journalistes sont en train de filmer, mais je crois me souvenir que ça devait être volontaire. Ne connaissant pas la bosse avant j'avais même anticiper le placement du cameraman pour cacher la récep. J'avais bien fait car ce n'était pas la meilleur réception de la saison, les fesses ont bien touché la neige avant que je me redresse en continuant à glisser.
J'ai 3 petites séquences à ajouter qui ont été filmées ce lundi.
Sur piste en virage télémark, neige douce et fond légèrement glacé:http://youtu.be/T46HGXpXirE
Même piste en virage parallèle, important de garder du poids sous les talons:http://youtu.be/LISNNDnFLQU
Hors piste, neige changeante, sous l'effet du vent dans la première séquence, neige trop plaisante dans la deuxième portion et vilaine croute recouverte de poudre dans le bois de la fin où c'était important d'entretenir de la vitesse pour rester en surface, même pour un gabarit léger: http://youtu.be/gM8vWlii20M
La qualité des images n'est pas au top, mais on fait avec les moyens qu'on a. En tous cas je me suis régalé dans cette première après-midi de ski libre de l'hiver, pourvu que l'hiver dure bien au delà des vacances de février.
Modifié il y a 12 ans
le post du dessus est pour Arluk
Modifié il y a 12 ans