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La liberté de pouvoir se mouvoir où bon nous semble dans le respect des règlements de police particuliers en vigueur est un droit fondamental inscrit dans le droit français. Il donne même lieu à une interprétation en faveur du pratiquant de SRN dans la traversée des propriétés privées.
Aux usa par exemple, si tu traverses une propriété privée, tu es passible de répression qui peut tourner en la faveur des intérêts financiers de Mr Colt. En France que tu sois pratiquant de SRN ou jeune soixantuitard en train de contempler les fleurs dans le jardin de ton voisin, il appartiendra à la justice de prouver que tu as dégradé le terrain ou la quiétude du dit propriétaire. Dès lors que tu n'a pas piétiné de parterre de fleur, que tu n'es pas entré par effraction chez le proprio en cassant la barrière, que tu ne te balades pas avec un poste de musique avec le volume à fond et que ça a nuit au sommeil du proprio… Tu n'as pas un comportement répréhensible par la loi. Le proprio est proprio du terrain et des infrastructures mais même pas de la neige qui est posée sur son terrain, il ne peut se retourner contre toi qu'en arguant que par le tassement de la neige par les semelles de tes skis, tu retardes la pousse de son herbe au printemps.
La loi montagne permet l'instauration d'un genre de règlement de police particulier qui permet de faire encaisser une redevance pour l'entretient des pistes de ski de fond aux fondeurs. Cette loi s'appuie justement sur ce droit de se mouvoir où bon nous semble dans la mesure où on ne dégrade rien, et ce pour faire pression sur les proprios en mettant en avant que la traversée de leur terrain est d'intérêt public et qu'en somme ils ne peuvent refuser l'accès au dameur et aux fondeurs.
Si le SRN peut être reconnu par un tribunal comme étant un ski différent du ski de fond, le débat est clos. Tu as le droit d'aller gratuitement où bon te semble dans la mesure où tu n'y entres pas par effraction en abîmant des infrastructures ou en faisant des nuisances sonores ou en ne laissant de traces dans le terrain autres que celles de tes skis et de tes bâtons dans la neige. Cela est valable dès lors que tu n'enfreins pas d'autres règlements de police particuliers en vigueur: ex: tu ne peux pas te balader dans un APPB ou une réserve naturelle en étant irréprochable, ou tu ne peux pas te retrouver irréprochable dans le jardin de ton voisin si tu es en état d'ivresse cannabique par exemple même si tu es silencieux et que tu n'as rien détérioré.
Les communes doivent savoir qu'elles s'appuient sur ce droit pour faire payer la redevance. A moins qu'elles soient en mesure de prouver qu'un SRN est un ski de fond, elle ne peuvent te faire payer une redevance si tu n'abimes pas la trace faite sur un terrain qui leur appartient ou pas.
Il y a peut être d'autres subtilités que je ne comprends pas dans cette législation, mais en tout cas c'est comme ça que j'interprète la loi jusqu'à preuve du contraire.
Modifié il y a 12 ans
C'est plus de la pure peinture, c'est entre peinture animée et land art .
Ils se sont convertis au kristiana, mais dans les sauts et les montées on voit bien que le talon reste libre et que c'est du SRN. En tous cas même en Kristiana c'est beau avoir et l'esprit de la glisse semble libre et créatif:
nostalgie
Modifié il y a 12 ans
En télémark, j'ai déjà cassé de la 7tm, de la voilé, de la rotefélla et de la g3.
Pour être honnête, il n'y a que rotefella qui m'a donné un sentiment de satisfaction sur le rapport prix et durée d'utilisation. Chez G3 avec la ascent, je n'ai jamais réussi à tenir une saison et j'ai joué du sav pendant 3 hivers.

Oui la voilé en 3pin rouille vite, oui un coup de peinture et c'est reparti, mais vu le prix de départ on a pas forcémment envie de sortir le pinceau avec le sourire en moins d'un hiver.
Sur la 3pin hardwire les rivets d'insertion des tiges sont très légers.
La question est: quand est ce que rotéfélla se rendra compte qu'il peut être intéressant d'allier un système 3 points avec des cartouches amovibles?
Modifié il y a 12 ans
Pour Goti:
les sbound 112: n'ont plus rien à voir avec des skis de fond, c'est une paire de raquette qui glisse. Idéal pour toute promenade glissée en toute neige même en neige un peu croutée.
Si la neige est béton continue de sortir en raquette comme avant. Si elle n'est pas glacée ce serait de très jolis jouet à mon sens pour ce que tu décris de ta pratique.
La juste taille: jamais plus haut que le bout de tes cheveux.

Si ça t'interpelle, et que tu as l'occasion de passer par métabief: tous les lundi matin je fait essayer mon parc gratuitement. J'ai pas de sbound 112 en test, mais de l'annum qui est comparable.
Dans tous les cas tant qu'on a pas essayé des skis larges il est difficile de se faire une idée.
Et il est toujours mieux d'essayer avant d'acheter.

Modifié il y a 12 ans
Si c'est pour avoir un ski qui soit agréable sur piste,et qui passe à peu près en dehors du plan damé un outback 68 ou un E99 sera très bien.

Le éon est un brin trop large et trop flottant???
Sûr qu'il donnera de l'aisance en descente, mais pour l'emmener en montée ou au plat sur le plan lisse, il va falloir faire abstraction de tout le vécu en ski de fond, car on passe d'un aviron à une barque.
Et on ne peut pas demander à une barque d'aller aussi vite et aussi droit qu'un aviron.
C'est perturbant quand on vient du ski de fond de se retrouver avec un matériel flottant en montée, même s'il vaut tout l'or du monde en descente (ça on l'oublie facilement dans le premier plat ou la première bosse).
On a toujours envie d'allonger le pas, de mettre de l'amplitude pour avaler des km et c'est avec cette attitude qu'on sent que le ski semble flottant.
Si on sort le nez de ses spatules et que l'on ne cherche pas aller plus vite que la musique, un petit pas, suis un autre petit pas, ça se laisse skier, mais on ne fait plus du ski de fond mais de la vraie balade.

Pour un bon skieur en classique, le éon n'est pas si flottant que ça. Une grande partie des gens qui font du ski de fond en classique ont une amplitude gestuelle démesurément grande par rapport à leur allure. On tente de copier les bons classiqueurs qui ont la technique pour avoir cette allonge.
Les skis de fond à écailles donnent l'illusion d'une efficacité gestuelle dès lors qu'on allonge le pas. Mais ce n'est qu'une illusion: si on ne transfert pas complètement son poids du corps d'un ski sur l'autre, un ski de fond parait avancer quand on met de l'amplitude car il va droit tant qu'on est dans le rail et à peu près droit pendant 100m sur le plan lisse. Avec cette attitude, très rapidement on on rentre dans le rail car on est fatigué.
Sans transfert complet, dès qu'on allonge on ne fait pas du classique, on fait des étirements. Ca donne l'impression d'être efficace sur 100m et après on se calme avant d'avoir un claquage.
Avec un éon si on ne transfert pas complètement,on perd cette sensation d'efficacité sur 100m et on est condamné à être raisonnable et à avancer au rythme qui doit être le sien si on veut durer, et ce dès les premiers pas.
C'est mal et c'est bien.
C'est mal car quand on a essayé des skis de fond avant, on croit qu'on est devenu moins bon, donc c'est la faute du ski.
Et c'est bien car c'est le ski qui vous rappelle que vous n'êtes pas là pour rivaliser avec les sportifs du coin, mais pour profiter des sapins et du paysage.

Pour moi, l'outback 68 est un ski de transition vers un monde de promenade, il est entre le ski de fond et le SRN et il concilie des intérêts de ces deux pratiques.

Mais en toute honnêteté, quand j'observe sur les pistes ces derniers résistants qui ne sont pas des fondeurs purs et durs et qui se font mal à allonger le pas, le regard rivé aux spatules, la goutte de sueur au front, avec le goût de l'effort pour l'effort et une comptabilisation du temps de ski en km avalés: ça me fait peine et j'ai envie de leur dire de penser à prendre des vacances.
Même pour de la piste tracé l'éon est un très bon ski de promenade, mais ce n'est plus un ski de fond. Dans la promenade le but n'est pas de croiser 1000 sapins, mais de prendre au moins le temps dans apprécier un.
Avant de pouvoir se payer le luxe de se promener avec des skis de fond aux pieds, sans crispation, sans transpiration, et avec un peu de vent dans les oreilles sans misérer comme un voleur, il faut bien s'accorder 5 à 10 ans de pratique hebdomadaire en hiver en réfléchissant à sa technique à chaque sortie et en bénéficiant de quelques bons conseils avisés.
Si on ne prends pas ce temps là, on en vient à aller au ski de fond comme d'autres allaient au charbon. Le vrai ski de fond est un sport merveilleux, mais il a cette ingratitude d'être inaccessible aux gens qui ne vivent pas proche de la montagne. Pour tous les exclus de cette pratique, il faut faire de la promenade. On peut envisager de faire de la promenade avec des skis de fond ou avec des SRN.
Dans les deux cas, ce n'est pas parce qu'on baisse la tête qu'on a l'air d'un coureur, en revanche dès qu'on la relève on prends l'air d'un promeneur. Ce n'est pas parce que d'autres en ce monde semblent vouloir courir trop vite, qu'il faut se sentir niais à vouloir aller doucement.
Modifié il y a 12 ans
Sur le lien proposé par Marcolino, on trouve l'intégralité des zones de tranquillité proposées pour protéger la quiétude de la faune helvétique.
Ces zones de tranquillité sont répertoriées en deux catégories: - zone de tranquillité réglementées (droit pénal applicable)
-zone de tranquillité recommandées (appel au sens civique du promeneur)
Sur les cartes ces deux catégories n'apparaissent pas, le flou est lié au fait que selon les cantons, il semblerait que la réglementation relève soit des communes soit des cantons. Début 2012, la confédération helvétique doit se pourvoir d'un cadre juridique qui permette de faire appliquer la réglementation qui était ou est encore en cours de discussion.
A ma connaissance sur l'intégralité du massif du Jura on parle juste d'une petite partie du parc jurassien vaudois (carte de talon libre) ainsi que d'un autre secteur sur le creux du van(canton de neuchatel).
La zone du creux du van n'est que très difficilement exploitable par un skieur en SRN, et je n'imagine même pas y pénétrer avec des clients.
Pour la zone du parc jurassien vaudois, comme je l'ai dit précédemment, il s'agit à ma connaissance d'une zone de tranquillité recommandée. Ce qui implique qu'il est souhaitable que les pratiquants de SRN se limitent aux chemins balisés. Aux vues de la petitesse de la zone et du grand nombre de chemins balisés, ce n'est vraiment pas restrictif comme mesure. Dans ma pratique, il m'arrive d'élargir un peu le périmètre à l'utilisation de routes estivales non balisées ainsi qu'à certaines zones non forestières où le dérangement sans être inexistant me parait être limité. Le tout est d'adopter une attitude respectueuse de la quiétude de cette faune fragile.
Respecter c'est protéger, et montrer, sensibiliser ça me semble participer à faire respecter.
La réglementation sur cette zone est à ma connaissance encore en cours de discussion, si elle venait à devenir plus restrictive, je respecterais ce nouveau cadre en évitant ce secteur.
La zone est traversée par une piste de ski de fond tracées qui permet de faire très rapidement la liaison entre les zones du parc qui ne sont pas considérées comme devant faire l'objet de zone de tranquillité.
En dehors de ces zones de tranquillité la faune est aussi sensible au dérangement que dedans. Il s'agit d'adopter des attitudes et une consommation de l'espace raisonnable. C'est à la libre appréciation de chacun que les helvètes en appellent au travers de ces zones non réglementées. 3 ou 4 envols de grand tétras provoqués par du dérangement en hiver peuvent être fatal au grand coq. C'est un bel animal, dans un cul de sac évolutif, assailli de toute part par l'exploitation de l'homme sur son territoire pour du loisir ou de l'exploitation forestière. Chacun est libre d'éviter ou de traverser son territoire en dehors des zones réglementées. Chacun est libre de passer en silence ou en chantant à tue tête son engouement pour la beauté de ces espaces.
Protéger c'est aussi se renseigner et apprendre à connaitre mieux les enjeux et la sensibilité de la faune en hiver. Cela fait partie de la richesse du SRN. Nos spatules peuvent causer autant de tord que des fusils à ces espèces. Ne pas respecter cette faune c'est prendre le risque de perdre une partie de la richesse de notre activité, c'est aussi prendre le risque de transformer une zone riche en biodiversité: en désert blanc. Les déserts blanc existent déjà, on peut prendre l'avion pour profiter de ces ambiances au combien différemment intéressantes en SRN.
Je ne veux pas dans ce genre de propos être moraliste, je souhaite juste apporter un éclairage, chacun est libre de choisir son chemin. Mais les chemins de la liberté sont parfois plus complexes qu'ils ne le paraissent. Ne pas chercher à connaitre mieux ces enjeux ne me semble pas être synonyme de liberté. " alors cultivons notre jardin maitre Pangloss" est la conclusion du Zadig de Voltaire.
Modifié il y a 12 ans
Pour Robert:
Ayant passé plus de 6h en moyenne par jour toute cette semaine sur les planches, j'ai juste trouvé un créneau de 2h du mat pour donner une réponse inspirée de mes émotions skiesques de la semaine.
Dans le parc jurassien vaudois, au dessus de 1200m l'enneigement varie entre 60cm et 1m50. Le manque de neige c'était en 2011 dans le jura comme dans les alpes du nord. Quand il y en a autour de grenoble ne doute pas qu'on en déguste aussi dans le jura de la fraiche.
Au fait quand est ce que tu viens donner le sourire à tes spatules dans la région? Prends l'appareil photo, il y a encore pas mal de clichés à faire sur l'homo alternativus inféodé au damage dans le quartier. Tout en étant moins catégorique que toi sur la définition et l'évolution de cette espèce et de ces congénères homo sportivus individualus skatingus, je partage un peu ton propos. Le loup rode dans la bergerie, je sert aussi de formateurs pour les BE ski nordique occasionnellement et ce tant que j'aurai une liberté de parole dans le temple du ski de fond de Prémanon.

Pour Denis, du creux du croue, en passant par le couchant, le mondion, bassin et les grands plats: il s'agit encore à ma connaissance d'une zone de tranquillité recommandée ou la pénétration dans ces espaces n'est pas verbalisable. Pour que cela le reste, il faut en appeler au sens civique des promeneurs. Les helvêtes en matière de protection de l'environnement ont cette sagesse de croire encore au civisme: on peut lire sur leurs panneaux respecter c'est protéger. Souhaitons seulement que cela continue de fonctionner.
En France c'est mise sous cloche et verbalisation, la recette qui fait recette. C'est une vaste déresponsabilisation de chacun qui va de paire avec une privation de liberté. Le pire étant que cela peut rendre des gens suffisamment crétins pour croire que l'on peut tout faire en dehors des zones protégées.
En matière de protection de la nature je me sens mieux en helvétie qu'au pays du coq, mais rien n'est ni tout noir ni tout blanc. Le civisme suisse va de paire avec une certaine forme de patriotisme qui a une certaine tendance à faciliter l'émergence d'esprits étroits.
La protection de la nature suisse s'arrête aussi parfois là où commence les grandes manoeuvres militaires. Il n'est pas rare de croiser dans les montagnes helvètes en apparence préservées: de jolis panneaux t'invitant à appeler le 117 quand tu croises les restes des exercices de tirs militaires en pleine nature sur ton chemin.
Un jour peut être les hommes naîtront libres et égaux en droits et comme le tétras du risoux on ne leur demandera pas de papiers pour franchir le mur frontière.
Modifié il y a 12 ans
Ah Denis, je me demandais si c'était la lune qui m'avait relevé en plein au milieu de la nuit, et en fait non tu dois posséder un don pour la télépathie.

Mon point de vue sur le sujet, n'engage que moi, car a chacun sa vérité de l'instant. Si tout le monde était tout le temps d'accord sur tout, que le monde serait bien terne.

Des coins comme le cimetière aux bourguignons sont des temples forestiers à respecter.La forêt est un refuge pour la faune, pour ce qui est des espaces ouverts,en plein au milieu de la combe du couchant, s'il te vient l'envie de yodler un coup, j'ai envie de dire que tu vas donner quelques palpitations aux chamois du coin, mais que tu ne vas pas les contraindre à dilapider leurs énergies dans de folles courses à perdre haleine.

Dans la pratique, les chemins pédestres du parc jurassien vaudois sont allègrement tracés, tant par des promeneurs non guidés que par des accompagnateurs parfois moins sensibles que toi à ce sujet.

L'homme est un drôle d'animal parmi d'autres. L'homme fait partie de la nature, même s'il a tendance à l'oublier.Comme sur les peintures de roch dessus, j'ai envie de dire que "le peuple des bergers est libre sur la terre". D'autres diront que la liberté des uns s'arrête là ou commence celle des autres. Pour ma part, peu m'importe qu'il s'agisse d'une liberté d'hommes, de cerfs ou de tétras.
Je dirais que pour nous, les chemins de la liberté ne sont pas toujours les plus faciles à emprunter ,tant sur la carte ign qu'en son âme et conscience. Encore s'agit il d'en avoir une de conscience!

Les APPB côté français, certaines réserves, certaines zones de parc sont des mesures restrictives fortes qui peuvent se justifier, car elles préservent des zones de quiétudes pour la faune en la mettant à l'abri des irresponsables comme des plus responsables.

Côté helvétique, il ne s'agit pas tant d'une mise sous cloche que d'une invitation au respect d'une nature à la fois belle et fragile. Ca marche si ce n'est pas le promeneur qui cloche.

Je crois qu'il est difficilement concevable de restreindre l'éducation à l'environnement à des exercices en parc urbain, ou à des diaporamas en salle.
En pratique dès que l'espace est ouvert, je suis un animateur moulin à parole, qui brasse de l'air pour créer de l'ambiance et créer de l'échange sur le patrimoine et sur les richesses environnementales de ces sanctuaires.
Dès lors que l'on rentre dans le coeur de la foret, tant que possible ça reste sur les chemins balisés les moins sensibles car déjà sur fréquentés par d'autres accompagnateurs.

Les chevreuils, chamois et tétras du coin me donnent l'impression de connaitre mieux que nous, ces petites autoroutes à bipèdes, ce qui ne veux pas dire que l'on ne créera pas de dérangement. Certaines zones, même sur ces sentiers balisés sont plus sensibles que d'autres, et la sensibilité est à géométrie variable en fonction de la rudesse de l'hiver et de la qualité du manteau neigeux. Faire courir la bête à corne ou à bois sur la neige béton, sur la neige croutée ou dans 70cm de peuf n'a pas le même impact.

La mesure du degré de sensibilité de l'écosystème que tu traverses à un instant t ne s'apprend pas complètement à la lecture de l'intégralité des ouvrages delachaux et niestlé. Ca fait partie de notre liberté de tenter de percevoir dans la bise du moment, l'ampleur des conséquences possibles de notre passage. Quand ce petit vent souffle dans mes oreilles, j'invite le groupe à cheminer en file indienne dans le silence.

"La nature est un temple ou de vivant piliers, laissent parfois sortir de confuses paroles, l'homme y passe au travers des forêts de symboles, qui l'observent avec des regards familiers" écrit par un célèbre buveur d'absinthe du val de travers au XIXème.

Dans le silence, les gens cherchent les symboles, et ils me donnent l'impression d'en trouver plus que dans les parcs urbains.
Je ne sais pas ce qu'ils trouvent? Peut être pas les mêmes choses que moi? Peut être rien?
Peu m'importe, l'important est qu'ils cherchent dans le silence, et que le "qui l'observent" de Baudelaire se transforme en "qu'ils observent". A la fin ce qui compte pour moi c'est que leurs regards soient plus familiers.Aimer ou apprécier c'est aussi comprendre et "loin des yeux, loin du coeur". Je crois que comprendre ne se limite pas à emmagasiner des connaissances en lisant des livres.

Dans le blabla des espaces ouverts, je donne des clefs de lectures, une fois dans le bois, à chacun de trouver un sens ou pas. Mais dans mes rétroviseurs au beau milieu du temple, j'ai l'impression de croiser des regards qui interrogent la foret.Peut être que c'est un leurre qui me donne bonne conscience, peut être pas? Mais dans ces instants le silence est d'or, et les plaisirs de la glisse me semblent bien secondaires.

Sur des espèces comme les tétraonidés, la notion de dérangement est encore bien différente.
J'aurais pas mal de chose à radoter sur ce sujet, mais je laisse là le télépathe, car la lune me rapelle à mes plumes.
Et demain est un autre jour, je vais tenter de prendre du rêve, pour essayer d'en redonner dans 5h à une journaliste de la RTBF.

A plus,sancho
Modifié il y a 12 ans
hello,
Certains me jugent un peu brutal avec le matériel malgré mon petit gabarit. Peut-être qu'ils n'ont pas tord, je casse souvent du matos, mais c'est du matos qui sort presque tous les jours de l'hiver.
J'ai eu le xadv 89 en test sur une saison avant sa sortie dans le commerce, et je l'ai skié pendant les 3 saisons qui ont suivies avant d'arracher une carre. S'il m'a supporté pendant 4 ans avant de me lâcher, je ne lui jetterai jamais de cailloux sur l'aspect résistance à toute épreuve.
Ça tourne bien,ça taille des virages, c'est moins rigide qu'un rossignol bc90, le cambre est moins fort.
Pour autant ça manque cruellement de bois à l'intérieur pour avoir un ski vraiment plaisant en toutes conditions.
En descente:
- sur neige dure très bon comportement
- en poudreuse ça déjauge moins bien qu'un noyaux bois avec des lignes de côtes équivalentes, mais il se défend bien.
- en neige croûtée ça manque un brin de largeur pour se faire pardonner ses erreurs.
En montée:
c'est pas le meilleur compromis au niveau accroche, mais ça se compense avec un peu de technique.
En neige dure dans les ascensions il est vilainement trop parabolique aux vues de sa rigidité pour garder une accroche intéressante. Avec les mêmes lignes de côtes sur un ski plus souple le dévers serait plus pépère.

Mon point de vue: c'est un très bon ski de rando nordique, mais quand on a goûté au noyaux bois on a pas envie de retourner sur un salomon. (cette sentence est un appel au fabriquant)
J’espère avoir apporté un élément de réponse à ta question Rod.
Mais le mieux avant d'acheter c'est toujours d'essayer pour se faire son idée.
A plus
Modifié il y a 12 ans
J'ai pas tant le temps de m'ennuyer Denis, mais il est vrai, que j'en trouve un peu quand même pour venir avec plaisir dans le forum ces derniers temps.

Un itinéraire de rando nordique ça se construit aussi en fonction du niveau et des attentes des gens.
Sur un Mont Tendre, un Chasseron ou un Mont Sala, il y a 1000 itinéraires possibles.
Je fais rarement 2 fois la même sortie dans un hiver, car les conditions de neige sont différentes, et qu'il en est de même de la météo, du niveau du groupe et de l'humeur du capitaine.
C'est bien d'avoir sous le coude des variantes au programme de sa journée.
Pour finir, je crois (mais ça se discute), que de proposer un topo dans la rubrique topo-guide, en tant que professionnel est une forme d'engagement auquel je n'aspire pas forcémment.
Répondre à une sollicitation personnelle bien précise en revanche c'est différent et ça me fait plaisir. Même si c'est moi qui le propose sur le forum, c'est à vous de faire le premier pas pour avoir les infos et pour moi ça change la donne en terme d'engagement.
Voilou au plaisir de te donner des bons tuyaux par téléphone Denis, que tu pourras mettre dans le topo-guide s'ils t'ont plu.
A plus
Modifié il y a 12 ans