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talonlibre
Pour la photo d'Amundsen, il utilise clairement des skis de telemark larges de 7 cm sous les pieds, et avec une taille de guêpe. Cela tord le cou aux idées reçues selon lesquelles le ski des origines était étroit. Il suffit pour s'en convaincre de regarder les skis des années 1930-1950 utilisés dans le Jura pour se déplacer.
Tout à fait, mon cher talon libre, dans le Jura jusque dans les années 50, le médecin de campagne ne se risquait pas à essayer de se casser une jambe sur des skis fins en allant porter assistance aux malades dans nos ferme isolées. Dans ce siècle un peu dédié à un état d'esprit du toujours plus vite, toujours plus fort, toujours plus loin, je ne doutes pas qu'il y ait eu quelques facteurs agiles en quête d'une course au rendement, qui dès les années 30 ont dû se laisser aller à tester des skis de performances pour livrer le courrier. Mais fallait bien tenir debout pour ne pas le mouiller le courrier, pour les colis j'imagine que la sagesse l'emportait.
Après on a inventé le chasse neige, la fraiseuse,  l'emploi des véhicules jaunes, et des véhicules à gyrophare s'est généralisé. C'est une forme de progrès. Mais en ski nordique, on a cru que le progrès c'était le règne hégémonique du bel engin de damage et du ski potentiellement consacrable sur des podiums olympiques. J'ai rien contre le brillant le clinquant des médailles, bien au contraire, mais excusez moi du peu, je préfère apprécier la beauté du givre sur les épicéas, sur un ski qui me pose moins de soucis d'équilibre et qui me procure plus de plaisir et de sérénité dans du terrain non damé.smilesmilesmile
L’appellation ski raquette n'est pas à 100% sans équivoque, certes il y a ski, mais il y a raquette.

Pour un syndicat comme le SNMSF qui surveille de près le protectionnisme autour de sa profession, la réponse rapide sera sans équivoque et non favorable. 
Personnellement je ne suis pas accompagnateur, je me sens volontiers passionné de SRN, avant de me sentir moniteur de ski est accessoirement formateur de moniteur de ski.

Actuellement, le SRN est une activité marginale, elle n'est même pas cité dans le site de la FFS à qui l'Etat délègue la responsabilité d'organiser la pratique du ski en France. Ils sont également responsables de l'organisation de la formation des moniteurs. L'uf hivernal des accompagnateurs, reprend les mêmes contenus que ceux qui sont abordés dans le bien mal nommé UF raid à ski. Cet UF raid à ski perdure à mon sens dans le BE pour une seule raison: c'est une justification de classement dans les activités à risque, qui permet de protéger la profession des invasions de moniteurs Polonais, et des accompagnateurs du Cantal.
Sauf que le sujet développement du SRN n'intéresse, ni la Fédé, ni le SNMSF actuellement. Mon principal souci dans le développement du SRN aujourd'hui est que je ne trouve pas ni assez de concurrence sortir l'activité de ce registre marginal, ni assez de moniteurs intéressés par le SRN pour satisfaire à la demande de ma clientèle.

La raison est simple, les moniteurs de ski sont sélectionnés sur des critères physiques et techniques que je ne remets pas forcément en cause. En revanche cette sélection de candidats ne trie que des jeunes issus de clubs, qui ont été formatés à la culture du résultat en ski de fond. Le tourisme c'est peu leur affaire, ils veulent presque tous être entraîneurs de club, pour prolonger la frustration de leur non accession à l'élite mondiale du nordique et la transmettre aux générations futures. Il n'y a pas assez de place pour le ski de loisir dans ce schéma fédéral, c'est indéniable.

Profiter de cette pénurie de moniteurs nordiques qui ont envie de faire du tourisme, pour revendiquer une qualif ski raquette pour les accompagnateurs: c'est un sujet qui m'intéresse. Accessoirement si ça abouti, j'en suis ravi car les AEM me semblent plus enclins à proposer du bon ski de loisir, que nos jeunes machines de courses diplômés. Si ça échoue, ça aura au moins partiellement éveillé l'esprit, voir secoué, la fédé et le SNMSF sur leur incompétence à maintenir un dynamisme touristique en ski nordique. Derrière ça, il ne faut pas perdre de vue, qu'au grand jeu de l'élitisme, on massacre des jeunes fondeurs à la pelle, qui ne skient que pour des résultats, et qui mettent le clignotant pour sortir de l'univers du nordique, dès qu'ils n'ont plus d'espoir de se rapprocher d'un podium. 
Ça a des conséquences non négligeables, sur les effectifs de candidats qui se présentent au test d'entrée du DE ski. La désaffection est suffisamment importante, pour que le CNSNMM commence à réfléchir, si oui ou non, on va pouvoir entretenir le nombre de 50 nouveaux diplômés par an avec les critères actuels, en dessous de ce nombre la formation risque d'être remise en question. 
Ca a des conséquences sur la pénurie de bénévoles adultes dans les clubs, qui est indispensable aux bon déroulement de leurs compétitions.
Accessoirement, les touristes financent l'entretient des pistes de ski de fond, pour une part encore non négligeable, et la fédé, n'est pas en mesure de se payer cet entretient pour ses athlètes. Le jour où les pistes de ski nordiques ne seront plus financés que par les skieurs locaux où les skieurs de club, le ski nordique aura encore bien gagné en popularité, en sélectionnant encore un peu plus, qui fait du fond, qui n'en fait pas et en intégrant une sélection sur le porte feuille qui se fait déjà bien sentir.

Juste pour rire jaune: l'entraineur de club qui m'a transmis sa passion du ski nordique avait passé un BEES de ski nordique, 
pour ma part j'ai été gratifié d'un bout de papier où il est écrit: BEES de ski nordique de fond (mon penchant SRNeur et télémarkeur apprécie l'appellation), 
cet hiver je vais participer à la formation des futurs DE de moniteur national de ski nordique de fond (je suis prestataire extérieur dans la boutique, je ne suis même pas rouge, mais je crois qu'il y a peu de monde que le sujet UF raid intéresse dans l'univers du ski de fond). 
Vivement la prochaine réforme du diplôme, j'imagine volontiers un "DE de moniteur national d'envergure internationale de ski nordique de fond appliqué à l'optimisation des performances olympiques".

Le SRN peut se définir par la liberté de pouvoir jouir des plaisirs de la montée et de la descente sans contraintes de manip de matériel dans les transitions. Ça a l'air de pas grand chose dit comme ça, mais ça rend potentiellement plus intéressant tous les terrains vallonnés. Ce n'est pas pour rien que le SRA se pratique principalement dans des terrains de montagnes où on monte pendant des heures, avant d'apprécier une descente. Pour moi comme pour d'autres esprits glisseurs, enchaîner des petites descentes et petites remontées, sans enlever les peaux pour les remettre et les enlever…. c'est synonyme de frustration.
Accessoirement le matériel de SRN aujourd'hui n'est pas plus léger qu'un matériel de SRA de compétition. En revanche il procure un sentiment de légèreté, dû au fait que le skieur peut bénéficier d'une chaussure qui conserve un vrai déroulé naturel du pied. 
Une coque en carbone kevlar la plus légère soit elle, restreint les mouvements naturels des articulations des pieds et des chevilles. Pour compenser cette perte de mobilité, la fixation de SRA propose un pivot décalé en avant des pointes de pied. Ça redonne une certaine forme de mobilité, mais ça reste moins naturel. Pour illustrer le propos, on peut marcher en montagne avec des bonnes baskets, ou marcher en montagne avec des grosses de montagnes à semelles rigides, qui peuvent moyennant un certain coût rester très légères sur la balance. Mais aussi chère que pourra être la grosse de montagne rigide et légère: elle ne permettra jamais la même liberté de mouvement.
Cette liberté de mouvement qu'autorise le SRN, est un facteur limitant, quand on commence à rentrer dans du terrain qui descend un peu fort. C'est loin d'être impossible de se rendre dans du 45° de pente avec du matériel de SRN d'aujourd'hui, mais ça demande un peu de pratique quand même. La principale difficulté dans la progression, est à trouver dans le vécu de chacun dans le monde de la glisse. 
Un fondeur, qui aura fait une croix sur le terrain de descente, à cause de ses chutes à répétition, est peu enclin à imaginer les plaisirs que la descente pourrait lui procurer. 
Parallèlement un skieur qui a un bon vécu d'alpin, a une certaine propension à ne pas bien apprendre comment utiliser ces skis, car il veut apprendre trop vite. Son vécu d'alpin, se manifeste par une autoroute nerveuse de traitement de l'information sur les sujets "descentes qui glissent", qui l'invite à adopter des attitudes efficaces quand il a le talon bloqué. Dans cette autoroute nerveuse, il y a plein de bonne choses réexploitables pour avoir du plaisir en SRN, il faut juste créer une autoroute parallèle qui exploite les bonnes données, en prenant en compte que le talon reste libre. Dans l'apprentissage, il faut savoir accepter au début qu'on redébute, c'est la meilleure façon de tirer très facilement profit de son nouveau matériel. A vouloir brûler les étapes de ce nouvel apprentissage, par soif de glisse, on prend le risque de s'enfermer dans des schémas moteurs, qui ne sont pas optimaux. C'est pas si grave en soit, mais mon métier consiste en outre à optimiser les plaisirs de la glisse en SRN, c'est sans doute pour ça que j'attache autant d'importance à ce genre de discours un brin technique. Mais il ne faut pas perdre de vue, que les plaisirs du SRN, sont multiples. Il y a du plaisir en glisse, il y a du plaisir contemplatif. Le SRN est un moyen de déplacement, idéal pour partir à la découverte d'un territoire en glisse et en douceur. C'est un moyen d'apprendre sur la montagne, sur les hommes qui la font vivre, sur la nature qui l'anime.
Pour conclure, le dicton du jour: "Dans la vie on a que les peines ou les plaisirs que l'ont veut bien prendre le temps de s'accorder"
PS: pour moi le bon matériel de SRN d'aujourd'hui est celui qui ressemble le plus aux skis bois du XIXème: large, parabolique, avec une spatule du genre rocker, et une plaque de réhausse. Les ingénieurs du XXème n'ont rien inventé d'autre que du plastique qui glisse vraiment bien et quelques autres matériaux composites qui peuvent avoir un intérêt très secondaire.
Je remets la petite photo que j'aime bien d'Amundsen pour illustrer:le fruit de 5000 ans d'histoire
forez
Je trouve qu'il y a une différence entre une personne qui fait réellement du double-appui car elle ne sait pas skier et une qui en fait car elle ne va pas vite mais dont on sent quand même un léger transfert naturel
Une personne qui débute fait déjà du ski, et son double appui est souvent important. Ce qui conditionne le double appui, c'est l'équilibre. Un skieur qui ne peut qu’enchaîner des étirements en gardant du poids sous les deux skis a des problèmes d'équilibre qui ne lui facilite pas l'accès aux plaisirs de la glisse.

Un skieur plus aguerri, qui est en double appui, par rapport à une question de vitesse, et de support qui n'est pas damé: a une démarche plus souple et décontracté sous ses skis, qui sent déjà un peu plus les plaisirs de la glisse.

Un skieur qui force son transfert, est un skieur qui force. Il force parfois, parce qu'il ne sait pas faire autrement, parfois juste car il a envie de forcer, parfois parce qu'il croit vraiment que c'est en forçant qu'on devient "forceron"

Un bon transfert ne se force pas plus avec des skis larges qu'avec des skis fins. Un bon transfert n'est pas la résultante d'une phase de propulsion optimale. Un bon transfert s'obtient par du relâchement et de la décontraction dans des phases de retour de bras et de jambe. Si on a forcé pour transférer, c'est sans doute qu'on a un peu raté son transfert.
Il n'y a pas de parties que l'on peut juger, moins intéressantes que d'autres. Sur le tronçon évoqué, le champ des possibles, est sans doute plus important que sur d'autres secteurs.
En revanche, réfléchir un itinéraire, sur un linéaire guidé par un cap qui sent fort l'azimut, c'est une réduction importante du champ des possibles. Accessoirement, je me sens assez en forme, pour faire, un tracé la Cure Noiraigue en 5 ou 6 jours. Mais c'est déjà pas des moitié d'étapes, qu'il faut réaliser par neige dure, et dans l'éventualité de devoir faire sa trace dans un mètre de peuf, ça devient un défi qui n'est pas à la portée du premier venu.
Ça fait bien longtemps que je n'ai pas eu 5 ou 6 jours de vacances en hiver. Si je les avais je commencerais par éviter de dilapider un précieux jour de vacance pour jouer dans des bus ou dans des trains.
Sinon je sais que même bien en forme, je n'arriverais pas à faire tout le tour de ce que j'aurais envie de voir entre la Cure et le Mollendruz, ou entre le Mollendruz et Jougne, ou entre Entre les Fourgs et Noiraigue.
Ce n'est pas parce que le SRN est le ski de la conquête des pôles, qu'il faut impérativement réfléchir son utilisation, en mode azimut long pour traverser des territoires.smile
Le ski de fond et la technique qui en découle constituent une spécialisation du ski de rando nordique, adaptée à des envies de performances chronométrées. Avant les compétitions de ski de fond les skieurs faisaient du ski de rando nordique à vocation utilitaire: pour la chasse, la guerre, où les explorations comme sur cette photo de Roald Amundsen. Personnellement, je ne crois pas que ces dignes ancêtres du SRN étaient trop crétins pour ne pas avoir songé aux qualités de glisse d'un ski plus fin. Les skis de la photo, sont pour moi, le fruit de 5000 ans d'histoire de la glisse, à cultiver un concept matériel radicalement simple et efficace pour parcourir du terrain vallonné en hiver. C'est suffisamment large pour être stable, pour virer facilement, c'est déjà parabolique, avec une surépaisseur sous le pied qui accroîssent le moment de force dans les prises d'angles et l'efficacité dans les conduites de courbes, accessoirement ça donne de la souplesse en spatule et en talon.

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Sinon le ski de fond c'est autre chose. La technique en ski de fond ça me plait, c'est monstrueusement riche et complexe à intégrer, après plus de 20 ans de réflexion technique quasi quotidienne en hiver pour peaufiner ma technique de classiqueur, j'estime que j'ai encore bien des subtilités à travailler. Mais s'il y a bien des points qui sont comparables entre le ski de fond et le SRN, cela demeure deux activités aussi distinctes à mes yeux que le foot et le rugby.
En revanche je ne crois pas que ce soit tellement plus simple en ski de fond, qu'en SRN: de ressentir ce qu'est un bon transfert d'appui. J'aurais même assez facilement tendance à penser que c'est l'inverse. Le ski de fond donne une illusion de rendement très facile à celui qui a su dépasser les problèmes d'équilibres liés à l'emploi d'un ski très fin. Mais une illusion de rendement ça reste une illusion. Ce qui distingue bon fondeur efficace, d'un fondeur plus commun, ce n'est pas une histoire de rendement propulsif. C'est surtout des gains d'énergies liés à une bonne coordination, à des subtilités d’adaptations de la gestuelle à la vitesse et aux changements de terrain, à des gains d'énergie potentielle qui émanent de placements en déséquilibre avant. Pour ce qui me concerne, j'étais vraiment pas doué, mais ça m'a pris plus de 10 ans de ski de fond en compétition pour commencer à entrevoir l'essentiel de ces subtilités. Très franchement, je préfère nettement faire partager de beaux plaisirs simples en balade en SRN, plutôt que de gagner ma vie, en faisant croire à des vacanciers, que les subtilités du ski de fond sont accessibles, à qui n'a qu'une semaine de vacances par ans pour tenter de comprendre les détails qui permettent d’accéder à une glisse sur piste facile, rapide et légère.
Un ski qui tape sur la neige ça fait un bruit de claquette. Quand les skis reposent dans le garage, ils ne claquettent pas. Dois je en déduire qu'il y a un lien entre le bruit de claquette et le skieur qui emploie le ski? 
Peut on skier autrement qu'en double appui, avec des skis aussi larges?
Pour sortir du double appui en ski de fond, il existe un éducatif intéressant, qui consiste à skier en écartant les skis sur une largeur trois à quatre fois supérieure à l'écartement d'un rail de classique imprimé par une machine.
Peut on raisonnablement penser qu'en SRN un skieur peut enchaîner des kilomètres sur un support non damé, qui défonce, sans faire de double appui?
Là je crois qu'on entre dans le domaine du rêve. Tous les athlètes de haut niveau que j'ai vu passer en formation dans le BE ski, se permettaient en SRN, de skier en double appui, dès lors qu'ils ne cherchaient pas à accélérer pour poser les copains.
Peut on skier en double appui sans faire un show de claquette?
La réponse est oui, 3 fois oui?
Si ton problème a une solution, c'est que ce n'était pas un problème, si tu ne trouves pas les solutions, c'est qu'il est sans doute préférable de s'en accommoder.
Le champ des possibles en SRN est tellement vaste, que ça participe pleinement à mon goût de me lever chaque matin d'hiver avec le plaisir d'imaginer une nouvelle journée de plaisir dans l'univers de la glisse.
Régis Cahn
Par contre, très franchement, un loueur de skis de randonnée nordique qui ne proposent pas dans le "pack skis" des peaux de phoque, c'est sans doute un loueur qui soit n'a jamais fait de rando nordique, soit qui ne veut pas s'embêter….
Ce loueur jurassien est dans le top 3 des loueurs jurassiens volontaires qui investissent dans le SRN, avec envie et intérêt. Il a un parc flambant neuf d'éons, monté en xadv. Il était hésitant à partir sur de l'époch en norme 75, l'an dernier. Je pense qu'il n'a pas fait le meilleur choix, car il vend sa boutique. Après s'il fallait être assidu de la pratique du SRN pour louer du matos de SRN, je pense qu'on pourrait rayer de la carte la quasi totalité des loueurs.
Le Jura a une très longue tradition du SRN, bien ancré autour du ski de fond hors traces. Des guides comme Lionel, ou moi à mes débuts, ont une bonne connaissance du potentiel important de balades à caractère parfois désespérément plates sur ce massif. Si le jura est connu pour sa GTJ tracée sur 180 km et ses 1500 km de pistes de ski de fond damées , Il y a dans  le jura des milliers de km à parcourir sur des terrains peu pentus, où les peaux sont accessoires. Sinon il y a des dizaines de milliers de km de trace en SRN à s'inventer, sur des profils plus ludiques et variés où les pour le coup, les peaux peuvent vite devenir plus utiles.
Faut laisser le temps aux loueurs d'intégrer que le SRN peut se pratiquer ailleurs qu'au plat, et que dans ce cas là les peaux font parfois bien partie du matériel dans lequel ils devraient investir (surtout si c'est pour un séjour en autonomie). Mais attention car le jurassien à la tête dure, au royaume du ski de fond roi, on est pas facilement enclin à écouter quelqu'un qui parle de SRN: une activité en apparence si proche, qu'on peut vite la réduire à du ski de fond hors traces. C'est pas aux vieux singes qu'on apprend le plus facilement à faire la grimace.smile

Régis Cahn
Le fart d'accroche c'est indiqué pour des skis sans écailles : il permet une retenue et une accroche à la montée.
Oui, en revanche sur mon parc, il m'arrive de mettre un peu de fart sur des skis de clients pour les aider à monter, tout en évitant de perdre trop de glisse en mettant les peaux. Mais ça c'est bien parce que c'est plus agréable pour le client et que je kiffe l'activité de nettoyage des skissmile
FBI: fausse bonne idée
Il s'agit de farts d'accroche universels. Comme tout ce qui présente un caractère universel dans l'univers de la rando nordique: on est de l'ordre du compromis plus ou moins efficace en fonction des situations.
Pour faire simple, ça n'aura pas l'efficacité des peaux.
Tu prends le risque de te retrouver dans des plages de tempéraure, où ça peut plus ou moins reculer, ou plus ou moins botter (jargon de fondeur qui signifie que ça accroche tellement que ça colle et que tu ne fais plus du ski, mais de la raquette avec des sabots de neige sous tes skis)
L'idée n'est en apparence pas mauvaise, dans la mesure où tu te trouves toujours dans la même journée avec les mêmes conditions de neige stables, et si possible dans la plage optimale de température du fart. Dans le Jura, changer de condition de neige c'est souvent aussi simple que de changer de versant en basculant d'une belle petite combe, à une autre belle petite combe. Bref tu peux, en fonction de la météo du jour, changer 20 fois de conditions de neige dans ta journée.
En fonction de votre niveau et de votre parcours, de la qualité de la neige, de la lourdeur du chargement en sac à dos, ou du poids des pulkas: les peaux peuvent être plus ou moins accessoires. Mais pour être vraiment tranquille mieux vaut en avoir.
Au pire, en fonction du nombre que vous êtes je peux peut être vous dépanner, à voir en MP.
Est ce qu'il n'y a pas matière à forcer un peu plus le trait, sur les arts de la table à la française:
avec une arrivée au sommet où on trouverait une vraie belle table et des bancs en neige, éventuellement dressée avec des peaux de vaches aux couleurs locales et ou belle nappe à carreaux rouge comme évoqué par N_75,  histoire de se poser confortablement pour un bon repas de diots et autres produits de terroir, préparés sur un vrai chaudron ,par un druide, qui arrose de sa louche de potion magique nos skieurs. S'il est toujours partant,  N_75 dans le rôle du druide sans trop de maquillage, ça serait le bon sage, garant des valeurs de savoir vivre de part chez nous
Enfin bref, un truc qu'on ne prend pas forcément assez le temps de faire dans nos sorties en montagne, mais qui n'est pas si difficile à mettre en place. Et qui permet d'illustrer l'intérêt qu'on peu avoir, à partager une pause conviviale, autour d'un bon repas autre qu'un bout de hot dog avalé à la va vite.
On pourrait toujours convier l'américain à venir se joindre au groupe, il pourrait venir y partager un bon moment, avant de repartir devant, pressé d'attaquer la descente avant les autres, pour finir par quand même se faire rattraper.