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Tous les messages créés par Vincent.Hok

à peu près la même chose au Plomb du Cantal cet après-midi. J'avais imaginé remonter sur le Sancy pour voir, du coup, je ne regrette pas.
À Prat-de-Bouc ce 22 novembre 2015 - première sortie à skis de l'hiver.
Ski est un bien grand mot, disons que c'était surtout herbe et congères / éviter les cailloux et passer les ruisseaux : mais c'était chouette quand même. Juste de rechausser les planches (en l’occurrence des HOK en 125, parfait pour zigzaguer entre les rochers et glisser sur l'herbe vaguement enneigée).


Plein d'autres photos ici : https://www.flickr.com/photos/danahilliot/albums/72157659186565473

Modifié il y a 8 ans
N_75
knickers, foyers de ski de fond, salle hors-sac, salle de fartage, trace unique parfois, et vin chaud correspondant en gros aux années de la démocratisation du ski de fond en France (1970-1985)
Voilà : et c'est pour cette raison que pour les 40 ans du foyer, on va organiser une journée vintage avec défilé de mode et sortie sur de vieilles planches !
Bon, ce fil de discussion commence carrément HS - mais c'est pour patienter en attendant la neige (dans 24 heures chez nous d'après les météorologues)
20 piges de plus ? ouala ! ça fait dans les 90 au total ça !!
Faut dire que dans les années 60/70, la plupart des gamins des villages du Cantal autour de la montagne ont appris à skier, souvent dans le cadre de l'école avec leur instit. Et avant, on avait les skis de menuisier, qui servait surtout à se déplacer car les hivers étaient rudes. Et c'était du ski nordique (l'alpin était plutôt réservé aux urbains plus fortunés). Les jeunes de cette époque du coup savent quasiment tous skier et certains, devenus un petit plus âgés, ont gardé l'habitude de chausser les planches l'hiver venu. (certains d'entre eux, parmi les anciens, avouent avoir déserté les domaines nordiques quand le skating est arrivé, et les pistes damées, et les forfaits payants : mais chuutttt, faut pas raviver d'anciens conflits :)
Modifié il y a 8 ans
Hok, ski de fond classique et raquettes à neige.
C'est exactement ça : au foyer j'ai pas mal de gens qui viennent faire du hors piste, ils veulent de la neige vierge - dans un esprit rando, exploration, voire crapahutage. Les Hok sont très bien pour ça, et le terrain s'y prête. Et il m'arrive de croiser sur le massif, loin des pistes damées, des skieurs de fond avec des planches à l'ancienne qui font leur propre trace (par exemple, l'année dernière, au col de la Grifoul, un éleveur du coin, 70 piges au minimum : "j'ai toujours fait ça l'hiver, qu'il me fait, et ces skis, j'en ai jamais changé"smile. On a oublié qu'avant l'arrivée des dameuses et des skidoo, le premier faisait la trace hein !
On voit la même tendance en alpin. Le hors piste. Et on note aussi la même tendance des stations (nordiques ou alpines) d'essayer de récupérer ces activités "sauvages" en proposant des itinéraires spécial "hors piste" - ce qui est contradictoire dans les termes n'est-ce pas, mais ce serait dommage de laisser les gens s'amuser tout seul (l'argument définitif justifiant cette "reprise en main des activités "sauvages" étant : la sécurité). Dans le cantal, le "suraménagement" touristique de la montagne reste modéré et confiné à certains coins, les autres endroits étant du coup totalement désertés - et c'est très bien comme ça.
@xtofpol le Cézalier en hiver, c'est vraiment impressionnant. L'idéal c'est de partir ou bien de la Godivelle au nord ou bien de Pradiers, voire du col de Fortunier au sud. Là, autour du Mont Chamaroux et du Signal du Luguet (1551 m), c'est les grands espaces et l'infini sous les planches. Le problème, primo, c'est que les routes d'accès sont souvent fermées l'hiver, et secundo, qu'en cas de brouillard, ça peut devenir très galère. Mais par beau temps, c'est énorme (et on doit pouvoir planter sa tente à l'abri du gros bosquet de sapins au Signal du Luguet ou trouver refuge dans un buron - reste à savoir s'il y en a un d'ouvert, faut que je me renseigne).
@N_75  Oui, je plussoie pour les clôtures électriques, c'est l'impression que j'ai aussi. Les éleveurs que je connais les préfèrent aux barbelés, mais c'est pas le même coût. Là où j'habite, sur la Haute-Planèze à l'est du Plomb du Cantal, on a pas mal de parcelles d'estives en biens de section : en général, les paysans les ouvrent à la fin de la saison, quand les vaches redescendent autour des villages. On est donc rarement obligé de passer sous (ou sur) les clôtures. Et souvent, effectivement, l'accumulation de la neige fait oublier les barbelés (et les ruisseaux aussi parfois, ce qui occasionne quelques surprises éventuellement désagréables - si la neige recouvrant le ruisseau n'est pas très ferme).



Alors, pour le moment, au 18 novembre 2015, pas un millimètre de neige sur le massif, mais le week-end prochain, ça devrait changer ! Comme je me suis promis cet hiver de remédier à la déplorable absence du Cantal sur ce forum, hé bien je me lance dès à présent, comme ça, je me sentirais obligé d'alimenter ce fil de discussion – en espérant que d'autres skieurs de rando se lancent aussi !
Donc, on skie aussi sur les monts du Cantal, et pas seulement au Lioran. D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, je m'occupe, dès que la neige est de la partie, d'un foyer nordique situé à 1250 mètres en contrebas du Plomb du Cantal, au pied des estives. Le foyer fête ces 40 ans cette année, il est très vintage pour tout dire, n'a pas beaucoup changé en 40 ans, le confort est sommaire mais le café est bon et l'ambiance chaleureuse. J'y loue des skis nordiques, des raquettes, des Fatbike électriques mais aussi des skis HOK (le produit phare du foyer en fait !).
Du coup, les itinéraires que je proposerai sont réalisés la plupart du temps en skis HOK, donc tout à fait valables pour le SRN en général. L'enneigement du massif reste forcément aléatoire, ça dépend des hivers, un peu comme dans en Ardèche, on a parfois de chouettes tempêtes de neige, la "tourmente" chez nous (la "Burle" ailleurs), avec des congères de plusieurs mètres d'épaisseur (comme en février dernier), et parfois rien du tout (comme en janvier dernier). Il y a de quoi faire de magnifiques balades SRN, notamment là où je travaille : des estives et des hauts plateaux, entre 1200 et 1500 mètres d'altitude. Mais le massif est vaste, et un peu à l'écart des sommets parfois assez pentus, on trouve d'autres plateaux superbes (et superbement isolés aussi) comme le Cézallier, La Pinatelle,  le plateau du Limon etc. Des espaces absolument déserts en hiver quand les troupeaux (de vaches) sont descendus aux villages, avec aucun balisage, rien, que dalle : autant dire qu'il vaut mieux préparer son affaire avec soin : la moyenne montagne, comme vous le savez, ça n'impressionne pas forcément, mais un coup de brouillard ou de tourmente, et ça peut se compliquer vite fait (j'ai testé pour vous et je remercie ici solennellement les équipes du PGM de Murat).
À très bientôt pour des infos neige et des itinéraires !
Modifié il y a 3 ans
Matinée difficile sur le domaine du Ché-Prat-de-Bouc dans le Cantal. Un skieur a disparu hier après-midi (et ce soir, le lendemain, on ne l'a toujours pas retrouvé — mais on a découvert dans un endroit extrêmement exposé, et les conditions étaient dantesques hier, ses skis et ses bâtons plantés dans la neige, et ses gants et son bonnet) et ce matin, le PGM de Murat occupe le foyer nordique dont je m'occupe en guise de QG. Et, en milieu de matinée, ils m'ont demandé de les guider dans la forêt, en dehors des pistes, pur vérifier si par hasard le skieur n'avait pas choisi de rentrer directement chez lui par la forêt sans passer par le foyer. (c'est un gars du pays, il connaît le coin comme sa poche)

Du coup, on est parti à 7, 4 en raquettes, 2 en SRN, et 1 en skis HOK (moi) et on a pu faire, durant deux heures de progression sur différents terrains, un petit comparatif technique entre raquettes, ski de rando nordique et skis HOK. Sur le plat avec de la neige épaisse et des congères, les skis, forcément, sont plus rapides que les raquettes. Si ça verglace un peu, les raquettes sont plus stables grâce à leurs crampons. En montée, sur de larges chemins presque damés, ça se tient. À travers bois, hors sentier et dans des amas de poudreuse, les skis HOK sont à leur avantage. Dans les descentes étroites en poudreuse entre les sapins, les HOK, que j'avais en petite taille exprès (1.25m) sont au top, mais dès que la pente devient trop raide, les skis galèrent un peu. Entre les arbres, sur les souches et les troncs au sol, les raquettes sont évidemment les mieux adaptés (et les skieurs, HOK ou pas, se vautrent gaiement).

Quelques photos ici :
https://www.flickr.com/photos/danahilliot/sets/72157650608305116/
Bonjour François smile
Fabuleux le coup de l'UV nécessaire pour utiliser des bâtons. C'est nécessaire si on utilise des banches de noisetier aussi ? J'aime beaucoup cette idée de Milieu (par pure associaition d'idées je pense aux Milieux tels que les conçoit le géographe paysagiste et philosophe Augustin Berque) — partir de la connaissance du milieu plutôt que de la technique, ça constituerait une extraordinaire révolution dans le monde des encadrants d'activités outside (d'ailleurs, aux states, on a ce très beau terme d'Outside, qui permet justement d'ouvrir à des tas d'activités et pratiques du dehors — dans la tradition du Wilderness, qui va de la marche contemplative et naturaliste aux sports extrêmes — je ne sais pas comment ils organisent juridiquement leurs encadrants outre-atlantique, sans doute de manière plus "libérale" et moins "institutionnelle" que chez nous, je suppose. (mais là c'est ma sainte horreur des institutions qui se fait entendre : je me tais alors !)
Bonne réflexion !
Merci Sancho — comme je suis nouveau ici, j'osais pas trop la ramener (mais j'en pensais pas moins). Pour être clair, là où je bosse cet hiver (enfin où je bosserai quand il y aura de la neige), mon appel en direction des professionnels pour essayer les skis HOK a suscité immédiatement l'intérêt de tous les AM mais d'un seul moniteur de ski (qui effectivement fait dans le SRN). Résultat des courses, mes "touristes" viendront au foyer nordique louer les HOK, et iront se balader tout seul dans la montagne — et les AM pendant ce temps traîneront des groupes en raquettes et regarderont mes Hokeurs d'un œil dépité. Sur un massif comme le Cantal, y'a pas photo, soit on trouve le moyen de diversifier les activités, et notamment de développer des usages nordiques à destination de publics qui ne sont pas des sportifs de haut niveau, soit on coule. On n'est pas le seul massif dans ce cas.

http://foyer-nordique-haute-planeze.com/