Telemark et art

A quoi ça sert le télémark ?
" Rien qu'à faire beau "
Cette réponse qui vaut de l'or est de Lionel Condemine dans
son ouvrage épatant " Le Telemark du virage à l'élégance "

Partant de cette idée on pourrait s'étonner de ne voir
que peu d'oeuvres d'art s'inspirer du Télémark .

C'est rare, très rare …mais ça existe et me donne le
sujet de ma dernière devinette de l'année :

De qui est le tableau dont est extrait la petite vignette
ci-jointe ?

Un indice : Ce n'est pas un peintre du dimanche et il
a sa place dans un musée .

Je propose Samivel !

Samivel ! Ah Samivel !
J'adore ….Mais c'est pas la bonne réponse .
En fait, je n'ai pas trouvé de talon libre dans
Samivel . Il y juste une petite illustration de
descente " en sorcière " .
Je reconnais que c'est difficile comme devinette …
Mais ce peintre est sur ce site

Eh ben …On sèche ?

Un petit tuyau parce que c'est effectivement très dur !
C'est un peintre autrichien ….Il a une galerie rien qu'à
lui dans le musée d'une ville connue par ailleur pour ses
qualités sportives .

Bon , les plus passionnés de devinettes vont se ruer
sur Wikipédia …catégorie " peintres autrichiens "
C'est peut ètre une bonne pioche …a condition de
choisir Wikipédia en allemand !

Mais la meilleure pioche , c'est de chercher sur ce site !

Au bol, Alfons Walde

Cela a l'air correct… tiré du tableau "Kristiania" (un comble pour illustrer un virage télémark)

Marcolino …Je te dois déja la découverte d' Urmas Sisask , je lis tes posts avec bonheur …Là , tu me
fais un gros plaisir !
Ce peintre est très chouette , c'est une " dimension "
rare dans l'art …L'art " sympa " ! A voir ces tableaux
on se dit que l'ami Alfons devait aimer les mèmes choses
que nous : le grand air , la nature , les jolies femmes
( un de ses tableaux représente une skieuse …nue , devant
une auberge ) …bref , rien que du bonheur !
Pas connu du tout en France et c'est dommage .
Je n'ai jamais vu ses toiles " en vrai " . Promis, juré
la prochaine fois que je passe en Autriche je passerai
au musée de Kitzbuhl ou il y a une trentaine de ses toiles .
Comment le connais tu ?
As tu, de ton coté quelques découvertes a signaler ?
La Suisse regorge aussi de merveilles que l'on ignore
par chez nous ( a part Sophie Hunger …et encore )
Et surtout , la prochaine fois que tu passes en France ,
préviens moi si tu as envie d'un camp de base près du Vercors .
Très cordialement

Robert

Je connais Alfons Walde parce que ces thèmes sont proches de ce qui a été fait de ce côté-ci des Alpes, et à une autre époque, les CFF ou le BLS avaient des reproductions d'oeuvres d'artistes locaux dans les wagons. Des tableaux comme Nackte vor Almhütte et Die Fasnacht sont assez connus, le reste est plus hodlérien.

A ce propos, j'étais ce printemps à Stampa, au pied du Piz Badile et dans la Ciäsa Granda, se trouvent quelques oeuvres de la dynastie Giacometti, dont des bronzes de Diego, quelques Varlin égarés et des Segantini. Un petite petite promenade mène aussi à l'église San Pietro, décorée de trois vitraux d'Augusto. Personne, sauf l'employée du cimetière qui nous a fait la visite. Malheureusement, le petit bronze de Diego pour la tombe de son frère, l'ucello, qualcuno l'ha rubato….

Tu veux dire qu'ils mettaient ça dans les wagons de la CFF ?
(P.J.)…Hommage à la Suisse , comme disait Ernest !

Pour le reste ….Moi qui pensais que tu allais nous parler
d'Eliana Burki …

Bon , c'est noté , un petit tour par Stampa . Je tacherai
d'y aller en train :smiley:

Non, Eliana Bürki, inconnue au bataillon… Je vais me renseigner, faut dire qu'elle est de Soleure, alors que Sophie Hunger est de Berne :smiley: Et le hang c'est connu dans la Grande Nation (les Bernois n'ont toujours pas digéré l'invasion française de 179smile ?

Le train s'arrête à Chiavenna, ensuite en car postal, le val Bregaglia est vraiment mal-plat, pas idéal pour le ski de nordique.

Bon, skier en tenue d'Adams, c'est le seul moyen de se faire remarquer quand on a une technique moyenne (non testé). :smiley:

C'est plus de la pure peinture, c'est entre peinture animée et land art .
Ils se sont convertis au kristiana, mais dans les sauts et les montées on voit bien que le talon reste libre et que c'est du SRN. En tous cas même en Kristiana c'est beau avoir et l'esprit de la glisse semble libre et créatif:
nostalgie

sancho a écrit :
C'est plus de la pure peinture, c'est entre peinture animée et land art .
Ils se sont convertis au kristiana, mais dans les sauts et les montées on voit bien que le talon reste libre et que c'est du SRN. En tous cas même en Kristiana c'est beau à voir et l'esprit de la glisse semble libre et créatif:
nostalgie

Merci pour le lien !
Les images sont magnifiques.

Dire "c'est du SRN" est un anachronisme : nous sommes en 1931, c'est encore le "ski des origines", l'ancêtre commun du ski alpin, du ski nordique, du ski de randonnée, avant la spécialisation.

En tous cas, dans le fond comme dans la forme, c'est sûr, c'est de l'art.

Le Hang …Cette merveilleuse invention bernoise !
T'as raison , l'ami d'ètre un poil chauvin :smiley:
C'était destiné a ètre accroché au cou des vaches
à l'origine, non ?
Je blague ….C'est pas mal cet instrument, j'ai eu l'occasion d'en essayer un et j'ai trouvé ça …marrant et
bien foutu Mais en fait …C'est un instrument qui ne me parle pas …saurais pas expliquer pourquoi …Je rève d'avoir un cor des alpes , une balalaika contrebasse, un violon de bihor ….Mais un hang , non .
Par contre , Sophie Hunger dans un coin de mon salon avec
un grand piano …J'aimerais aussi
Tiens , c'est marrant que tu parles de land art, Sancho .
Quand j'ai lu le bouquin de Lionel, c'est une idée qui
m'a traversé l'esprit : Une belle trace de télémark …C'est du land art .

Arrêts sautés, schuss, courbes carvés… waoooh merci Sancho…

Les anciens avaient le niveau.

Pour nico: je ne vois pas tellement de différences entre le ski des origines et le SRN actuel.
Coté matos, il y a juste la couleur de la sérigraphie, l'apparition du plastique de la semelle, et la récupération des écailles au ski de fond, mais j'aime l'idée de cultiver l'alchimie du fartage à la résine d'épicéa et à la sève de bouleau.
Sur la fixation je ne vois pas dans le tarif, où se situe le coût de développement du produit, celles de 1931 n'étaient pas bien différentes.
Côté godillos, je pense qu'ils savaient mieux y faire que Mr alpina ou fischer d'aujourd'hui, en tous cas ils ne se creusaient pas tant les méninges pour faire des produits à durée de vie limitée. C'était même le contraire je crois.

Côté motivations: le but était initialement d'avoir un moyen de déplacement pour subvenir à ses besoins hivernaux, la chasse pour les lapons originaux s'est transformé en tournée de facteur ou de médecin de campagne au début 1900 chez nous et accessoirement dégustation de tord boyaux local parties de tarots et veillées contes chez le Paul.
Mais j'ai du mal à concevoir que les lapons des origines aient pu être complètement détachés des plaisirs de la glisse, et qu'ils ne chaussaient les planches que dans l'unique le but de chasser.


Pour Robert: si ça te branches de venir tracer un skieur façon Alfons walde de 500m de long dans les neige d'une combe jurassienne pour aller le prendre en photo depuis le sommet du coin, c'est une idée qui m'intéresse. Transformer ses spatules en pinceaux sur des toiles naturelles gigantesques me semble être un concept sympathique. En tous cas une trace de ski a toujours du sens, et ça me semble réducteur de la limiter au simple sens de déplacement.

Pour Régis: pour la journée nationale du srn de 2013, je propose un concours de la plus belle photo de land art, si la fraiche est au rendez-vous. Pas d'artifices, gps interdit, et juste des traces de skis et de batons.

PS: je rends à César ce qui appartient à César, Maxime Augé, jeune moniteur de l'esf de la vattay a déjà joué au moins une fois avec ses clients dans le parc jurassien vaudois à faire de très belles traces en raquettes dans une combe pour en faire des clichés depuis le Mont Sala.