Le SRN et les avalanches

Article tiré de l'Anena sur 5 idées fausses sur les avalanches:

Et la première idée fausse qui concerne plus particulièrement le Ski de Randonnée Nordique est:

Peu de pente = pas d'avalanche

Erreur ! Les rapports d'avalanche sont nombreux à relater des accidents sur des pentes aux dimensions réduites !
Même dans une petite pente, de mauvaises liaisons entre les couches peuvent entraîner un déclenchement. Et il en faut peu pour être emporté et enseveli…
(petite parenthèse que je rajouteraismile n'oublier pas que l'on peu déclancher une avalanche à distance par l'effondrement de la sous couche fragile sous nos skis, qui peu se propager jusqu'à une zone de rupture au dessus de nous… (j'y reviendrai certainement plus longuement sur SRN.com)


Il n'y aura pas d'avalanche car il y a peu de neige:

Le risque d'avalanche ne dépend pas directement de la hauteur de neige. Il dépend de la solidité des liaisons entre les différentes couches de neige du manteau blanc.
Si ces liaisons sont solides, le risque est faible mais, si une couche fragile est présente dans le manteau, l'avalanche est possible.

De plus, les faibles épaisseurs de neige sont favorables à la formation de couches de neige sans cohésion et donc sans liaison solide.

Les chiffres viennent renforcer ce constat "technique".

On remarque en effet que les hivers avec peu de neige sont les plus meurtriers. Sans doute parce que les skieurs et les surfeurs vont chercher la neige là où elle se trouve, c'est-à-dire dans les pentes exposées nord et dans les zones d'accumulations de neige transportée par le vent.


Il n'a pas neigé depuis longtemps : ça ne craint pas

Faux ! La neige met en effet un certain temps pour se tasser, se stabiliser et se lier à la couche précédente. Plus il fait froid, plus cette étape est longue. L'instabilité du manteau neigeux peut donc durer 5 ou 6 jours, plus d'une semaine parfois ! C'est notamment le cas dans les pentes exposées au nord.


Les plaques sont faciles à reconnaître

Les avalanches de plaques sont à l'origine de près 80 % des accidents d'avalanches. Et malheureusement la plaque elle-même est souvent très difficile à détecter. Et ne croyez pas ceux qui vous expliquent qu'une plaque est forcément dure, de couleur mate et sonne toujours creux. Explications.

Une plaque peut être constituée de différentes qualités de neige, de la poudreuse _ donc attrayante pour les skieurs ou les surfeurs _ jusqu'à de la neige très dure. Les plaques n'ont donc pas toujours la même dureté, la même couleur ni la même sonorité. Sans oublier, qu'il ne faut pas se fier uniquement à la neige que l'on peut voir en surface. Une plaque peut en effet être masquée par une surcouche de neige fraîche. Soulignons aussi que les plaques ne se forment pas seulement grâce au vent (plaque "à vent&quotsmile. Ces plaques "à vent" ne se forment d'ailleurs pas que sur les versants sous le vent. Retenez aussi que les plaques peuvent rester instables longtemps après leur formation.


Il n'y a pas d'avalanche au printemps et en été

Évidemment ce n'est pas vrai. Il y a aussi des avalanches au printemps et en été. Tant qu'il y a de la neige, il y a un risque. Comme en hiver, il dépendra des conditions nivo-météorologiques et de la topographie.

Il y a chaque année, en moyenne, trente décès par accident d'avalanche en France, on en déplore environ 20 % hors saison.

Article du DL: http://www.ledauphine.com/montagne-br/-cinq-idees-totalement-fausses-sur-les-avalanches-@/index.jspz?article=239880

Pour ceux que ca intéresse, voici le bilan et l'analyse officiel des accidents suite à une avalanche l'hiver dernier (2008/2009):
ftp://avalanchesftp.grenoble.cemagref.fr/epaclpa/documents/etudes/EPA_bilans_statistiques/EPA_bilan_stat_2008_09.pdf

Merci Timon73 pour nous sensibiliser aux risques d'avalanches ! D'ailleurs, je pense que le skieur nordique n'a pas toujours la culture liée aux risques nivologiques.

Nous devrions en causer plus souvent ici, hein timon 73 :slight_smile:
D'ailleurs, quelles sont les raisons de cette méconnaissance ?

C'est je pense un peu le meme phénomène qu'avec la raquette. Les raquettes modernes on soudain permis à n'importe quel randonneur estival de pratiquer la montagne en hiver.
Il a malheureusement fallu quelques tragiques accidents pour que les raquettistes prennent conscience du danger.

Pour le SRN, je pense que la situation est plus avantageuse. D'une part, les gens qui le pratique ont sans doute un peu plus l'expérience de la neige, d'autre part, s'aventurer en ski de fond sur des terrains avalancheux (raide) est plus difficile qu'en raquettes et se fait plus progressivement (OK, je simplifie).

marcolino a écrit:
C'est je pense un peu le meme phénomène qu'avec la raquette. Les raquettes modernes on soudain permis à n'importe quel randonneur estival de pratiquer la montagne en hiver.
Il a malheureusement fallu quelques tragiques accidents pour que les raquettistes prennent conscience du danger.

D'accord avec toi marcelino, mais combien de randonneur de SRN ou en raquette, partent avec la trilogie DVA/PELLE/SONDE, lorsqu'ils vont sur terrain alpin… Car n'oublions pas que l'on peut déclencher une avalanche à distance par l'effondrement d'une sous couche fragile, puis la propagation de cette sous couche fragile enfuit dans les épaisseurs du manteau…

Avalanche raquettistes...
pente pas super raide et pas bien longue en sortie de foret, d'ailleurs à gauche on voit le trace du premier groupe en raquette, y'a pas de virages se qui prouve le peu de pente (accentuée ici par l'angle de la photo), comme quoi aussi quand y'a déjà une trace…

autre exemple: vallon pas peu pentu, mais grosse plaque...

Et ici piéton qui redescend d'un petit sommet peu enneigé, il va donc chercher la combe ou y'a un peu de neige pour facilité la descente… conclusion attention au petite combe par faible enneigement, surtout si y'a eu du vent: Grosse avalanche avec peu de neige...

N'oublier pas aussi que les cotés d'une combe sont souvent au dessus des 25/30°, meme si cette meme combe est peu pentu…
Si vous avez des expériences et ou photos à nous faire partager…

Voici une avalanche que les randonneurs ont déclenchés par leur passage :frowning: C'est souvent le plus gros risque en ski de rando nordique, on passe en fond de vallon, ou sous des pentes assez pentues, alors que l'on se sent en sécurité puisque l'on évolue sur des pentes assez faibles (-de 30°).
Ici c'est des skieurs de rando :oops: mais l'exemple est bon, car ils sont sur une partie de parcours typique du vallonnement que l'on rencontre en SRN ou raquettes (coin très fréquentés d'ailleurs par ces derniers), bref les skieurs évoluent sur des pentes faibles…
Par contre les pentes au dessus d'eux font facilement du 35°, et c'est par la rupture de la couche fragile amorcée sous leurs skis, et qui c'est propagé sous le manteau (comme un jeu de carte qui s'effondre) que la rupture c'est effectué dans la pente au dessus d'eux :frowning: En fait la rupture se fait ou le degré de pente est suffisant…
Photo du vallon ou a eu lieu l'avalanche, on voit la trace des skieurs
Photo de l'avalanche et en rouge du parcours des skieurs
Photo de la cassure, environ d'une épaisseur de 50cm!
Il faut savoir qu'une personne a quand meme été ensevelie sous 1m de neige lourde :-o :-? :frowning: Heureusement sortie rapidement par ses compagnons (merci l'ARVA, pelle, sonde), sachant que ca reste une petite plaque :-o :-? :oops:

On parle beaucoup de la trilogie ARVA, pelle, sonde. Mon propos ne constitue en aucun cas une remise en cause de l'absolue nécessité de ces outils.

Par contre, il faut garder absolument en tête qu'il ne s'agit pas de "grigris anti-avalanche" mais d'une sorte de joker, capable parfois de retrouver un accidenté, à condition d'être bien entraîné, et hélas, le plus souvent de retrouver les corps.

Le meilleur moyen reste de ne pas se faire prendre.

La meilleure solution contre le risque de coulée est la prudence mais aussi le sens de l'itinéraire.

Certains itinéraires permettent de rester à l'abri de mauvaises surprises, y compris par des conditions dangereuses. Il existe des techniques de progression, de choix d'itinéraires qui contribuent à plus de sécurité, mais on ne peut hélas pas les apprendre dans les livres ou les forums.

Par contre, le ski de randonnée nordique est soumis aux risques d'avalanche comme toute pratique de la montagne enneigée.

Ils faut surtout en cas de passage ''douteux'', laisser de la distance entre chaque skieur. Le but étant qu'en cas de coulée, un seul soit pris dedans. Comme cela les autres sont opérationnels pour porter secours… Alors que si tout le monde est dessous :frowning: :frowning: :oops:

Bilan du secours en montagne de l'hiver 2009/2010
ISERE
Un hiver marqué par les avalanches

Le bilan cet hiver est sensiblement identique à celui de l’hiver dernier, le ski de piste et de randonnée étant toujours les activités les plus meurtrières.

Conformément au plan de secours en montagne du département de l'Isère, le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) et la CRS Alpes réalisent leur mission de secours en alternance, appuyés par les moyens aériens de la Sécurité et les moyens médicaux du SAMU 38.

Si on analyse le bilan de la saison, il ne diffère pas vraiment de celui des années précédentes. On notera un début d'année relativement calme avec très peu d'interventions, principalement du aux mauvaises conditions météorologiques. Curieusement, les semaines les plus sensibles, à savoir les vacances de février, n'ont pas été les plus chargées, au profit des semaines de mars plus ensoleillées.

Reste une curiosité, le lundi de Pâques, avec des départs simultanés de coulées d'envergure qui ont amené à faire travailler conjointement tous les services du département.

Du 1er janvier au 19 avril 2010,
Nombre d'interventions: 243
En caravanes terrestres ( par mauvais temps ou de nuit): 12
En caravanes mixtes (terrestres + hélicoptère): 10
En caravanes héliportées: 221

Répartition des victimes :
Décédés: 13
Disparu: 1
Blessés: 183
Indemnes: 56

Il y a eu 17 avalanches jusqu'au 19 avril 2010.

A noter, l'épisode exceptionnel et rarissime du lundi de Pâques où 7 avalanches se sont déclenchées en moins de 3 heures impliquant au total 11 personnes dont 2 malheureusement ont succombé à leurs blessures. Les causes d'une telle journée « avalanche » sont principalement dues à la combinaison de deux phénomènes : un risque chiffré « 3 » dit « MARQUE » mettant en avant un fort vent en fin de nuit et début de matinée sur l'ensemble du département et une très forte fréquentation due à un jour férié ensoleillé qui fait suite à une longue période de mauvais temps.

Si l'on compare l'année 2009 à l'année 2010, le nombre d'interventions des unités de secours en montagne est relativement identique : 230 interventions en 2009 contre 243 interventions en 2010.

D'une manière générale, l'hiver 2009/2010 s'est caractérisé par une météorologie capricieuse qui n'a pas permis aux jours de beau temps de s'enchaîner. La neige a été abondante mais sans excès. Le vent et le froid persistants ont provoqué des conditions assez délicates.

Les accidents sur pistes représentent toujours la majorité des accidents, la randonnée et l'alpinisme se pratiquant généralement par beau temps.

Analyse des accidents mortels (données cumulées PGHM et CRS au 19 avril 2010)

Sur la même période, l'analyse des accidents mortels permet de dégager les mêmes tendances que celles exposées à l'occasion du Comité Départemental de Prévention des Accidents en Montagne de l'été 2009 qui s'était tenu aux Deux Alpes en juin 2009.

Ainsi, les activités concernées sont le ski de randonnée (6 décès), le ski de piste (5 décès dont 3 arrêts cardio-respiratoires - ACR et 2 collisions), le ski hors piste (1 décès suite à une collision avec un arbre) et la randonnée en raquette (1 décès suite à un ACR).

Avant de focaliser sur l'activité de ski de randonnée, il semble donc fondamental de rappeler que le ski alpin est d'une part, une activité physique et qu'à ce titre, une excellente condition physique est de rigueur pour écarter le risque cardiaque, et d'autre part, un sport à risque nécessitant un comportement raisonné pour soi et pour autrui.

Focus sur le ski de randonnée

Les 6 accidents mortels en ski de randonnée font suite à des avalanches (4 avalanches accidentelles provoquées par les victimes elles-mêmes et 2 avalanches naturelles dites de « fond »).

*
5 sur 6 de ces avalanches se situent à moins de 2000 m d'altitude.
*
4 sur 6 sont provoquées lors de la montée des skieurs.
*
4 sur 6 sorties se déroulaient en groupe. 2 victimes évoluaient donc seules.
*
Tous étaient des pratiquants réguliers.
*
5 sur 6 étaient des hommes.
*
4 sur 6 avaient plus de 45 ans.
*
Tous étaient de la région dont 4 d'entre eux de l'Isère.

Ces données permettent une nouvelle fois de briser la représentation du touriste inconscient. Nos victimes sont nos proches, nos camarades ou encore nos collègues de travail isérois. Ceux-ci aiment passionnément la montagne ; ils la pratiquent depuis de très nombreuses années sans accident. L'effort physique est leur « drogue » pour s'évader de la pression quotidienne. L'addition de cette passion et de ce besoin fait qu'ils n'ont peut-être plus conscience de prendre des risques dans des courses souvent abordables. Nombreux témoignages de proches nous font état d'un mari prudent, d'un frère réfléchi ou encore d'un jeune adulte raisonnable.

Attention, la beauté de la montagne attire en cachant ses pièges. Le plus dangereux est de les oublier. Pour que la montagne reste un plaisir.

Paru le 20/05/2010
Contact : PGHM/CRS ALPES
La Lettre des Services de l'Etat en Isère

Avalanche en cette fin d'été? non mais images impressionnantes en caméra embarquée d'une avalanche déclenchée par deux skieurs (monté en hélico malheureusement, houuuu!)
vidéo avalanche
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C'est une pub pour les avalanches ?
On dirait que d'aller se frotter aux avalanches devient un sport sur les gens "fun"… Malgré l'avalanche provoquée à l'issue des participants, le montagne met en valeur la pratique du ski en avalanche :slight_smile:

Article du DL du sur les risques ce weekend:
[…]les randonneurs à raquettes et de SRN sont tout autant exposés dans les zones instables que les skieurs de rando ''alpin''. Les massifs qu’ils fréquentent plus particulièrement (Chartreuse et Vercors) sont d’ailleurs très chargés ce week-end.[…]

Alors que les amateurs de poudreuse sont dans les starting blocks depuis des semaines, le cocktail “plaques à vent/beau temps” prévu pour ce samedi par Météo France s’annonce explosif : à tel point que l’ensemble des spécialistes appellent les skieurs hors-piste à la plus grande prudence pour ce week-end. “Il existe chaque hiver trois ou quatre épisodes particulièrement sensibles en montagne. Celui-ci en fait partie, tout simplement parce que nous craignons que le beau temps et la neige fraîchement tombée poussent les skieurs à se ruer en altitude alors que les risques de plaques sont vraiment importants”, explique Dominique Létang, directeur de l’Anena (Agence nationale pour l’étude de la neige et des avalanches), basée à Grenoble.

De fait, l’historique des épisodes neigeux et de la météo des derniers jours, exposé par Météo France sur son site web, devrait être de nature à freiner le plus téméraire des mangeurs de poudre : en une semaine, quatre épisodes neigeux se sont succédés. Une première chute de 30 à 50 centimètres vendredi dernier, une deuxième d’une vingtaine de centimètres dimanche soir, une nouvelle chute importante mercredi, puis les précipitations de la journée d’hier. A 1000 mètres, le cumul est donc très supérieur à un mètre. A ce phénomène s’est ajouté un premier épisode de foehn qui a provoqué d’importantes accumulations, tout particulièrement sur les versants nord, à proximité des crêtes. Le troisième composant du cocktail -le froid très intense et un vent de nouveau orienté nord pour aujourd’hui- devrait ralentir la cohésion du manteau. L’isotherme -10 C° est en effet prévu à 1500 m ce matin. “Nous nous trouvons dans une configuration où une extrême prudence est requise en hors-piste, dans les pentes supérieures à 30°, et plus particulièrement sous les crêtes”, confirme le capitaine Jean-Pierre Mirabail, commandant en second du PGHM de l’Isère. D’après Dominique Létang de l’Anena, le risque d’avalanche pourrait être de 3 à 4 (”marqué” à “fort” selon les secteurs) pour cette journée de samedi. Autant dire que les conseils de prudence des gendarmes du secours en montagne sont à respecter scrupuleusement pour les candidats au hors-piste :

Détecteur de victimes d’avalanches (DVA), pelle et sonde sont indispensables. Respecter les distances de sécurité au sein d’un groupe peut s’avérer vital et se renseigner auprès des pisteurs sur les conditions locales en hors-piste peut être très utile…

Enfin, les randonneurs à raquettes sont tout autant exposés dans les zones instables que les skieurs. Les massifs qu’ils fréquentent plus particulièrement (Chartreuse et Vercors) sont d’ailleurs très chargés ce week-end.
DL le 04/12/2010
http://www.ledauphine.com/isere-sud/2010/12/03/avalanches-ce-week-end-la-montagne-est-piegee

Le collet d'Allevard/Avalanche
Quinze minutes pour une vie

Pour s'entrainer avec votre ARVA, ou tout simplement en découvrir le fonctionnement et connaitre les bons gestes…

À quelques mètres du départ des pistes de “Super Collet”, le centre de recherche de victimes en avalanche a posé ses balises… Ici, dans un champ de neige vierge. Le terrain est vallonné, quelques sapins complètent le décor. Amateurs ou professionnels viennent se familiariser, se former, s’entraîner à la recherche de victimes avec Arva (Appareil de recherche de victimes d’avalanche). Alain Klucar est là pour les encadrer. Formateur, maître pisteur-secouriste breveté d’Etat, ancien chef sécurité des pistes du Collet d’Allevard, il gère le centre à plein-temps depuis un an.

Le site du Collet est unique en son genre : il est équipé d’un système particulier, l’Easy Searcher 3, qui permet des conditions d’entraînement proches du réel. Six balises sont enterrées sous la neige : c’est le formateur qui choisit de les déclencher.

De la théorie à la pratique

Riders de hors-pistes ou promeneurs en raquettes participent à des stages. Partir avec un Arva, c’est bien, savoir s’en servir, c’est mieux… Ce dimanche, 9 h, Alain Kuclar accueille 10 personnes de la section Dauphiné Ski alpinisme du Club alpin français. Autour d’un café, dans la cabane des secouristes du Collet d’Allevard, Alain pose le décor : « L’objectif de ce stage, c’est de vous expliquer et vous corriger dans la recherche de victimes d’avalanche. Vous pourrez également tester du matériel.» Et d’entrée, il insiste : « il y a un seul chiffre à retenir : 15 minutes. Vous avez 15 minutes pour sortir quelqu’un vivant d’une avalanche. »

Le formateur commence par une petite heure d’explications théoriques et rappelle les grands principes de la “recherche en croix”. L’Arva bipe, plus ou moins fort, il est important de bien interpréter le signal… et de savoir où se diriger ! Place aux exercices pratiques, dans le champ de neige. Les stagiaires se lancent en binômes, les uns après les autres. Il faut retrouver la balise le plus rapidement possible avec Arva et sonde. Le formateur dirige tout à distance grâce à un gros moniteur. Dès que le stagiaire touche la balise avec sa sonde, Alain Kuclar peut le voir.

Les stagiaires s’emballent. Certains sont à quelques centimètres de la balise, mais ne parviennent pas à la localiser précisément. On s’énerve un peu mais tout le monde finit par rigoler. « Là, vous évoluez sans stress, dans une bonne ambiance… Mais si un jour vous devez chercher votre ami sous la neige, vous ne serez pas dans les mêmes conditions. L’entraînement est très important pour acquérir des réflexes qui permettront de vous en sortir, le jour où… »

Article du DL le 07/01/2011
http://www.ledauphine.com/isere-sud/2011/01/06/quinze-minutes-pour-une-vie

Une petite illustration peut-être ?

Pour ceux qui vont tâter quelques petites pentes avec les nouveaux SRN que sont le Annum, Epoch et outre Fischer Sbound 98 et 112.
TNF lance une plateforme (en francais) sur la sécu en montagne l'hiver. Bien illustré, interactif et avec des vidéos: Snowsafety.

Excellent article sur le nouveau bulletin neige et conditions rédigé par Météo France.
Ce nouveau bulletin BRA est vraiment très très bien, et indispensable pour toute préparation de sortie en ski ou raquette.
Vous permet de connaitre les risques, facilement identifiables, grâce aux nouvelles rossasses et les conditions d'enneigement.

Météo France a refondé ses bulletins avalanches cette saison. Voici un petit tutoriel sur l'utilisation de ces nouveaux bulletins et sur la prise d'infos sur le site de Météo France. A lire: ici




concernant les avalanches, j'ai eu l'occasion d'en voir partir une à quelques 500 m devant moi, lors d'une sortie en alpinisme dans le Sancy (et oui, montagnes à vaches, mais pas tant que ça&#8230smile
Tant qu'on en a pas vu une de près, on a du mal à imaginer la puissance que ça peut avoir… à 10 minutes près, nous serions passés pile poil ou elle à dévalé :-o (et pourtant, on avait pris nos précautions sur l'itinéraire, nous étions passé voir le PGM avant de partir, nous avions étudiés ensemble un itinéraire pas expo ce jour-là… mais au final les conditions du jour ont fait que nous étions amenés à passer dans cet endroit un peu limite… 10 minutes… ni plus ni moins… :-? )

Il semble que les deux personnes prisent dans cette avalanche étaient en SRN…

Tragique randonnée ce dimanche matin pour un groupe de skieurs espagnols. Partis à cinq de Formiguères s'adonner à du ski nordique hors-piste dans la vallée du Galbe, deux d'entre eux ont trouvé la mort, tandis qu'une de leur amie s'est très grièvement blessée. Le groupe a chuté dans un couloir verglacé.

Les deux hommes qui ont perdu la vie se sont tués en percutant des arbres après une chute sur la glace de plus de 100 mètres. La blessée grave souffre de fractures multiples des membres inférieurs et des côtes mais ses jours ne seraient pas en danger. Elle a été évacuée vers l'hôpital de Perpignan.

Seules deux personnes ont réussi à interrompre la chute et ont donné l'alerte en regagnant la station. Les secours sont rapidement intervenus à bord du Dragon 66 et ont repéré les corps des malheureux avant de les hélitreuiller. La femme a été secourue vers 16h. Ses deux compagnons ont été redescendus à la morgue d'Enveigt.

La présence de glace dans les zones hors piste de ces montagnes du Capcir a obligé les secours à multiplier les interventions dimanche pour hélitreuiller des touristes imprudents en détresse, notamment un père et sa fille de douze ans originaires de Toulouse.


Article de l'Indépendant du 09/01/12
http://www.lindependant.fr/2012/01/08/deux-skieurs-tues-et-une-grievement-blessee-dans-le-massif-du-galbe,104062.php

Oui sans doute :frowning:
Le lien

Si vous obtenez d'autres informations, n'hésitez pas
a les balançer sur le site : C'est très important de
tirer le maximum d'enseignements de tout cela .
Une première remarque : d'après l'article, ça n'est pas
un accident d'avalanche mais des chutes sur une pente
verglaçée .
J'en profite pour exprimer un souhait : n'hésitez pas
a utiliser les commentaires pour enrichir les topos : surtout si vous avez un point a rajouter relatif a la
sécurité : C'est ce que j'ai fait réçemment pour la
rando du col du Barioz en signalant qu'un des passages
avait été fermé pour cause de risque d'avalanche .