Le photographe skieur ? Ses cannes ? Ses gants ? Il fait comment?

Comme le soulignait "Talon Libre", les petites sorties permettent de détecter à temps ce qui ne va pas dans le matériel et la technique.

Peu de problèmes en photo jeudi : la température était douce pour les mains, sans vent, et la neige profonde pour les cannes. Samedi, ça s'est bien gâté. Certes il y avait un soleil superbe, mais un vent frisquet. Donc gants nécessaires. Et une neige bien tassée et transformée, donc le planté de cannes pour la pause photo ratait une fois sur deux.

Le gros rassemblement d'oiseaux perchés sur un tronc près de Cusset, dont deux cormorans, il était à contre-jour. Un peu avant, il y avait les cygnes avec l'oie barbue dont l'espèce m'est inconnue, sans doute échappée d'un zoo. Et tout cela a échappé à ma lenteur de photographe à skis. Il faut planter les cannes pour pas qu'elles tombent, et le plantage rate une fois sur deux. Retirer les gants et les poser. Où ça ? Ou les accrocher. A quoi ? Ouvrir la veste et le gilet ouatiné pour en tirer l'appareil photo, enlever le capuchon d'objectif, pousser l'allumage, zoomer… Ils sont déjà tous partis au loin, à toutes palmes. Un premier problème sérieux du photographe à skis, c'est vraiment ce qu'on fait des cannes. Il faudrait pouvoir les crocher dans des longes à la poitrine ou aux aisselles. Si on porte un sac à dos, ce doit être soluble avec un mousqueton dans chaque bretelle. Mais je n'avais pas de sac à dos. Et il reste encore le sort des gants.

Dans le Vercors, janvier 2010, j'avais de même raté les plus beaux éclairages dorés sur les épicéas, qui ne durent qu'une minute ou deux, tant le passage des cumulus était rapide.

Avez-vous trouvé des astuces pour crocher vite et sûr gants et cannes sur vous ? D'autant plus que perdre un gant dans la poudreuse profonde, est un incident grave…

Précédemment, j'avais tenté le truc que font des mamans de babies à la neige : une cordelette cousue à chaque gant, qui passe par les manches et dans le dos, dans l'anorak. Longueur difficile à mesurer, et beaucoup d'inconvénients.
Moins lourde pourrait être la solution que chaque gant peut être croché dans une petite longe cousue, ou nouée dans un anneau en bout de manche.

Pour les dragonnes des cannes, le moins bête, et qui n'est accessible que sur des parkas et smocks d'origine militaire, me semble d'utiliser les pattes porte-grade.
Les plus pratiques sont les british, uniques, devant le rabat protège-zip. Il faut y avoir une boucle en paracord de 4 mm, avec un ou deux petits mousquetons d'aluminium, que l'on peut crocher dans les dragonnes.
Moins pratiques, les pattes d'épaules, en usage dans les autres armées : ce n'est guère à portée de la main, et la longe peut être derrière, inaccessible.

On peut aussi utiliser les bretelles du sac à dos pour y frapper les longes pour cannes (mais samedi je n'avais pas de sac à dos, juste la housse à skis).

Autres pratiques ?
Merci d'avance !

Je n'ai hélas aucune solution particulière à proposer… c'est sans doute pour cela que je n'ai jamais pu garder une image de lièvre variable en boîte. Les gants sont trop longs à enlever et l'appareil trop loin même dans la poche.

Pour les gants, une cordelette cousue en boucle sur les gants dans laquelle passe le poignets est une solution utilisée par certains fabricants de gants d'alpinisme (quant une manœuvre oblige à les ôter et à les laisser pendre sans qu'ils ne tombent bien plus bas).

Et les moufles convertibles en mitaines? Ça fonctionne plutôt bien.

GdR a écrit :
Et les moufles convertibles en mitaines? Ça fonctionne plutôt bien.



Très pratique, avec en plus le compact dans sa petite saccoche LowePro en bandoulière…

Salut,

Pour les gants, les moufles convertibles, c'est pas mal du tout si la prise de vue est rapide.
Par vent tres froid cela serait presque suicidaire pour ne pas perdre une phalange. Le combiné gant chaud mais fins +surmoufle me semble pas mal ( avec les laniere pour ne pas paumer les surmoufles.
Pour l'instant un gant fin me suffit, quand je dis fin, c'est pas un gant en soie!
Non plutot les gants que l'on peut trouver au rayon vélo, avec pas mal de néoprene et une grande maniabilité. Meme mouillé, la main se réchauffe vite.

Je viens de me racheter une paire de Black Diamond Impulse. Leger fin et chaud.
Apres je ne suis pas du tout frileux des mains, je n'ai pas besoin d'une grosse épaisseur.

Pour les bâtons, la j'ai pas cerné le problème. Soit je les plante dans le sol, soit par terre.

Pour avoir a disposition votre boîtier il existe de tres bons système de portage comme celui ci ( y en a d'autres très confortable, on peut y accrocher un boîtier pro et un 70-200f2,8 sans problème.)

http://www.jama.fr/boutique/fr/prise-de-vue/sangles/porte-boitier-photo/velo-flash-pro-202

GdR a écrit :
Et les moufles convertibles en mitaines? Ça fonctionne plutôt bien.
J'utilise des moufles un peu comme celles présentées par Cyrille en mettant des sous-gants en soie (B-Twin chez Décathlon) ; ça permet aux mains de pas geler de suite.
Sinon pour pas cher et toujours sous des moufles convertibles, et toujours chez D4, des gants de golf chaud, fins et qui ont des petits picots antidérapants.

Au bout de la discussion avec ma fille, il appert que les longes pour cannes ne doivent pas être frappées aux manches ni aux aisselles (alors que ce ne serait pas idiot pour les sauvegardes des gants), mais en milieu de poitrine, pour laisser libres les trajets des bretelles de sac à dos : les cannes restent amarrées quand on pose ou qu'on reprend le sac.

Sur le smock d'origine britannique que je portais lors des sorties de la semaine dernière, un point d'amarrage est préexistant : la patte porte-grade, qui est cousue sur le devant du volet couvre-zip, au milieu de la poitrine, et dont le bouton est cousu costaud. Il suffira d'y nouer un cordon élastique de 4 mm (que je n'ai pas encore en stock), avec deux petits mousquetons alu. On croche chaque mousqueton dans une dragonne, et les cannes ne peuvent plus choir. Pas d'interférence avec les bretelles de sac.

Sur des anciens modèles d'anoraks D4, il y a aussi des points d'amarrages possibles pour chaque longe élastique : en tissus qui n'espéraient pas être respirants, ces anoraks avaient une fente d'aération recouvertes par un débord, derrière et devant. A mi-fente, il y a un plot de coutures. On peut passer un noeud de chaise ou une boucle coulante autour de chacun de ces plots cousus. La position en est presque idéale.

Je peux faire une photo illustrative, avec un bout de paracord à la place.

Sur les gilets de pêche à 14 poches, très accessoirisés, il y a deux anneaux cousus au bon endroit, et ça peut servir de même au marcheur avec cannes nordiques qui veut ne pas laisser choir ses cannes le temps d'une manip quelconque, photo inclusivement.

Amarrer sur un gilet à 14 poches :



Amarrer sur la patte porte-grade british :


Amarrer autour du plot cousu dans un volet d'aération :

GdR a écrit :
Et les moufles convertibles en mitaines? Ça fonctionne plutôt bien.
+1 En ski de fond ou randonnée nordique ou raquette, je n'ai pas vite froid aux mains puisqu'elles sont plus "actives". En randonnée pédestre hivernale c'est autre chose, j'ai besoin de gants plus conséquents.

Pour les gros gants, une cordelette les reliant en passant par les manches de la veste.
Pour les bâtons, les mains dans les dragonnes, non ?

Il existe aussi des petites caméras à fixer sur l'épaule, voire même sur la tête un peu comme une frontale, je suppose que cela doit exister aussi en modèle appareil photo, il suffit alors de bidouiller un système de déclenchement qui peut s'utiliser avec des gants et le tour est joué.
Bien sur cela ne sera peut-être pas comparable au niveau de la qualité d'image, tout dépend du prix, mais une photo de qualité moyenne, par rapport à pas de photo du tout, à vous de voir… :slight_smile:

GOOSE421 a écrit :
Il existe aussi des petites caméras à fixer sur l'épaule, voire même sur la tête un peu comme une frontale, je suppose que cela doit exister aussi en modèle appareil photo, il suffit alors de bidouiller un système de déclenchement qui peut s'utiliser avec des gants et le tour est joué.
Bien sur cela ne sera peut-être pas comparable au niveau de la qualité d'image, tout dépend du prix, mais une photo de qualité moyenne, par rapport à pas de photo du tout, à vous de voir… :-)
En ce qui me concerne, j'ai d'excellentes raisons pour resserrer les écrous : plus d'autres grosses dépenses.
Les photos de jeudi 1er décembre ont été prises avec un appareil étanche. C'est lui la dernière dépense autorisée.
Les photos de samedi avec le Fuji S8000, nettement plus performant en zoom, mais qui ne supportera jamais l'eau.
Je ne ferai qu'avec le matériel déjà présent.

La question du fil, c'est la gestion des cannes pour qu'elles ne gênent plus les mouvements de bras MAIS ne tombent pas, et la gestion des gants pour qu'il leur soit interdit de tomber, et des gains de vitesse à réaliser dans ces mouvements.

En en ce qui concerne les cormorans méfiants, il est clair que j'ai fait moins mal avec la lunette de 1200 mm sur un trépied de 5200 g, depuis un poste terrestre, qu'avec l'appareil étanche depuis le kayak. C'est que ça bouge, un kayak !
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=987.0
Les photos prises à skis le 4 décembre ne s'en sortent pas si mal.


http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=1371.msg2750#msg2750



Elles auraient pu être améliorées encore en netteté si une des cannes avait pu servir de monopode, voire les deux en bipode. Là, il y a à creuser.

J'ai retrouvé les gants que j'utilise :
http://www.amazon.co.uk/Matin-Professional-Camera-Shooting-Mittens/dp/B00368BKDO/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=electronics&qid=1293052993&sr=8-1

La marque est Matin, qui fabrique aussi plein de truc comme des protection d'objectifs et d'appareils lors de temps très maussade.
Les sous gants en soie dessous (marque B-Twin chez D4) et je peux shooter confortablement. o^k

Deux petites précisions que j'avais oublié sur la gants Matin : la paume est recouverte d'une matière anti-dérapante pour éviter que l'appareil glisse et le pouce est aussi découvrable pour pouvoir accéder aux pads ou aux molettes arrières.

Des bons gants qu'ils sont bon pour la photo ! :smiley:

Merci Christophe !
Les différences avec les mitaines D4 sont minimes :
* La paume est plus antidérapante sur les Matin.
* L'anneau de tirage entre les doigts 3 et 4 est plus élaboré que la palmure chez D4 entre les mêmes doigts (je ne comprenais pas à quoi ça servait).
* le clip d'accouplement de la paire est plus efficace, probablement moins fragile, mais moins polyvalent. Sur les D4, on peut nouer un lien de sauvegarde sur l'anneau en plastique. Mais finalement ça n'est même pas nécessaire, car les mitaines D4 ont à l'intérieur une boucle de sauvegarde en élastique plat : on peut garder la sauvegarde au poignet, mitaine retirée.

Dans les deux cas, c'est cher du gramme de matière, on paie la conception, et le service. La matière est une micropôlaire biface, avec peut-être une membrane uréthane au milieu. La résistance à l'abrasion sera symbolique.


A part cela, j'ai reçu de chez Schnurhaus l'élastique en diamètre 4 qui convient bien à des sauvegardes pour les cannes de ski.

Sur la question des gants pour le photographe, eux aussi se sont posé des questions : Benelux Nature Photo

La solution de l'armée suédoise : les manches-mitaines de ses chandails, par ailleurs entièrement ouvrants devant par un zip.




Cette particularité manches-mitaines n'était même pas documentée par le vendeur, et j'en ai eu la surprise au déballage :
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=330501125270&ssPageName=STRK:MEWNX:IT

En revanche aucun renfort tissé ni sur épaules, ni aux coudes et sous les bras, contrairement à tant d'autres variations nationales sur le chandail mili.

Original le coup des manches mitaines, mais l'appareil doit glisser un peu dans les mains.

Sinon, après usage, j'avoue une préférence pour les mitaines/moufles D4, non pas parce que j'ai des actions chez eux ( :smiley: ), mais qu'on peut avoir une taille un peu plus grande que les Matin.
Avec mes grosses pattes, elles se révèlent un peu justes si je colle une paire de sous-gants en soie en dessous.

Reste plus qu'à trouver une paire de surmoufles à coller par dessus pour éviter de prendre la flotte ou la neige.
A ce propos, je suis tombé chez Expé sur un truc pas cher : des surmoufles CAMP pas annoncées comme respirantes, mais légères :

A 16.50€ ici : http://www.expe.fr/catalogue-sport/gants-bonnets/moufles-et-surmoufles-windmit-n-c1_263_398-p3372.html

Des avis dans la salle ?

oui,Christophe, j'en ai reçu une paire ( en grande taille ) récemment …
vraiment je ne vois pas comment les utiliser en hiver :-o
minuscules, fines comme du papier cigarette, hyper légères, mais c'est c'est tout !! elles ont filé dans mon sac d'été ( et encore…,même en secours l'été…?)
bref 16.50 euros de sac poubelle en gros .
J'ai des surmoufles faites maison que j'utilise en conditions clémentes pour la raquette qui leur sont bien supérieures .

d'autres avis ??

L'utilisation c'était juste pour coller par dessus les mitaines quand j'ai pas un appareil photo dans les main.
Les mitaines pour l'apport de chaleur, et les surmoufles pour éviter de se mouiller les doigts en les protégeant de l'eau et du vent.
Si ça remplis ce rôle là pendant les période où je photographie, ça me va.

Gants, mitaines, mouffles , sur-moufles ….
Parler de tout ça par cette chaleur , ça fait que
remuer le couteau dans la plaie !
Tiens, puisque je suis dans le salon des bricoleurs
je vous balance une de mes bidouilles .
C'est inspiré du photosniper :un zénith russe équipé
d'un Tair300mm en plomb tellement lourd que l'armée rouge
qui l'utilisait pour des photos d'observation
avait ajouté une crosse de fusil pour stabiliser le tout .
Je trouve ça assez utile, une crosse , mème avec les dispositifs de stabilisation des appareils modernes et le poids réduit des objectifs : ça aide a se concentrer . On peut en plus combiner la crosse et un monopode .
La réalisation est hyper-simple : deux profilés alu savamment courbés et rivetés , deux petits trous pour la
fixation et hop là !