La neige quand ça colle!

Nous avons planifié avec notre petite famille de réaliser un raid en ski de randonné en Laponie Suédoise en février 2012.

Mais avant, j’aimerais éclaircir un point.

Pourquoi la neige ne colle jamais sous notre pulka (fabrication maison fibre de verre et résine polyester) ?

Pourquoi, même avec un fart dépendant de la température de la neige (ou un lubrifiant basse température type avionique ou un spray téflonné ou un lubrifiant type polydiméthylsiloxane) la semelle des skis colle toujours (en tout cas c’est pas terrible) ?

Avez-vous une méthode efficace pour résoudre ou supprimer ce problème ?

Merci d’avance

Hello Riri,

Lorsque ça arrive c'est terrible et je trouve qu'il n'y a pas grand chose à faire… mais pour avancer :
- je fais au maximum glisser les skis sans soulever les spatules (je dis ça parce que je remarque que beaucoup de randonneurs nordiques marchent avec leurs skis au lieu de glisser - sauf les skieurs venus du ski de fond)
- j'utilise un fart de glisse (liquide ou solide) et ça fonctionne ! A remettre de temps en temps…

Oui c'est effectiveent ce que je fais aussi (on marche avec les skis, on fait glisser en "forçant" ou on tappe avec les batons sur les skis régulièremetnt lors des enjambés), mais je pensais qu'il existait une méthode "plus radicale".

Surtout ce que je ne comprend pas c'est que je n'ais jamais eut de problème avec ma pulka.

Et vous, la pulka ne colle jamais?

Des skis qui collent ? Normalement un coup de brosse et du fart universel suffisent, à moins que tes semelles soient pleines de colle (peaux de phoques), griffées au-delà du raisonnable ou complètement moisies par des produits chimiques inadaptés.

riri a écrit :

Et vous, la pulka ne colle jamais?

jamais que ce soit avec une Fjellpulken ou une Snowsled…
J'oublais quand ça colle, je cherche les zones glacées pour supprimer la neige sous la semelle… (quand y a pas de fart dans le fond du sac !) - mais ça n'arrange rien quelques minutes plus tard !!

Pas du tout, mes ski ne sont pas couverts de colle ni d'autres produits que tu mentionnent.
Nous faisons du ski de randonnées en hivers presque toutes les weekend avec ma femme et mes filles de 10 et 12 ans., nous habitons dans le massif du jura.
Quand les skis collent, ils collent pour nous 4. Cependant nous avons observé que les skis dont la surface de la semelle est usinée ou brossé de construction (surface caractérisée par des stries très fines et un aspect mat) ont tendance à coller plus facilement (en tout cas ils débottent moins facilement). Les autres type de semelles de ski sont très brillantes et sembles moins sensibles au collage.

En tout cas le fart universel ne suffit absolument pas.
J’ai des skis EUROPA 99 crown vieux de 2 ans et ils ne sont pas abimés.

Alors mystère.
Et la pulka elle, elle ne colle pas.

Bonsoir,
si vous skier dans le Jura, sur les chemins forestiers il y a souvent de la neige très humide à cause de la fonte de la neige sur les arbres et cette neige gorgée d'eau a tendance à geler sous l'influence de la pression au moment de la poussée sur le ski et le film de gouttelettes qui assure la glisse ne peut pas se former. Un fart de type toko gris argent est très précieux, pour garder un ski hydrophile.

:slight_smile: bon, c'est enfin dit !! merci jda
au fait tu en trouves où ?? parce que on est au moins deux à avoir perdu notre morceau de silver favori et à en chercher …

Merci pour ces informations.

Nous skions effectivement en sous bois quand la neige est humide et que des gros paquets volumineux de neige se forme sous les skis mais ce n’est pas vraiment le point qui me gène.
Dans ce cas la neige est plus ou moins adhérente aux skis car elle forme de gros paquet (comme des sabots).

Nous sortons plutôt sous tente le weekend ou pendant les vacances sur les plateaux et sommet du jura (nous sommes aussi allé en suède en Norvège, Finlande, et au canada) et la neige est assez froide et non mouillée (la température ambiante est inférieur à 8/10°C). Dans ce cas nous utilisons non pas un fart gris argent TOKKO (nous n’en n’avons pas, c’est peu être une erreur) mais un jaune ou un rouge TOKKO.

Le comportement de la neige est donc un peu différent que le cas que tu mentionnes.
Au lieu de faire des gros paquets gênant plus ou moins adhérant, la neige adhère très fortement et colle on a l’impression qu’elle gèle même avec la neige du dessous.
Il devient même difficile de l’enlever en frottant avec une raclette. C’est plus tôt ce problème qui me gêne, car avec les farts mentionnés plus haut, ça ne fonctionne pas terrible.

Et la pulka elle, elle ne colle toujours pas.
On pourrait donc se poser la question si la nature de la résine polyester limite le collage.

Probablement cela vient du fait que le rapport poids/surface n'est pas identique :
le poids du skieur passe d'un ski à l'autre, prenons le cas d'un ski de 2m par 5 cm de large, soit une surface de 1000 cm2
une pulka de 1.50m par 40cm a une surface de 6000cm2, soit 6 fois plus.
un skieur de 75kg( 75000g) exerce une pression de 75000/1000, soit 75g par cm2 de ski
la charge d'une pulka de 40kg (40000g) exerce une pression de 40000/6000 soit 6.67g par cm2 soit 11 fois moins.

ce n'est probablement qu'une donnée parmi d'autres

a plus

de fil en aiguille …
la pulka appuyant moins sur la neige, elle frotte moins et transforme moins la neige, qui se réchauffe moins, et ne passe probablement pas à l'état d'eau (contrairement à se qui se passe sous un ski dans la plupart des conditions de neige)
j'imagine qu'un ski botte lorsque l'humidité créée sous le ski rencontre une neige beaucoup plus froide, qui de fait, vient se coller.
la pulka frotte moins, il y a moins d'eau, ça ne botte pas
pour un ski, il faudrait évacuer l'eau (il me semble qu'il existe des rainureuses pour les skis de fond lorsque la neige est pleine d'eau)

a plus


Ah la neige qui colle ! Que de sorties où l'on peste contre cette "glue" qui nous colle au train (des skis)…

Le problème peut venir de plusieurs facteurs : la neige, la semelle des skis, le fart, la paraffine utilisée, une erreur du skieur ou un piège sous la neige (de l'eau qui gèle ensuite),le ski par rapport au skieur (rapport poids skieur/cambre, morphologie du skieur, façon de skier) et également le ski en lui-même : sur la même marque, soi-disant le même type de ski, on peut avoir une rave et un super ski.

certaine neige ont tendance on le sait à coller, surtout autour de 0°, cas extrêmement fréquent chez nous en Auvergne, moins dans les Alpes avec des neiges plus sèches et dans le Jura avec des neiges plus froides.

La semelle des skis, elle, c'est une autre histoire. Au plus haut niveau, ils ont une myriade de paires de skis adaptées à toutes ou presque les neiges. Et malgré tout, avant les courses, ils essaient…

Normalement, plus la semelle sera compacte au niveau de ses molécules, plus dense donc, plus elle sera faite pour des neiges froides.

Les marques de ski sortent pour le ski de fond de compétition, d'ailleurs, différents types de semelle, même pour le "grand public" (s'il existe encore en ski de fond de "piste&quotsmile

En général les rainures présentes sur la semelle sont là pour évacuer l'eau. Plus elles sont grosses et moins il y en a, plus la semelle sera théoriquement faite pour des neiges mouillées et transformées. Plus elles sont fines plus on va vers des neiges plus sèche et poudreuse. certaines marques, même, font des rainures pour la poudre qui ressemblent à des virgules.

Ces rainures sont là également pour éviter l'effet ventouse du ski sur la neige.

Au milieu des années 80 sont apparues les semelles noires, dites antistatiques qui "devaient" éviter aux particules de saleté présentes dans la neige de coller à la semelle. D'ailleurs, à l'époque, ces semelles étaient normalement faites pour les neige transformées. On conservait les semelles traditionnelles pour la poudreuse. A présent, les semelles sont en règle général noire.

Ensuite ce que l'on met sous le ski en fait de paraffine dont les couleurs changent suivant les marques, donc attention, un jaune Swix ne correspond pas obligatoirement à un jaune Toko ou Rex…
En général, plus la paraffine est molle plus elle est adaptée à une neige humide.
Depuis un peu plus de 20 ans sont arrivés sur le marché (explosion des coûts) des paraffine fluorées. Plus il y a de fluor, plus la paraffine est faite pour une neige humide. La fameuse Cera de Swix était une des première, voire la première. Je n'en ai pour ma part jamais utilisée mais la dernière saison de course que j'ai faite (95), j'ai vu dans une longue distance, un gars que je larguais dans les côtes et qui me bouffait dans les faux plats descendants. De la folie ! J'étais en schuss derrière et rien à faire il me décollait. A l'arrivée il m'a avoué qu'il était à la Céra.

Pour le fart on trouve également des farts fluorés qui augmentent la glisse. Là aussi je n'en ai jamais utilisés.
Bien sûr en ce qui concerne le fart, si on se plante dans le choix (parfois difficile autour de 0°) soit il est trop dur par rapport à la neige trop humide et les cristaux ne peuvent rentrer dedans, donc on recule, soit il est trop mou pour une neige plus froide donc cristaux plus pointus et ils rentrent trop dedans donc on botte.

Les skis de rando peuvent avoir de bonnes semelles mais pour certain des raves, c'est sûr. J'ai des Salomon et la semelle ressemble à ceux que j'ai en haut de gamme pour la, piste. Ils glissent d'ailleurs très bien pour voir que ce sont des skis à écailles.

Le problème aussi en rando vient du fait que l'on tape souvent les skis dans les montées, du fait du chargement que l'on porte ou tire. Et dans certaines neige, c'est la "botte" assurée. Il suffit que sous la neige, un filet d'eau circule et en neige froide la sanction est immédiate.
Mais certaine neige colle sans que l'on sache pourquoi, même en raquettes à neige d'ailleurs.

Pour la paraffine argentée, faites gaffe ! C'est de la poudre d'aluminium et si vous la passez directement sur la semelle vous l'encrassez ! Elle est faite à la base pour être passée sur du fart en tube, afin d'éviter (particulièrement les violets) l'effet de glaçage au départ.

Les skis ça s'entretient et surtout la semelle. En théorie il faut repasser un coup de paraffine çà chaud toutes les sorties. Plus un ski est paraffiné souvent plus il gagne en glisse. Il suffit de prendre une paraffine moyenne 0 à -5° et ça passe à peu près partout. Attention également au paraffine pour neige froide , très dure à racler.

Sinon, vous pouvez faire un nettoyage de semelle. Ca consiste à étaler, toujours à chaud, de la paraffine (choisir de la molle). La blanche dite à confiture coûte moins cher et fait l'affaire.
Et sitôt que la paraffine est étalée sur la semelle il faut racler afin qu'elle ramasse mieux les micros salissures contenues dans les pores de la semelle. Bien brosser ensuite puis refaire un paraffinage normal.
Pour mes skis à écailles, je paraffine en spatule et talon à chaud et sur les écailles je crayonne toujours de la paraffine à froid.

Mais surtout pour les skis à farter, faites bien gaffe quand vous les défartez qu'il ne reste pas des résidus sur les côtés. Car si vous les avez utilisez dans une neige transformée, donc fart en tube et qu'ensuite vous sortez en poudreuse … Aïe !

En rando on abîme souvent les semelles et là aussi, les petites barbilles de semelle qui se redressent sont autant de point de fixation pour des gouttelettes d'eau qui ne demandent qu'à geler et à botter …

Mais même au plus haut niveau certaines neiges restent un mystère. A Sarajevo en 84, les équipes avaient toutes des floppées de ski à écailles au départ, au cas où la neige change vite. Dans un championnat de France, Pierrat avait failli être battu dans une neige merdique, par un gars parti avec des skis équipés d'un minuscule bout de peau de phoque juste à l'avant de la fixation, là où se joue l'accroche.
En course, parfois, les équipes bien organisées (Jura, Vosges) avaient des gars sur le bord avec un bout de tôle ondulée. Si jamais les coureurs bottaient, un peu de paraffine sur la tôle, un coup de lampe à défarter pour y chauffer et quand le gars passait, il glissait sur le bout de tôle et la paraffine chaude pouvait lui permettre de remédier au problème.

Sinon, dans les marques de ski, la plus constante dans la qualité depuis 30 ans voire plus est Fischer. Rossignol depuis une quinzaine d'années a fait de gros progrès et Salomon n'est pas mal du tout, pour parler des Français.

Bon, ben désolé si j'ai été un peu trop bavard sur le sujet, mais il est aussi vaste que le trou de la sécu, c'est pour dire … :smiley:

Merci pour cette réponse très complète.

En tout cas à la lecture de ces explications, il semble que la solution ne se borne malheureusement pas aussi simplement qu’en utilisant du ‘’Silver’’.

Bonjour,

Normalement les ski ne doivent pas coller, je pense qu'il faut dans un premier temps nettoyer vos semelles avec un défarteur pour ski de fond ou simplement de l'essence type F très efficace et pas cher.
Il faut ensuite farter vos skis à chaud avec un fart d'une plage de température moyenne type violet par exemple.Laisser refroidir et gratter le surplus puis brosser. il faut renouveler le fartage régulièrement, la semelle s'imprègne de fart et deviens de plus en plus glissante.
Il existe des farts très efficaces à base de fluor mais je préfère les farts simples plus ecolos….


A bientôt.

mat a écrit :


Normalement les ski ne doivent pas coller

Ça c'est la théorie ! Mais dans les faits il en va tout autrement…
Je pense tout simplement à l'amplitude de neige que l'on peut rencontrer ne serait-ce que sur une journée à nos latitudes : sur quelques mètres en fonction de l'exposition et de l'ensoleillement, on peut skier une neige très froide et tout de suite après une neige beaucoup plus chaude et humide. Et là, fart ou pas fart, au bout d'un moment l'amplitude de t° et d'humidité fait que ça colle d'une manière irrémédiable !

C'est bien moins vrai plus au nord où la neige reste plus "stable". D'ailleurs et en cohérence avec cet état de fait, la culture du fart, notamment en Scandinavie et en rando nordique, y est beaucoup plus répandue.

Salutations jurassiennes,
la neige colle dès lors qu'elle est fraiche, que la température à sa surface approche les 0°c, et que la T° de l'air est supérieure à 0. Le frottement de la semelle à la surface génère un échauffement et donc une pélicule d'eau.Sous le poids du skieur la semelle s'enfonce dans des couches plus froide et l'eau gèle, on dit que le ski glace, on peut toujours essayer de gratter la glace, elle revient vite, on peut filouter en cherchant à rester dans des zones d'ombres, à condition que ce ne soit pas sous des arbres qui gouttent sous la chaleur du soleil, ou alors chercher à gagner des zones où le réchauffement du manteau est déjà plus avancé et que la neige a transformé un peu plus en profondeur.
Un toko argenté peu faire son effet, mais ça ne dure quand même pas des kilomètres. Il y a toute une palette de produits liquides plus chers les uns que les autres qui vous donnent l'impression d'avoir un fartage de compétiteur sur 100 m avant de perdre leur efficacité au bout de 200m.
Des solutions miracle ?
Sur le terrain je n'en connais pas, pour optimiser l'effet d'un grattage avec une parafine classique ou un toko argenté, il est important de bien sécher ses semelles, voir même de chauffer la semelle en frottant avec le plat de la main quitte à flirter avec les ampoules.
Chez soi, il est important de brosser ses skis régulièrement, quand une semelle s'oxyde avec le temps, on voit apparaitre des peluches blanches sur sa surface. C'est autant de petits poils qui vont faciliter la prises de la glace sur le ski en empêchant la bonne évacuation de l'eau.
Un bon brossage permet de lustrer la semelle est d'atténuer ce phénomène.
Côté fartage, je n'ai rien trouvé de mieux que des paraffines hautement fluorées pour éviter le souci.
C'est cher mais ça dure dans le temps.
Dans des conditions de neige fraiche changeante, un paraffinage à chaud avec ce type de fart peut tenir une semaine d'utilisation en évitant de botter.
Pour le matériel de mes clients et le mien c'est ce que je fait. Du brossage pour nettoyer la semelle, des impuretés et des filoches dela semelle, suivi d'un fartage à chaud que je racle légérement, sans le brosser.
Il reste forcémment du fart sous la semelle durant les premiers km de ski mais ça ne gène pas la glisse.
Régis disait, je les force à glisser, si la pression du skieur sur la semelle est assez régulière on force le frottement de la semelle sur la neige de manière quasi continue, du coup on évite à la glace de trop s'agglomérer.
En revanche si je piétine j'accentue le phénomène de bottage.
C'est sans doute une des raisons qui font que la pulka ne colle pas, car il n'y a pas l'effet de surcharge donnée par le skieur à chaque impulsion. Ensuite la répartition du poids par cm2 n'est pas la même du tout.
Une mouche qui effleure la toile de l'araignée a des chances de s'en sortir, mais si elle saute à pieds joint dedans elle est cuite.
A plus

Je m'excuse, j'avais pas tout lu les messages, et du coup il y a un brin de rabachage.
Ceci dit en très court, pour éviter le bottage:
je brosse pour nettoyer,
je farte régulièrement: une fois par semaine.
Pour du ski de rando nordique: deux paraffines peuvent suffir.
Un fart fluoré pour quand ça risque de botter dans la semaine: type HF8 chez swix ou dibloc rose chez toko, l'avantage de prendre très fluoré mais pas trop chaud c'est que ça dure plus longtemps.
Et un fart non fluoré (genre -1 à -5°c) pour faire des économies quand la qualité de la neige va être stable(ex neige déjà transformée et ils n'annoncent pas de chute dans les 7j, ou alors ils annoncent du -5°c à midi)

Jouer avec plus de fart, c'est gourmandise, voir embrouillage on peut toujours chercher à optimiser la glisse, mais pour moi on ne cherche pas à gratter des secondes en srn, juste à entretenir le matériel et éviter les galères de quand ça colle

Je n'ai botté qu'une fois en Laponie. Après 8 jours entre -15 et -30°C, la température remonte brusquement au-dessus de 0°C.
Départ du refuge de d'Aktse (Kungsleden) neige encore < 0°C, descente sur le lac de Laitaure neige autour de Zéro, aussitôt stoppé net: skis et pulka collés!

Première leçon une pulka collée c'est impossible à tirer, pas même 1 mm! Faut la retourner et gratter, et redémarrer très vite. Le glissé des skis n'a pas suffit; comme déjà indiqué la solution fut le fart argenté (Rode), y compris sur les écailles et la pulka. Quelques km plus loin, la température étant > 0°C, plus aucun risque de collage.

Avant de partir en expédition, je farte toujours les skis et les patins de la pulka avec un fart de base pour neige très froide, ce qui est quand même le cas le plus fréquent tout là haut.

Lifou :smiley:

L'intérêt d'un fart froid est surtout qu'il protégera plus longtemps les semelles avant de s'user.
Quand la neige est très froide est sèche ex T° inférieure à -15° C, elle ne glisse jamais beaucoup. Dans ces conditions peu importe que les skis soient bien entretenus, qu'ils soient fartés avec une paraffine chaude ou froide ou pas farté du tout, la glisse n'est jamais mirobolante mais il est certain que ça ne bottera jamais.
Un gris rode ça sauve la vie quand ta neige froide et fraiche se transforme sous l'effet du soleil en approchant le 0°C; mais l'opération est à renouveler régulièrement dans la journée.
L'avantage d'une paraffine HF c'est que tu peux te prémunir du bottage pendant une semaine.
Il ne faut pas la couler sur la semelle, mais la gratter, on fait des économies sur la matière, ça évite de bruler la semelle avec un fer directement en contact avec la semelle quand tu le passes à côté des gouttes que tu as fait tomber.
Un grattage léger sous les écailles est indispensable pour éviter le bottage. Si on veut garder l'accroche des écailles, on gratte la paraffine sous les écailles avec parcimonie, toujours dans le sens de la glisse pour ne pas combler les écailles. Et un ou deux passage de fer, toujours dans le sens de la glisse suffisent.
Le brossage se fait toujours dans le sens de la glisse, on travaille toujours sa semelle pour la lustrer dans le sens où on veut qu'elle aille.
Brosser la paraffine après le raclage permet d'avoir une glisse d'enfer dès le départ, mais l'effet s'estompe à l'usage.
Ne pas brosser, permet d'avoir une glisse acceptable au départ, qui s'améliore en usant l'excédant au fur et à mesure que tu avales des km, jusqu'à temps qu'il n'y ai plus rien.
D'un point de vue écologique, tu distilles 1 à 2 g de bons produits fluorés issus de la pétrochimie sur une centaine de km. C'est une pollution plus diffuse en SRN que sur une piste de ski de fond.
Je ne sais pas si certains ont déjà vu des articles sur l'impact de ces pratiques mais auquel cas ça m'intéresserait d'être instruit sur le sujet.
Dans tous les cas ce ne doit pas être bien bon, puisque les fabricants t'invitent à appliquer leurs produits dans un local ventilé en usant d'un masque performant.
A plus

sancho a écrit :
Dans tous les cas ce ne doit pas être bien bon, puisque les fabricants t'invitent à appliquer leurs produits dans un local ventilé en usant d'un masque performant.
A plus

Tombé sur ça : une thèse de doctorat en médecine

http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=fart%20de%20retenue%20composition&source=web&cd=7&cad=rja&sqi=2&ved=0CEgQFjAG&url=http%3A%2F%2Fdumas.ccsd.cnrs.fr%2Fdocs%2F00%2F62%2F38%2F84%2FPDF%2F2010GRE15067_prudhon_chatelain_gilles_1_D_.pdf&ei=OetNUIOVHqiT0QXGnIHIDQ&usg=AFQjCNHEvhMyk4AWbpvO1_7ZUy_EZ2cFFA