Ces crispi me crispent

Bonsoir,

Deuxième sortie avec mes Svartissen, et rebelotte : à la fin de la journée, j'ai le pied hyper enflé entre la malléole interne et la voûte plantaire, à tel point que la malléole disparaît dans la boursouflure (je vous épargne la photo mais je joins un dessin).

Bref, après 12 petits kilomètres, j'ai les pieds détruits pour plusieurs jours. Si je ne trouve pas de solution, adieu la petite traversée du Vercors de février.

J'ai les pieds un peu difficiles, j'ai parfois souffert en "faisant" des chaussures neuves de rando, mais pas à ce point, loin de là. Ça se limitait à quelques ampoules au pire.
J'ai marché un peu en intérieur, et je ça me semblait ok, je n'ai rien vu venir.

Est-ce que vous avez vécu ce genre de chose ? Est-ce que vous avez une idée pour résoudre ce problème (cordonnier, autre&#8230smile.

Voila, je prends toutes les idées ! Bon, à part peut être racheter des chaussures, ça serait vraiment pas top smile

Merci d'avance pour vos bouées de sauvetage !!

même pb je l'ai partiellement résolu en arrondissant la bride plastique au décapeur thermique . J'ai aussi thermoformé au décapeur mes scarpa, c'est ok.

Décapeur thermique et patience : faut y aller tout doux .
Autre tuyau : Clavel à Grenoble : C'est a la fois un magasin de sport et un orthopédiste .
Très sympa . Y a pas de site mais tu trouveras facile ( google est ton ami )

J'ai eu le même genre de problèmes avec mes chaussures Salomon de skate et de classique. J'ai des os saillants a l’intérieur des pieds.
La seule solution, c'est de déformer localement la chaussure pour te ménager plus espace dans ces zones sensibles.
Je l'ai fait avec succès sur des coques plastiques avec un décapeur thermique.
De plus en prévention, je me colle un petit carrée de strap sur les zones sensibles pour les protéger des frottements.

La boucle de coup de pied des Svartisen peut faire mal, voici quelques pistes :

- ne pas trop serrer le coup de pied
- ajouter un pad de mousse sous le rivet qui maintient la boucle.
- bien ajuster le laçage
- protéger les zones sensibles du pied (double peau et elastoplast).
- Bien cirer le cuir pour que la chaussure se fasse à la forme du pied

Je reserre le crochet du coup de pied avant une descente et je le desserre une fois en bas.

Bon courage et j'espère que tu trouveras une solution. :lol:

Avec le cuir rien de bien etonnant,il faut le roder.On nous conseillait de porter ce type de pompe en permanence pour faire ses courses ,au bureau et meme chez soi…. a la longue elles se font a ton pied ou l'inverse je ne sais plus,moi je ne met plus de cuir.Je suis devenu un peu vegan.J'ai pris des bcx875 et je ne m'en plains pas.

Merci pour vos nombreuses suggestions et encouragements. Quelques réponses.

- décapeur thermique : apparemment, ça fait l'unanimité ! Probablement parce que vous ne m'avez jamais vu avec un outil à la main :smiley: Je comprends l'idée, mais je vais m'abstenir. La proximité du cuir et la complexité des empiècements à cet endroit (3 couches de matériaux différents, avec des tolérances/comportements probablement différents à la chaleur) me font craindre le pire. Le pistolet thermique que j'ai sous la main va de 150°C à 650°C… C'est sûr que ça va mal finir.

- orthopédosport : bonne idée robert. Je garde ça sous le coude et si je n'ai pas d'amélioration j'essaierai ça. Seul souci c'est à 2h de bagnole smile

- déformer localement la chaussure : c'est ma première idée. Trouver un cordonnier avec ses outils de torture de chaussure, les trucs en bois avec des vis et des formes. Le seul souci c'est de trouver un VRAI cordonnier de nos jours. Mais je vais probablement tenter le coup.

- protéger le pied : j'y avais pensé mais comme je ne considérait pas que c'était un frottement (ça ressemble plus à une contrainte mécanique permanente, une compression), je me suis dit que ça serait inutile. Mais je vais quand même tenter le coup, ça ne coûte rien. C'est l'occasion de sortir mes miraculeuses plaques d'Epithelium (je conseille sans réserve). En général j'associe avec de la Nok (Nok appliquée SUR l'Epithelium et sur les zones non protégées), c'est redoutable d'efficacité. Dommage que la Nok soit bourrée de paraben… je suis en train de tester le beurre de Karité pur comme alternative mais bon sang que c'est gras ! Je n'en veux pas dans mes Crispi !

- faire travailler le cuir : j'en ai passé des paires de chaussures en cuir, et avec un cuir autrement plus épais que celui des Crispi. J'ai eu des frottements certes, mais jamais des pieds d’hippopotame pareils après 5h d'utilisation. J'ai aussi mis un peu la chaussure en intérieur pour la faire (hors de question de marcher en extérieur avec par contre !). Mais j'ai un peu laissé tomber. Je vais m'y remettre assidûment.

- ajouter un pad de mousse sous le rivet qui maintient la boucle : en extérieur ? Bonne idée ! Je vais découper un bout de Karrimat.

- mieux gérer le laçage et les sangles : effectivement, en partant je me suis dit je vais partir avec les boucles serrés normalement. Et à la mi journée j'ai complètement ouvert dans les plats et montées. Je pense effectivement qu'il faut que j'optimise la gestion du serrage dès le début : tout desserré au plat ou en montée, serré pour les descentes.

Un grand merci pour tous vos conseils? Je vais mettre en oeuvre et je rapporterai mes progrès. Ça pourra servir aux suivants. D'ici là, je croise les orteils !

M

leucos a écrit :
- déformer localement la chaussure : c'est ma première idée. Trouver un cordonnier avec ses outils de torture de chaussure, les trucs en bois avec des vis et des formes. Le seul souci c'est de trouver un VRAI cordonnier de nos jours. Mais je vais probablement tenter le coup.

Voici LE cordonnier qui doit pouvoir te trouver LA solution Canin, passes le voir avec tes chaussures…

Bonjour et bonne année à tous

leucos a écrit :
Bonsoir,

Deuxième sortie avec mes Svartissen, et rebelotte : à la fin de la journée, j'ai le pied hyper enflé entre la malléole interne et la voûte plantaire, à tel point que la malléole disparaît dans la boursouflure (je vous épargne la photo mais je joins un dessin).

Bref, après 12 petits kilomètres, j'ai les pieds détruits pour plusieurs jours. Si je ne trouve pas de solution, adieu la petite traversée du Vercors de février.

Si c'est hyperenflé au point de ne plus voir la malléole, c'est plus qu'un frottement, il y a une véritable oedème donc un phénomène inflammatoire interne qui s'est produit suite comme tu le suppose à une contrainte mécanique.

J'ai eu un problème de frottements à ce niveau avec mes BCX (qui ne sont pourtant pas en cuir) l'an dernier aux deux pieds, que j'ai réussi à diminuer sans le résoudre avec pansements double peau, protection épaisses de malléole en mousse et surtout réglage adhoc du serrage. Mais si c'était rouge et très douloureux au contact, ce n'était pas enflé. Enfin j'ai quand même dû attendre deux mois pour supporter de nouveau des chaussures hautes (pas les mêmes d'ailleurs)

Le cordonnier pour améliorer le confort sans doute, mais je pense que tu devrais aller voir en parallèle (et pas en dernier recours) un praticien avec tes chaussures pour qu'il te donne son avis et éviter de mettre ta saison de ski en péril.

Merci Cyrille, je note l'adresse aussi dans la catégorie Vachement-Bien-Mais-Un-Peu-Loin. En désespoir de cause donc !

Je suis assez d'accord Goti. Ca ressemble vraiment à un truc inflammatoire, à tel point que je me suis même demandé s'il n'y avait pas une allergie là dedans. Mais bon, je porte les même chaussettes habituellement et les enflements sont parfaitement symétriques (on peut en déduire que j'ai les pieds mal foutus des deux cotés :-D). Oui pour la consultation, je vais voir ça. La rumeur dit qu'il y a quelqu'un de bien dans le coin.

Je vais tester autant que possible tous les conseils décrits.

Merci !

Merci à tous pour vos suggestions. J'ai finalement résolu le problème avec ça : http://www.epitact.com/fr/produits/protection-tibiale-a-lepithelium-29/index.html

Pas le début d'un semblant de douleur après 5 jours à arpenter les hauts plateaux ! Magique. Je connaissais déjà leur plaque à découper qui fait merveille en prévention des ampoules (http://www.epitact.com/fr/produits/protection-anti-ampoules-a-lepithelium-activ/index.html).

Le modèle "protection tibiale" est beaucoup plus épais (2.2mm contre 1mm) et marche à merveille dans mon cas. Bon, c'est pas donné quand même mais c'est moins cher que de changer de chaussures…

Avis aux amateurs.

bonsoir
infos intéressantes
j'ai aussi ces crispi et les ampoules aux talons sont la ; j'ai les compeed ; ca les empeche un peu par rapport au début ou je mettais une bande adhésive (fallait arracher la peau pour l'enlever !)
on a l'impression qu'au niveau du talon le cuir n'est pas trop présent par rapport au devant et peut etre que ca modele moins bien que des purs cuir

j'ai la bride gauche du haut qui serrée me fait aussi une sorte d'inflamation ; j'ai l'impression que c'est le rivet qui appuie trop du fait qu'il dépasse un peu ; par contre ca le fait pas sur le coté droit

je débride totalement et ca le fait pas mais bon le pied est moins tenu en descente

Marrant, j'ai testé aujourd'hui une de ces fameuses paire de Svartisen (un modèle un peu différent, sans guêtre) et je n'ai jamais eû aussi mal aux pieds de ma vie à cause de chaussure.
Mon problème vient d'un manque évident de rembourrage au niveau au sommet du renfort plastique qui écorche le côté de jambe, au niveau du mollet. Avec une paire de chaussette plus épaisse et un espèce de bande moletière sur la mollet, le confort est acceptable, avec un pied amoché.

Tiens donc, Marcolino …en bernois on dit " la mollet " ?
:smiley:
Tiens, au fait ! je suis hors sujet !

Après une saison à faire tourner 28 paires de svartisen entre 38 et 47, je dirais, qu'environ 30 à 40% de clients ressentent une gène plus où moins importante liée au rivet du collier de coup de pied et à la forme de la coque.
En détendant un peu le serrage du collier, ça résous le problème dans 95% des cas.
Pour les 5% restant faut l'ouvrir complètement.
Pour ma part, je resserre le collier en haut de chaque descente où je veux attaquer un peu, pour le détendre de 3 à 4 crans une fois en bas.
La solution épitact, me semble intéressante pour mes clients, en revanche à ta place Leucos je n'hésiterais pas à passer voir le cordonnier local pour remodeler un brin la chaussure.
Les écorchures aux mollets, me semblent plus de l'ordre du défaut de finition, sur certaines chaussures. J'ai eu quelques cas en l'absence de grosses chaussettes, et je parierais fort que c'était toujours avec les même paires de chaussures.
Pour les ampoules au talon: soit la chaussure se fait, soit on fait de la corne, soit on met des compeed: de ce point de vue la svartisen ne me semble pas pire qu'une autre chaussure. Pour ma part je crois que j'ai fait de la corne.

Merci Sancho pour ton retour. On peut même parler d'une étude à grande échelle compte tenu du sujet de niche ! Pratique d'avoir un vivier de cobayes smile

M

sancho a écrit :
Après une saison à faire tourner 28 paires de svartisen entre 38 et 47, je dirais, qu'environ 30 à 40% de clients ressentent une gène plus où moins importante liée au rivet du collier de coup de pied et à la forme de la coque.
En détendant un peu le serrage du collier, ça résous le problème dans 95% des cas.
Pour les 5% restant faut l'ouvrir complètement.
ca "rassure" de pas se sentir isolé

suite à ce fil, je suis allé voir un cordonnier ; pas eu le temps de souffler que le rivet se faisait sérieusement limer sur son tour
il l'a trop limé (je cogite pour etre capable de le remplacer le jour ou il va sauter ; pas vraiment d'idée pour l'instant ) ; dans la foulée j'ai limé l'autre coté à la main en laissant plus de matière (j'aurais du faire comme ca pour l'autre )

j'ai acheté une paire de semelle et j'ai fait des marches dans le quartier avec, colliers serrés ; ca a l'air de bien se passer mais j'attends cette semaine une vraie rando ski pour confirmer que j'ai résolu mon problème

bilan après une grosse rando de 8h mais principalement à pied (une demi heure de ski ; les coulées présentes n'incitaient pas à redescendre les faces nord)

aucune gêne au pied, pas d'ampoule ; rando faite avec les courroies serrées dès le départ sans les retoucher ensuite, chaussettes légères de rando

après je sais pas si le bilan aurait été le même avec toute la rando faite en ski ; faudra attendre la saison prochaine

donc en gros n'hésitez pas à sortir les limes et surtout mettre une semelle un peu épaisse qui évite que le pied flotte trop

Intéressant. Tu pourrais nous poster une petite photo de la retouche ?

Merci manu pour ton retour.

M

leucos a écrit :
Intéressant. Tu pourrais nous poster une petite photo de la retouche ?
voila

la première c'est le rivet comme il faut le limer à la lime plate en gardant un peu de matière de quand même :
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=94&u=14835281

la deuxième c'est le rivet trop limé chez le coordonnier et qui pourrait sauter un de ces quatre sous l'effort répété :
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=95&u=14835281

mon appareil est pas bon en zoom proche