Le SRN, ça casse les genoux?

Après pour pondérer le propos, car je n'ai pas lu l'article et qu'il semble parler de la traversée des Escartons: je dirais que pour se lancer dans la traversée des Escartons en SRN, je vois deux pré-requis:
- avoir un minimum d'endurance (randonneur capable de faire à pied des étapes de 6 à 8h de marche tranquille avec un petit sac à dos)
- maîtriser le chasse neige en SRN, ce qui est déjà plus simple que de le maîtriser en ski de fond

A ma connaissance la majeure partie de la traversée des Escartons est damée. En dehors des portions damées, dans les descentes, le chasse neige peut être délicat à maitriser en fonction de la qualité de la neige, pour un débutant. Entre autre système D dans ce cas de figure, garder les peaux dans la descente pourra être une aide précieuse.

Par qui? bonne question

christian8 a écrit :
Par qui? bonne question
Par qui, quoi ????? :-?

Qui ecrit quoi,voila.Je te laisse deviner tiens un autre lien:

"C’est parti pour un itinéraire balisé nordique ! A condition de posséder les bases du pas classique et la technique du chasse neige (pour pouvoir freiner), vous allez vivre des instants inoubliables dans des espaces naturels peu ou pas aménagés, et sur des terrains où s’enchainent pentes faibles ou moyennes"

http://www.nordicfrance.fr/fr/activites-nordiques/randonnee-nordique.html

Maintenant c'est peut etre des conneries je ne sais pas,je ne suis pas un specialiste.

Les 2 sujets ne sont pas écrit par la même personne.

Le premier extrait sorti de son contexte ici indique dans son contenu entier que la randonnée nordique est accessible par tous quelque soit sa technique de descente. Se référer au paragraphe "De nouveaux pratiquants pour une pratique diversifiée"

Dans le dossier rando nordique du dernier numéro de la revue ski de fond, il y a 2 sujets :
- un sujet général sur l'évolution de la pratique avec des rappels de base,
- un sujet sur la haute route des escartons (ex haute trace) qui se transforme en un grand itinéraire de randonnée nordique, c'est à dire sur un cheminement essentiellement non damé (ce qui est un changement par rapport au passé).

Le texte chez Nordic France a été écrit rapidement par un non pratiquant mais "professionnel institutionnel" du nordique au sens large pour remplir une page web. D'ailleurs, si vous avez le courage, je vous propose d'écrire un texte de présentation sur le ski de randonnée nordique que je soumettrais à Nordic France en remplacement du texte actuellement présent. Il sont d'accord pour que l'on modifie entièrement le texte et les photos. Des volontaires ?

Le texte de nordic france, fleure bon le travail du CNDN (conseil national du nordique), voir même la plume de Samuel Lopes.
Le CNDN est une commission consultative qui regroupe différents acteurs institutionnels de la filière nordique et qui a pour but de redynamiser la filière nordique.
Comme le souligne Régis, le texte a été écrit par un non pratiquant, mais institutionnel professionnel: le coordinateur du CNDN.
L'auteur en question a effectué un travail remarquable qui a débouché:
- sur des aménagements de sites nordiques novateurs
- sur une énorme évolution de la communication et du marketing autour du ski nordique

Il a mis en branle des tas de dossiers monstrueusement intéressants pour faire évoluer le nordique: mais il n'y connait rien ou vraiment pas grand chose au SRN.
Quand il a écrit le texte, il n'était d'ailleurs jamais monté sur des SRN. Depuis il a fait au moins une sortie.
Ce qu'il faut bien comprendre c'est que dans les différents institutionnels que l'on va retrouver au CNDN, puis à Nordique France, il n'y a pas grand monde qui a une image un tant soit peu réaliste de ce que peut être le SRN.
Comme le dit Régis: ils sont tout à fait ouvert à ce que Régis ou quelqu'un d'autre prenne le temps de changer les textes et les photos de la page web.

Globalement la majeure partie des institutionnels que l'on retrouve dans ces instances, sont des observateurs ouverts, intrigués, et curieux face à l'essor du SRN. Ils sont prêts à aider, mais à aider qui ??? et en faisant quoi ???
Moi je dis: merci Régis pour le travail effectué pour tenter de faire reconnaître un peu le SRN.

Parmi tous les organismes qui siègent au CNDN, il y en a au moins trois qui ne devraient pas être qu'observateurs, mais bien moteurs dans le développement du SRN et qui ne jouent quasiment aucun rôle:
- la FFS (dans une moindre mesure, mais il y aurait des licences à vendre pour payer le champagne à Sochi)
- le SNMSF (syndycat de l'esf, il y aurait du boulot à prendre en nordique plutôt que d'envoyer les BEES nordique encadrer de l'alpin dans des jardins d'enfant)
- le CNSNMM (centre de formation des moniteurs: ça serait vraiment dans leur mission de réfléchir à une évolution de la formation des moniteurs au regard des éventuelles attentes de la clientèle, surtout quand on sait que depuis plus d'une décennie, il y a plus de 80% des diplômés qui ne trouvent pas de réel débouché en ski nordique)

:-x :-x :-x :-x :-x :-x :-x :-x :-x :-x :-x

A part ça c'est cool que les Hautes Alpes communiquent sur un tracé de SRN non damé. Ce n'est pas forcément évident au regard de la responsabilité que ça peut représenter pour un institutionnel

Et pour finir, un titre comme: de nouveaux pratiquants pour une pratique diversifiée ça m'inspire, surtout si c'est accessible aux débutants, va falloir que je songe à le récupérer ce "ski de fond magazine" :smiley:



sancho a écrit :

…. va falloir que je songe à le récupérer ce "ski de fond magazine" :-D


Ton adresse par MP . Mais il s'appelle "reviens " mon exemplaire : c'est un cadeau d'un ami .

Sur le reste : j'ai observé comme toi une sacré évolution dans les idées autour du nordique .
Tu as reperé un mouvement chez certaines instances : ce ne sont sans doute pas les seules : je pense au CAF par exemple … Certaines stations évoluent aussi tout doucement .
Pour les années qui viennent , je suis tout a fait optimiste.
Une des raisons est précisément contenue dans ce sujet :
Non ! Le SRN ça casse pas les genoux …Ca casse rien du tout , c'est pas violent, c'est modeste , sympa , ça ne vise qu'à amener du plaisir , sans frime , sans compétitions , sans hélico-hosto toutes les 5 minutes .
Bien sur , on peut avoir une pratique plus engagée , le matériel le permet largement , mais le " cœur" de la pratique, c'est la ballade au grand air , les petites combes à découvrir etc …Bref , le plaisir à l'état pur .
Evidemment, les gens qui composent les instances dont tu parles ont certaines contraintes a respecter, notamment en matière d'enseignement et d'encadrement : il y a aussi les contraintes économiques des stations , mais ce sont des gens intelligents qui savent très bien que la donnée essentielle c'est de procurer du plaisir aux gens .

Merci Robert pour ta proposition sur le ski de fond magazine, mais je dois pouvoir le récupérer pas trop loin de la maison.
Le CAF fait partie des membres du CNDN, mais ils ne sont pas dans la catégorie "immobiliste".
Je dirais même que le volume de sorties organisées par le CAF pour faire découvrir et partager du SRN, dépasse de très loin la somme des sorties proposées par des professionnels.
Ce qui me fatigue c'est que d'un point de vue instance, le SRN ça intéresse tout le monde sauf les principaux concernés qui auraient un rôle facile à jouer pour permettre la démocratisation de cette activité.
Pour le CNSNMM, le SNMSF ou la FFS: à part l'élitisme dans le ski il n'y a pas grand chose qui vaille.
Quand le monde du ski nordique est en crise ce sont eux qui sont en première ligne, mais ils sont incapables de faire une auto-critique.
Ils obtiennent des fonds du ministère pour analyser la crise et tenter de l'enrayer. Ça se chiffre en million d'euros d'argent public pour sortir le nordique de la mouise: des études marketing, des plans de communication, des aménagements de sites… Franchement c'est très bien tout ça, mais une des principales cause du problème du ski nordique en France, à mon sens, c'est que les moniteurs de ski ne sont vraiment pas intéressants pour redonner un côté populaire à l'activité. Ils sont sélectionnés uniquement sur des performances sportives et techniques, et ils sont formés à coup de bourrage de crâne élitiste. Ça donnera encore des médailles aux jeux, mais c'est pas avec ça qu'on pourra redonner un côté populaire au ski nordique.

Je trouve vraiment dommage que le sujet initial ait dévié sur cette très intéressante discussion…!!

Dommage parce que ceux qui s'intéressent à leurs genoux perdront l'info qu'ils recherchent, et surtout vraiment dommage de dissimuler ce super sujet du devenir du SRN, sur lequel je viens de tomber par hasard… :smiley:


Sancho est tombé dans la marmite il y a longtemps, trouve toujours de chouettes arguments, et il possède une grande connaissance des fondements de nos activités de glisse.

Même si fondamentalement, je fais mon sauvage, et n'adhère pas spécialement au développement et à la démocratisation du SRN (la nature n'a pas besoin d'une surfréquentation), les mesures mises en oeuvre pour redynamiser le ski nordique sont intéressantes à connaitre.

En tous cas, merci Sancho pour tous ces éclairages pertinents…

Et sinon, mes genoux vont plutôt pas mal. :smiley: :smiley:

Bonjour;
Pour revenir au sujet initial
Le SRN: risque pour les genoux?
La réponse semble possible, du moins logiquement de manière au moins aussi précise que le sont nos connaissances en matière de physique et de physiopathologie traumatique.
Partant du principe physique et anatomo-physiologique comme quoi toute limitation intrinsèque (ou externe dans le cas présent de fixation indéchaussable) du degré normal de liberté de mouvement d'une articulation (cheville ici) entraîne, dans le cas d'un forçage mécanique surpassant la capacité normale d'amortisssement/absorbtion de ladite articulation, un effort d'absorption superieur dans l'articulation voisine (genou) qu'en cas d'amplitudes normales dans la première; on devrait être en capacité d'affirmer que la présence d'une fixation indéchaussable, y compris seulement en bout de pied avec talon libre, augmente le risque de lésion dans le genou dans le cas de choc suffisament intense pour qu'un déphasage entre l'axe du ski et celui du fémur soit trop important pour que la cheville, même décollée du ski, encaisse les degrès excessifs correspondant à cette divergence (que le genou devra, qu'il le puisse ou non, lui, encaisser dans tous les cas).

Donc, en gros, un risque, à priori oui, mais seulement si choc et rotations importantes (j'axe ici l'approche sur les entorses ou ruptures des lca et lcp, ou ligaments croisés).

La question que l'on peut se poser maintenant est:
À partir de quelle vitesse/conditions le risque sort du domaine du négligeable?

jaur
À partir de quelle vitesse/conditions le risque sort du domaine du négligeable?
C'est bien la question à se poser ! Je me suis déchiré le ligament latéral intérieur en ski de piste, à relativement faible vitesse en ski alpin, la fixation n'a pas déclenché donc pied bloqué et le genou a encaissé la rotation.
Même situation en SRN, et malgré les chaussures rigides (T4), c'est la cheville qui a souffert.





Pas trop de problème me concernant pour le moment … malgré un genou avec la moitié d'un ménisque en moins :smiley: :unsure:

J'ai essayé le SRN pour la première foi hier.
C'est super. Je contrôle bien mieux le freinage et virages qu'en ski de fond. Je vais ou je veux. Par contre l'indéchaussabilité des fixations me perturbe. Même avec le talon libre, impossible de désaxer pied et ski qui restent parallèles. "Le gars de la location m'a dit pas de risque, en cas de choc puissant ça défixera quand même". J'ai mis mon ski dans toutes les positions possibles, même en bourrinant, je reste scotché. (En espérant ne pas avoir abîmé le materiel(.

Bref, je me régale mais je ne suis pas à l'aise en descente. Dans ma tête, même à 35km/h à peine, une branche ou une pierre = un ligament …

Existe-t-il des skis de randonnée alpine avec écailles?
Ou des skis de randonnée nordique avec saut de fixation déclenchable?
Car le type de terrain qui m'attend est le suivant: pente assez prononcée précédée de long plateau d'altitude.

A ma connaissance ça n'existe pas. Si le terrain est plutôt vallonnée le SRN avec peaux est intéressant, si en revanche tu grimpes constamment surtout avec de fortes pentes et des descentes raides la rando alpine est plus adaptée.

jaur
Ou des skis de randonnée nordique avec saut de fixation déclenchable?
Car le type de terrain qui m'attend est le suivant: pente assez prononcée précédée de long plateau d'altitude.
Je crois que les gens qui pratiquent régulièrement et depuis longtemps ne se posent pas autant de questions à propos de la présence ou pas de sécurité sur les fixations.
Concernant les fortes pentes, je pense qu'il y a encore moins de questions à se poser car tu seras vigilant et n'iras pas vite. Par contre une chute suivie d'une glissade non maîtrisée peut s'avérer dangereuse, mais ni plus ni moins qu'en ski alpin.

Je rajoute qu'en ski de fond (où il y a parfois des descentes rapides) les gens se posent encore moins de questions. Et pourtant les fixations sont basées sur le même principe, peut-être encore moins déchaussables qu'en SRN en norme 75, et tout est fait pour y aller le plus vite possible, de la préparation des pistes à la préparation des skis.

jaur
Ou des skis de randonnée nordique avec saut de fixation déclenchable?
Tu peux envisager de monter des fixations de telemark rando type Meidjo qui possèdent une sécurité comme les fixations de rando alpine talon bloqué sur des ski SRN à écaille, mais c'est cher (500 € +) et il faut de chaussures à inserts spécifiques pas très adaptées au terrain que tu décris (long plateau d'altitude)

J'ai rencontré ce type de terrain en janvier dans les Hautes Alpes : Montée raide et étroite sur 300 m de dénivelée puis alpages vallonnés en aller/retour. Dans la partie raide au retour, j'aurai aimé avoir une fixation qui déclencherait en torsion ! Mais ce n'est pas le cas des Chilli, je suis donc descendu prudent, avec quelques "arrêt briançon" quand je sentais que ça allait trop vite !
jaur
La question que l'on peut se poser maintenant est:
À partir de quelle vitesse/conditions le risque sort du domaine du négligeable?
Je pense que l'on se fera plus mal à petite vitesse ou en tombant à l'arrêt.

Je me suis blessé une seule fois dans toute ma carrière de skieur (quasiment un demi-siècle de ski). Mon ski s'est bloqué contre un rocher caché sous la poudreuse. C'est la cheville qui a pris (entorse avec début d'arrachement osseux).

J'avais des Scarpa T1 à 3 crochets, bien plus hautes et rigides que les chaussures de ski de randonnée nordique.

Je plus plutôt serein en SRN avec mes chaussures basses. Seules des chaussures très rigides pourraient solliciter les genoux et ce n'est pas le cas dans notre pratique.

Par contre, je fais attention au terrain et à tout ce qui pourrait se cacher sous la neige. Utiliser des leashs ou lanières reliant le skieur à ses skis pourrait être une bonne idée dans de belles descentes pour éviter de perdre un ski si le pied sortait de la fixation.