Développement du Ski de Randonnée Nordique

mikael, je suis du mème avis que Sancho : pourquoi s'emmerder dans certains secteurs bien, bien remplis ! Y a de la place tout autour et tu connais suffisamment les bauges pour avoir le choix !
Cela dit, tout comme toi , je trouve un peu con le fait qu'il n'exite pas un cheminement libre pour aller de la
Féclaz vers le nord , au delà de St François . Bon, c'est comme ça : ils ont pris toute la couverture . C'est LE spot du Fond , un HAUT-LIEU de la discipline, quoi ….
Ils font dans l'élevage sur ce plateau depuis belle lurette : Un paysan du coin me disait, il y a quelques jours qu'autrefois il y avait près de 2000 vaches sur le plateau … Je me suis dit que l'élevage des fondeurs avait remplaçé l'élevage des bovins, voila tout .
Faut pas déranger le bétail et surtout pas ce type de bétail qu'ils ont là haut, protégé par de haut grillages: l'amateur de moto-neige …
Leur demander leur position officielle sur le sujet ? A mon avis c'est sans interèt: ils trouveront toujours des arguments : te dire par exemple qu'il n'y a sur le plateau que des terrains privés et que le propriétaire peut interdire ou autoriser le passage sur son terrain a qui il veut . Pour moi , la Féclaz c'est Zéro pour le SRN sauf si on se lève très tot le matin …Mieux vaut partir de St François , c'est déja plus calme ! :smiley: :smiley: :smiley:

Tout à fait d'accord avec toi Robert o^k

Je donnais juste cet exemple à titre informatif par rapport au fillon marketing du SRN et à l'absurdité de sa mise en oeuvre à SGR par rapport à la pratique effective du RSN… et effectivement il y a de bien meilleur coin dans les Bauges pour faire du SRN loin du domaine de SGR :sunglasses:

Sinon, quand tu dis que l'élevage des fondeurs a remplacé l'élevage des bovins, on n'en a jamais été aussi proche, maintenant qu'ils veulent généraliser et rendre obligatoire l'informatisation des cartes d'accès au domaine… comme pour les vaches, un code barre-indivudel par skieur de fond !


Salut à tous,

Pour en revenir au développement de la pratique, ma petite expérience personnelle m'a montrée que le SRN intéressait plutôt les randonneurs à pied d'été (actuellement en raquettes ou en alternatif):
Parmis mes amis pratiquants même modestement la rando alpine / télémark / VTT, très peu sont intéressés par la "balade" hivernale.
Les intéressés ont eux moins besoin d'adrénaline, ou en tout cas moins besoin de raconter leurs exploits sur facebook, mais ils sont nombreux!
J'ai même pas mal de demande de "balades de découverte" par mes collègues, mais il faut bien l'avouer, principalement par ceux qui ont eu le temps de prendre un peu de recul smile

Tous ages confondus, le frein à la pratique est double:
- appréhension du milieu montagnard en hiver
- manque d'équilibre / peur de la pente et de la chute

Autour de grenoble, la location de matériel n'est pas un soucis (merci au passage à SRN.com et aux manifestations bon esprit qui l'accompagnent), le cadre est idéal, et j'ai l'impression que le développement de bouche à oreille fonctionne bien. En revanche pour encore enfoncer une porte ouverte j'ai le sentiment que beaucoup plus de vacanciers seraient intéressés si un cadre pédagogique et sécurisant leur était proposé. Le fameux Matériel + Accompagnateur, mais n'oublions pas le Moniteur!!!
Même si on se débrouille très bien sans technique sur la pluspart des terrains, l'appréhension est réelle (peur de ne pas contrôler une descente, aussi bien que de ne pas suivre au sein d'un groupe). Bref, mieux vaut avoir un petit bagage avant de se lancer en toute confiance.
A quand des cours de techniques de survie en ski? la conversion, le virage marché, la sorcière, le plongé de freinage d'urgence…

Mikael, ton contrôleur de la Féclaz a tout faux ! :-x

Désolé je sais pas comment faut faire pour insérer une Nom de D… de citation … :frowning: :-?

Je l'avais déjà signalé dans un sujet mais ci-dessous un copier/coller pris sur le site de Montagne Auvergne et la loi montagne modifiée est très claire là-dessus :

Article L2333-81 du Code Gé?né?ral des Collectivité?s Territoriales
Modifié? par Loi 2006-437 2006-04-14 art. 33 II, IV JORF 15 avril 2006 - Code du Tourisme

Acc?ès libre et gratuit
au milieu naturel :
Les pratiquants qui
souhaitent accé?der au
milieu naturel non
amé?nagé? doivent
conserver cette
possibilité? gratuitement
m?ême s’ils empruntent
en partie un circuit
payant.


avec le lien :

http://www.montagnemassifcentral.com/telechargement/doc%20redevance%20nordique-telechargement.pdf

http://www.montagnemassifcentral.com/telechargement/Communiquedepresse.pdf

Il va falloir que les DN se mettent ça dans le crâne et le mieux c'est que tu fasses une photocopie de la loi et que tu lui la mettes sous le nez !

Il y a de moins en moins de skieur sur piste mais les DN prennent de plus en plus de place !

Donc le plateau de la Féclaz est hors la loi !

Forez, tu te calmes, be cool, soit zen mec ! moi aussi je…………sais pas comment y faut faire pour insérer une p.t…in de bor.d.l de m.r.e de citation !!!

Il y a quelques mois, j'avais remarqué le message de Jean

http://www.skirandonnenordique.com/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=1843&forum=22&post_id=12487#forumpost12487

mais le pauvre n'a pas eu d'écho. J'avais des trucs à demander, dont l'insertion des citations, mais j'ai laissé tombé et je suis toujours aussi nul l'été venu.
J'ai le plaisir de constaté que tu me tiens compagnie…on monte un club ? RV à la chapelle de la Richarde tous les dimanches matin ?


Pour toi Mickaël : http://www.skirandonnenordique.com/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=1459&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0

tu as jusqu'à l'hiver pour apprendre les 58 messages par coeur et les débiter le jour où un garde-boulevards viendra te faire c…r !

Je rejoins pleinement les analyses de Tone Troope, sur les candidats à l'essai du SRN.
Je crois qu'il y a un bon nombre de pratiquants plus ou moins réguliers, d'une ou plusieurs activités sur la neige, qui sont relativement réticent à essayer le SRN.
Sans doute que, quand tu es déjà investi dans une activité, tu hésites à l'idée d'aller t'égarer ailleurs.
Sans doute que si tu trouves déjà du plaisir dans quelque chose, tu es plus enclin à douter que ce puisse être mieux ailleurs.
Peut-être même que quand on a déjà une certaine culture du ski, on est en droit d'être sceptique sur l'intérêt du SRN, dans la mesure où, on peut se dire, qu'il y avait sans doutes de bonnes raisons pour que ce genre de ski se retrouve éclipsé par l'alpin et le fond.
Personnellement, j'ai tellement de plaisir à encadrer du SRN, que j'ai du mal à considérer ça comme un travail. En revanche ce qui constitue un P***IN de travail de malade, c'est de réussir à convaincre des gens de venir en SRN. Et dans ce boulot là, ce qu'il y a de plus difficile à accepter pour moi, ce sont les échecs à faire venir ces gens qui ont déjà un vrai bagage dans le monde de la glisse ou de la montagne. Quand tu passes des dizaines de journées dans l'hiver à partager l'enthousiasme de certains novices, en compatissant à leurs difficultés, c'est pas évident de se voir bouder par un public qui aurait tant de facilités à accéder à tant de plaisirs instantanés.
C'est sûr qu'on est pas obligé d'apprécier le SRN pour être heureux dans la vie. Mais dans les réticents, il y en a un sacré paquet à mon avis qui ne savent pas ce qu'ils perdent.
Ceci dit il en arrive quand même des bons, voir très très bons skieurs qui sollicitent évasions nordiques pour essayer le SRN. Et là c'est également un sacré beau défi, car tu sais d'entrée de jeu, que beaucoup auront vite fait de tenter de comparer les plaisirs ressentis au cours d'une journée de découverte du SRN, aux plaisirs qui sont l'aboutissement de dizaines d'années de pratique dans une autre activité de glisse.

Et là je reviens sûr ce que disait Tone Troope, pour ma part, même si le boulot de com et de démarchage est long et fastidieux, la réceptivité des publics de vacanciers dans les pots d’accueil est un véritable encouragement à poursuivre ces efforts.
Tout ça rejoint pleinement l'idée de talonlibre de diversifier les images pour séduire un plus large éventail.

Sur la peur de ne pas suivre le groupe et la rubrique cours de survie:
Les groupes homogènes c'est comme les grand tétras dans le Jura, il y en a, mais on n'en voit pas tous les jours.
Réussir à faire partager du plaisir à l'ensemble des membres d'un groupe hétérogène en SRN c'est bien plus jouable que dans bien d'autres activités. Personne n'a dit que le cheminement en SRN se fait nécessairement à la queue leuleu. C'est au moniteur ou au meneur du groupe de bien identifier le niveau du moins à l'aise du groupe, de choisir le terrain en fonction de celui-ci. Si, il doit n'y avoir que des pentes de piste verte pour qu'il soit à l'aise sur son itinéraire, tu dois toujours trouver de part et d'autre de cette ligne, des pentes de toutes les couleurs, avec de beaux espaces de liberté, dans lesquels tu va pouvoir inviter les autres membres à s'engager en fonction de leurs niveaux. Bon ça c'est pour la théorie, dans la pratique c'est plus complexe, et tu tires parfois plus ou moins dans les ressources du dernier.

Enfin l'essence du SRN c'est la balade, et même pour des débutants complets de la glisse avec un véritable besoin d'apport technique, il me semble qu'il est bon de le faire en cheminant.
Ceci dit, s'il y a des amateurs sur le forum pour faire un groupe en quête de balades axées sur une thématique : "de la survie, à la quête du plaisir, en alliant convivialité, esthétique des lignes et des paysages" : n'hésitez pas à vous manifester. :smiley:

Réponse de Mush69 (déplacement de sa réponse dans le bon sujet)

bonjour

je me demande pourquoi vous voulez à tout prix augmenter l'audience du srn ???

quand il y aura beaucoup de monde , nous aurons les mêmes dérives que celles apparues dans les autres disciplines de montagne ou autres activités ; c'est toujours le nombre qui crée problème et le dicton " pour vivre heureux vivons caché " est bien d'actualité dans ce cas là .

quand au matériel , il y a tout ce qu'il faut dans les pays nordiques et , même s'il n'est pas toujours au top de la modernité , il semble bien convenir aux autochtones qui ont quand même une grande expérience sur le sujet .

les gens qui veulent vraiment découvrir la pratique du srn le ferons par eux mêmes comme nous l'avons pratiquement tous fait sur ce forum ;ensuite et si le besoin s'en fait sentir , ils demanderons conseil en faisant la démarche par eux même .

il me semble souhaitable de ne pas "forcer" l'activité , pour éviter la dérive bassement mercantile qui suivra forcément un début de succès et les règlementations restrictives qui iront forcément avec.par expérience dans plusieurs domaines j'ai toujours constaté la même fin .

profitons donc encore du peu de liberté qu'il nous reste en restant aussi discrets que possible.

Il me semble que la réponse de mush69 est très sage, digne d'une Robertade !

C'est vrai que si la discipline explosait, règlementations et problèmes nous tomberaient sur le dos comme la grêle !

Je crois plus en un retour à la raison des domaines nordiques afin de préparer des itinéraires grand public, pour permettre à ceux qui veulent un peu s'évader de la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute des neiges, de pratiquer un ski de fond autrement, comme maintenant certains pratiquent la raquette.
ce n'est pas tout le monde qui a l'équipement, la volonté, la technique, le physique et le désir d'aller faire de la rando hauturière.

Après, comme le dit Mush, ceux qui veulent aller plus loin peuvent rencontrer des Sancho qui les emmèneront vers l'infini et au-delà, comme Buzz l'Eclair, la vitesse en moins et le contemplatif en plus.

Les pistes classiques tracées à la motoneige à la Féclaz sont un peu un retour au source du cheminement, certes tracé mécaniquement, mais plus chemin empierré que autoroute en enrobé.
Par contre il faudra que ces domaines évoluent encore en comprenant qu'il ne faut pas rajouter ces pistes en plus de celles larges existantes, mais transformer des larges en sentiers de ski.
Ne plus augmenter l'offre alors que la demande n'a pas fini encore sa chute mais l'adapter à la société d'aujourd'hui et au possible?/probable? modifications du climat à venir.

Le "développement" c'est comme la "croissance".

Que voulez vous développer exactement ?
Ce "développement" est il souhaitable ?

Plus terre à terre :
2 propositions que vous présentez comme des évidences et que je conteste.

1) Le ski de rando nordique serait moins difficile techniquement que le ski de rando alpin.

2) Le développement de nouveaux matériels serait une réponse des fabricants à la demande des pratiquants.

Ouf ! Nico !
Tu fais bien de débarquer dans cette discussion mon petit père !
Evidemment, on emmèle joyeusement les idées et on oublie les fondamentaux :
D'abord l'idée de " démocratiser " la SRN . Merde ! C'est pas cher l'équipement .Et la pratique est infiniment moins couteuse que l'alpin … Démocratiser …mon cul ! Faut juste que l'idée atteigne ceux qui aiment la nature et ont envie de se remuer un peu …
"Développer " …A mon avis , oui, il est souhaitable de bien faire connaitre avec exactitude l'activité , de garder un oeil sur ce qui se dit , se fait, se prépare autour de nous pour éviter les dérapages : de nos jours on se trouve bien souvent encadré, discipliné et règlementés avant d'avoir eu le temps de dire "ouf "

Bien d'accord avec toi sur les fausses évidences !

je prends bonne note du: "démocratiser mon cul" de Robert.
Développer le SRN me semble avoir du sens, dans la mesure où cette activité me parait justement être une belle alternative aux dérives mercantiles de bien d'autres activités de neige.
C'est sûr que je suis peut être mal placé pour en parler, car contrairement à nombre d'entre vous: je cherche quand même à en vivre.
Ceci dit uand je vois le gigantisme des aménagements des stations de ski alpin, l'extension des plantations de pylones, la démesure des engins de damage en fond, le passage des buldozers, et des casse-cailloux pour ces deux activités, les problèmes d'eau liés à l'usage des canons… dans le slogan "la montagne ça vous gagne" c'est pas la montagne qui y gagne. Pour ma part chercher à développer le SRN, c'est aussi tenter de faire évoluer le rapport que peut avoir le vacancier amateur de glisse, avec la montagne.
Si mon rapport au développement du SRN, n'est certes pas complètement désintéressé, je suis sûr en revanche que mon banquier préférerait me voir continuer à slalomer entre des lignée de canon à neige.

Sur les évidences:
Moi non plus je ne pense pas que le SRN soit techniquement plus facile que le ski de rando alpin. En revanche c'est l'accès aux tout premiers plaisirs de la glisse pour un novice, qui me semble plus facile en SRN qu'en ski de rando alpin, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Je ne sais pas trop dans quelle mesure la demande des pratiquants influe sur la recherche en développement de nouveaux matériaux. Comme l'a évoqué Grand steak, dans le sport, il semblerait bien que, si le pratiquant en question évolue aux Jeux Olympiques, sa demande a certainement plus de poids. Ceci dit en l'absence de compétition dans le SRN, certains pratiquants ont bien réussi à faire développer des Svartisen. Avec encore un peu de développement dans le SRN, on peut même espérer qu'un jour on puisse voir sortir les svartisen dans des pointures inférieures au 36. Histoire que d'autres pratiquants adeptes du SRN, puissent enfin faire partager les plaisirs de cette pratique à leurs enfants ou petits enfants, ou leurs élèves.
Ceci dit le jour où un instit trouve tout le matos adapté pour emmener sa classe en SRN, il va vite s'apercevoir que la norme 75mm a ses limites, et qu'on a vite fait de perdre un temps monstrueux à chausser les skis de tous ces marmots.
Tiens ça me fait penser qu'on pourrait peut être créer une rubrique "appel aux fabricants de matériel soucieux des besoins des pratiquants"

Mush69 a écrit :

je me demande pourquoi vous voulez à tout prix augmenter l'audience du srn ???

quand il y aura beaucoup de monde , nous aurons les mêmes dérives que celles apparues dans les autres disciplines de montagne ou autres activités

Je pense que le srn est un parfait embassadeur des valeurs qui nous sont chères :
contemplation, humilité, respect de notre environnement…

Et les rassemblements qui existent actuellement vont dans ce sens : partage, découverte, pas de compétition ni sur les performances ni sur le matériel que chacun choisira en fonction de sa pratique.
(le tout avec un pointe de respect et de nostalgie venant de l'origine de la discipline qui me plait particulièrement, en faisant continuer à vivre ce que nos anciens ont construit)

Mush69 a écrit :
il me semble souhaitable de ne pas "forcer" l'activité , pour éviter la dérive bassement mercantile qui suivra forcément un début de succès et les règlementations restrictives qui iront forcément avec.par expérience dans plusieurs domaines j'ai toujours constaté la même fin.

Tout à fait d'accord avec toi, il ne faut pas "forcer" l'activité au risque d'ouvrir à grand coup de marketing la porte aux collants/pipette, et de voir nos réserves naturelles peuplées de marionnettes rose fluo qui ne regardent que leur chrono et dérangent les tétras sans même le savoir. Cette dérive est bien connue avec les foules de skieurs de rando qui cherchent tous leur petit coin de neige vierge.

En revanche, en aidant à la découverte du SRN, on peut probablement agir dans le bon sens en détournant les pratiquants des voies toutes tracées par les faiseurs de pognon (free ride, compète, obsolescence du matos&#8230smile.
Mon rêve étant de voir l'arret de l'extention des domaines tracés à grand coup de buldozer, et des vacanciers qui rentrent tout sourire avec en tête l'idée que la nature est magnifique mais aussi fragile, et que chacun peut au quotidien limiter son impact sur elle.

Bref, pour vivre heureux vivons cachés des médias de masse et des fées du marketing, ce qui ne remet pas en cause la demande existante et le fait qu'il y ai de la place pour de nouveaux professionnels et amateurs.

Edit : oups… je réagissait à Mush, j'avais pas actualisé la page depuis :-? mais à ce que je vois ça converge!

Sancho a écrit :

Sur les évidences:
Moi non plus je ne pense pas que le SRN soit techniquement plus facile que le ski de rando alpin. En revanche c'est l'accès aux tout premiers plaisirs de la glisse pour un novice, qui me semble plus facile en SRN qu'en ski de rando alpin, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Le ski de rando alpin est surement bien plus facile techniquement que le SRN avec son matériel rigide et ses skis larges, par contre l'accès à ce matériel devient un "luxe".
De plus le milieu "montagnard alpin" demande plus d'expérience pour être appréhendé avec un minimum de sécurité.

Le SRN sur un terrain peu accidenté, avec des skis larges et de bonnes chaussures est facile à appréhender, dès que l'on sait s'orienter et résister au froid. Sur ces terrains les avalanches n'existent pas et l'aventure (le bivouac) est accessible.

On trouve plus facilement des espaces vierges en SRN qu'en rando alpine, et j'avoue que c'est ce qui m'a poussé à réorienter ma pratique vers le SRN.

Le SRN est un excellent d'outil d'exploration de la moyenne montagne hivernale mais quand même plus technique que la raquette. Par contre, il permet d'accéder à peu de frais aux joies de la glisse.

Et ça,ça le rend assez unique!

Il faut juste moderniser les parcs de location et faire en sorte que loueurs et pratiquants puissent se rencontrer.

Avec tous les efforts réalisés actuellement, le SRN va naturellement se développer… avec les avantages et les inconvénients du développement…

En faisant un peu de rangement à la maison, je suis tombé sur un numéro spécial, le N°200 de Montagne Leader, ex aménagement et montagne, un magazine qui traite comme son ancien titre l'expliquait plus clairement, des équipements en montagne, loin il est vrai de la randonnée mais intéressant quand même.

Comme ce numéro spécial était un récapitulatif de tous les autres depuis le début, il y est mis en exergue les articles les plus marquants.

Donc, pour ce qui nous intéresse, dans le numéro 8 de janvier 1977, voici ci-dessous l'article intitulé le ski de fond en question et qui nous ramène au problème de matériel :

Face à la croissance explosive de la pratique du ski nordique ces dernières années, une étude du SEATM souligne que "le matériel de ski de fond tel qu'il existe ne comble pas les exigences de la clientèle" et "ne correspond pas à l'image idyllique largement diffusée par les médias". Les services du SEATM et en particulier le directeur Georges Cumin, se sont penchés sur cette question et proposent la mise au point d'un matériel adéquat, intermédiaire entre le ski de fond et alpin. Autrement dit, souligne la rédaction d'Aménagement & Montagne : "la réponse appartient aux fabricants !"

C'était au temps où l'on considérait le ski de fond comme un outil de découverte et sans oublier bien sûr la compétition et l'aspect plus sportif, mais en essayant pour qu'il devienne un outil économique, de l'adapter au plus grand nombre, chose qui a été un peu faite avec les skis à écailles qui évitaient l'alchimie du fartage, mais sans aller plus loin, jusqu'à ces skis de randonnée d'aujourd'hui.

Mais depuis, la transformation du ski de fond en ski de fond de piste uniquement, a complétement chamboulé "l'image idyllique" au profit de l'image (trop) sportive.


PS : SEATM = service d'étude et d'aménagement touristique de la montagne.
http://www.sigles.net/sigle/seatm-service-d-etude-et-d-amenagement-touristique-de-la-montagne

C'est marrant, car aujourd'hui le conseil national du nordique travaille à démystifier l'image trop sportive du ski de fond, pour remettre en avant le côté idyllique.
Peut être qu'un jour, ils aboutiront aux conclusions de 1977 formulées par le SEATM:

"le matériel de ski de fond tel qu'il existe ne comble pas les exigences de la clientèle"
En tout cas, il me semble qu'au travers de l'évolution du ski nordique, on a un bel exemple du fait, que ce ne sont pas juste, les pratiquants qui peuvent faire, ou défaire la pratique.
En 77 il y avait des wagons remplis de gens qui venaient pour pratiquer un ski de promenade et de découverte. Les moniteurs et les fabricants de matériel ont voulu leur vendre du sport. En 35 ans l'image du ski nordique dans les consciences, a été réduite à une pratique quasi exclusivement destinée aux sportifs. Le nombre de pratiquants a fondu presque aussi vite que le glacier de Chacaltaya.
Pour autant la fréquentation dans les stations nordiques reste élevée. Si les gens ne pratiquent plus le ski de fond, ils continuent à apprécier les charmes et la tranquillité des espaces nordiques.
Je suis convaincu qu'un matériel adapté au ski de promenade et de découverte aurait cartonné, il y a 35 ans. Je suis également convaincu que ce matériel est à même de séduire énormément de monde aujourd'hui.







sancho a écrit :
En 77 il y avait des wagons remplis de gens qui venaient pour pratiquer un ski de promenade et de découverte. Les moniteurs et les fabricants de matériel ont voulu leur vendre du sport. En 35 ans l'image du ski nordique dans les consciences, a été réduite à une pratique quasi exclusivement destinée aux sportifs.

Tout à fait d'accord, d'autant que c'est justement en 77 que j'ai découvert le ski de fond (de promenade et de découverte) et abandonné l'alpin (et les remontées mécaniques).
Cependant en y réfléchissant bien, pas sûr qu'aujourd'hui je m'y mettrai avec pour seule image les épreuves des jeux olympiques ou des championnats du monde, que j'aime bien regarder par ailleurs à la télévision. Mais je me dirai que à coup sûr, ce n'est pas pour moi…

"Les services du SEATM et en particulier le directeur Georges Cumin, se sont penchés sur cette question et proposent la mise au point d'un matériel adéquat, intermédiaire entre le ski de fond et alpin. Autrement dit, souligne la rédaction d'Aménagement & Montagne : "la réponse appartient aux fabricants !"

Un sacré "Touche à tout" ce Monsieur Cumin …. Il a laissé aussi des traces sur Grenoble ( Chamrousse , les 7 laux )
Voir sa bio sur le site de l'X . Dommage qu'il nous ait quitté, j'aurais aimé savoir avec quoi il skiait et avec quoi il skierait maintenant

Bonjour,

Pour relancer ce fil de discussion ma foi fort intéressant, je vais vous faire part d'une discussion que j'ai eu avec une boutique vendeuse de matos de SRN, loueuse de ski alpin et de fond, mais hésitante sur l'acquisition d'un parc de location en SRN.

Outre l'aspect économique concernant la rentabilité de l'investissement, ce qui bloquai plus le passage à l'acte se trouvait dans le fait que le SRN était une pratique hors trace (oh les beaux cailloux), ces derniers avaient peur pour la durée de vie de leurs spatules ainsi que pour leurs entretiens (écailles, écaille). Problématique que l’on ne retrouve pas pour les loueurs de planches sans écailles qui sont plus facilement réparables.

Donc concernant ce loueur de matériel, c'est la pratique en elle même combinée avec son matériel, qui bloque pour franchir le pas, mais rien ne dit qu'ils ne le feront pas.

Salutations vertacomicoriennes

Rémi

Re

Une autre composante importante du développement du matos dans d'autres pratiques, notamment émergente ou spécialisée (la mini voile par exemple), est le sponsoring vidéo.

Le nombre de vidéos illustrant la pratique, avec souvent un esthétisme poussé, qui servent de support pour attirer des pratiquants et donc vendre du matériel, pullule sur internet.

Je prends l'exemple de la Minivoile, qui est une pratique alternative au parapente (le SRN du ski des pistes??), avec des petites entreprises comme littlecloud qui fabriquent des voiles et produisent un bon nombre de vidéos pour montrer les possibilités et l’esprit de la pratique.

En exemple cette vidéo qui joue plus sur l’esthétisme et l’esprit qu'une démonstration de matériel :

http://www.youtube.com/user/jbintheairintheair?feature=watch

Le reportage « Sur les traces du paradis blanc » permet déjà d'exposer la pratique. Mas quid de petites vidéos bien lécher pour simplement illustrer l’esprit et les possibilités de la pratique SRN (sans parole, avec une petite musique bien sympa)?? Cela pourrait être le but de sorties??

Rémi

Voilà deux petites vidéos réalisées cette hiver :

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