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stofdefou
alors, pas trop éprouvant de skier au soleil avec ces nouveaux skis ??
C'est bien sûr trop difficilesmile

Je suis heureux de retrouver de l'énergie dans mes jambes grâce aux bons soins d'un ami suisse qui pratique la médecine chinoise et l'acupuncture.

Je me suis bien amusé à descendre avec ces mgv55.

Vivement que nous nous retrouvions skis aux pieds sur la neige.

Le redoux est là, il pleut ce matin sur la belle neige d'hier.smile

Talon libre
Libère ton talon, libère ton esprit…
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Une bonne chute la nuit dernière, on peut skier à 900 m. sur des pentes à fond herbeux, les crêtes et zones ventées sont parfois soufflées.

Quelques photos :

Secteur Meylande-Dessus entre le Brassus et le Marchairuz - altitude 1310 m.







Secteur Combe des Amburnex - 1350 m.



Secteur Col du Marchairuz - 1430 m.



Secteur Village de Longchaumois : 890 m. à 950 m.



Secteur Longchaumois le Poteau - 1175 m.



Du bon ski au Poteau dans une belle neige un peu dense mais froide.



Bonne fin de journée


Talon libre
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Madshus mgv55 : le retour!

Pour commencer, une petite vue plongeante du champ de neige où ces sympathiques outils ont été testé aujourd'hui, je me suis dit que cela ferait remonter le moral des troupes surtout après une bonne chute de neige (20 km de pistes de fond ouvertes et tracées dans les Amburnex, on peut aller jusqu'aux Pralets - j'avais un RDV dans la vallée de Joux ce matin et comme j'étais en avance, je suis monté voir les conditions du côté du Marchairuz).



Les conditions du jour : par endroits jusqu'à 50 cm de neige fraîche assez froide, dense et légèrement soufflée en surface.

Cela me permet de tester les mgv55 quand il faut ouvrir une trace difficile et là, il s'en sortent beaucoup moins bien que des Annums, des Vector ou des Chargers… ce ne sont pas des skis taillés pour ouvrir la trace par grosses conditions… on y arrive, mais il n'y a plus le gain d'énergie ressenti hier avec un manteau moins épais. Cela est bien sûr lié à l'étroitesse du ski qui limite sa portance. Le côté directionnel serait presque gênant par contre la légèreté du ski est appréciable pour les conversions à la montée.

Les écailles ne sont pas plus performantes que celles des Annums en montant dans de la neige froide. Les skis les plus efficaces que j'ai pu essayer en montée sont les Chargers BC grâce à leur impressionnante surface d'écailles.

Passons à la descente, aujourd'hui la visibilité est bonne… essayons de secouer ces lattes. Je commence par un virage telemark grand large, enfin à très grand rayon, il faut avoir de la place. Mais qu'est-ce qu'il faut secouer ces skis, ils ne déjaugent pas ce qui ralentit la descente et une prise de vitesse est impérative pour engager le virage. Voilà qui n'encouragera pas le débutant qui traditionnellement refuse la pente.

Que ces outils sont exigeants même si on arrive à signer de jolies traces.


La photo ci-dessous permet de mieux voir le grand rayon du virage et de percevoir le travail des skis dans la courbe en examinant la trace. Ces virages grand rayons demande équilibre et finesse des appuis, ce ne sont pas les plus faciles à conduire. Par contre, les skis sont stables et sains malgré leur étroitesse au patin. Je pense aussi que mes cales de ré-hausse de 35 mm m'aident grandement à transférer les appuis et à mettre de l'angle.



Comme ces virages exigent de la place, je vais passer à la godille face à la pente pour prendre la vitesse, cela demande engagement et relâchement. Les skis sont vraiment lents et ne déjaugent pas mais ça fonctionne, toujours en grand rayon. Je skie comme dans les années 1980 avec des ski de géant de 2 m 07… et encore, leur répartition de souplesse était faite pour la descente, ce qui n'est pas le cas des Madshus mgv55, avec leur cambre nordique. Je me demande comment un petit gabarit pourrait les plier.



Cela dit, en recommençant plusieurs fois, je me surprends à prendre du plaisir… je déclenche plus facilement mais c'est du ski à l'ancienne qui ne profite pas de l'apport des skis taillés, pas si modernes que cela… car les skis Sondre Norheim l'étaient déjà à la fin du XIXème siècle et il mesuraient plus de 70 mm au patin comme les Annum de nos jours.

Même dans cette neige très skiable, descendre avec ces skis nécessite d'être attentif, bien placé, posé, d'anticiper.

Oui, j'arrive à tourner avec les mgv55, mais tout cela tiendrait presque du sado-masochismesmilesmilesmile. Tous les virages ont été exécutés en technique telemark car j'ai eu trop de mal à ouvrir un stem ou chasse-neige… par contre, le pas tournant est stable et efficace (so nordic!).

Je vais bien sûr continuer mes essais, pas seulement en descente, mais aussi sur des parcours comprenant un peu de pistes tracées, avec un sac à dos, pour être juste et complet. L'intérêt majeur de ce type de ski est de pouvoir glisser dans les rails des pistes de ski de fond damées et de pouvoir sortir des traces. Un ski mixte qui a son public et qui peut rendre bien des services.

Cela me permettra de faire un voyage dans le passé et de revenir au bon vieux temps  à l'époque heureusement révolue des techniques exigeantes du Cross-Country-Downhill originel. Cela n'enlève rien à leur intérêt, je prends beaucoup de plaisir à les mettre en œuvre, mais il y a plus efficace et plus ludique aujourd'hui. Elles continuent à se justifier pour quelqu'un qui devra longuement marcher sur le plat avant de descendre, et à condition de ne pas avoir à faire la trace dans beaucoup de neige fraîche.

Ces skis restent intéressants et d'actualité pour certaines grandes traversées. Ce qui les handicapent en descente, c'est le cambre très nordique… ce même cambre qui favorise la glisse lors de marche (sauf quand il faut ouvrir la trace dans une belle quantité de neige fraîche).


Les Crispi Svartissen ont été idéales avec ces skis, je penses que des Alpina Alaska le seraient tout autant… juste une question de chaussant personnel.

Je me suis bien amusé jusqu'à la fin de journée!



Bonne soirée

PS : j'ai un profond respect pour Monsieur Steve Barnett, son apport essentiel au ski talon libre, d'aventure et de découverte. Son livre a joué le rôle déclencheur qui a poussé de nombreux skieurs à oser le telemark.
C'est de loin le meilleur ouvrage que l'on puisse trouver sur l'utilisation des skis nordiques en montagne.
Depuis 1978, de nouveaux skis sont apparus… Karhu a révolutionné le monde de la randonnée nordique avec le Guide (qui deviendra l'Annum chez Madshus), Voilé et d'autres, comme Altaï ont continué à innover. Ces outils plus faciles et joueurs ouvrent les portes de la randonnée nordique à un plus large public.



Talon libre
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Modifié il y a 4 ans
N_75
Utilisant depuis la saison dernière des Outback 68 de Fischer aux cotes similaires, avec une norme 75 montée sur des cales de Voilé Traverse, je ne rencontre pas avec cet engagement nécessaire pour virer que tu signales et que je connais avec les E99, ce qui confirme bien ce que tu as souvent écrit, que la ligne de cotes ne fait pas tout.
Des skis de skating de chez Vandel tournent bien plus facilement que les Mgv55.

Il fait trop beau cet après-midi, je retourne chatouiller ces skis bien nordiques dans une demi heure. 

A tout à l'heure 😃

Talon libre
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Pour satisfaire l'esclavagiste patenté stofdefou, qui ronge son frein dans sa basse valléesmile et soulager l'impatience de notre bon N_75, voici mes impressions après l'essai de mes nouveaux Madshus mgv55.

Tout d'abord, comme pour la première mise à l'eau d'un vaisseau; immortalisons leurs premiers pas dans la neige. Le maire de Longchaumois s'est excusé, son agenda ne lui permettait pas de pouvoir couper le ruban et casser une bouteille de Crémant du Jura sur les spatules.



Les vedettes aujourd'hui ce sont eux avec leur taille de guêpe plus fine qu'un mannequin de 16 ans, (68-55-62) et une jolie longueur de 2 m, indispensable pour conserver de la portance avec mon poids de vieux mammouth  essoufflé et gras.

Ce sont de vrais skis nordiques, des skis de fond de randonnée contrairement aux Annum qui sont des ski alpins avec des écailles. Rien de péjoratif dans ces observations, juste 2 skis très différents, avec deux visions différentes du SRN, mais tous les 2 adaptés au terrain jurassien.

Il me paraissait essentiel d'essayer ce style de skis pour compléter ma culture du SRN.

Un dernier détail, je les utilise avec des chaussures Crispi Svartissen et une bonne vieille paire de Rottefella Riva 1 à câbles souples estampillées Chouinard (la marque de matériel créée par Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia et grand promoteur du telemark). Pour ne pas frotter dans les rails des pistes de fond, j'ai utilisé des cales de ré-hausse hautes de 35 mm.


Voici le profil du terrain de l'essai :



La neige est lourde, dense et humide. Cette couche de 15 cm de neige fraîche repose sur un fond de croûte plutôt portante. La visibilité est plus que moyenne.

En route! je suis immédiatement bluffé par le côté omnidirectionnel de ces skis à la marche et par leur glisse. Ils filent droit, la spatule souple opère un remarquable travail pour ouvrir la trace. Ces outils sont des armes remarquables pour filer droit, en limitant la fatigue ce qui permettra d'avaler de jolies distances. Il me faudra les tester par de très grosses conditions d'enneigement pour juger leur portance.

Ce sont de vrais skis nordiques et je comprends pourquoi les skieurs issus du fond les préfère à des outils comme les Annum pour marcher. Cela doit encore plus se ressentir sur neige dure. L'accroche des écailles en montée semble bonne mais il faudrait que je fasse des tests en passant des Annum au MGV55 sur le même terrain, le même jour. Cela tombe bien, j'ai une paire d'Annum avec des écailles neuves dans mon parc de lattes.

J'arrive au sommet de la première pente, il va falloir descendre et j'appréhende un peu. Comment ces skis avec du cambre vont-ils réagir?

Première observation, malgré leur étroitesse ils sont sables, la spatule travaille bien mais ils filent droit aussi en descente.

Je tente un stem et j'ai l'impression de les violer. J'arrive à les faire tourner mais c'est dur. Je m'y prends sûrement mal, il faut que je trouve comment ces skis fonctionnent. Je les ai pourtant monté comme des skis de telemark (chord line-center), ce qui devrait les aider à pivoter.
Pour l'instant, il faut de la place pour tourner et la qualité de la neige n'arrange rien… au moins elle est homogène avec un fond régulier.

Je remonte et file vers "Chez la Comtesse", je profiterai de la descente au retour pour comprendre comment faire.

En attendant, ils grimpent bien et je marche sans fatigue, très agréables sur ce terrain assez plat du secteur de la Sambine. Cette capacité du ski à rester en ligne, naturellement, sans être tenu est vraiment une agréable découverte.



La descente d'une agréable petite butte me permet de comprendre enfin comment fonctionnent ces skis en virage. J'écarte mes pieds (comme la largeur de mes épaule) et j'engage un pas de telemark avec un appui talon marqué sur le ski extérieur tout en exerçant une forte pression sur l'avant de mon pied pour le ski arrière. Cela fonctionne très et j’enchaîne immédiatement avec un deuxième beau virage bien propre à grand rayon.

Ce ski a trop de cambre pour virer à plat sous le pied, contrairement aux Annums qui n'ont pas ce cambre nordique et sont très joueurs et vifs en virage. Cela vient plus à mon avis de la répartition de souplesse du ski que de son côté taillé. Mes vieux TUA fins de telemark engageaient le virage plus facilement car malgré des lignes de cotes assez droites, ils avaient un cambre alpin qui leur permettait de pivoter facilement sous les pieds.

Ce qui est intéressant, c'est qu'en s'y prenant bien, les MGV55 peuvent aborder des descentes, surtout en terrain large. En ligne droite, ils sont très stables et absorbent très bien les mouvements de terrain. Malgré le manque de visibilité, je ne me suis pas fait surprendre.

Je vais continuer mes essais, sur des terrains et des neiges variées car il faut au moins une saison pour vraiment juger un ski.

Mes cales de 35 mm, ne sont pas gênantes, bien au contraire, elles augmentent la transmission des appuis aux skis. Un vieux truc de telemarkeur alpin appliqué au nordique… il ne faut pas avoir d’œillères et oser franchir les frontières.

Ces skis sont de vrais skis de Cross-Country Downhill, capables d'avaler des kilomètres en marchant en pas glissé, mais exigeant une technique très particulière en descente, secteur où ils n'ont ni la facilité, ni la réactivité des Annums. Ce sont de vrais skis de fond de randonnée.

Les Annum seraient plutôt des accessoires procurant beaucoup plaisir en descente capables d'affronter du plat et des vallons.

2 visions différentes du SRN qui ont chacunes leur place et dépendent souvent du vécu du skieur (nordique ou alpin).

Par contre, dans un chemin étroit en descente, comme on en rencontre fréquemment dans le Jura seul l'Annum restera suffisamment manœuvrable pour éviter de déchausser.

A bientôt pour de nouvelles observations sur ces très intéressants MGV55 qui sont tout sauf des skis de débutant.

Il faut de très solides bases techniques pour les exploiter.



Talon libre
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Modifié il y a 4 ans
N_75
L'attente pour avoir les premiers retours devient insoutenable…
Un peu de patience, je traite mes photos… trace le profil de ma sortie et laisse un peu mûrir mes premières impressions pour écrire un essai d'analyse la plus juste possible en sachant qu'il ne s'agit que d'une première sortie.

Le comparatif Mgv55/Annum ne manque pas d’intérêt.smile

Talon libre
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N_75
J'ai aussi eu rebouché des trous sur des vieux skis de fond avec un mélange colle-sciure, long à sécher, mais qui a très bien résisté par la suite.
Loic Vandel m'expliquait que quand il en avait le temps, il taillait des chevilles en bois pour reboucher les trous de fixations.

Sinon, info intéressante, avec son frère Mehdi, ils réfléchissent à l'élaboration d'une machine plus large pour écailler les semelles de ski.

Amusant, un centre de loisir est venu faire écailler tout un lot de skis juniors de srn car ils étaient insatisfaits du système de demi-peaux à l'usage.

Le modèle de skis, des mountain race junior qui ont l'air très bien fabriqués (chez nos amis tchèques) - 58 48 52 pour les mensurations.

Je file tester mes MGV55 montés talon-aiguilles sous la neige qui revient après le redoux de ce matin.

Talon libre
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Modifié il y a 4 ans
jmc63
Il faut espérer que le train de perturbation prévu jusqu'à la fin de la semaine ne lessive pas tout.
Tes photos sont superbes Jean-Marc.

Talon libre
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Elle est là… confirmation. Des traces à la Dôle (la poudreuse a été balayée par le vent sur la crête) et au Noirmont, des pistes de fond damées…

Avant de finaliser le montage des mgv55 chez Vandel à Bois d'Amont, j'ai fait un crochet par mon champs de ski préféré au Poteau (alt. 1152 m.
- 46°26′33.478″N 5°58′32.987″E)
La neige molle tombée hier forme une bonne sous couche légèrement cassante sur la pente à fond herbeux et le tout est recouvert par 5 cm de vrai poudreuse. Une excellente glisse à la montée comme à la descente. Un régal avec les Annum et les Svartisen.

Une neige de cinéma, hélas trop pressé pour laisser plus de signatures (en telemark).





Le chemin du poteau permet de rejoindre le Mont Fier, un bon enneigement pour un début de saison.


Vue d'ensemble de mon champ de neige favori, près de la maison. Un ski 100% naturel…





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N_75
Il faudrait pouvoir déterminer si la chaussure est aussi bien maintenue dans une Chili / Riva, que dans une Super Telemark Câble…sans les 3 pins.
Supprimer les 3 pins, sans Ergots au-dessus… je n'oserais pas. Cette fixation concurrence la Voilé 3 pins cable ou la Traverse.

jmc63
u niveau du déchaussage qui est parfois toujours galère avec les Chilli en raison du coincement du bec de canard.
Je confirme, idem avec les Cobra.

Pourquoi j'ai abandonné la Chili à câble souple, c'est effectivement à cause du déchaussage qui obligeait à secouer la chaussure pour la sortir de la fix.

Quitte à passer pour un vieux barbon qui radote en permanence, la Riva est super facile à chausser et déchausser.

Sinon, il y a eu à une époque une fixation américaine assez géniale avec possibilité de réglage de la position du point de flexion du câble pour ajuster le débattement à la marche, la Rainey Superloop.

Des idées de bricolages pour les fanatiques de l'ateliersmile












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