Laponie Suédoise : Kvikkjokk à Vietas Suède > Kebnekaise

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Durée : 2 à 4 jours

Difficulté : Moyenne

Pulka : non accessible

De retour de Laponie Suédoise où nous avons, Didier, Thierry et moi même, Jean-Marc, effectué le parcours Kvikkjokk-Vietas avec nos pulkas du 9 au 18 février 2011. Les conditions ont été assez difficiles : gros enneigement et températures quotidiennes quasiment toujours autour des - 30°, avec la drôle de surprise de constater que certaines cabanes ne sont pas équipées de poêle à bois ! (c'est là que l'on apprécie un bon duvet !)

Le circuit effectué, parcours de la Kungsleden, (qu'il est conseillé de faire dans l'autre sens si possible), est absolument magnifique.

Il est bon de prévoir un peu de temps pour se rendre dans ces contrées. Départ en avion de Roissy Charles de Gaule pour Stockholm (Arlanda). Ensuite, nous prenons le train pour un trajet de 15 heures, Arlanda - Upsala, (changement de train), Upsala - Boden (changement de train) Boden - Murjek (terminus), enfin le car de Murjek à Jokkmokk (changement de car) et Jokkmokk - kvikkjokk, ouf !, enfin arrivés. (avec à chaque fois nos 180 kg de bagages à déplacer, c'est un bon entrainement pour la suite…)

Nous passons la soirée dans le gîte de la Fjällstation (STF), l'accueil y est très chaleureux et le propriétaire n'est pas avare de conseils.

Départ de Kvikkjokk

1er jour
Kvikkjokk - Partestugan, bonne mise en jambe, environ 320 mètres de dénivelé dès le départ. La moitié du parcours s'effectue à travers la forêt, le soleil est rasant à cette époque et sa présence est des plus agréable. L'itinéraire d'hiver nous fait traverser les lacs de Stuor Dahta et Sjabttjakjavvre.
Nous arrivons dans la cabane de Partestugan vers 17h30.
Partestugan, à cette époque, n'a qu'une partie de ses cabanes ouverte avec 2 lits et 1 poêle. Nous partagerons ce modeste, mais néanmoins agréable endroit, avec 2 Allemands arrivés avant nous. Nous laissons le lit à nos convives et dormons par terre. Quand il fait -30° dehors, c'est du grand confort. Il fait -29° à 20 heures.

Entre Kvikkjokk et Partestugan

2ème jour
Partestugan - Laitaure. Entre -28° et - 30° toute la journée, le soleil, très bas à cette époque, ne passera pas au-dessus de la montagne et nous resterons dans l'ombre toute la journée.

Nous commençons par traverser une forêt, puis nous longeons, pendant plusieurs heures, le lac Tjaktjajaure que nous traversons. La vision est surprenante, lunaire ; il s'agit d'un lac de barrage en partie vidé et,de ce fait, on y rencontre une grande quantité de mamelons formés par des blocs de glace (une sorte de banquise…).

Nous attaquons ensuite une belle montée, de nuit, dans la forêt de Harravada. La lune nous éclaire et fait scintiller les cristaux de glace accrochés aux arbres ; le spectacle fait oublier l'effort.
Nous atteignons vers 20h30 le refuge de Laitaure.

Entre Kvikkjokk et Partestugan

La cabane de Laitaure n'a pas de chauffage !, - 30° dehors et idem dedans. Petite anecdote : le pétrole de nos réchauds, acheté rapidement à Jokkmokk, gèle (faire très attention lors de vos achats, nous n'avons pas trouvé d'essence C, par contre il existe un carburant de couleur rose, vendu en bouteille de 1 litre, qui lui, a l'air de résister au froid). Sinon, faire le plein de vos réservoirs de carburant à la station-service du coin.

Autre anecdote : à ces températures, il est conseillé d'essuyer le bouchon de son thermos avant de le refermer car, bien sûr, il gèle : cela semble évident, mais tant que l'on n’a pas vécu l'expérience une fois….. Donc, trempé de sueur, - 30° dans la cabane, pas de poêle et les thermos gelés, ça impose d'avoir un peu d'imagination.

Après avoir découpé une bouteille de pétrole gelé, mis un peu de cette précieuse matière dans le couvercle d'une popote, fabriqué une mèche avec du PQ, le miracle a lieu et il devient donc possible de boire et de manger chaud. Le bonheur ne tient pas à grand-chose parfois ! Premier petit souci, Thierry a un début d'engelure au pouce gauche et ses phalanges des autres doigts sont blanches !

3ème jour
Laitaure - Sitojaure (enfin presque…) : il fait moins froid, -17°, mais le vent se lève avec pas mal de bourrasques, il fait beau.

Nous commençons par traverser le lac Laitaure, et arrive le moment où l'on se dit qu'il aurait été bien préférable de partir de Kebnats, car la montée qui nous attend est à l'image des courbes de niveaux lues sur nos cartes. Nous chaussons nos raquettes et nous sommes obligés de tirer les pulkas à 2 et, de ce fait évidemment, nous parcourons le double de distance.

Pulka Cachalot

Ce détail peut paraître banal mais, en fait, nous mettons beaucoup plus de temps que prévu, malgré le grand beau temps, le soleil se cache vers 14h30 et aux alentours de 16h-16h30 il fait quasiment nuit.

Le vent forcit rapidement, il soulève la neige froide, les cristaux de glace nous brûlent le visage, la visibilité devient de plus en plus restreinte, nous restons très groupés pour ne pas nous perdre. Vers 17h30, le vent atteint son apogée, nous peinons à tenir debout, nous tombons un nombre incalculable de fois, les pulkas se retournent sans cesse. Finalement nous décidons d'abandonner une des pulkas en l'attachant à une balise.

Il s'agit de ma pulka : la décision de l'abandonner est évidement très difficile à prendre car, dans sa luge, on a tout ce que l'on possède et c'est, ne l'oublions pas de sa survie qu’il s’agit. J'en extrais le duvet et la veste chaude du soir.

Nous faisons un système de portage pour mon duvet, (il s'agit d'un sac synthétique, North Face, Dark Star très volumineux, stocké dans un sac étanche). Didier, à qui je le fais passer, l'attrape, mais étant donnée la force du vent, le duvet lui échappe et part comme un fétus de paille à l'horizontale….. De ce fait, j'enfile ma veste pour éviter de la perdre et referme très rapidement le sac de ma pulka.

Pulka Cachalot

Difficile de décrire le sentiment que l'on éprouve à ce moment-là : d'abord garder son calme, la première chose qui m'est venu à l'esprit, c'est de ne surtout pas se refroidir, donc pour cela il faut marcher. la visibilité n'étant que de quelques mètres (il fait nuit noire et nous sommes à la frontale) il devient très difficile de repérer les balises qui jalonnent la piste, nous décidons donc de choisir un cap à la boussole, notre moyenne est de 500 mètres à l'heure !

Au bout d'un bon moment, nous finissons par retrouver le balisage et continuons d'avancer lentement mais sûrement, nous finissons par atteindre le sommet (Rengarde, 920 mètres), à droite du mont Njunjes et commençons à descendre. Vers 20 heures, le vent se calme aussi brutalement qu'il est apparu et il neige. Vers 21 heures nous sommes dans une forêt de bouleaux, à quelques kilomètres du lac Gabddajavrre et nous plantons la tente (une VE 25 The North Face).

Le campement s'organise très vite, au bout de 50 minutes, la tente est montée et l'eau boue dans la casserole. Le camp à belle allure (c'est important pour le moral, qui est toujours au beau fixe). Nous sommes fatigués mais pas épuisés. Il nous aura fallu beaucoup de ressource pour se sortir de cette tempête, une bonne dose de sang-froid et de bonne humeur nous aura permis de faire face à cette situation.

En guise de duvet, j'enfile une succession de vêtements prêtés par mes collègues et, fatigue aidant, j'arrive à dormir quelques heures. Bilan des pertes de la journée : une pulka qu'il va falloir aller rechercher demain, un duvet perdu ainsi qu'une cagoule et 2 moufles (main droite). C'est pas de bol, car on nous aurions pu en reconstituer une paire… Ayant perdu une moufle dans la tempête, Thierry a la phalange de son pouce gauche également bleue et l'inquiétude est grande.

Cabane de Partestugan

4ème jour
Départ à 9 heures, il fait doux, - 17°. Nous décidons de laisser Thierry au chaud sous la tente afin de ne pas aggraver le problème de ses doigts.

Il nous aura fallu 2 heures de marche pour retrouver ma pulka. Ayant la chance d'avoir un rayon de soleil à ce moment-là, alors que le temps est couvert aujourd'hui, je décide de partir à la recherche de mon duvet. Le principe de recherche est simple : en partant de ma pulka, je suis le sens des sillons que le vent a dessiné dans la neige. Une forêt de bouleaux se trouve à un bon kilomètre en contre bas. Après une demi-heure de marche, je finis par apercevoir une tache orange au pied d'un bosquet. Il s'agit du dessous de mon sac étanche qui se trouve orienté du bon côté, car le reste est recouvert de neige. Quand la chance veux sourire !

Je retrouve Didier qui m'attend à la pulka et nous attaquons le retour au campement. Nous arrivons vers 15h30 à la tente, les doigts de Thierry en sont toujours au même stade, malgré un massage intensif durant toute la journée.

Nous décidons de plier le camp pour rejoindre la cabane de Sitojaure. Nous y arrivons vers 20h30. L'endroit est magnifique et la cabane grand confort. Le téléphone passe à peu près dans le secteur et nous en profitons pour appeler un médecin spécialiste des mains en France, que Didier connait, pour lui expliquer la situation. Il conseille des massages avec une crème style Biafine et surtout de rester au chaud.

Cabane de Sitojaure

5ème jour
Nous décidons de faire une pause ; après tout, c'est dimanche.
En fait, plus sérieusement, nous espérons voir les doigts de Thierry reprendre de belles couleurs et nous en profitons pour remettre le matériel en état : je visse mes peaux sous mes skis, car elles ne collent presque plus et, sans peaux, les montés ne sont faisables qu'avec les raquettes.

Nous en profitons pour rendre visite à des voisins venus passer le week-end dans leur cabane et visitons les alentours. En fin de journée, petite corvée de bois afin de préparer le chauffage des futurs visiteurs. Le soir, nous avons droit au spectacle des aurores boréales.

Levée de soleil à Sitojaure

6ème jour
Debout vers 7 heures. Après examen des doigts de Thierry, (4 phalanges bleues, voire noires, ainsi qu'un pouce de pied), nous décidons de demander à nos voisins s’il leur est possible de le prendre avec eux sur une motoneige afin de le ramener à la civilisation et qu'il puisse prendre contact avec un médecin.
En fait, ils appellent l'hôpital de Gallivare pour avoir l'avis d'un médecin. Vu le diagnostic fait par téléphone entre Thierry et le médecin, ce dernier décide d'envoyer l'hélicoptère de suite.
45 minutes après, un Dauphin jaune de « Scandinavian air ambulance » faisait son apparition au dessus de la cabane de Sitojaure.

Arrivée de l'hélico des secours

Moment douloureux pour tous les 3 de se séparer de l'un d'entre nous, mais c'est un grand soulagement que de savoir Thierry entre de bonnes mains. Nous continuons donc notre chemin avec Didier, direction Saltoluokta (20 km) ou en tout cas la cabane d'Autsutjvagge qui se situe quasiment à la moitié de distance

Le parcours monte toute la journée, le temps est superbe, il fait - 29° et nous avons un vent glacial dans le dos. Nous avons les épaules gelées et, même en tenant un rythme soutenu, nous avons du mal à nous réchauffer. Nous arrivons vers 14h30 au refuge. La cabane est posée au milieu de nulle part, exposée à tous les vents. Un petit poêle à bois (enfin, ce qu'il en reste, car il n'a plus de fond) nous permet de maintenir une température légèrement positive et nous garantit un enfumage certain (il parait que ça conserve !).

Evacuation de Thierry

Nous retrouvons la pulka de Thierry qu'un de nos voisins est venu déposer spécialement et très gentiment en motoneige, car son chemin partait à l'opposé. Le soir, ce sera du grand spectacle, une arborescence d'aurores boréales recouvre littéralement le ciel. Même par -32° et toujours ce vent glacial, nous passons un long moment dehors à observer ce fabuleux spectacle.

7ème jour
Avant dernière étape en direction de Saltoluokta. Nous commençons par refaire nos bagages et tout le matériel de Thierry déposé là à embarquer. Nous nous délestons d'une quantité de nourriture qui fera certainement le bonheur des arrivants suivants. Il nous semblait, en lisant la carte, que nous devions commencer à descendre. En fait, pas du tout, ça monte encore et toujours, la neige forme des plaques à cause du vent, les traces de motoneiges ont disparu ; tirer les pulkas dans ces conditions demande de gros efforts. Les paysages sont toujours aussi spectaculaires, il fait toujours aussi beau et froid, - 28°. Le vent n'a pas faibli de la nuit et il nous glace toujours le dos.
Nous faisons la rencontre de 2 lagopèdes qui ne semblent pas craindre l'espèce humaine. Finalement, le relief commence à descendre doucement, la vue est fantastique, nous voyons les lacs de Pietsaure et de Saltoluokta. A mesure que nous descendons, la forêt boréale nous apparaît. La dernière demi-heure s'effectue dans la forêt, les paysages changent radicalement. Nous sommes désormais dans l'ombre et il fait de plus en plus froid mais sans vent. Nous atteignons enfin le petit village de Saltoluokta qui ouvre juste ses portes. C'est l'effervescence dans ce centre de vacances qui ouvre dans 2 jours.

Traversée du lac Saltuolakta

Nous sommes hébergés dans une petite cabane confortable. Lorsque nous y entrons, nous nous attendons à trouver le fameux poêle traditionnel Jotul présent dans la plupart des refuges et nous sommes déjà préparés à entendre le doux crépitement de l'écorce de bouleau à l'allumage : c'est finalement un chauffage électrique qui fonctionne à plein rendement, il fait - 15° à l'intérieur !, la notion de hors-gel n'est pas tout à fait la même que chez nous ! En fait, le chauffage principal fonctionne avec une minuterie, et nous finissons par atteindre une température positive au bout de quelques heures. Tout n'est qu'une question de patience.

L'endroit est superbe, l'accueil très chaleureux : une employée du centre, qui parle très bien français, nous propose la mise en route du sauna, spécialement pour nous. Ce que nous acceptons très volontiers car nous en rêvions depuis le départ.

une cabane de Saltuolakta

Nous avons des nouvelles de Thierry. En fait, l'hôpital de Gallivare ne l'a pas gardé, ils lui conseillent de rester bien au chaud, de "voir et attendre". Ce qui fait qu'il prend la route pour nous rejoindre, un peu en bus et le reste en taxi, et il arrive le soir même à Stora Sjofallet où nous devons le rejoindre demain soir pour notre dernière étape. Cette nouvelle nous déconcerte quelque peu, pourquoi avoir déplacé un hélicoptère et 3 personnes pour faire si peu ?

Le village, ou plutôt le hameau de Saltoluokta est constitué du centre d'hébergement de la Fjällstation, qui comporte plusieurs bâtiments plus ou moins importants, ainsi qu'un secteur de cabanes qui se situe plus près du lac en contre-bas. Si vous passez dans ce secteur, il faut absolument visiter la chapelle Sami qui se trouve dans la partie basse du hameau. Il s'agit d'un petit bâtiment fait de perches de résineux posées à la verticale et recouvert de tourbe. L'intérieur y est aussi beau que douillet et impose le respect. Il fait -32° à la sortie du sauna.

Autour de Vietas

8ème jour
L'itinéraire commence par la traversée du lac Saltoluokta. L'épaisseur de glace étant très irrégulière, il n'est pas possible de traverser en ligne droite, nous parcourons une boucle de 4 kilomètres avant d'atteindre Kebnats.Kebnats n'est en fait qu'un lieu dit, ou plutôt un arrêt de bus. Nous y déposons la pulka, les skis et quelques bagages de Thierry, que nous transportons depuis 2 jours, car il viendra les récupérer dans la matinée avec l'aimable participation de la responsable du centre de Stora Sjöfallet.

Le parcours qui relie Kebnats à Vietas s'effectue sur la route. 13 kilomètres à longer le lac sur cette route en pleine forêt. C'est un peu monotone mais ça glisse plutôt bien. Nous croiserons seulement 3 voitures dans la journée. Il existe habituellement, paraît-il, une piste motoneige en parallèle à la route. L'enneigement, très important à cette période, n'a semble-t-il pas permis sa réouverture. Nous arrivons en début d'après-midi à Stora Sjöfallet. L'accueil y est encore une fois très chaleureux.

Il s'agit également d'un grand centre d'hébergement. Un alignement de bâtiments ressemblant à de grands mobile-home ». L'endroit manque d'authenticité (sauf le sauna).

Maman élan avec son petit à Vietas

Les 2 jours suivants, nous en profitons pour partir en rando en raquettes tous les 3 sur des parcours de 10 à 12 km aux alentours, à la recherche de traces d'animaux et dans l'espoir d'en observer. Nous rencontrons des élans à plusieurs reprises, une chouette de Tengmalm, beaucoup de traces de Glouton ou wolverine. Un couple d'aigles et de grand corbeaux ont également élu domicile dans cet endroit inhospitalier.

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Informations complémentaires

Transport :
Concernant les services de transports : le service de bus Gallivare - Ritsem commence avec la saison d'hiver, le 18 février (pour cette année en tout cas). Ce qui fait que nous avons été obligés de commencer le périple depuis Kvikkjokk, où le service de bus est effectif toute l'année. Pour info, Kebnats et Vietas ne sont pas des villages, mais des lieux-dits qui servent d'arrêt de bus. A Vietas, le complexe touristique de Stora Sjofallet comporte grand nombre d'hébergements. Le circuit se termine normalement à Saltoluokta (grosse structure d'hébergement également et beaucoup plus typique que celui de Stora Sjofallet). L'accueil est très chaleureux aux 2 endroits.

Autour de Sitojaure

Liste succincte du matériel utilisé :
- skis Epoch Madshus EON + peaux (parfait, inutile d'acheter plus cher).
– fixations Super Télémark Rottefella
– chaussures Fischer BCX 8 (minimum 2 pointures au dessus, voir 3 sans hésiter)

Concernant les chaussures, le confort serait quasi parfait si elles ne "meurtrissaient" pas les chevilles (en ce qui me concerne en tout cas). Il faut vraiment mettre l'accent sur les chaussettes et certainement prévoir des sous-chaussettes. Le problème des pieds reste très personnel et des essais préalables sont vraiment indispensables. Ce sont néanmoins de bonnes chaussures. Ne les utiliser qu'en dynamique : dès que l'on s'arrête de marcher, on a très vite froid aux pieds.

– 1 pulka Fjellpulken de 1,45 mètre. (taille idéale, très bien adaptée à ce genre de terrain)
– 2 pulkas "Cachalot". Prototypes prévus pour effectuer une expédition en Antarctique, pas vraiment adaptés au relief accidenté de la Laponie Suédoise, trop longues (1,80 mètres). Pas de brancard mais une sangle. Pulkas prévues pour la banquise.
– raquettes MSR (les sangles deviennent très difficiles à mettre à – 30°).
– sous-vêtements en laine mérinos Smartwool et Ortovox 250. (RAS, c'est le top)
– veste de marche en Gore-tex 3 plis Rab ou The North Face. (RAS, vraiment adaptée à la marche.)
– salopette The North Face en Gore-tex (c'est sa 3ème expé et elle toujours en excellent état).
– polaires Smartwool 600 grammes. (inusables, 3 expés + un grand nombre d'utilisations à côté)
– cagoule, masque de ski, lunettes glacier, etc.

Pour le bivouac en condition statique :
– veste en duvet Canada Goose et North Face
– bottes Sorel et Baffin
– chapka
– gants en laine etc.

Couchage :
– sac de couchage North Face « Dark star » (efficace mais très volumineux et un peu lourd.)
– duvet Valandré Thor, (le top)
– tente The North Face VE 25 (géniale)

Cabane de Sitojaure

Les erreurs à éviter et les corrections à apporter :
Même si il nous a semblé partir avec le strict minimum, nous avions encore beaucoup trop de poids au départ (180 kg de bagages enregistrés à l'aéroport!! pour 3 personnes.)

Préparation vestimentaire réalisée avec minutie et il n'y a pas grand chose à redire, si ce n'est qu'il est conseillé de prévoir :
- 2 paires de moufles très chaude,
- 2 paires de sous-gants, de préférence en laine Mérinos (beaucoup plus chauds que la soie)
- 2 bonnets
- 2 paires de gants (une en laine et l'autre en Gore-Tex)
- 1 paire de bâtons de rechange (utilisée, un bâton cassé dans le périple)

Il est très utile, voir indispensable, d'avoir des bandes réfléchissantes sur ses vêtements. Et surtout, prévoir des attaches pour vos gants et moufles : indispensable !
Tout doit être pesé et essayé en conditions réelles avant le départ, c'est-à-dire avec ses moufles enfilées.

Nous avions 3 thermos chacun : prévoir des pochettes isothermes pour les protéger du gel. Les sacs de congélation refermables sont idéaux pour mettre à l'abri tout un tas d'objets et ont l'avantage d'être extrêmement légers.

Autour de Sitojaure

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Remerciements :
Nous tenons à remercier tout particulièrement Sébastien Dos Santos Borgès, aventurier et conférencier, un habitué des contrées nordiques. Il a notamment réalisé le tour du cercle arctique, en 3 ans, en traîneaux à chiens et également réalisé bon nombre d'expéditions à travers le Canada tant en traîneau qu'en pulka. Il est actuellement en train de réaliser une expédition en traîneaux à chiens en Alaska pour une durée de 5 mois et qui devrait finir en Amérique du sud, l'hiver prochain, avec descente de la Cordillère des Andes. Ses conseils ont été très précieux, (Une émission lui sera consacrée (en septembre ou octobre 2011 sur Arte). Nous lui devons le prêt de sa pulka Fjellpulken et de notre rencontre avec Pascal Sottas.

Nous remercions également Pascal Sottas de nous avoir gentiment prêté 2 pulkas. Menuisier suisse, résidant à Genève, fervent pratiquant de ski de rando nordique, (Laponie Finlandaise, Mongolie ainsi qu'en Sibérie). Il est le créateur des pulkas « Cachalot » que devrait utiliser Sébastien Dos Santos Borgès lors de son tour de l'Antarctique : aventure à suivre.

PS : les doigts de Thierry sont redevenues rose et ont même retrouvés toute leurs sensibilité.

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Récits et photos : Jean-Marc Besnier, Didier Robin et Thierry Dubois.
Site web de Jean-Marc : www.au-fil-du-bois.com

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