Chaussures Rossignol BC X10 Randonnée Nordique > Chaussures

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Note 3,5/5

Marque : Rossignol

Modèle : BC X10

Poids : 1100 g (42)

Dimensions : 36 - 48

Année : 2022

Prix indicatif : 209,00 €

Matériaux :

  • Doublure intérieure : Chausson thermoformable Thinsulate en polyester
  • Partie inférieure : PVC/Cordura

Autres caractéristiques :

  • Système de laçage
  • Couvre-lacets en PVC/Cordura
  • Partie supérieure : Injection 3D + Protection Soft Touch
  • Talon : Renfort extérieur 3D en plastique
  • Système de fermeture : Languette + crochet métallique

Chaussures de randonnée nordique Rossignol BC X10 compatibles avec la norme de fixations Rottefella NNN BC. Ces chaussures disposent d’un laçage et d’une guêtre montante ainsi que d’un collier articulé offrant de la rigidité. Chausson en Thinsulate pour conserver la chaleur.

Testé par
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Note du test 3/5

Le choix des chaussures pour la pratique du ski de randonnée est très important et ne doit pas être pris « à la légère ». Les chaussures qui sont un intermédiaire de taille entre le randonneur et le sol qu’il foule, devront lui apporter le meilleur confort possible tout en assurant son efficacité et sa sécurité.

Du cuir au daim en passant par les nouvelles membranes toujours plus sophistiquées, les modèles et les choix qui en découlent sont nombreux et loin d’être évidents.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_11.JPGSkieur de Randonnée Nordique

Pour cette nouvelle saison j’ai eu l’occasion de chausser les nouvelles chaussures proposées par Rossignol, les BC X10 compatibles avec la norme NNN BC.

Randonnant dans un profil plutôt Alpin, entre traversées, montées et descentes plus ou moins marquées, j’ai essayé de découvrir du mieux que possible leurs différentes facettes. L’objectif étant de mettre en avant leurs points forts et leurs faiblesses par une utilisation dans la plus large palette de conditions possibles.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_10.JPGLes chaussures Rossignol BC X10 compatibles avec la norme NNN BC

Pour ce test j’ai glissé sur des Rossignol BC 65 Positrack ainsi que des vieux « BC venture » (du même fabriquant) qui ont un profil encore plus nordique (ski de 2 mètres pour une largeur d’environ 4 centimètres).

Les BC X10 sont dotées de semelles NNNBC ce qui les dirige vers un profil de skis plus légers taillés pour les reliefs nordiques où les traversées et les vallons en seront la première expression.

Le choix d’une telle norme n’exclue en aucun cas leur utilisation dans des terrains plus Alpins et escarpés bien que la pratique en sera plus technique.

Rossignol a visiblement mixé différents éléments pour répondre à la plus grande polyvalence possible afin que le randonneur puisse s’épanouir en de nombreuses conditions météorologiques ainsi qu’en différents types de terrains.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_09.JPGChaussures Backcountry avec collier articulé

C’est alors par un hiver au cours duquel les sorties ont été nombreuses que j’ai pu tirer un avis particulier sur ces souliers. Un avis si particulier qu’il m’est propre évidemment, je ne prétends toujours pas avoir un regard universel mais espère fortement qu’il sera aider certains à faire le bon choix pour l’achat d’une bonne paire de chaussures. Des chaussures qui seront les accompagner sur les skis pour de nombreuses années de plaisir.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_08.JPG

Avant même d’avoir commencé à skier, voir même de marcher, j’ai directement été convaincu par le confort de ces chaussures qui sont de véritables chaussons. Ce confort est resté intact quelque soit le mouvement et la durée de l’activité.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_07.JPGSystème de laçage et de serrage

Ces « chaussons » sont caractérisés par la présence d’une petite guêtre intégrée zippée sous laquelle se cache un laçage. Ce laçage, comme toutes les chaussures hautes de montagne permet de bien ajuster le maintient du pied. Et c’est ici que se joue un réglage important lors du chaussage par un équilibre entre le confort du serrage et la bonne tenue du pied pour garder un bon contrôle sur les skis. Voilà un chaussage facile que j’ai trouvé efficace.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_06.JPGMini-guêtre intégrée

Une fois les lacets serrés à sa convenance, la guêtre se referme par la fermeture éclaire étanche et le chaussant se retrouve protégé des intempéries et durant les déplacements dans les neiges profondes. Un cordon de serrage est présent entre le mollet et la cheville pour éviter l’intrusion de la neige dans la chaussure.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_05.JPGPour renforcer la protection, j'ai complété avec des guêtres

Si l’on remue beaucoup dans les neiges profondes, je trouve que ces guêtres intégrées montrent une certaine limite. Pour y remédier et cela comme pour beaucoup de chaussures en hiver, j’ai tendance à mettre des guêtres pour m’assurer de garder les pieds bien au sec. J’ai constaté qu’il est difficile de poser mes guêtres supplémentaires. Un effort important est marqué entre la chaussure et la guêtre, étant alors à l’origine de nombreuses zones de frictions qui ont dégradé les tissus des deux parties.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_04.JPGCordon de serrage au niveau du mollet

Bien qu’il soit très courant d’utilisation en Montagne et en Alpinisme, le modèle de mes guêtres de correspond pas véritablement à ces chaussures.

Concernant la fermeture étanche, je reconnais avoir quelques réticences en leur durabilité dans la mesure où elles sont placées dans une zone mise à rude épreuve par le mouvement de la cheville au cours de la marche.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_03.JPGFermeture éclaire étanche

Comme pour tout matériel, des limites sont atteintes. C’est en passant brièvement en pleine eau dans un torrent (la hauteur d’eau arrivant à la moitié de la hauteur de la chaussure) que l’étanchéité a montrée sa faiblesse par une infiltration au niveau de la fermeture éclaire. Je n’ai en revanche rencontré aucun problème d’étanchéité par rapport à la neige.

Parfois, le confort disparait subitement lorsque le froid sévi le randonneur qui s’arrête le temps d’une pause pour s’alimenter ou pour installer le bivouac. Ici, pour ce qui est du maintient de la chaleur j’ai été satisfait et ces chaussures sont restées de vrais chaussons ! Mais attention, je n’ai jamais rencontré de froid intense au cour de mes sorties (toujours >-15°C).

Tout comme le confort du chaussant, le maintient est un élément très important pour pouvoir se faire plaisir sur les skis en montée comme en descente.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10_02.JPGMaintient latérale et collier articulé

Qu’elles soient en norme 75mm ou en NNNBC, les BC X10 ont des tiges de maintient des chevilles, présentent également sur les chaussures nordiques de skating (évidemment plus conséquentes sur les chaussures de backcountry), permettant d’atteindre une certaine rigidité qui sera la meilleure alliée du contrôle par la tenue du pied et la conduite des skis. J’ai bien retrouvé cette rigidité latérale lors de mes descentes en télémark léger. Le maintient pourrait à mon sens être plus performant par la présence d’une boucle de serrage au niveau du coup de pied pour un meilleur calage du chaussant.

test-chaussures-rando-nordique-rossignol-bc-10.JPGCoup de carres sur les chaussures et usure prématurée

Finalement je me suis bien régalé durant mes sorties avec ces petites chaussures aux pieds. L’alliage entre la légèreté, le confort et d’un assez bon maintient du chaussant fait preuve d’une bonne efficacité sur les skis.

Cependant il faut être méfiant. Une recherche sans limite vers la légèreté peut mener sans doute vers une certaine limite en terme de durabilité…

Le choix des tissus et de l’emplacement des coutures est également très important pour offrir une longue vie au matériel. Ce matériel sera très certainement utilisé sur des terrains escarpés jonchés d’embuches, entre pierres, ronces, branches, rochers et neiges abrasives qui pourront faire preuve d’une forme d’hostilité pour les chaussures. Et parfois même, le matériel est hostile pour le matériel (ci-contre les carres aciers des skis ont lacéré les coutures intérieures des chaussures, certainement durant les descentes en Télémark léger…).

Il est aujourd’hui urgent de s’orienter vers une logique de durabilité du développement du matériel permettant de pouvoir l’utiliser sur une durée la plus importante possible. Il s’agirait alors de s’orienter vers une redoutable performance de la durabilité...

Points faibles

  • Doutes sur la durabilité…

Points forts

  • Légèreté
  • Confort
  • Bonne efficacité

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