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Un réchaud bois, c'est juste un feu… concentré dans un réceptacle placé au sec.

A la limite, sur le site de "mon réchaud.com", tu achètes juste le pare-vent Vital grill à 30 balles, et tu as un réchaud si tu prends soin de faire ton mini feu sur un endroit sec, à l'intérieur du pare-vent…

Pourquoi dépenser plus pour un produit plus recherché…? Gagner 3 minutes de chauffe car il y a des petits trous sur les côtés pour augmenter le tirage…?
Je ne vois pas l'intérêt, sachant que de toute façon, le plus grand avantage du bois est de le trouver sur place, donc d'économiser le poids du carburant et du réchaud à transporter.


Par ailleurs, il ne faut pas voir le bois comme une recette miracle, car ça pue, ça noircit les gamelles, ça demande bien plus de travail qu'un réchaud à combustible ou gaz.

C'est un choix à faire, mais toujours une histoire de compromis.
Faire un feu lors d'un bivouac, ça reste un grand plaisir, et le temps passé à le faire ne compte pas. Il faut prévoir ce temps dans ta journée d'itinérance…!




Si tu n'as aucune habitude de faire du feu, oublie le réchaud à bois.
Même avec cet artifice, il faut quand-même maîtriser la confection du feu :
Aller en forêt…
Récolter le combustible sec…
Le tailler…
Préparer la place de feu…
Faire une bourre…
Protéger du vent… etc…

Comme tu vois, le réchaud ne suffit pas pour espérer manger tes nouilles chinoises en 5 minutes…
Pour ça, il y a les réchauds gaz.
Modifié il y a 10 ans
lepiero a écrit :
Jacou, tu sembles bien branché sur les différents matériels de traction, crois-tu qu'on peut avoir la même efficacité et finesse de contrôle avec une barre de contrôle qu'avec des poignées classique 4 lignes…?
Sans rentrer dans les détails de modèles de voiles, de border/choquer et compagnie, j'aimerais juste avoir ton point de vue.

Modifié il y a 10 ans
Je vais encore mettre mon grain de sel, mais tout ce que je dis n'est pas prendre au pied de la lettre…!!


Pour moi, tous ces réchauds à bois sont bien trop chers…! Le moins cher des réchauds à bois, c'est celui que tu trouves sur place, avec les moyens du bord….et ça marche parfaitement.

Réchaud à bois sur le pouce...

En plus d'être efficace, tu as la satisfaction de le construire toi-même, c'est valorisant.
Mais ça demande un peu plus de temps de travail, et une petite hachette, bien plus utile en bivouac qu'un réchaud.




Sinon, file sur le forum des MUL, ils ont un tas de chouette réchauds bricolés avec de simples boites de conserve qui coûtent un minimum pour une bonne efficacité.


Je prend toujours avec moi une petite hachette ou une scie pliante, et de la ficelle, lors de bivouacs en forêt…
Tu peux alors tout faire :
fabriquer ton feu, ton lit, un plan de travail, un abri, un siège…. Ca fait un peu option scout, je te l'accorde, mais les soirées sont ainsi occupées, et en milieu boisé, cette matière participe grandement au plaisir d'être dehors.

:-D
Modifié il y a 10 ans
ToneTroope a écrit :
(…smile
C'est encore plus dommage car j'en suis persuadé, le principal problème se situe au niveau du matériel…


C'est un paramètre important, mais je ne crois pas que le matériel change quoi que ce soit, même si ça aide beaucoup d'avoir un peu de rigidité pour les appuis hésitants du début.
L'implication et le désir de progression sont bien meilleur moteur à mon avis.
C'est comme apprendre à jouer de la guitare sur une poêle qui sonne creux. Le son n'est pas formidable mais n'empêche pas de progresser.
Par contre, le jour où tu passes sur un véritable instrument, les progrès s'expriment aussitôt de manière amplifiée…! Et le joueur prend la banane.


Je ne dis pas que l'aide d'un professionnel ou le fait d'avoir du bon matos n'aide pas à progresser, mais ce ne sont pas les conditions pour devenir un skieur nordique complet. Il faut l'amour et l'envie…!




ToneTroope a écrit :
(…smile
Concernant les risques en montagne, il ne devait pas y avoir tant AMM ce week end sur Combeau. Toutes les traces ou presque passant par le chemin d'été au col du creuson, juste sous les grosses accumulations auquel le vent de la nuit avait participé.


Va savoir… Si ça se trouve, il n'y avait que des AMM…! Le diplôme colle parfois des oeillères et le sentiment d'invulnérabilité.
Malgré la formation, peu de diplômés cherchent à approfondir le sujet il me semble.
Je crois que le diplôme AMM est un peu traité comme celui du moniteur ski de fond.
Le probatoire sélectionne les gens sur leurs performances physiques, ça fait un paquet de bourrins qui galopent vers la ligne d'arrivée, et on se fout de la neige… ou de la connaissance du patrimoine.
Les UF sont censées parfaire les connaissances des candidats dans les autres domaines, mais ce sont juste des pistes que chacun doit travailler personnellement.
Qui travaille personnellement à être un bon montagnard une fois le diplôme en poche…?

Mais c'est un autre sujet qui occupe ce fil de discussion…! :-D :-D
Modifié il y a 10 ans
ced a écrit :
(évidemment il n'y a pas les descentes terrifiantes) !

Nan mais attends là…!!

Nous, il n'y a que les descentes terrifiantes qui nous intéressent, et surtout les grosses gamelles dans la peuf…!







A part cette blague pourrie, je trouve tes films chouettes, et il n'y manque pas grand chose au montage pour avoir un produit qui tienne la route.
Tu fais de beaux cadrages, certes un peu longs, mais la nature aime la lenteur…
L'ambiance musicale est judicieuse…
Dommage que tu n'aies pas un trépied de meilleure facture pour faire des panoramiques fluides car c'est impossible à réaliser "à main nue".

Voilà, c'était la parenthèse moralisatrice d'un ancien cadreur…! :-D
Modifié il y a 10 ans
Hihi…

J'ai voulu faire une blague, mais j'ai dû écrire de travers… :-)


Dans le cas de cette neige chaude, il aurait carrément fallu sortir le klister, mais je n'utilise jamais ce truc. Je préfère encore que ça colle…!!

Par ailleurs, je n'utilise jamais non plus de fart de retenue car j'ai des skis à écailles, et même si je sais qu'on peut encore améliorer la tenue des écailles avec ce genre de produit, je ne cours pas après la glisse olympique.
La plupart du temps, je préfère quelques virages de sioux en plus, mais je n'utilise que les écailles pour grimper… ça m'oblige à lire davantage la neige et je ne suis pas pressé…




Et quand ça devient "alpin", ou que la montée sera continue, paf, je colle des peaux.


Sinon, de temps en temps, pourquoi pas un léger coup de fart en spray, appliqué au liège, histoire de faire croire que je suis calé en la matière.
Modifié il y a 10 ans
C'est une chouette expérience qui se prépare…!


Mais je lis que tu n'as aucune expérience en bivouac, ni pour tracter une pulka.
J'ai lu aussi dans ton premier message que tu irais dans le Jura pour t'entraîner avec une pulka enfant sur une semaine.
As-tu eu l'occasion de faire cet exercice…?

Sinon, on ne peut que t'encourager, car même si tu n'as pas d'expérience, cela ne semble pas extrême, étant données les conditions de cette année, et que tu resteras à proximité de la "civilisation"…
Donc, ce sont des conditions idéales pour un premier essai finalement. :-)

Je serais toi, je prendrais quand-même une paire de bottes, en cas de douceur style "débâcle", ça peut toujours servir.

Le sac à viande ne prend ni place ni poids, et il améliore sensiblement les conditions de couchage, donc il ne faut pas hésiter…!!



Je sais par expérience que tous les "débutants" en bivouac hivernal se chargent souvent comme des mules, inutilement. Prends bien soin de relire plusieurs fois ta liste de matériel pour supprimer les choses inutiles. Il faut apprendre à se passer de trucs dont on n'a jamais besoin, mais qu'on emmène, au cas où.
A l'inverse, il ne faut pas lésiner sur certaines pièces d'équipement qui sont vitales.

Sur place, c'est bien d'avoir ce qu'il faut sous la main, mais c'est mieux de chercher à progresser dans l'autonomie en imaginant le plus de solutions "naturelles" qui ne demandent aucun matériel ou très peu. Lire le terrain pour bien s'installer au bon endroit est une clé d'un bivouac agréable…! 8-)


Je souhaite en tous cas que tu t'amuses beaucoup et que le virus te prenne.
Modifié il y a 10 ans
Salut à tous…

Une petite sortie au crêt du Nû ce Dimanche 2 Mars 2014, et au départ de Cuvery, station nordique surpeuplée.
Le plateau nordique du Retord, au dessus de Bellegarde sur Valserine, est bien enneigé…!

Les conditions climatiques du moment sont trop chaudes pour la belle neige froide, mais en cherchant bien, on peut trouver autre chose que de la lourde, plutôt dans les combes abritées par la forêt.

Le crêt du Nû est un peu venté, mais tout à fait praticable en SRN. :-)

N'oubliez pas la petite poussette salvatrice pour affronter la neige collante…!!





En fait, le vrai problème ici en période vacances scolaires, c'est de renifler les coins tranquilles, car ça brassait ce week-end, entre les entrainements cross des traineaux et chiens, et la Rando-fourchette locale… :-(
Quelques personnages ayant abusé de liqueurs peu catholiques durant les pauses dégustations, il fallait avoir le nez aiguisé pour repérer les skieurs dangereux.

Heureusement pour notre intégrité physique, les buveurs sont souvent en raquettes car ils trouvent là un meilleur équilibre…! :lol:

Grosse ambiance pas vraiment "into the wild", mais bon, de temps en temps ça fait plaisir de voir que les gens viennent prendre du bon temps sur la neige.
Modifié il y a 10 ans
Je me sens obligé de répondre encore, car la passion m'y pousse.

Le titre de cette discussion est sûrement mal appropriée, et pourtant j'y ai réfléchi un sacré moment…!
Je me suis arrêté à bout de souffle sur le terme "enseigner", que j'ai sciemment placé entre guillemets pour interpeller le lecteur, et lui faire comprendre l'ambiguïté du sujet…

Pour moi, qui suis un amateur de SRN mais pas un spécialiste, je ne me sens absolument pas capable d'enseigner quoi que ce soit de technique, car ce n'est pas mon métier…
La pédagogie s'apprend, l'observation des mouvements, des équilibres, des positions, l'adaptation des conseils aux défauts de posture, d'attitude… Tout ceci est du ressort du moniteur de fond dans une démarche technique de découverte du ski technique.
C'est un métier, et il existe bien-sûr une clientèle pour ce genre d'exercice, heureusement pour les rois du ski de fond, qu'ils soient classique ou skating…

Par contre, et c'est là que je me sens en pleine possession de mes moyens pour assumer une initiation au SRN avec des clients en tant qu'accompagnateur (que je ne suis pas encore…smile, ce sont toutes les autres connaissances que je travaille depuis des années, hiver après hiver, pour évoluer en autonomie et sécurité dans le milieu montagnard sous la neige…!

En effet, pour moi, le SRN n'est pas du ski.
C'est avant tout une démarche nature, qui use d'un moyen de locomotion particulier.

Je commence à comprendre la neige, à la lire et la connaître, j'ai les compétences certaines pour emmener un groupe dans de bonnes conditions, sous la neige et dans le brouillard, car je suis un montagnard, ou du moins j'apprend à le devenir chaque jour…
Quelles sont les compétences requises pour que les rapports plaisir/sécurité/autonomie/découverte soient équilibrés et appréciés par des gens qui attendent un "produit" abouti et constructif…?

Je pense que la clientèle d'aujourd'hui dans une optique plaisir, cherche avant tout quelqu'un qui la prenne par la main, en lui donnant les clés de la sécurité et de l'autonomie pour profiter de la montagne "entièrement".
Entièrement, ça veut aussi bien dire savoir remplir son sac à dos que sortir la carte et compter ses pas à la boussole en cas de brouillard… Ca veut aussi bien dire faire des choix personnels de vêtements en fonction du temps que décider un repli stratégique en cas de non maîtrise des éléments…
Ca veut dire choisir son chemin avec une connaissance grandissante de la faune pour ne pas la déranger.
Inventer un plan B, C ou D pour s'adapter à l'instant T…
Ca veut dire connaitre les arbres et lire dans une forme en drapeau, qu'il vaut mieux installer le bivouac de l'autre côté pour éviter le vent.

Découvrir le SRN, pour moi, c'est avant tout découvrir la montagne dans son ensemble, avec toutes les composantes riches du paysage, du froid, de la neige fraiche ou gelée, des animaux en survie, des nuages qui dictent l'avenir météo, et tout cela mélangé pour former une idée de l'extérieur, une idée de ce que les gens ne connaissent plus dans leurs vies aseptisées et règlementées.

Et là, je vois parfaitement bien un accompagnateur assumer ce rôle de "guide spirituel", et pas vraiment un fin technicien du biathlon…

On voit une recrudescence de l'intérêt du public pour l'aventure, les émissions à la "Bear Grills" et autres "kho-lanta", le retour à la nature et la découverte de la vie sauvage….
Certains sont intéressés pour tourner sur une piste damée et parfaire leur technique dans un soucis de performance, d'autres veulent tirer les ficelles du bivouac hivernal et affronter le gros temps car ils y trouvent un épanouissement personnel grandiose.
Les deux sont complémentaires, pas indissociables ni obligatoires.

Les deux activités sont bien différentes et méritent un accompagnement différent. Il y a ici deux métiers bien distincts.
Je ne me sens pas dans l'esprit d'un moniteur de ski, mais je me sens un guide de nature, pour laquelle le SRN est un extraordinaire moyen de communication valorisant et excitant.
Le top serait un moniteur de ski habité d'une passion pour le reste, mais il ne semble pas y avoir foule de ce genre, surtout pour de frais diplômés qui sont passés dans l'étau du "RAID militaire"…!


Je fais dans ma vie du prosélytisme à petite échelle, mais je pense que c'est transposable à l'échelle du tourisme auquel je me destine.
Combien de potes, de connaissances ou de membres de ma famille sont revenus le sourire aux lèvres d'une excursion dans le "grand nord jurassien"…?
Aucun d'entre eux n'est skieur de l'extrême, et pourtant je n'hésite jamais une seconde pour proposer une sortie que je saurais ludique et accrocheuse pour n'importe quel amoureux de nature. Un terrain bien choisi, dans le soucis permanent de découverte et d'amusement, avec à la clé un bivouac confort au coin du feu ou un resto sur un plateau d'altitude, ça fait mouche à chaque fois.
Et je ne laisse pas au placard toutes ces journées de blizzard que j'ai connues, boussole à la main pour compter mes pas avant la corniche.
J'intègre ce savoir, et d'autres, pour mener mon copain du jour à la sérénité et au plaisir.
Quelle satisfaction personnelle de se retourner en plein brouillard, et de faire l'admiration de ses compagnons du jour…!
"Comment tu fais pour te diriger…? Moi, ch'uis paumé complet…"
"Ouah, c'est chaud là…. Comment on va descendre, on voit pas à 5 mètres…?!"
A cet instant, chacun découvre ses "limites psychologiques" face à un élément naturel perçu comme un danger…!
Et de leur expliquer le soir au coin du feu, que je ne suis pas un gourou transgénique qui use de télépathie avec Mr IGN, dieu de l'orientation….
Mais qu'il suffit d'ouvrir une carte, et qu'avec quelques explications bien placées, le mystère de la marche dans le brouillard n'est pas si opaque ni dangereux qu'on veut bien croire…!



Mais ce n'est pas seulement pour mon propre plaisir que j'ai cette attitude de partage.
C'est aussi et surtout le meilleur moyen que j'ai trouvé pour assurer une éducation environnementale efficace. L'immersion dans la nature simple, avec des règles simples à suivre ou à deviner, sortie après sortie, hiver après hiver.
Lorsque tu sors avec des gens, que tu laisses une trace qui leur montre comment se déplacer, comment faire moins de bruit, sentir et deviner les animaux, prendre du plaisir tout en respectant ce qui t'entoure, tu t'aperçois que tout le monde t'imite, essaie de calquer un geste, une attitude, un regard…
C'est peut-être une vue de mon esprit, ou de la vanité mal placée, mais je jure avoir souvent ressenti une extrême sensibilité chez les gens que j'ai emmenés en balade. Sensibilité que j'ai pu provoquer grâce à ma passion pour la Nature.

Ca ne va pas plus loin que ça.

On n'apprend pas aux gens à connaître la montagne en les parquant sur un sentier balisé.
Allez, tous à la queue leu-leu vous verrez, c'est passionnant de suivre bêtement les jalons fluo…!
On gave les touristes avec des plans de circulation hivernale qui les empêchent d'aller à la rencontre des choses essentielles, et par là même on ne développe aucune sensibilité ni démarche personnelle d'autonomie.

Si le moniteur de ski de fond est la personne qui fera le mieux progresser techniquement l'athlète, je crois que l'accompagnateur est la personne qui guidera vers le respect et la connaissance de la nature. (en raquettes ou à ski…smile



Pour moi, c'est OUI…!

L'AMM est définitivement la personne idéale pour encadrer l'activité SRN dans la généralité du sujet, et pas du tout d'enseigner comment glisser avec ses pieds…

En tous cas, je suis bien content que ce sujet soit lu et intéresse quelques personnes…!
MERCI.
Modifié il y a 10 ans
bramanoucf a écrit :
Il est à noter que les AMM peuvent passer une spé VTT… Pourquoi pas une spé SNR??

Voilà une merveilleuse idée…
Mais par là même, on marcherait sur les plates-bandes des moniteurs de ski, même si très peu d'entre eux sont prêts à développer une offre SRN au public…


bramanoucf a écrit :
Il est évident, je pense, que c'est là de la compétence d'un AMM… pas d'un gars qui passe sa vie dans des stades de neige damée et aseptisée…

Le pire, c'est que tous les moniteurs de ski qui tournent sur pistes damées ont tous une formation suffisante pour encadrer des groupes hors piste, et au moins autant que les AMM… Les compétences peuvent se croiser, voire se compléter. Pourquoi se bouder alors qu'une bonne entente pourrait apporter de l'eau au moulin du ski nordique qui bat de l'aile…?
Modifié il y a 10 ans