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Tous les messages créés par anonymous

Salut à tous, voici une idée sympa pour découvrir toutes les merveilles qui nous attende chaque hiver sous nos skis et qui fait apparaitre un décor de carte postale dès le retrait de la neige :-)
Voilà à vos APN pour ceux qui viendraient trainer leurs grolles dans le coin cet été ;-)
http://www.parc-chartreuse.net/voirnews-accueil.asp?N=189
Voilà cela permet de prendre conscience de la beauté et de la fragilité d'un milieu qui nous permet l'hiver d'avoir de magnifiques étendues vierges et sauvages…
Modifié il y a 14 ans
Pour faire suite sur les très fortes températures de ce printemps, voici le dernier BRA sur l'analyse de l'enneigement (ici en Savoie), qui confirme bien une fin de saison tot dans beaucoup de massifs:cry: .
Document Météo France du 25 mai:
CONDITIONS D'ENNEIGEMENT :
La fonte de la neige se poursuit rapidement. Les limites d'enneigement (2200 mètres en versant Nord et 2700 mètres en versant SUD) sont plutôt celles d'un 15-20 juin. Avec ce printemps chaud, on va pouvoir reparler du changement climatique…
:-(
Modifié il y a 14 ans
Bon, là c'est une analyse pour la Suisse, mais franchement ca a été la meme chose chez nous :-( . Les hautes températures de ces derniers temps ont terminée la neige de fin de saison assez rapidement, malgré un bon enneigement. Et cela fait fondre rapidement les reserves des glaciers pour passer l'été…
Ce post est aussi pour pour RORO qui voulait faite la Combe de la Neuva, dans le Beaufortain, qui est souvent encore faisable fin mai, mais là :-? …
http://www.meteosuisse.admin.ch/web/fr/meteo/actualite_meteo/erster_Hitzetag.html
Modifié il y a 14 ans
Régis Cahn a écrit:
Tiens ça me rappelle quelque chose : le portage avec un certain Timon73 avant la combe de la Neuva…
Le mec, il vous fait croire que c'est un racourci… alors tu portes tes skis sur le dos….. et sur la route aussi jusqu'au col !

Enfin, le coin est magnifique….
Pour moi, peut être une autre fois :-)

C'est vrai, chouette souvenir, la neige était d'ailleurs bien moyenne se jour là, pas de regel jusqu'en haut et surtout le route du col était fermée au niveau du lac de Roselend :-?
Et l'enneigement était déjà bien médiocre sur le cormet de Roselend pour un début mai :-( . Sinon très chouette idée de rando, et très joli combe en ski nordique, dans un cadre alpin, avec vue de 1er ordre sur le Mont Blanc (mais Mr Régis, faut venir quand y'a pas de nuages:lolsmile
Modifié il y a 14 ans
L'article de l'IGN est vraiment parlant, le glacier des sources de l'Arc est l'exemple le plus frappant de la fonte des glaciers. Si on y passe chaque année on voit un différence (et pas dans le bon sens :-( )
Il était temps que IGN actualise ses cartes, car franchement par moment en rando ce devient galère au milieu de ces reste de glaciers et éboulis laissés par la fonte des glaciers (sans parler de la déception au niveau de la course et du paysage). Nos cartes vos devenir collector: si, si je te jure y'a eu des glaciers dans les Alpes… :lol:
Modifié il y a 14 ans
Fais gaffe car tu risque de beaucoup porter au début de la combe, l'enneigement en fin de saison dans le Beaufortain est très médiocre cette année, de plus le regel est mauvais, meme si à priori il devrait faire plus frais en fin de semaine.
Bonne rando. @rvi.
Modifié il y a 14 ans
mtriclin a écrit:
Je vous propose un site en ligne pour faire vos petites corrections (ce site est aussi recommandé par GPS Passion) :

http://www.lunapic.com/editor/

Reste plus qu'à nous proposer un tutoriel pour exploiter les possibilités du site, mtriclin! :-D ;-)
Modifié il y a 14 ans
Pour confirmer l'étude du col de Porte, voici une analyse plus générale sur l'évolution de l'enneigement des Alpes:

Etude du site: Réseau perception du climat.
Les Alpes sont réputées pour leur enneigement abondant et de bonne qualité que viennent chercher des touristes du monde entier. Or depuis une dizaine d’années, la neige n'est plus toujours au rendez-vous. Scientifiques, médias s'intéressent donc à la disparition de "l'or blanc" surtout à basse altitude, en dessous de 1 000 m mais aussi en moyenne altitude entre 1 000 et 2 000 m. Quelle analyse font les acteurs locaux de cette nouvelle donne ? C'est la question à laquelle il est tenté de répondre à partir d'exemples pris en Savoie, région particulièrement intéressante car elle justapose des massifs de moyenne altitude (les Bauges), de haute montagne (Vanoise, Beaufortain, Grandes Rousses…) et des vallées : la Tarentaise et la Maurienne.

La baisse récente de l’enneigement dans les Alpes françaises

La formation de la neige est liée à une condensation progressive en air froid ; elle requiert à la fois une forte humidité et des températures assez basses. Les chutes de neige les plus abondantes s’effectuent entre +2°C et –2°C. La décroissance de température avec l'altitude augmente donc la fréquence des chutes de neige. Dans les Alpes, à partir de 3 500 m, la neige constitue la quasi-totalité des précipitations ; la moitié vers 2 000 m et moins d'un quart vers 1 000 m.
La persistance de neige au sol dépend pour un même massif et à altitude égale, de l’exposition, de la température, de la structure du manteau nival, et de la présence ou non d’un couvert arboré. Dans les Préalpes, la neige recouvre le sol 3-4 mois par an à 1 000 m dans le Chablais et moins de 3 mois dans le Vercors. Dans la haute montagne intra-alpine, plus froide, le manteau tient plus de 6 mois à Val d’Isère (Haute Tarentaise), presque autant à l’Alpe-d’Huez et 4 à 5 mois, vers 1 500 m, en Briançonnais et en Queyras. En dessous de 900-1000 m le manteau est sporadique et indigent alors qu'au-dessus de 2000 m il se maintient toute la saison froide. A échelle fine, la tenue du manteau nival dépend aussi de l'exposition au soleil et au vent. Les contrastes de versant opposent l’adret ensoleillé et l’ubac où le soleil est rare en hiver. Enfin, le vent redistribue la neige fraîche depuis les crêtes ou les croupes vers les creux topographiques. L'épaisseur observée peut donc s’éloigner sensiblement de la simple épaisseur cumulée des chutes. Au total, un enneigement moyen est assuré à partir de 1 200 m en hiver (décembre à avril) dans les Alpes du nord. Cette limite permet en principe les activités touristiques liées à la neige.
Les montagnards observent une baisse générale de l’enneigement moyen en basse et moyenne altitudes où il pleut plus qu'il ne neige. La presse (Le Monde par exemple) se fait l'écho de ce constat depuis une dizaine d'années. Le 16 janvier 1990, M. A. Rendu titre : « Privées de neige et incapables d’attirer une nouvelle clientèle. Les stations de ski en panne". Le 27 décembre 1996, C. Francillon propose un article sur « Les stations de moyenne montagne sauvées par le retour de la neige ». Le 2 janvier 1998, parait « Moins de neige à basse altitude » où le réchauffement global est explicitement rendu responsable de la baisse de l'enneigement. Le 3 février 1998, P. le Hire récidive dans « Plus de gaz à effet de serre égal moins de neige dans les Alpes et les Pyrénées ». Le 25 janvier 2001 P. Revil écrit : « jamais l’or blanc n’a aussi bien porté son nom. Et la menace de le voir plus rare, pour cause d’effet de serre, ne peut qu’en accroître la valeur » dans un article intitulé « Les stations de sports d’hiver des Alpes redoutent le réchauffement climatique ».
Les scientifiques parlent d’un réchauffement inquiétant du climat qui pourrait atteindre 2 à 6°C au milieu du XXIe siècle. A ce jour, l’année la plus chaude depuis 1860 a été 1998, et neuf des dix années les plus chaudes sont postérieures à 1990. La tendance des températures moyennes annuelles planétaires est établie à +0,6 ±0,2°C/siècle avec une confiance supérieure à 99% (IPCC, 2001). Ce réchauffement n'épargne pas la France. Les températures minimales (de +0,7 à +1,7°C/siècle) se sont plus réchauffées que les maximales (de -0,1 à +1,3°C/siècle). Le réchauffement est maxi dans le sud-ouest du territoire. Dans les Alpes, les minimales et les maximales sont en hausse moyenne de + 1°C. Cette tendance transparaît dans les années récentes : en 2000, + 2 à 3°C en Savoie, en 2001, +4°C en Haute Savoie. De plus, l'IPCC annonce que le pire reste à venir avec une hausse en Europe entre + 1,5 et + 4,5°C, chiffre (3°C en 2100) confirmé par Météo France.
Le réchauffement planétaire mesuré depuis 1880 n'excède pas, pour le moment, la variabilité climatique naturelle (variabilités pluriséculaires type Petit Age de Glace, variabilités pluridécennales type Oscillation nord-atlantique). La hausse récente des températures est donc avérée, mais au-delà de quelques décennies, les scénarios sont incertains. Y-aura-t-il encore de la neige dans les Alpes dans 50 ans ? Le Centre d’Études de la Neige de Grenoble tente d'établir des scénario prospectifs malgré le manque de longues séries stationnelles de données (col de Porte à 1320 m depuis 1960) et l'hétérogénéité du manteau.

Le manteau neigeux d’une hauteur de 1,5 m en 1960 fin février passe à moins de 1 m en 2002, soit - 50 cm en 40 ans et une baisse moyenne de 0,6 cm par an ! De plus la neige reste moins longtemps au sol.

Le réchauffement attendu de l’ordre de 2°C en hiver influencera l’enneigement des massifs montagneux, surtout en basse et moyenne altitudes. A haute altitude (au-dessus de 2 500 m environ), les conditions futures seront suffisamment froides pour que l’enneigement ne soit touché qu’à la marge : début un peu retardé, fonte légèrement plus rapide (une douzaine de jours en moins) et encore, puisque le couvert neigeux à cette altitude sera en moyenne plus conséquent qu’aujourd’hui. En revanche, en dessous de 2 500 m les températures moyennes seront « trop » douces, la pluie remplacera la neige et le manteau sera éphémère. C'est ce qui est observé actuellement : augmentation des chutes de neige en haute altitude et diminution en basse altitude.
A l'échelle des massifs, les prévisions du CEN sur l’enneigement s'appuient sur des simulations numériques (modèle CROCUS-SAFRAN) divisant les Alpes en 23 massifs "homogènes du point de vue nivologique". La situation moyenne actuelle à 1 500 m montre que l’enneigement est fort dans les Préalpes du nord (plus de 170 jours par an) et diminue en allant vers les massifs internes et le sud-est (avec 140 à 100 jours par an). La simulation à la même altitude en 2030 pour une hausse thermique de 1,8° C présente une diminution de longévité du manteau de l’ordre d’un mois et une réduction d'épaisseur de l'ordre de la moitié.

Les Alpes du sud, du Dévoluy au Queyras accusent une diminution de 30%, les trois massifs les plus méridionaux (Alpes azuréennes, Ubaye, Mercantour) une diminution de plus de 40%. En Savoie, la baisse n'est que de 20 à 25%. En Vanoise et Haute Tarentaise, la durée moyenne d’enneigement à 1 500 m, passera de 162 jours par an en 2002 à 125-130 jours en 2030 soit une perte de plus d’un mois ! L'arrivée tardive des chutes de neige et la fonte plus précoce réduira la saison de mi-décembre, voire fin décembre, jusqu’à début avril. Ces moyennes n'excluent pas, en 2030, à 1 500 m, des saisons hivernales dépourvues de neige jusqu’en janvier et à partir de mars. Les conséquences économiques seront très sévères, si la neige manque pendant les vacances scolaires. Les hivers 2001 et 2002 ont préfiguré ce qui sera « banal » en 2030-2050.
Outre la durée d'enneigement, la remontée de la limite pluie-neige lors des précipitations peut brutalement faire fondre le manteau neigeux. A titre d'exemple le 6 janvier 2001, cette limite pluie-neige a atteint près de 3 000 m d’altitude ! Or, quand les températures sont douces, les chutes de neige en haute altitude sont plus abondantes mais seule la haute montagne s’enneige. Ainsi, le 6 mai 2001, la hauteur de neige mesurée par la station automatique Nivôse à 2 940 m dans les Écrins dépasse 5,30 m : c’est le record depuis sa mise en service en 1983. Cette mesure ponctuelle concrétise un fait général : un enneigement de haute montagne rapidement important en octobre et qui s’accroît ensuite régulièrement jusqu’à début mai. Les cumuls « 2001 » figurent parmi les 2 ou 3 plus fortes valeurs enregistrées depuis 40 ans, les années de référence étant souvent 1977 et 1978. A Chamonix, le cumul de 1 067 mm représente même un record depuis 1935 (CEN).

La durée d’enneigement, qui va diminuer de 25 à 30 % à 1 500 m d’altitude d'ici 2030 en Savoie, sera manifeste en début et fin de saison. En adret, le manteau neigeux n’atteindra 20 cm qu'un an sur deux, entre début janvier et début mars ; c'est-à-dire que les domaines de moyenne altitude n’ouvriront qu’une année sur deux au coeur de la saison ! Aux Aillons, par exemple, les pistes les plus élevées du domaine skiable ne seront enneigées qu’une année sur deux et bénéficier de 40 cm de neige supposera d'attendre début mars ! Ce constat concernera toutes les stations de moyenne altitude en Savoie, excepté Val d’Isère et Val Thorens.
En ubac, la situation sera moins catastrophique. L'enneigement atteindra 20 cm sept années sur dix en 2030 à 1 500 m de janvier à fin mars, 40 cm fin janvier et février. Actuellement la neige est toujours présente en février, en ubac à 1 500 m alors qu’elle manquera, en 2030, 1 année sur 3 ! Le site nordique de Peisey-Nancroix devra réduire sa durée d'activités. Les domaines de Villaroger ou de Montchavin–Les Coches subiront les effets inquiétants du manque d’enneigement, en contrebas de leur domaine.
En conclusion, la baisse de l’enneigement en basse et moyenne altitudes dans les Alpes et notamment en Savoie, est une réalité. Même si cette baisse, depuis le début des années 1990, reste contestée quant à son origine par certains scientifiques, les chercheurs de Météo France et du CEN l’associent depuis 5-6 ans, au réchauffement du climat planétaire. Il ne fait plus aucun doute que la hausse thermique va s’accentuer dans les décennies à venir : un réchauffement global inégalé influencera l’enneigement des Alpes françaises en dessous de 1 800-2 000 m. Sachant qu'avec 10-20 cm de neige, on obtient un "effet blanc", qu'avec 20 à 40 cm de neige, les conditions sont « acceptables » pour diverses activités, et qu'au-delà de 40 cm elles sont « optimales »…
Modifié il y a 14 ans
http://france.meteofrance.com/france/actu/bilan/archives/2009/enneigement2008?page_id=10775
Voici le bilan de Météo France qui fait le point de l'enneigement de cet hiver par massif o^k
Modifié il y a 14 ans
Alerte des glaciologues pour l'avenir des glaciers des alpes.
Lors de vos ballades en montagne amusez vous à comparer les glaciers sur votre carte IGN et a l'état du glacier actuel (quand il est encore là!!!):-(


Ci-joint article du Dauphiné Libéré:
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
"Dans vingt ans, les petits glaciers auront disparu"
par La Rédaction du DL | le 10/05/09


En Savoie, plus d'une centaine de glaciers sont répertoriés. Ils sont essentiellement situés dans le massif de la Vanoise. Comme par exemple le glacier de Gébroulaz, de Thorens ou encore du Bouchet. Au même titre que la Mer de glace du massif du Mont-Blanc, ils ne cessent de reculer.
Les glaciers ont perdu 50% de leur volume

« La Vanoise comprend de nombreux petits glaciers. Dans vingt ans, ils auront disparu. À ce jour, on observe déjà la disparition d'entre eux », précise Sylvain Coutterrand, géomorphologue glaciers. En effet, ils ont perdu plus de 50 % de leur volume. Cette thèse est avancée car les scientifiques ont observé une accélération de la fonte depuis dix ans. Des études portées par le laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement de Grenoble du CNRS sur le glacier de Saint-Sorlin-d'Arves montrent qu'avec une augmentation d'1,8°C de la température, le glacier devrait avoir pratiquement disparu en 2060. Ce glacier est, quand même, le plus grand du massif des Grandes rousses, avec ses 270 hectares et une épaisseur estimée entre 30 et 75 mètres. Mais il a reculé d'environ 100 mètres en 100 ans.

Le réchauffement climatique constitue la principale cause de cette accélération de la fonte. Elle entraîne l'impossibilité pour les glaciers d'effectuer leur reglacement. « Pour qu'ils reprennent de la masse. Il faut beaucoup de neige pendant l'hiver mais aussi un été frais pour que cette neige ne fonde pas entièrement et reste sur le glacier. Cette situation n'est arrivée qu'en 1995 et en 2001 », explique Sylvain Coutterand.

Dans cette situation les scientifiques parlent de bilan de masse négatif. Cette dimension reste observable sur l'ensemble des glaciers des Alpes. « Il n'existe pas de solution à ce problème. L'installation de bâches protectrices n'est pas d'actualité. Le seul moyen, pour Sylvain Coutterand, reste de limiter les gaz à effet de serre.

Paru dans l'édition 73A du 10/05/2009 (c0369ee8-3bcf-11de-b403-78bd11e09c85)
Modifié il y a 14 ans