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Tous les messages créés par sancho

Bien reçu mon capitaine,
Je me retrancherai dans la rubrique bavardage, pour les digressions à venir.
Modifié il y a 12 ans
Ca me fait plaisir de vous voir tergiverser sur les tatouages et autres vrilles du hors sujet.
A part ça je ne suis pas tatoué et préfère de loin la poudreuse, même si dans la croutée je compose.
A l'avenir je me retrancherai dans la rubrique bavardage, quand j'aurai des envies de dérapé sur le clavier.
Modifié il y a 12 ans
Le moindre raidillon paumé au milieu de l'espace nordique jurassien est il vraiment à même d'être nommé un couloir alpin?
Doit il constitué un obstacle incontournable à la pratique du SRN?
Doit il nécessairement imposé un déchaussage sous prétexte que ce n'est plus un terrain de SRN et qu'on a pas de ski de rando alpin dans sa poche.
Pour faire de la provoq: on peut se lancer dans un mont blanc avec des skis de fond si on a le niveau.
J'ai même vu des images de jeunes en équipe de combiné nordique qui sautaient sur grand tremplin et qui réceptionnaient avec succès avec des skis de fond.
La définition d'un terrain nordique me semble bien être à géométrie variable en fonction de ses qualités de skieurs et du matos employé.

Certains pourront faire le mont blanc en ski de fond, j'en suis convaincu.
Ils se feront sans doute plus plaisir en descente avec des annum au Mont Blanc qu'avec des skis de fond.
Mieux qu'avec des annums je préfère prendre une bonne paire de K2.

On peut sans doute concevoir qu'au coeur du domaine que chacun défini en fonction de ces aptitudes comme étant un terrain nordique: il peut être envisagé de parcourir ce terrain en se stressant comme un malade dans toutes les descentes avec des skis inadaptés.
Mais cela me semble réducteur car on perd tout le plaisir de la descente pour ne garder que celui de la montée, rapide efficace et légère.
Dans ce cas n'est il pas préférable de se trouver une face d'Everest vierge avec une remontée mécanique qui te redescendra sereinement sur l'autre versant.

A mon sens le SRN est le ski des origines: pratique à la montée sans être excessivement performant, pratique à la descente mais moins facile que certains skis alpins.
Ca fait plus de 5000 ans qu'il existe des skis de SRN remplis au fil des ages de tout le bon sens paysans de générations de glisseurs.
Ca fait moins d'un siècle que le ski de fond existe, on l'a affinné, allégé à l'extrême pour en faire un sport beau noble et cruellement difficile d'accès.
Si le plaisir est dans le rendement et dans la vitesse exclusivement au plat ou en montée, il faut vite arrêté de pratiquer le SRN en neige lourde, poudreuse épaisse, croutée et ne sortir que par neige dure ou mieux fond dur recouvert de 5 de poudre. Ou encore mieux, pour pas beaucoup plus cher on vend des redevances pour des pistes où il n'y a bientôt plus personne, ce sont des terrains parfaitement adaptés aux SRN étroits.

Je crois sincèrement que le plaisir en descente c'est 10% de technique et 90% de confiance en soi. La confiance en soi ça se gagne sans brutalité et surtout avec des outils et des pentes adaptées.

Le plaisir en montée de mon point de vue: c'est 90% de technique et 10% de cocktails hormonaux qui ont attrait à de la volonté et du plaisir d'en chier. Quand on déséquilibre les proportions en montée, on renforce juste le plaisir d'en chier et on patine dans la technique.
Un bon technicien fondeur trouve de très belles et économiques solutions pour avoir une impression de rendement en montée avec des skis larges. C'est nettement plus un travail de technicien, que ce qui est nécessaire pour se faire plaisir en descente.
Un annum ne pardonne aucune erreur en montée par rapport à un E109, si tu cherches à muler en étant mal positionné, tu réinvente le patinage artistique qui manque toutefois d'esthétique. Si tu réfléchis à la technique tu trouves de belles solutions.
Plus simple que la technique: tu sors le nez de tes spatules, tu profites du paysage, tu réduis les km tu respire le grand air en te détachant de la notion de rendement, et tu mets un pied devant l'autre sans chercher à aller plus vite que la musique des mésanges qui viennent de rentrer dans ton champ visuel au moment ou ton regard à quitté tes spatules.
L'avantage en redressant le nez c'est que tu travailles déjà dans le bon sens de l'efficacité du bon technicien fondeur en montée.
La technique c'est ce qui mène à la facilité dans le déplacement. Venir sur un ski étroit pour pour muler en montée alors qu'on est pas un bon technicien c'est se donner l'illusion qu'on avance efficacement grâce à sa technique.
Un bon classiqueur en montée ou au plat ça se travaille sur au moins 10 ans. Et pas 10 ans de bourrinage, mais 10 ans de réflexions et d'ajustements sur les subtilités du geste pour le rendre léger.
Je conçois que cela puisse être rébarbatif.
Mais de mon point de vue, la vraie liberté en descente est nettement plus facile d'accès au novice avec le bon matériel que la vraie liberté en montée avec un ski étroit.
On a tous le droit d'aimer le plaisir de forcer pour le plaisir de forcer, c'est chouette ya plein d'endorphine à la fin de la journée.
Mais croire que c'est surtout la largeur d'un ski qui ne va pas pour avoir du plaisir en montée, c'est souvent se penser meilleur technicien que ce qu'on ne l'est vraiment.

Il n'y a pas de mauvais skis, il n'y a que des skis plus ou moins efficaces en fonction des neiges ou des terrains.
Il n'y a pas de mauvais skis, mais il y a beaucoup de skieurs moyens. Quand on a trouvé une solution qui marche avec un type de ski sur un type de neige, on s'enferme là dedans et on cultive sa réussite dans cette voie là en pensant détenir sa vérité. Il n'y a pas qu'une vérité dans le ski ou ailleurs.
Quand tu commences l'école primaire avec de bonnes notes en mathématiques et pas en français, cela ne veut pas dire que tu n'as pas d'aptitudes à devenir un bon littéraire. En revanche si tu ne travailles plus que les mathématiques pour le plaisir des lauriers, tu perds tes chances de te révéler tes talents pour les plaisirs de l'écriture.
Et si on te sanctionne un jour en géométrie et que tu continue à exceller en arithmétique, tu risques encore de te priver d'une partie de tes libertés dans l'univers des mathématiques.
Le culte du résultat conditionne les esprits étroits, la liberté est ailleurs, elle est peut être dans les solutions que l'on peut s'employer à chercher pour trouver du plaisir en chaque chose.

Désolé, j'arrive même à lancer un nouveau sujet, pour le faire partir en vrille hors sujet, avant la fin du premier post. Me liront bien ceux qui auront envie de me lire. Dans tous les cas j'ai eu du plaisir à l'écrire.
Modifié il y a 12 ans
Je ne peux pas m'empêcher de goûter les plaisirs du hors sujet, c'est comme le hors trace, tu pars sur un axe, et tu dérives car la pente de droite ou la pente de gauche, que tu n'avais pas mise au programme initial, peut être aussi très bonne à prendre.
Modifié il y a 12 ans
A mon sens la technique, ce n'est même pas 10% de la réussite d'une bonne descente.
La technique on peut essayer d'en manger plein mais c'est pas très digeste.
Les 90% restant, qui interviennent dans le plaisir en descente: j'appelle ça de la confiance en soi.
Plus que de lire de grand livres analytiques sur les subtilités de la technique, pour apprendre à descendre, il faut se mettre en confiance dans des terrains adaptés à son niveau.
D'abord réussir dans le très facile, pour réussir dans le facile, pour réussir dans le moyennent facile, et ce jusqu'à des pentes raides.
Tu brules une étape, tu perds la confiance, les jambes flagelles ou le bonhomme se raidit, et tu rétrogrades dans ta quête du plaisir.
La peur, surtout quand elle est dirigée par un subconscient rempli d'instincts de survie est le principal frein à la glisse.
Lutter contre est contreproductif.
Un apprentissage doux et progressif avec de bon choix de terrains, ni trop de pente, ni trop peu, c'est le meilleur moyen de donner l'illusion aux autres que nous sommes de bons techniciens.
Mais en vérité ce n'est juste qu'une voie qui permet d'accéder à la liberté et aux plaisirs de la descente en prenant confiance en soi.
On pourra toujours essayer d'interpréter des placements, faire rentrer des notions de forces, d'appuis, de gainage ou tout ce qu'on veut en l'écrivant joliment dans un grand ouvrage.
Quand on est en mode survie au dessus d'une pente trop forte pour son niveau, c'est pas nous qui décidons de notre placement, c'est le subconscient sécuritaire qui vous fait subir les lois de la gravité.
La technique on peut essayer de l'enseigner, ça s'achète même en librairie. Mais pour ma part, le plaisir ça ne s'apprend pas, en tant que moniteur c'est notre travail de l'induire dans des situations adaptées au niveau de chacun.
Elle est belle la liberté de se sentir à l'aise dans tous types de pentes et dans tous types de neige.
Mais le chemin qui mène à la liberté est plus ou moins long, en fonction des instincts de survie de chacun. Nos peurs sont des freins, et provoquer nos peurs c'est le meilleur moyen d'allonger le chemin voir de laisser s'échapper la liberté.
Qui va doucement va surement, et fini même par être à l'aise avec la vitesse.
Modifié il y a 12 ans
Gros détail non négligeable:
Pour les adeptes de la chaussure légère dont je fais parti: le confort d'une crispi, me semble supérieur à celui de la bcx875. Le produit est incomparablement mieux fini. Le confort de la rossignol peut être équivalent dès lors qu'il ne pleut pas.
Dans tous les cas une chaussure légère est nettement plus agréable à skier au plat et en montée qu'une coque plastique dès lors qu'on l'a faite à son pied.
Dans tous les cas une chaussure légère sera moins précise en descente.
Et le gros détail non négligeable: quand tu as une chaussure légère et que tu utilise une 3 pin hardwire avec des cartouches pour tes descentes, tu te rapproches très fortement des performances d'une coque plastique dans les terrains descendants, et ce peu importe la qualité de la neige.
Exit la torsion au niveau du talon, ton ski va là ou tu veux l'emmener grâce aux cartouches qui compensent la souplesse de ta semelle.

A part ce modèle de chez voile je ne connais pas d'autres marques qui proposent du 3 point avec la possibilité de retirer ou remettre le câble quand tu en as envie.
Si quelqu'un a d'autres références, je suis preneur.
Modifié il y a 12 ans
Je crois qu'en descente le plaisir est plus dans les virages, que dans les traces directes à 100km/h avec des planches trop longues et trop droites pour éviter tous les sapins.
D'autres diront qu'un ski court manque de glisse, et je répondrais qu'avec un ski court on peut plus facilement prendre du plaisir en allant dans de plus grandes pentes.
C'est sûr que si le but est de tartiner au plat en rivant le nez sur les spatules, un SRN long et fin c'est parfait, voir même mieux un ski de fond, et pour essayer d'avoir encore plus de rendement on peut même se payer une redevance.
Modifié il y a 12 ans
il les a essayé en 175, faut dire qu'en chaussant du 46/47, je pouvait guère lui donné plus court. En 185, il aurait eu moyen de se faire attrapé par beaucoup plus de branches d'épicéa dans les pré bois.
Je crois qu'il a du découvrir plus d'une bestiole qui tourne tout seul dans le weekend. Comme le renard en chasse, il n'y avait pas de trace rectiligne dans le terrain de la combe du couchant. Jusqu'à tard le soir on a cultivé les virages: il n'y a qu'un homme pressé pour essayer d'apprécier une combe du couchant en ligne droite.
Bons virages, bonne soirée, bonne équipe, bref que du plaisir, à la fin je me suis quand même demandé pourquoi j'étais payé, mais il faut quand même bien que je nourrisse ma famille.
Ya des matins où je suis presque gêné de faire un si joli métier.
Modifié il y a 12 ans
A mon sens on ne peut faire d'amalgame entre des infrastructures de type éoliennes et des infrastructures qui visent à amener plus de monde à la montagne.
Certes, l'une comme l'autre ont une tendance fâcheuse à dénaturer le paysage.
Personnellement je préfère prendre le risque de voir me tomber sur la tête une pale d'éolienne qui me gâche le paysage dans mes balades, plutôt que de donner des pastilles d'iode à mon gamin pour un réacteur pas suffisamment loin de mes sapins, même si ce dernier n'entre pas dans mon champ visuel sur les skis. Les archi réfractaires à l'éolien, disent souvent que c'est insuffisant et ou inefficace. Ceux qu'on entend, vivent rarement à côté d'un réacteur. L'éolien est un appoint, et en attendant peut être de trouver mieux.
Il a un véritable avantage, c'est qu'il doit être aussi facile au montage qu'au démontage.

Faut il développer une activité comme le SRN, alors qu'il est déjà difficile de se trouver des coins peinards pour apprécier le calme de la montagne?
On peut tenter de répondre au sujet en surveillant ses simples intérêts personnels, ou alors tenter de se projeter dans un avenir moins proche que sa sortie du dimanche, et s'interroger sur quel pourrait être la pratique du SRN dans 10 ou 20 ans.

La première des incertitudes concerne l'enneigement à moyen terme.
La deuxième incertitude concerne l'évolution démographique, et la consommation de l'espace encore à peu près naturel par l'espèce humaine.

Mon point de vue est que le SRN peut être un espace de sensibilisation à la préservation des espaces naturels, plus que ce que ne le sont les pistes de ski de fond, ou pire les grands parcs d'attractions à plaisirs faciles, remplis de remontées mécaniques, comme autant d'engrenages nécessaires au fonctionnement d'une pompe à fric que l'on nomme: station de ski en montagne.
Dans "la montagne ça vous gagne", c'est l'économie qui s'en sort et la montagne qui perd.
Ce schéma de développement touristique n'est pas durable, à moins de monter les tarifs pour ne concentrer que les plus riches des plus riches dans les parcs déjà en place. Ceci dit c'est déjà un peu le cas.
Dans ce schéma là, le randonneur nordique n'aura pas forcément plus de place pour s’enthousiasmer des joies de la nature. On finira par relier Avoriaz à Courchevel, et Courchevel à Isola 2000 en exagérant un peu.

En caricaturant:
Dans l'alpin on vend de l'adrénaline pure et facile dès que le client a les moyens financiers.
Dans le fond aujourd'hui, on vend de l'endorphine à des sportifs.
Dans la montagne ça vous gagne on vend la beauté d'un environnement et ça marche. Un skieur venu consommer une adrénaline sur piste tracée, n'est pas fondamentalement réfractaire à l'idée d'aller faire une balade en raquette.
Les gens encore aujourd'hui expriment un besoin de nature: la montagne, la forêt, la nature en général, peuvent être des sources de bien être pour le grand public, dans le simple fait de les contempler de derrière une fenêtre, bien au chaud à côté d'une cheminée.
Le SRN peut allier une partie de l'adrénaline recherchée, à un peu d'endorphine et à bien des plaisirs contemplatifs. Et ce en étant plus facile d'accès que le ski de fond, et sans nécessiter de traçage.
Faire du SRN une activité populaire ne me semble pas être un défi bien difficile pour un moniteur. Le tout est dans le dosage, et dans l'ordre danslequel on va tenter d'apporter ces différentes sources de plaisir, en fonction de la neige du jour et du public.
Pour un esprit sportif à regard étroit, et accroc à l'adrénaline: rien ne sert de commencer à épiloguer sur la beauté du paysage, 1° une grande dose d'adrénaline, 2° tu forces le rythme, 3° une fois béat et saturé en endorphine, ton sujet sera enclin à apprécier le cadre naturel et à se mettre à réfléchir à comment préserver les intérêts de celui-ci.
Pour un public plus promeneur et moins porté sur les drogues dures: tu attaques sur des sujets environnementaux, et au cours de la balade, tu décontractes les gens sur les joies de l'adrénaline, en choisissant un terrain adapté qui les amènent à trouver ce genre de plaisirs à leur niveau.

Pourquoi développer le SRN?
Personnellement je préfère de loin ce type de jardin, aux jardins des stations de l'alpin.
Une activité comme le SRN ne doit pas se consommer bêtement et simplement comme un tour de remontée mécanique. Avant les joies de la glisse, il y a l'intérêt de préserver la montagne à mettre en avant. Un moniteur qui encadre une sortie de SRN ne doit pas se transformer en distributeur de coca cola: 2€ dans la main et je te donne juste le plaisir que tu es venu chercher et rien de plus.
Avant d'avoir des skieurs autonomes qui traînent dans tous les coins de forêt on a encore une sacrée marge. La nature reste encore un brin sauvage, pour s'y sentir serein, il faut maîtriser l'orientation, connaitre un peu les risques auxquels on s'expose et comment y faire face en cas de pépin. Dans ce temps d'apprentissage qui mène à l'autonomie, le moniteur a un rôle fondamental de sensibilisation à la fragilité des écosystèmes.
Que cela soit consenti, ou bien forcé: la montagne rend humble.
Celui qui brûle les étapes prend le risque de se cramer les ailes. En ski de fond ou en ski alpin on peut bien apprendre par essai/erreur, car on est dans un environnement aseptisé. En SRN, la nature en impose, alors on ne va jamais trop loin au début à moins d'avoir un grain.
C'est sûr qu'au jeu du développement d'une activité comme celle là, on risque d'avoir quelques grains à aller ramasser dans les bois à moitié transis de froid ou déjà raides.
Mon point de vue: si nous étions immortels, le SRN comme la vie en général, seraient bien vite lassant. Moi j'aime pas la crème anti ride et les crétins vendeurs de pillules qui tiennent des discours du genre: tu restes dans ton canapé, tu mets un masque pour éviter de t'enrhumer, une pillule bleu pour le matin, trois gestes de gym pour le cardio, une soupe chimique pour le soir et tu auras le plaisir de vivre tout seul chez toi, pour consommer longtemps jusqu'à passé 100 ans, et voir même plus si ton compte en banque est bien rempli.
Le SRN peut être une belle école de la vie parmi d'autres,à vivre sans petits périls, on fini quoi qu'il en soit dans une boite à pas cher qu'on peut se procurer au télé achat.
Modifié il y a 12 ans
Une fois que tu as lu Jhonattan livingston le goeland, tu es en droit de te dire que tout est possible.
Mais même avec la foi, c'est pas du jour au lendemain que tu peux te dire que tu vas marcher sur l'eau sans te mouiller les genoux.
Celle là aussi elle donne un aperçu de ce qu'on peut faire avec des skis de fond et un esprit libre.
Je doute que ces mecs skient moins d'une semaine par hiver. Je pense même qu'ils ne doivent pas payer leur matos.http://www.youtube.com/watch?v=1cppkpKu-CA&feature=related
Modifié il y a 12 ans